Johanara
Lultime question fut posée et tout son corps se fit trémulation.
Refit surface , lespace de quelques instants où ses grands yeux se voilèrent imperceptiblement, un ailleurs déjà lointain. Souvenir fugace de ses jours avant cette inéluctable et salutaire rencontre
A vingt ans, elle était déjà lasse de tout. Les conventions du monde la fatiguaient et plus le temps passait , plus elle se demandait si cette vie valait dêtre vécue. LAmour dans lequel enfant , elle avait mis tous ses espoirs , sachant davance quelle ne serait guère une femme de pouvoir ou dambition , bien quelle se surprit à accepter quelques charges importantes , se révélait terriblement décevant.
Elle aimait profondément , passionnément , mais Jamais pleinement , sans condition , sans doute , sans bégayer et frémir en pensant à de probables épousailles Lavenir lui paraissait sombre quelque soit la direction où se portait son regard et lennui emplissait irrémédiablement son cur
Et seule elle savait quelle nétait point heureuse mais il eut été du plus mauvais goût de partager ce secret avec quiconque. Pour les autres, avec son surprenant port de reine désincarnée , son haut lignage, et son caractère exalté et impétueux, elle était dacier. Pourtant Johanara savait que sa vie nétait que faiblesse , impuissance et incertitudes
Quelques catastrophes amoureuse plus tard , elle sétait résignée à vivre damourettes et de débâcles sentimentales , jusquau jour où son oncle George , lassé de ses frasques et de son célibat laurait forcé à épousailler quelque vieux berrichon titré aussi empli de fantaisie et de passion quun mérou.
Valezy était entré dans sa vie doucement, sans faire violence à son palpitant par un coup de foudre saisissant. Cest quil était marié encore , et contrairement à sa cadette , ce genre de détail lavait toujours profondément rebuté! Mais sanguienne, quelle le trouvait beau! Ce profil dapollon , ce front fier et noble Tout en lui était aérien, il était dans sa démarche à la fois impétueux et doux , audacieux et plein de grâce. Sa façon de se mouvoir visitait ses songes nocturnes, et souvent à lanjorner, elle en rougissait et tentait de se raisonner.
Mais au fil des jours , sa présence lui était devenu aussi indispensable que lair et ses pensées toutes entières étaient tournées vers le grand rouquin. Maugré ses efforts, elle ne trouvait plus le sommeil, hantée par le sourire du seigneur au regard azuréen. Dans la solitude de son grand lit ,elle sabandonnait à cet émoi inavouable , se maudissant de lavoir rencontré trop tard.
En quelques semaines, lordonnance de sa vie bien réglée et sans surprise sétait dangereusement fissurée. « Le revoir , le revoir à tout prix » tel était son credo secret. Cétait mal sans doute, mais que ce mal était doux! « Valezy , Valezy», ce prénom sifflait à présent dans sa tête comme un coup de fouet.
Jusquà laube parfois, elle ne cessait de se retourner en sa couche, cherchant à effacer la coupe de la tentation. Et le combat intérieur continuait , jusquà trouver lapaisement en un court sommeil qui ne fondait sur elle que lorsque les premiers rayons dun jour pâle traversaient les lourds rideaux de la chambre.
Il advint un jour que son amour fut possible Cest honteuse de lallégresse qui la transportait et pleine despoir quelle accueillit la nouvelle. Désormais rien ne saurait lempêcher dêtre heureuse et de conquérir celui qui deviendrait maître de ses jours et de ses nuits.
Et même son époux
Les paroles de son tendre amour la ramenèrent au temps présent , raisonnant en son palpitant comme mille échos damour et de douceur alors quune larme roulait sur le velouté de sa peau.
Quelle félicité de se sentir ainsi adorée et chérie. Elle serait sa femme, il y aspirait autant quelle et ses mains se serrèrent avec force et fébrilité sur les siennes. Ce oui tant attendu , tant espéré , devait raisonner pour des années encore en sa mémoire et son cur.
Savait il quelle nétait rien sans lui? Quelle sacrifierait la moindre parcelle de ce quelle avait bâti, ses amitiés , ses terres , ses convictions pour uvrer à son bonheur?
Sa voix , dabord un murmure , un souffle chaud et caressant , senhardit à mesure que son cur se gonflait démoi, lopaline de ses iris arrimée à lazur qui la mirait :
Valezy, mon éblouissant fiancé , mon fier seigneur, ma vie
Jai trouvé près de toi la quiétude et la passion, lamour tendre et serein ainsi quun immense brasier qui me consume chaque jour tant mon âme brûle de taimer.
Mon âme sur , mon idéal , il ny aura jamais eu que toi. Dans lattente , dans labsence cruelle , dans mes songes dabord Jusquau jour béni ou tu as doré mon horizon et offert un bout de ciel en me laissant vivre à la lumière de tes yeux célestes.
Aujourdhui , la paix est descendue en mon être, un sentiment jamais éprouvé de certitude , dharmonie, dunité , me fait bénir ton amour et ma destinée.
Laisse moi toujours sommeiller sur ton cur dont les battements sont pour moi le rythme mystérieux de lidéale beauté, de léternel amour
Aujourdhui, je peux dire de tout mon esprit, de tout mon cur , de toute mon âme: Valezy effaçons , oublions , pardonnons à jamais tout ce quil y a dincomplet , daffligeant et de douloureux dans le passé, soyons tout lun à lautre car à cette heure je mets ma vie entre tes mains.
Aime moi ,aimons nous , cela seul est nécessaire. Je te créant de toujours te chérir , de toujours de vouer une adoration sans limite , de têtre fidèle quoiquil advienne , de vouer ma vie toute entière à te rendre heureux.
Je taime maintenant , je taime pour léternité.
Quelques instants de silence suivirent cette débauche démotions et reprenant son souffle, elle déclara les prunelles étincelantes :
Je consens , Valezy Theobald dEmerask à te prendre pour époux , et Aristote men soit témoin , jamais je ne briserai mon engagement . Dans lheur comme dans la tristesse , je serais à tes côtés , dans la sainteté et la confiance, mon bonheur dépendra du tien. Et notre union sera lexemple de ce quil y a de plus beau et de plus tendre comme signe visible de lamitié du Très -haut sur cette terre
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...
Refit surface , lespace de quelques instants où ses grands yeux se voilèrent imperceptiblement, un ailleurs déjà lointain. Souvenir fugace de ses jours avant cette inéluctable et salutaire rencontre
A vingt ans, elle était déjà lasse de tout. Les conventions du monde la fatiguaient et plus le temps passait , plus elle se demandait si cette vie valait dêtre vécue. LAmour dans lequel enfant , elle avait mis tous ses espoirs , sachant davance quelle ne serait guère une femme de pouvoir ou dambition , bien quelle se surprit à accepter quelques charges importantes , se révélait terriblement décevant.
Elle aimait profondément , passionnément , mais Jamais pleinement , sans condition , sans doute , sans bégayer et frémir en pensant à de probables épousailles Lavenir lui paraissait sombre quelque soit la direction où se portait son regard et lennui emplissait irrémédiablement son cur
Et seule elle savait quelle nétait point heureuse mais il eut été du plus mauvais goût de partager ce secret avec quiconque. Pour les autres, avec son surprenant port de reine désincarnée , son haut lignage, et son caractère exalté et impétueux, elle était dacier. Pourtant Johanara savait que sa vie nétait que faiblesse , impuissance et incertitudes
Quelques catastrophes amoureuse plus tard , elle sétait résignée à vivre damourettes et de débâcles sentimentales , jusquau jour où son oncle George , lassé de ses frasques et de son célibat laurait forcé à épousailler quelque vieux berrichon titré aussi empli de fantaisie et de passion quun mérou.
Valezy était entré dans sa vie doucement, sans faire violence à son palpitant par un coup de foudre saisissant. Cest quil était marié encore , et contrairement à sa cadette , ce genre de détail lavait toujours profondément rebuté! Mais sanguienne, quelle le trouvait beau! Ce profil dapollon , ce front fier et noble Tout en lui était aérien, il était dans sa démarche à la fois impétueux et doux , audacieux et plein de grâce. Sa façon de se mouvoir visitait ses songes nocturnes, et souvent à lanjorner, elle en rougissait et tentait de se raisonner.
Mais au fil des jours , sa présence lui était devenu aussi indispensable que lair et ses pensées toutes entières étaient tournées vers le grand rouquin. Maugré ses efforts, elle ne trouvait plus le sommeil, hantée par le sourire du seigneur au regard azuréen. Dans la solitude de son grand lit ,elle sabandonnait à cet émoi inavouable , se maudissant de lavoir rencontré trop tard.
En quelques semaines, lordonnance de sa vie bien réglée et sans surprise sétait dangereusement fissurée. « Le revoir , le revoir à tout prix » tel était son credo secret. Cétait mal sans doute, mais que ce mal était doux! « Valezy , Valezy», ce prénom sifflait à présent dans sa tête comme un coup de fouet.
Jusquà laube parfois, elle ne cessait de se retourner en sa couche, cherchant à effacer la coupe de la tentation. Et le combat intérieur continuait , jusquà trouver lapaisement en un court sommeil qui ne fondait sur elle que lorsque les premiers rayons dun jour pâle traversaient les lourds rideaux de la chambre.
Il advint un jour que son amour fut possible Cest honteuse de lallégresse qui la transportait et pleine despoir quelle accueillit la nouvelle. Désormais rien ne saurait lempêcher dêtre heureuse et de conquérir celui qui deviendrait maître de ses jours et de ses nuits.
Et même son époux
Les paroles de son tendre amour la ramenèrent au temps présent , raisonnant en son palpitant comme mille échos damour et de douceur alors quune larme roulait sur le velouté de sa peau.
Quelle félicité de se sentir ainsi adorée et chérie. Elle serait sa femme, il y aspirait autant quelle et ses mains se serrèrent avec force et fébrilité sur les siennes. Ce oui tant attendu , tant espéré , devait raisonner pour des années encore en sa mémoire et son cur.
Savait il quelle nétait rien sans lui? Quelle sacrifierait la moindre parcelle de ce quelle avait bâti, ses amitiés , ses terres , ses convictions pour uvrer à son bonheur?
Sa voix , dabord un murmure , un souffle chaud et caressant , senhardit à mesure que son cur se gonflait démoi, lopaline de ses iris arrimée à lazur qui la mirait :
Valezy, mon éblouissant fiancé , mon fier seigneur, ma vie
Jai trouvé près de toi la quiétude et la passion, lamour tendre et serein ainsi quun immense brasier qui me consume chaque jour tant mon âme brûle de taimer.
Mon âme sur , mon idéal , il ny aura jamais eu que toi. Dans lattente , dans labsence cruelle , dans mes songes dabord Jusquau jour béni ou tu as doré mon horizon et offert un bout de ciel en me laissant vivre à la lumière de tes yeux célestes.
Aujourdhui , la paix est descendue en mon être, un sentiment jamais éprouvé de certitude , dharmonie, dunité , me fait bénir ton amour et ma destinée.
Laisse moi toujours sommeiller sur ton cur dont les battements sont pour moi le rythme mystérieux de lidéale beauté, de léternel amour
Aujourdhui, je peux dire de tout mon esprit, de tout mon cur , de toute mon âme: Valezy effaçons , oublions , pardonnons à jamais tout ce quil y a dincomplet , daffligeant et de douloureux dans le passé, soyons tout lun à lautre car à cette heure je mets ma vie entre tes mains.
Aime moi ,aimons nous , cela seul est nécessaire. Je te créant de toujours te chérir , de toujours de vouer une adoration sans limite , de têtre fidèle quoiquil advienne , de vouer ma vie toute entière à te rendre heureux.
Je taime maintenant , je taime pour léternité.
Quelques instants de silence suivirent cette débauche démotions et reprenant son souffle, elle déclara les prunelles étincelantes :
Je consens , Valezy Theobald dEmerask à te prendre pour époux , et Aristote men soit témoin , jamais je ne briserai mon engagement . Dans lheur comme dans la tristesse , je serais à tes côtés , dans la sainteté et la confiance, mon bonheur dépendra du tien. Et notre union sera lexemple de ce quil y a de plus beau et de plus tendre comme signe visible de lamitié du Très -haut sur cette terre
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...