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Quand le sort s'acharne...côté Languedoc

Danae
Un choc sourd suivit de courses précipitées apprirent à Danaé que l'action avait débuté.
Cachée derrière son tas de buissons, elle se mordait les lèvres, hésitait. Des bruits de luttes parvinrent à ses oreilles, et elle vit Numinex bondir hors des fourrés pour se joindre à la bataille.

Sans réfléchir, elle s'élança à sa suite, et atterrit au beau milieu de la mêlée.

Tout se passa comme au ralentit devant le regard clair de la rouquine. Ses cheveux volaient encore derrière elle quand elle perçut l'éclat d'une lame qui lui fit tourner la tête, attirée comme un papillon de nuit par la lueur d'une bougie.

Elle vit la lame de Stromboli s'enfoncer dans l'oeil d'un homme qui ressemblait trop à celui des bras duquel elle s'était échappée trop peu de temps auparavant. Le sang fusa, éclaboussant son visage, et les images affluèrent, la tétanisant et la coupant du reste du monde.

Elle revit le monstre serrant ses doigts autour de sa gorge et la regardant de son regard fou, son sang giclant de toutes parts sous les assauts répétés de ses amis.
Danaé était immobile, tremblait, la bouche ouverte sur un cri muet, tandis que ses yeux assistaient encore et encore aux horreurs présentes et passées.

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--Marie_josephine
Suite à un incident de postage, veuillez s'il vous plait ne pas prendre en compte le post précédent du même pnj. Censeur, si vous passez par là, pouvez-vous effacer le message précédent ? Merci
voilà qui est fait {C_c}


La carriole s’ébroua violement. Installée à l’arrière, Marie-Jo avait entendu un gros bruit. Puis une chute, et soudain la charrette qui stoppe et menace de verser. Apeurée, elle poussa un cri et tint fermement son enfant contre elle. Car c’était ainsi qu’elle voyait la petite désormais. Cela faisait quelques semaines qu’elle l’avait emmenée avec elle, et son esprit torturé par la mort récente de sa « vraie » fille avait tout bonnement effacé ce passage terrible de sa mémoire. Cet enfant qu’elle tenait était le bébé qu’elle n’avait jamais perdu en somme… Ses frères et elles rentraient sur Alais, et pour elle c’était le signe d’une nouvelle vie, la sienne, qui retrouvait enfin un sens.

Ses grands yeux bleus affolés, elle regarda partout autour d’elle pour tenter de comprendre ce qui arrivait. La peur s’était emparée d’elle et grossissait à mesure. Son autre frère, qui était à l’arrière avec elle, sortit son épée et sauta hors de la charrette. La jeune femme aperçut à la dérobée un jeune rouquin, épée en main, qui appelait son plus jeune frère. Un autre homme fit soudain irruption.


Citation:
dediou rendez la!


La jeune femme cria de plus belle, réveillant le nourrisson qui s’était mis à pleurer. D’un bond, elle sauta à terre. Son regard s’arrêta un instant sur celui de cette femme qui était présente. Un éclair de lucidité passa dans ses yeux… Le temps d’une seconde elle comprit que son précieux enfant, qu’elle aurait voulu garder et élever toute sa vie comme n’importe quel mère, avait été retrouvé par sa vraie famille. Alors elle n’hésita pas une seconde de plus et prit ses jambes à son coup. Sa houppe volait dans sa course ainsi que ses cheveux. De grosses larmes coulaient le long de ses joues et elle s’était mise à parler sans même sans rendre compte.

Laissez-moi… laissez-moi…. Allez-vous-en ! Ne prenez pas mon bébé !!

Mais elle ne put pas aller bien loi, une récente blessure au genou la gênait terriblement. Elle s'arrêta, boitillant, et de désespoire se retourna. Elle sursauta, voyant la femme devant elle. Aggripant d'avantage son bébé dans ses bras, elle se mit à parler d'une voix implorante et désespérée.

Par pitié… ne prenez-pas mon bébé… pitié…

Les larmes ne s’arrêtaient plus de couler, l’enfant pleurait, et le sentiment d’avoir perdu la partie qui s’imposait à elle la glaçait d’horreur...
--Ixia
Ixia était à la roulotte en train de jouer avec Ernest et Josiane, tout en réfléchissant.
Ernest un rat que son papa lui avait offert au marché d’Albi, quand elle lui avait fait les yeux doux, avec de jolis sourires. Ixia savait parfaitement bien comment faire avec lui, elle arrivait à tout ce qu’elle voulait. Elle n’abusait pas cependant, elle l’aimait tellement son papa.
Josiane, grenouille sanguinaire de Stromb, mais c’était Ixia qui la gardait depuis des jours, comme son papa n’était plus avec elle. Sa maman avait décidé de partir seule avec elle en Languedoc…
Ixia ne comprenait pas tout du haut de ses quatres ans.. Ca faisait trois semaines, qu’elle voyait tout et n’importe quoi, mais personne lui expliquait rien…
Sa maman avait disparu, elle était partie avec son papa en voyage, pis au retour, y’avait un bébé, jusque là elle avait compris, bien que jalouse de sa petite sœur qui prenait sa maman tout le temps, tout été rentré dans l’ordre. La petite vie tranquille de la fillette était redevenue normale.
Mais un jour, tout le monde courrait partout, personne lui expliquait rien, elle voyait juste défiler sa famille les uns après les autres se relayant pour la garder… Tout le monde était paniqué, voir hystérique, pis fatigué et tous les états possible en fait…
Elle se contentait de regarder sa maman dormir avec elle, pis son papa, elle les regardait les yeux tout grand ouverts. Sa maman lui disait tout le temps je t’aime, mais elle restait tout le temps froide et dure comme la pierre, surtout quand elle va pas bien… Pis son papa lui, disait rarement ces mots là, mais ce jour là si, la petite lui souriait, parce qu’elle le savait bien mais cette façon là de lui dire ce jour là, elle était toute émue, et elle n’avait rien dit pour une fois, alors qu’elle causait tout le temps, tout le temps ! Et avait fermait les yeux quand il lui avait fait un bisou sur le front. C’était ça qu’elle avait besoin la mioche à ce moment là, pas entendre qu’on l’aime, mais bien ressentir que c’était vrai, et qu’elle était importante.
Elle avait compris à force que le bébé n’était plus là, et c’était bien la seule chose qu’elle comprenait. Sa maman buvait tout le temps, son papa n’était plus lui-même… Pis il était partit, et sa mère l’avait emmené partout en Languedoc… Elle était balloté à droite, à gauche, mais surtout elle voyait bien que tout le monde était vraiment pas bien du tout ! Elle avait perdu le sourire, mangeait peu, elle voulait juste retrouver une vie normale, mais rien n’était normal, rien du tout. Elle se réconfortait seulement avec Josi et Ernest qui se battait tout le temps, ils étaient rigolos.
Elle faisait la tête à sa maman, qui pourtant faisait des efforts pour la distraire, mais y’avait plus son papa, et connaissant sa mère, elle l’avait foutu dehors, c’était sur ça ! Et puis sa sœur était resté à Espalion, elle l’avait pas emmené sa sœur, pourquoi ? Ixia en avait gros sur le cœur, elle voulait pas perdre sa famille. Elle jouait souvent avec sa sœur, et n’avait pas été jalouse quand ses parents l’avait adopté, bien au contraire, c’était chouette d’avoir une grande sœur. Elle faisait que pleurer, tout le monde était partit… Elle n’avait plus de famille…Voilà ce qu’elle avait compris, vu qu’on lui disait jamais rien.

Mais sa famille était revenue, gros soulagement pour elle, même si elle voulait pas rendre Josi à son papa quand même… Ernest serait trop triste sans elle, c’était bien la seule raison. Mais les grands ils comprennaient jamais les choses simple de la vie.La veille c’était enfin normal, Elle était partie au marché avec son papa, et c’était rigolo, oh que oui, ils faisaient tout plein de bêtise dans tous les marchés… Et disaient jamais rien à maman, c’était ça le plus drôle en fait….

Mais non ca durait pas, ce matin là, elle disait oui à sa maman, mais pas convaincue du tout, il était arrivé un malheur c’était sur ça !!!

Elle prend Josi et Ernest, les met dans une grande boite, même si ils allaient se battre la dedans, Ernest était amoureux de Josi, qui voulait pas en entendre parler du tout !! Mais la mioche s’en fichait, elle avait décidé d’aller voir cette fois, hors de question de les voir encore tous triste, sans rien comprendre, elle en avait ras le bol !!! Elle suivait sa maman en courant, mais restait malgré tout très très discrète. Elle rasait les murs des maisons, et reste loin quand elle les voit tous arriver les uns après les autres, c’était bien étrange, ils avaient tous des armes, et un air qu’elle leur connaissait pas, elle avait peur et tremblait.
Elle court quand même se cacher elle aussi, comme les grands derrière un buisson, et elle pleure de panique, elle comprenait encore moins ce qui se passait, ils avaient l’air tellement tous en colère… Ils allaient se battre entre eux ? Ils s’aimaient plus ? Elle bougeait plus, mais regardait bien à travers les branches, si jamais ils se sautaient à la gorge….
Elle voit une charrette arriver, et surtout son papa qui se jete sur l’homme devant, elle ouvre ses grands yeux marrons tout ronds !
Elle bondit hors de son buisson, et court en direction de son papa, toute apeurée, toute triste, angoissée, elle voulait pas perdre son papa, elle allait l’aider.


Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Inba
Inba était resté dérriere les buissons, malgré le fait que tout le monde avait bondit, elle attendait cette femme sur et certaine qu’elle s’enfuierais avec le bébé. Une femme restait perfide, et là elle prendrait conscience qu’elle aurais aucune chance si elle restait là. Inba la voit enfin sortir et détaler, elle bondit, court après elle, aussi vite qu’elle put.

Inba se retrouve en face de cette femme qui tenait son bébé dans les bras, son regard était remplit de haine, et de colère, qu’elle plongeait dans les siens. La rage monte vite, malgré les larmes de celle-ci.


Le bébé que tu tiens dans tes bras, ce n’est pas le tien, c’est Luna Mazaryck, fille de Stromboli Mazaryck et moi, Inba mazaryck. Redonne la moi !!!

Inba avait elle craqué ? Nan elle le savait bien qu’elle était pas encore mariée, et donc ne portait pas le même nom que lui encore, mais ce n’était bien qu’une histoire de temps et de paperasse, et elle s’en tapait royalement, c’était son mari, et sa fille point !!

Soit tu me la rend, soit tu crèves, rend lààààààààà !!!!!!

Elle la regardait toujours droit dans les yeux, mais évidemment celle-ci n’était vraiment disposé à lui rendre, elle était sur le point de lui sauter dessus pour récupérer la chair de sa chair, de toutes ses forces, de toute son âme et conscience, seulement elle entendit une petite voix toute affolée, elle recule de surprise à la place, se retourne, et voit Ixia courir en direction de Stromb, Danaé qui était planté là toute perdue et ailleurs sans défense…elle écarquille les yeux, son sang ne fit qu’un tour, oh non dédiou, mais c’est pas possible, mais quelle famille !!! Inba avait un choix à faire, récupérer Luna, et tuer cette femme immonde dont elle rêvait sans cesse depuis des jours entiers en laissant ses deux autres filles dans la panique et traumatisme à vie pour les deux. Ou alors laisser Luna encore une fois, laisser sa rage de côté, et courir les prendre toutes les deux pour les protéger de ce massacre…
Elle regarde en direction de Marie-Joséphine, qui était déjà loin l’espace de cet instant avec son bébé, mais vit aussi Indi pas loin d’elle, la question ne se posait plus, Sa grosse carapace vient d’exploser littéralement, prend conscience qu’elle ne pouvait pas tout faire en même temps, qu’elle était loin loin d’être seule, et que chacun avait sa place, que sa froideur empêchait tout, que son cœur remplit d’amour personne ne pouvait le voir vraiment….Qu’elle ne voulait surtout pas montrer ses faiblesses, qu’elle était forte, que rien ne pouvait l’atteindre jamais, que rien ne pouvait la démolir, qu’elle serait là tout le temps et pour tout le monde… Sauf que c’était tout le contraire qu’elle faisait en réalité bien caché derrière cette carapace qui n’est plus désormais.
Elle fonce comme jamais elle avait fait aussi vite de toute sa vie en direction d’Ixia, la chope dans ses bras avant qu’elle ai eu le temps de rejoindre son père. Un regard en direction de celui-ci, qui était remplit de confiance et d’amour, un regard qui voulait tout dire, massacre les tous pour nous, je m’occupe des filles, je ne fuis pas, bien au contraire…
Elle court en direction de Danaé, lui chope son bras valide avec force, un regard dans ses yeux, remplit d’amour et de confiance aussi, pour lui donner le courage de sortir de sa torpeur, fallait qu’elle court, elle ne pouvait pas porter les deux….


On se tire d’ici !!!!
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Indifred
A peine le temps de rentrer dans la charrette que ses occupants avaient décampés par l'arrière. Messer Numi s'occupait du jeune. Indi observait la scène depuis la charrette immobile et vide. La femme s'en allait à vive allure, Inba se retournait vers un son, non une voix, celle d'Ixia.

A peine le temps dans l'esprit du berger de se demander pourquoi Ixia était là qu'il avait sauté à terre. Contournant les deux adversaires il fila au plus vite de ses jambes usés de vieux berger droit vers la cible. Luna qui hurlait de peur, secouée par cette folle.
Les branches lui fouettaient le visage, ses pauvres vieilles botes n'amortissait que peu les cailloux, devant lui la pauvre paysanne courrait avec de lourds sabots. Il se rapprochait mais ne voulait pas faire tomber la femme sur Luna, alors il se met à gueuler de toute ses forces.


Arrêtes toi de courir si tu veux vivre ! Arrête toi dediou ! Grrrrrrrrrr arf

Plus que quelques mètres et il attrapait la femme, derrière eux il n'entendait que quelques cris dans le lointain. Le souffle commençait à lui manquer, plus possible de gueuler autre chose que des "Dediou" et des "Arf".
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Numinex
Les deux adversaires s’étaient éloignés de quelques mètres de la charrette. La pointe de la lame de Numi caressait le sol, y dessinant de petits traits où la poussière s’en élevait légèrement. L’adversaire du rouquin ne bougeait pas et tenait son épée tendu devant lui. Un frisson de bonheur parcouru l’échine du capitaine, puis il se mit à rire.

As-tu peur de mourir?

Le jeune homme secoua la tête en guise de négation. Numi se mit alors à tourner autour de son adversaire, tranquillement, sa lame toujours pointée vers le bas. Le jeune freluquet le suivait du regard, lui faisant toujours face à mesure que le rouquin tournait.

Quel est ton nom?

L’autre répondit calmement « Pierrot »

Tu sais mon petit Pierrot…Je suis un prédateur…Et malheureusement aujourd’hui…Tu es ma proie!

Sans un autre avertissement, la lame du rouquin remonta violement dans les airs, entaillant la cuisse de son adversaire. Un petit jet de sang s’échappa de ce muscle important. Le jeune homme grimaça de douleur et recula un peu en boitillant. Numi s’avança vers lui lentement, le regardant avec des yeux enflammés. Il était animé par l’envie de faucher sa vie, et il allait assouvir sa soif.

Allez attaque moi! Allez! Montre moi ce que tu as dans le ventre!

Et l’autre fit ce que le rouquin attendait, il se rua en avant l’épée levée. Numi para le coup aisément, et écrasa la garde de sa lame dans le visage du jeune homme. Ce dernier lâcha machinalement sa lame pour porter ses mains au visage. Numi , de sa main gauche, attrapa la gorge déployée de son adversaire et lui broya les cordes vocales. De l’écume mélangé au sang sortaient de sa bouche. Numi le poussa violement en arrière et Pierrot s’effondra sur le sol, la respiration haletante. D’un coup de botte, le rouquin envoya l’épée vers son propriétaire.

Relève toi! Soit un homme et relève toi! Je n’achève pas un adversaire au sol!

Pierrot ne bougeait pas, il était à plat ventre. Une de ses mains se tenait la gorge, l’autre était sous son ventre. Numi s’avança un peu plus vers lui, et là, celui qu’il croyait presque mourant, se retourna vivement. Le rouquin fut prit de surprise et ne réagit pas à temps. Pierrot lui planta une dague dans la cuisse, et le rouquin retint un cri et le sang ruissela le long de sa jambe. L’autre en profita pour récupérer son épée et repartir à l’assaut du capitaine.

Sale petit merdeux!!! Traitre! Félon! Tu vas me payer cette blessure par ta vie!

Numi ne prit même pas la peine de retirer la petite lame de sa cuisse. La rage avait prit le dessus sur son calme légendaire. Les deux adversaires se mirent alors à faire danser leurs lames entre elles. Une danse violente, étincelante dans de furieux « clinggg, clanggg » Le bougre en face du rouquin se défendait plutôt bien. Mais la conviction du Capitaine l’emporta face à celle du pouilleux. Numi trouva la faille, il abattit son épée sur le bras offensif du jeune homme, le coupant net. Un jet de sang fusa de la blessure et Pierrot poussa un méchant cri de douleur.

RRRRRHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!!!!!!!

Tu n’aurais pas du t’en prendre à ma famille petit être fébrile!

Rapidement, Numi trancha le ventre du jeune homme, déversant ses entrailles sur le sol. Il leva sa lame et après un joli moulinet, l’abattit puissamment à la base du cou de sa victime. La tête n’étant plus soutenue, s’envola quelques mètres plus loin et le corps sans vie de Pierrot s’écrasa au sol.

Numi se détourna du cadavre et observa la scène qui se déroulait derrière lui. Stromb était toujours à la lutte avec son adversaire, Inba et Danae avaient disparues. La charrette était vide, Indi aussi était porté absent. Mais où étaient ils tous? Et où était la femme qui avait enlevé Luna?
Le sang continuait de couler de sa blessure à la cuisse, la dague figée dedans. Mais il n’y prêta pas attention, sa rage était trop importante. Stromb se débattait toujours, mais il semblait avoir le dessus.


Stromb? Où sont-ils tous passés? Où est Danae?

Numi se souciait de son état, la pauvre petite, voir cette scène alors qu’elle sortait à peine d’un cauchemar devait peser lourd sur ses épaules.
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Danae
Des échos, des bruits, quelqu'un qui la touchait soudain... Danaé reprit contact avec la réalité du moment l'espace d'une seconde : juste le temps qu'il fallait pour croiser le regard de sa mère et l'entendre crier :

- On se tire d’ici !!!!

La jeune rouquine cligna des yeux, une fois, deux fois, sentant la main d'Inba tirer sur son bras. Elle monopolisa tout ce qu'elle avait en elle de volonté pour forcer ses jambes à reprendre vie et à se mouvoir. Les premières foulées furent hésitantes, elle tremblait trop et ses appuis s'en faisaient sentir, rien à voir avec sa façon si aisée de courir habituellement. On aurait dit un jeune faon faisant ses premiers pas et elle faillit trébucher et entraîner Inba et Ixia dans sa chute.

L'adrénaline aidant, elle finit par se mettre à courir pour de bon aux côtés de sa mère, laissant toute la peur qu'elle ressentait la galvaniser pour fuir au plus vite, et surtout le plus loin possible. Elle n'avait plus nulle conscience de ce qui pouvait bien se passer près de la charrette : tous ses sens, toute son attention étaient tendus vers la fuite.

Elles ne restèrent pas sur la route poussiéreuse et tournèrent rapidement pour s'enfoncer dans des buissons. Des épineux leur griffaient la peau mais ne les arrêtèrent pas pour autant.
Elles finirent par stopper leur course, suffisamment loin pour se sentir épargnées, mais pas assez pour ne plus entendre les échos du combat. Le sang battait aux oreilles de la gamine et elle restait pliée en deux, essayant de reprendre son souffle.

Elle leva des yeux toujours agrandis de frayeur sur Inba et Ixia pour s'assurer qu'elles allaient bien.

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Stromboli
Le soleil commencait à être haut dans le ciel, réchauffant les coeurs et les âmes. Du moins, celles qui étaient encore en vie. Stromb était quant à lui toujours à califourchon sur l'homme et ses doigts s'étaient refermés sur le manche de la dague. Des combats faisaient rage dans son dos, un peu plus loin. Il les entendait à peine, ses pensées uniquement focalisées sur cet homme qui bientôt ne serait plus. L'homme avait le soufle sacadé, il n'osait bouger et grognait en même temps que des larmes de sang coulaient le long de ses tempes. Stromb avait décidé de faire durer le plaisir. Un léger mouvement de la lame dans l'orbite suffisait à le faire hurler de douleur. Chaque cri qu'il lui arrachait faisait hérisser ses poils. De plaisir bien sûr. L'homme ne pouvait pas bouger, sa douleur n'en serait que décuplée. Il ne pouvait que prier pour que son calvaire cesse au plus vite.

Mais soudain, une voix minuscule parvint jusqu'à ses oreilles. Cette voix fit taire tout les sursauts meutriers qu'il avait en lui. Au contraire, ce petit cri du coeur lui glaca le sang. Il se retourna et apperçut Ixia courant vers lui. Ses yeux s'écarquillèrent, à peine eut-il le temps de se lever pour la récupérer qu'Inba s'en était occupée. Son regard en disait long, et il avait bien comprit. Alors qu'elle s'éloignait avec Ixia et Danae, il sentit un violent choc dans son dos et se trouva projetté à terre. Le gars s'était relevé et l'avait tout bonnement plaqué sur le sol. La poussière vola à nouveau autour d'eux et Stromb se trouva le nez dedans. Dans le même temps, il entendit la voix de Num qui résonnait plus loin.


Je sais pas... *crache* ...où ils sont ! *grognement colérique* Rhaaaa !!

Un coup dans les reins qui le fit se cabrer, puis un autre. La haine revint au quart de tour chez le rouergat qui grognait de douleur. Tandis qu'il se prenait les coups rageurs, Stromb chercha du regard quelque chose qui pourrait lui faire reprendre le dessus. La montagne de muscles qui s'acharnait sur lui se leva, le retourna sans ménagement, et se mit à lui assainer des coups avec une telle force que Stromb finit par voir quelques chandelles. Sa vision, quelque peu brouillée, ne voyait qu'un visage déformé par la colère, une dague enfoncée dans l'oeil et le sang giclant de toutes parts. Ses bras le protégaient à peine, il valait mieux qu'il trouve vite une solution avant de finir en bouillie pour bébé.

Son regard croisa celui d'une pierre. Celle-ci lui faisait de l'oeil depuis tout à l'heure. Il choisit donc de céder à ses avances et s'en saisit. De nouveau un cri de rage, de nouveau le bras qui s'envole. La caillasse faisait son poids, et elle vint taper trés fort sur le manche de la dague qui s'enfonca d'avantage dans l'orbite, le tout dans un bruit de craquement d'os et effusion de sang supplémentaire. L'homme roula à terre, criant plus fort encore que la dernière fois. Stromb pu en profiter pour basculer, et se retrouvant à nouveau sur lui, lui mattraqua le visage et le crâne de coup de pierre. Sa rage était sans limite. Peu à peu, le visage de l'homme devint une esquisse de portrait humain. Le sang était partout, Stromb en était également couvert. La dague était bien enfoncée dans l'oeil, elle était même loin dans la boîte cranienne. Son adversaire finit par complètement cesser de bouger et de se débattre. Le rouergat s'en rendit compte trop tard. Le soufle court, la pierre couverte de sang en suspens dans l'air et couverte de cervelle et de petits morceaux d'os brisés, il posa un regard haineux et lourd de repproches sur l'homme qui venait de rendre l'âme.

Alors il lacha la pierre, le prit par le col et le secoua. Le gars était mort, mais il lui hurla quand même sa rage à la figure.


T'aurais pas pu attendre pour crever hein ?? Tu sais depuis combien d'temps j'attend de pouvoir te saigner ??? Espèce de mortecou....!!!!

La fin de sa phrase fut étouffée par le bruit d'envol d'oiseaux offusqués par temps de vulgarités. Dégouté, frustré, Stromb le laissa tomber à terre. Retirant sa lame du crâne dans un bruit assez écoeurant, il le décapita avec rage, faisant craquer les vertèbres et sauter les tendons, la trachée découpée aisément. Comme du saucisson... pensa Stromb. Une fois séparé du corps, il brandit son trophée par les cheveux. Il n'en restait vraiment plus grand chose, rien de reconnaissable. Rien d'humain.

Il n'était pas satisfait, mais en rejoignant Num sa rage s'apaisa et il se rendit compte qu'il avait un peu perdu la tête. Il sourit intérieurement en regardant la tête qu'il tenait à la main. Il n'y avait pas que lui on dirait bien... Il soufla un bon coup et secoua la tête pour retrouver ses esprits, même si ce sentiment de frustration menacait de le faire exploser d'un moment à l'autre. Num était là, Inba et Danae parties avec Ixia. Les deux hommes étaient morts à en juger le corps également décapité de l'adversaire de Num. Manquait donc plus qu'Indi, la ravisseuse et Luna. Il regarda un peu partout, mais nul bruit à part celui des oiseaux qui revenaient siffloter sur les branches comme si de rien était. L'envie lui tiraillait d'aller voir, de partir à la recherche du berger pour l'aider à récupérer Luna. Mais voyant le bazar qu'ils avaient semé, il se tourna vers son ami rouquin.


Hum... On devrait faire disparaitre tout ça. Quelqu'un peut venir à tout moment et on aurait des problèmes. J'ai confiance en Indi, la fille est seule il ne peut que la rattraper. Et là, elle aura intérêt à réviser ses prières...

Il balanca la tête réduite dans les buissons, dédaigneusement, puis alla chercher le corps encore chaud de l'homme qu'il avait laissé derrière lui.
Indifred
Plus loin dans la garrigue.

Dediouuuuuu...

Ca y est le berger avait profité d'un faux pas de la femme, il ne l'avait pas plaquée au sol, simplement entourée de ses deux grands bras il l'empêchait d'avancer. Il sentait Luna collée contre la poitrine de la
ravisseuse, il l'entendait couiner, trop épuisée sans doute pour hurler.
Elle se débattait mais sans force, sans conviction, le berger en profitait pour récupérer son souffle. Il la dominait de plus d'une tête et sentait ses cheveux sous son menton. Bizarrement cette situation lui en rappela une autre d'il y a bien longtemps, beaucoup plus agréable.

Sans hurler, presque dans son oreille, Indi déposa quelques mots:


Tu es prise, rend moi l'enfant..... je peux être gentil, tu peux encore vivre, tu le sais que c'est pas ta fille.... rend la moi.... rend la moi....

Les derniers mots prononcés par le berger avaient été chuchotés, presque comme ceux d'un amoureux le soir d'un premier rendez vous. Il serrait toujours aussi fort, ses deux jambes bien campées sur le sol.

Rend la moi, rend la moi... tu en auras d'autres des enfants.... tu veux que je t'en fasse un maintenant ?

Pourquoi avait il dit celà... pas dans ses manières de proposer ses charmes à une personne inconnue, une voleuse d'enfant qui avait manqué plonger Inba dans une folie profonde.
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--Marie_josephine
La jeune femme courrait à perdre haleine, le nourisson contre sa poitrine secoué comme un sac à patates. Cependant elle finit par se faire rattraper par son poursuivant. Elle avait senti ses bras l'entourer et la maintenir prisonnière. Sur le coup, elle avait crié de surprise et de peur. Elle voulait s'enfuir loin, garder son bébé prés d'elle et oublier ce cauchemar sans fin qu'était le siens. La force lui manquait et elle ne se débattait plus que faiblement. Les larmes coulaient toujours sur son visages aux traits meurtris par un chagrin immense. L'homme murmurait des mots à son oreille...

Citation:
Tu es prise, rend moi l'enfant..... je peux être gentil, tu peux encore vivre, tu le sais que c'est pas ta fille.... rend la moi.... rend la moi....


Ces mots lui firent plus mal encore. Elle revoyait sa fille, Gwen, quelques semaines auparavant. Petite fille aux yeux bleus, comme sa mère, toute belle et aussi innocente qu'un enfant de cet âge peut l'être. Elle était subitement tombé maladae. Elle toussait de plus en plus violemment, ses lèvres et le bout de ses doigts devenaient violets, elle s'étouffait en permanence. La jeune mère s'était alarmée, mais sans argent aucun médicastre n'avait daigné l'aider. Elle avait donc vu mourir sa fille à petit feu, sans rien pourvoir faire. Elle avait rendu son dernier soupire, si encore s'en était bien un, dans ses bras tremblants. La jeune mère en avait perdu la tête. Elle avait entérré son bébé et pleuré pendant des jours entiers, des nuits entières, et ceci des semaines durant.

La réalité s'imposa alors à elle. Cet enfant n'était pas le sien. Gwen était parti rejoindre le Trés-Haut. Elle regarda la petite fille qu'elle tenait dans ses bras et qui avait l'air assez secouée. Elle avait les yeux ouverts et hoquetait. Sûrement dû au choc, du moins elle l'espérait. Elle fut prise d'un sentiment de culpabilité. Non, ce bébé n'était pas sien, et de par sa course folle elle avait failli lu faire du mal. Les larmes coulaient toujours, mais elle se calmait peu à peu, réalisant douloureusement ce qui était en train de se passer. La voix du berger lui parvint à nouveau dans le creux de l'oreille.


Citation:
Rend la moi, rend la moi... tu en auras d'autres des enfants.... tu veux que je t'en fasse un maintenant ?


Elle ne releva pas. En temps normal, de telles paroles l'aurait faite bondir, hurler, s'inquiéter. Mais là, dans un tel état de désespoire, inquiète elle ne l'était plus du tout. Elle se sentait terriblement lasse et avait cessé de se débattre, s'appuyant presque contre le corps de l'homme qui la tenait. Elle secoua doucement la tête et répondit d'une voix brisée :

Non... non, je ne veux pas que tu m'en fasse. C'est trop dur... Je veux Gwen...

Au nom de sa fille décédée, sa voix se brisa complètement et ses larmes coulèrent à nouveau, dans un silence pesant. Alors elle porta la petite à ses lèvres et l'embrassa trés fort, la bercant avec amour dans le même geste. Elle s'était résignée à la rendre. Elle se retourna et fit face à l'homme, ses yeux ne reflétaient désormais plus que le néant. Elle les plongea dans les siens et lui tendit l'enfant.

Prenez bien soin d'elle, je vous en prie...

Elle lui mit l'enfant dans les bras et tourna les talons, le coeur déchiré. Puis elle s'éloigna, séchant ses larmes qui revenaient sans cesse lui brûler les joues. Sa démarche prostrée et ses yeux rougis lui donnaient l'air d'un fantome. Et ce fantome finit par s'enfoncer et disparaitre totalement dans la forêt. Définitivement.
Inba
Inba courait en tirant toujours Danaé le plus loin possible, et regardait sans cesse celle ci. Plus ses pas avançaient, plus Inba voyait sa file qui avait sombré totalement dans un état second. Elle regardait ixia qui était à peu près pareil, Inba panique tout en courant, se demandant bien quoi faire pour les en sortir maintenant, et rapidement.

Le souffle court, une fois bien caché, hors de danger, elle pose Ixia à terre après un très long baiser le front, mais la garde tout contre elle, et quand elle relève la tête, elle plonge son regard dans celui de Danaé, la prend par la taille, et vient la coller contre Ixia. Elle les serre vraiment très fort toutes les deux, tampis pour les douleurs que danaé pouvait avoir. Elle s'assoit tout en les tenant bien, et en pose une sur cache genoux.

Elle les caline très tendrement avec des gestes remplit d'amour, mais entendait bien les cris au loin qui n'aiderait pas les filles. C'est alors qu'elle eu une idée, surement la plus débile qu'elle avait jamais eu jusque là de toute sa vie. elle les regarde tour à tour, et commence à raconter une histoire.


Il était une fois une petite fille, qui avait vécu dans les collines, à l’écart de tout, et de tout le monde. Mais elle était malgré tout très heureuse, elle apprenait auprès de sa mère adoptive, les fleurs et leur bienfaits, comment vivait les animaux, comment se débrouiller avec rien pour avoir tout. En toute saison, la nature offrait de quoi manger, et se protéger, en étant prévoyant. La petite fille vivait ainsi chaque jours, écoutait chaque bruits, chaque sons de la nature, et se repérait bien, même en fermant les yeux. Les écureuils étaient ses meilleurs amis, car elle allait les taquiner sans cesse, piquant leur noisette, ou essayant de les caresser, tant elle les trouvait magnifique. Elle se faisait mordre sans cesse, et se soignait avec sa maman à l’aide des plantes ramassées au court de l’année. Les ruisseaux, les arbres… tout la réjouissait, et riait avec la nature, car elle n’avait aucun amis.

Elle avait appris à lire et écrire également, ce qui était assez rare pour des gueux. Mais la dame qui l’avait élevé était elle bien gueuse finalement ? Personne n’en savait rien. Sa maman parlait peu, mais surtout jamais de la civilisation tout en bas dans la vallée. Les rares personnes venant dans le cabanon, la petite fille était cachée dans la grange, sa maman lui expliquait qu’il ne fallait que personne sache qu’elle était ici.

La dame avait les cheveux marrons clairs, toujours en chignon, en bataille, de grand yeux noirs. Elle était froide et distante, ne parlait jamais des sentiments, et elle était très dure avec la petite fille, fallait qu’elle apprenne, sans broncher. Seulement la petite fille avait mauvais caractère, et ca râlait sans cesse. La petite faisait bêtises sur bêtises, car c’était une grande rêveuse, et surtout très bavarde. Les engueulades s’enchainaient, les brimades, ainsi que les punitions. En revanche les sentiments d’amour et de bien être ne se disait jamais, mais se ressentait tellement, et si fort, que les mots ne servaient à rien du tout.

La petite fille grandit, et vieillit, et avec le temps, se souvient sans cesse de son enfance qui aux premiers abords était pas joyeuse, mais ca l’était pourtant. Elle en gardait des tonnes de souvenirs merveilleux, et aimait toujours autant cette femme qui était devenu son exemple et modèle. C’était la meilleure enfance qu’elle pouvait souhaiter à tout le monde pour qu’ils soient heureux.

Elle avait trois enfants et un mari qu’elle aimait par-dessus tout, ainsi qu’une famille nombreuse, de sang ou de cœur, elle n’en voyait pas du tout la différence finalement, car c’était bien les sentiments qui comptaient.

Seulement cette femme, ne savait pas s’exprimer, ne savait pas montrer ceux-ci, jamais. Ne jamais faiblir, ne jamais flancher… Pourtant de nombreux efforts elle avait fait pour être comme tout le monde à ce niveau là, mais en vain, c’était échec sur échec, car elle comprenait pas du tout.
Elle avait bien entendu les demandes de sa famille, elle avait bien compris qu’elle se trompait, mais sans réellement comprendre la solution à ce problème. Elle ne les rendait pas heureux, comme sa mère l’avait fait pour elle. Personne ressentait jamais tout l’amour qu’elle avait en elle, et ne voyait presque jamais tout ce qu’elle était capable de faire pour eux. Elle ne faisait que râler, ou avoir une apparence triste, mais c’était ça qui la rendait triste, ne pas y arriver…
Elle avait tellement peur de tout perdre encore une fois, que sa carapace était de plus en plus épaisse chaque jour. Elle se renfermait sur elle-même tout en essayant de s’ouvrir. Alors forcement le résultat était bien pitoyable, et blessant pour chacun des êtres qui l’entourait. Les coups durs, elle en avait et les encaissait, mais ne comprenait toujours pas malgré tout. Tout s’écroulait autour d’elle, c’était la douleur, le malheur qui l’envahissait. Chaque pierre si difficile à mettre pour en faire le beau château de princesse qu’elle rêvait sans cesse…. Tombaient une par une rapidement à terre. Le château n’était que ruines dans le chaos, dont elle ne gérait plus rien, elle était perdue, et ne savait plus quoi faire.
Il n’y avait surement plus de solutions pour qu’elle soit heureuse comme dans son enfance, car elle n’arrivait jamais a rien, c’était elle le problème et personne d’autres.
Elle ne voyait même plus que juste à côté du chaos, y’avait un bonheur immense, de chose simples et tellement présente et visible pourtant…

Seulement aujourd’hui j’ai vu, et j’ai réellement compris, la carapace n’est plus !



Inba l'avait raconté d'une voix très douce, mais assez forte pour couvrir tous les bruits venant de la charrette. Elle les cälinait de plus en plus en douceur, plongeant son regard tour à tour dans les leur. Elle venait simplement de raconter son histoire à elle, de les voir ainsi, elle avait pas réussi à trouver une belle histoire pour enfants à dire. Au court de l'histoire, elle avait même détacher son chignon, parce qu'elle savait que Danaé aimait plus que tout ses cheveux, et qu'elle lui laissait rarement le faire.

A la fin de l'histoire, elle leur fait des baisers très doux chacune leur tour, très tendre, très affectueux, comme elle avait jamais fait jusque là.


On est une famille, et quoiqu'il arrive, on sera toujours là les uns pour les autres, pour s'aimer, pour se soutenir.

Je vous aime de tout mon coeur, et je suis là!


Inba venait littéralement de changer, elle serait plus jamais, jamais la même pour chaque jours qui suivrait.
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Indifred
Prenez bien soin d'elle, je vous en prie...

Oui oui bien sur je le ferai... répondit le berger à la fois surpris et soulagé.

Il avait à présent Luna entre ses grosses mains, planté là immobile, il la regarda s'éloigner. Très doucement un sourire pris forme sur sa face usée par le soleil et le vent... il poussa un long soupire, regarda longuement le visage tourmenté du bébé. Toujours sur place il fit demi tour, observa les environs, en déduit qu'Alès devait se trouver par là... Il se mit à chantonner une chanson de berger qui ne parlait que de petits moutons blancs. Pourvu que les autres s'en soit sorti. L'embuscade avait été si rapide et confuse. Il n'y pensait que maintenant, portant le plus précieux des paquets.

Après plusieurs minutes de marche et quelques changements de direction, il profita d'une butte pour apercevoir la route et se réorienter. Luna était étrangement calme, silencieuse. Plus que quelques centaines de mètres et il arriverait au lieu fatidique. Aucun bruit étrange ne lui parvenait. Il se mit à chanter un peu plus fort pour signaler sa présence à ceux qui étaient peut être dans les buissons.


Il pleut, il pleut bergèèèère,
rentre tes blancs moutonnnns,
Allons à la chaumièèèèèère
Vite bergère allooooons...

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--Ixia
Ixia se retrouve dans les bras de sa maman, sans rien comprendre, mais en revanche elle a bien vu son père, et cette fois, elle savait que c’était bien que maman l’emmène au loin finalement. Elle était toute retournée, et arrivait plus à réagir du tout quand tout le monde courrait. Elle comprenait encore moins ce qui se passait, mais en revanche elle avait compris une chose. Personne lui disait quoique ce soit, parce que c’était simplement l’horreur. Elle était bien trop petite pour savoir, et encore pour voir ça.
Elle ne pensait plus qu’à une chose, le savon que maman allait lui mettre… Ouhhh là que la féssée serait grande, pourtant Inba la tapait jamais, mais cette fois la mioche s’y attendait fortement. Elle tremblait de peur à cette idée.
Mais elle fut surprise, parce qu’elle ne criait pas, mais en plus elle était pas pareille sa maman, elle était douce !
La petite ixia la regardait avec ses grands yeux, sans dire mot, et écoutait l’histoire tout en ayant glissé sa petite main dans celle de sa sœur qu’elle regardait aussi.
La peur, et ce qu’elle avait vu partait de sa mémoire peu à peu, tout s’envolait, l’histoire était pas jolie, mais pourtant la mioche avait compris dès le départ que sa maman expliquait quelque chose d’important. Et quand à la fin elle comprend que sa maman avait ouvert son cœur vraiment, les larmes coulaient le long de ses joues, l’histoire en était devenue magnifique, bien plus que celles des chevaliers qui allait sauver la belle princesse. Parce que cette fois l’histoire c’était la leur, et elle se terminerait bien. Tout allait être normal, avec une maman qui sera accessible enfin !
Danae
Des sons, des cris, des bruits de course précipitée. Les yeux et les oreilles de la rouquine enregistraient tout, depuis sa respiration haletante, celle d'Inba, les geignements d'Ixia jusqu'aux actions des combattants et au décor qui avait défilé devant son regard. Un kaléidoscope de sons et d'images qui faisaient tourner le monde autour d'elle et la plongeaient dans un état plus proche de celui du légume que de celui de l'être humain. Arrivée dans la clairière, elle était comme privée de ses sens, isolée par un bourdonnement continu dans les oreilles qui étouffait les autres bruits environnants et par une sorte de voile qui semblait posé devant ses yeux, adoucissant les contours des arbres et les faisant paraître comme oniriques.

Puis soudain, la douleur. Elle était compressée par quelque chose et son épaule s'en trouvait déplacée, on appuyait sans ménagement sur les striures et les coupures dans son dos et sur son côté meurtri. Le fait de "ressentir" quelque chose, fût-ce de la douleur, lui fit reprendre pied avec la réalité. Le bourdonnement cessa, les sons revinrent avec force dans ses oreilles, et le voile se leva sur son regard. L'afflux d'informations la fit vaciller, jusqu'à ce qu'elle prenne conscience que ce qui lui faisait si mal, c'était sa mère la serrant contre elle.
Une étreinte de ce genre, où ne se percevaient qu'amour et tendresse, valait bien d'endurer mille fois plus de souffrance, aussi Danaé ne broncha-t-elle pas et se serra-t-elle d'elle même encore plus fort contre Inba.

Lorsqu'elle se mit à leur raconter une histoire, la rouquine posa sagement la tête sur son épaule et prit la main de sa jeune soeur dans la sienne, se concentrant sur le son de la voix qui contait, plutôt que sur ceux des combats.
Elle comprit vite que sa noirette de mère leur racontait sa propre histoire, elle ne put que la reconnaître dans cette femme blindée qu'elle décrivait.
Chose rare, elle la laissa même jouer avec ses cheveux après les avoir détachés, et Danaé put y glisser les doigts et y trouver un réconfort presque régressif.
Quand sa mère eût fini de parler et qu'elle l'eût embrassée à nouveau, la gamine comprit que quelque chose avait irrémédiablement changé et que la glace autour de son coeur avait fini par fondre et la libérer de sa froideur.

Elle n'entendait plus ni cris, ni combats, le silence était presque apaisant dans la clairière où elles se trouvaient. Elle goûtait l'instant, le savourant comme le précieux trésor qu'il était devenu.

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Numinex
Tout en se débattant avec son adversaire, Stromb lui répondit qu'il n'en savait pas plus que lui. Le rouquin se gratta le menton,réfléchissant. Mais où étaient les autres? Combien de temps avait-il combattu pour que tout le monde s'échappe? Numi avait perdu la notion du temps et de la réalité. Il scrutait de partout alentour, essayant d'entendre le moindre cri, voir le moindre mouvement. Mais rien n’apparut.

La rage qu'il avait en lui s’évanouit, et la douleur s'installa. Il rengaina sa lame et s'avança en boitillant sur un rocher au bord du chemin. Assit sur le rocher, Numi s'examine, il était couvert de sang, du sien et de celui de son ennemi. La lame de la dague était méchamment enfoncée dans la chair de sa cuisse. Sa blessure à l'épaule, résultat du combat avec le tortionnaire de Danae, avait du se rouvrir.

Stromb le rejoignit enfin, la tête de son adversaire entre les mains. Numi sourit en le voyant arriver, il était sain et sauf. Le brun suggéra de nettoyer les environs avant que quelqu'un ne leur tombe dessus. S'inquiétant pour son ami, le rouquin demanda:


Tu es blessé Stromb? Ou bien le sang qui te recouvre est celui du macchabée? Hmm tu n'as pas tort, il faudrait passer un bon coup de balai là...

Le capitaine ôta sa chemise, puis sa cotte légère et les laissa tomber au sol. Il grimaça, comme il pensait sa plaie s'était rouverte et le sang glissait lentement le long de son bras musclé. Il releva la tête et s'adressa à son ami en désignant la dague.

Dis mon ami...tu ne veux pas me filer un coup de main? Je crois bien que la dague s'est figé dans le fémur...Ça me fait un mal de chien pfff. Heu par contre...débarrasse toi de ton trophée avant hein!

Au loin, une chansonnette résonnait nettement. Un air que le rouquin n'avait encore jamais entendu. A vrai dire, des chansons il n'en avait pas tellement entendu quand il parcourait les mers. A part peut être une, qui devait commencer par "il était un petit navireuu"; mais il n'en était pas certain. Avec son incroyable ouïe, il reconnu la voix d'Indi. Indi, pensa t-il, Indi revient...
Sauf qu'il ne l'avait pas pensé, il l'avait dit tout bas, mais assez pour que Stromb l'entende.

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