Maryan
Le ton peu assuré, Maryan récita le crédo à lunisson avec les autres convives.
En cet instant, elle eût envie de se retirer dans quelque autre chapelle isolée, calme.
Des mots, des gestes, des attentions toutes particulières Tout lui revenait en mémoire, et ce déferlement de souvenirs agitait ses sens à len étourdir. Elle crût même défaillir, et le salut ne lui vint que dun sursaut soudain, survenu par lentrée inopinée et tonitruante dun hurluberlu quon présenta, à grands renforts déclats de voix fort déplacés, comme le « Comte dArmagnac et de Comminges ».
Les murmures de désapprobation furent nombreux, mais la Vicomtesse nosa se retourner de nouveau. Elle sentait son âme fragilisée, et ne voulait se risquer à une nouvelle vision qui, si elle ne manquerait pas de créer une certaine chaleur en son cur, ne tarderait pas non plus à désarçonner son âme, et à la jeter dans un trouble préoccupant.
Une phrase lui revint Des mots quelle avait osé écrire, un jour, il y a bien longtemps
« Jai dit à mon amour quil navait plus le droit de vivre, mais il na pas voulu périr ».
Ses paupières sabaissèrent lentement sur ses yeux pers emplis de mélancolie.
Elle sabandonna à lécoute de la célébration, nayant dautre choix que celui-ci pour le moment.
« Primum vivere, deinde philosophari ». Vivre dabord, philosopher ensuite.
Sa sur était somptueuse, et son bonheur plus encore. Sa clarté aurait suffit à irradier un duché tout entier.
Elle, au moins, n'aurait pas à subir l'une des épreuves les plus épouvantables que la Providence puisse infliger à une femme : celle de devoir renoncer à ce qui nous est le plus cher en ce monde, alors que la passion nous dévorait...
_________________
En cet instant, elle eût envie de se retirer dans quelque autre chapelle isolée, calme.
Des mots, des gestes, des attentions toutes particulières Tout lui revenait en mémoire, et ce déferlement de souvenirs agitait ses sens à len étourdir. Elle crût même défaillir, et le salut ne lui vint que dun sursaut soudain, survenu par lentrée inopinée et tonitruante dun hurluberlu quon présenta, à grands renforts déclats de voix fort déplacés, comme le « Comte dArmagnac et de Comminges ».
Les murmures de désapprobation furent nombreux, mais la Vicomtesse nosa se retourner de nouveau. Elle sentait son âme fragilisée, et ne voulait se risquer à une nouvelle vision qui, si elle ne manquerait pas de créer une certaine chaleur en son cur, ne tarderait pas non plus à désarçonner son âme, et à la jeter dans un trouble préoccupant.
Une phrase lui revint Des mots quelle avait osé écrire, un jour, il y a bien longtemps
« Jai dit à mon amour quil navait plus le droit de vivre, mais il na pas voulu périr ».
Ses paupières sabaissèrent lentement sur ses yeux pers emplis de mélancolie.
Elle sabandonna à lécoute de la célébration, nayant dautre choix que celui-ci pour le moment.
« Primum vivere, deinde philosophari ». Vivre dabord, philosopher ensuite.
Sa sur était somptueuse, et son bonheur plus encore. Sa clarté aurait suffit à irradier un duché tout entier.
Elle, au moins, n'aurait pas à subir l'une des épreuves les plus épouvantables que la Providence puisse infliger à une femme : celle de devoir renoncer à ce qui nous est le plus cher en ce monde, alors que la passion nous dévorait...
_________________