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[RP] Chapelle Saint Louis, épousailles de Johanara et Valezy

Ysandre
Un ouragan roux la bouscula presque alors qu'elle regardait en soupirant pousser ces légumes idiots.
Subterfuge que de trainer au potager plutôt que d'ouïr ces insupportables cours de latin qu'elle exécrait.
L'étrange courant d'air se trouvait affublé de deux émeraudes fascinantes qui se plantèrent dans les yeux d'une Ysandre aussi muette de surprise que ce peut.

L'ouragan lui glissa sans manière:



Tu ne m'as jamais vue! Retourne à tes panais et à tes raves.


Puis, les pieds nus la stupéfiante apparition s'évanouie à senestre droit sur la forêt alors que la mère supérieure émergeait hors du cloître.
Saisissant Ysandre par les épaules, elle lui intima:


Répond vite, Mistra.
Par où s'en est enfuie la succube?

La succube ? Tudieu, je n'ai vu nulle succube au milieu de ces poireaux!
Juste une fille semblant si pressée qu'elle en oublia ses chausses, courant sur la dextre, vers les caves.


Sans même se fendre d'un vague remerciement, la mère s'éloigna au pas de course, satisfaite, se pensant assurée de coincer sa petite proie en ces lieux clos.
Front à la porte des caves, elle hésita un instant devant la pénombre des escaliers de pierre qui constrastaient tant avec l'aggressive luminosité d'un soleil au zenith.
Elle s'y engouffra bientôt, Ysandre à sa suite et disparut dans les entrailles du couvent.
Bien des années plus tard, la duchesse se demandait encore, parfois, quelle mouche l'avait piquée ce jour-là de pousser lentement la lourde porte de bois et de tourner deux fois la grande clef qui emprisonna la mère supérieure deux jours durant.

La petite furie aux cheveux de feu qui, soigneusement cachée derrière un vieux hêtre n'avait rien perdu de la scène, s'approcha alors, sourcilleuse et toisant l'adolescente aux yeux bleux lui manda:


Pourquoi as-tu fait ça?
Maraude! Tu vas te faire battre sans vert quand elles sauront!!


Les soeurs ne sauront rien..
Pourquoi j'ai fait ça...Je ne sais. Je n'aime guère le grec qu'enseigne la mère dirons-nous.


La flamboyante rousse la dévisagea un instant puis éclata d'un rire franc et inextingible!

Tu me plais bien maraude! Quel est ton nom?

Je ne suis point maraude et mes quartiers de noblesse valent sûrement les vôtres.
Ceci dit je me nomme Ysandre de Mistra.


Sans savoir pourquoi ni ce qui les lierai par la suite, les deux enfants se toisèrent, s'adoucirent puis se saisirent respectivement de leurs petites mains.


Je suis Johanara d'Ambroise.



la duchesse de Chantôme, bien des années plus tard, croisa une fois de plus ses doigts avec ceux de son amie la plus chère, ce simple geste évoquant en elle tant de souvenances des plus douces qu'attendrezie, une petite larme perla à ses cils.
Les lieux différaient, les temps avaient changés..
Mais sa Johanara, elle, intemporelle et superbe était depuis le jour des caves du couvent tout aussi essentielle à sa vie que les banquets gargantuestes étaient à George, leur parrain respectif.
Elles se tenaient toutes deux au coeur de cette sacristie, en plein émeuvement, coites mais heureuses.

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Fifounijoli
A peine l'a elle laissé partir qu'elle le regretta aussitôt. Un soupire se fit sentir, elle regarda Jo et Rose puis se releva, après tout la mariée n'était encore pas là et peut être que Charles avait besoin d'elle; pfff peut importe apres tout elle irait juste s'assurer que tout allait bien et au pire des cas le vieil ours surgirait et lui dirait de retourner s'assoir.

Accélérant le pas, elle arriva à la sortie, l'apercevant, elle posa délicatement sa main sur son bras
Charles ...
Escalibur2
C’est vous ma belle cousine que je vais prendre pour laver les sols! Vous qui avez sali tantôt mes tapis d’orient sans vergonde! Votre longue tresse dorée ferait pour sûr habile plumeau!
En entendant de nouveau, la divine rouquine se plaindre après les malheureuses "petites" tâches qu'elle avait osé faire le matin sur les tapis et le parquet, Estelle Caroline commencer à chercher mentalement une nouvelle petite pique à lui adresser au sujet de ces fameux sols. Elle fut stoppée nette à l'évocation de sa chevelure en guise de plumeau.
M'enfin ! Laissez donc ma chevelure où elle est ! Et puis, si cela vous rassurer, j'ose penser que l'épaisseur de la vôtre rendrait vos sols sans doute plus brillants que mes fins cheveux blonds !
Cette fois, ce ne fut pas un rire qui ponctua la phrase mais une langue tirée. La même que celle que la Dame Blanche sortait bien des années plus tôt à sa cousine lorsqu'elle faisait mouche.

Quand à votre chevelu, je serais fort aise de le rencontrer après les noces lors du banquet! Et soyez rassurée , je n'ai plus que mon rouquin en tête !
Un petit sourire appuyé se dessina sur les joues rosées de la d'Ambroise en entendant Jo accepter la rencontre. Néanmoins, rapidement un regard implorant prit la place des yeux pétillant d'impatience :
Je suis sûre que vous l'apprécierez ! Mais pitié ... évitez de l'appeller le "chevelu" ... je crains que vous ne fassiez une bourde au moment de votre rencontre avec lui si vous prenez cette étrange habitude.
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Zya62
[Avec une Baile, sur les chemins ou dans un coin de Chapelle]

Marmonner et grincer des dents. V'là l'occupation de la jeune veuve tout au long du chemin qui la séparait de Meymac à ici.
Mais qu'est ce qu'il ne fallait pas faire, franchement, pour qu'une Duchesse Normande soit rassurée!! Même venir à un mariage où on n'était pas invité! Enfin, l'avantage, ici, c'est que Baile l'était, elle. Mais quand même!
Hormis l'argument de choc d'une possible vision furtive d'un Maitre d'Armes non vu depuis un bail, bah, y avait pas grand chose qui l'aurait fait venir ici, pour sûr! Et Baile aurait été condamnée à la lâcher quelques jours... assez pour que la Cap' se fasse la malle, loin de son garde du corps et d'esprit. Parce qu'en prime, elle avait la dure tâche de la protéger d'elle-même. C'est que l'ancienne Cap' la connaissait bien, et qu'elle savait de quoi était capable la nouvelle! Soupirs.

Envie de rumeurs. Bah oui, depuis que le Blond s'était refroidi, suite à un harcèlement limite physique de leurs personnes quand à leur relation, elle n'avait plus tenté de faire de l'AAP une feuille de chou mondaine... vu que lui ne semblait plus vouloir le tenter non plus. Dommage. Pour sûr que les tirages seraient bien plus gros qu'ils ne devaient l'être. Mais le jeu était ainsi, il prenait fin. Surtout quand un des deux décidaient de repartir en goguette du côté du Saint Empire! 'fin, c'était des rumeurs, sa destination. Pis il n'avait pas infirmé... ni confirmé.
Soupirs. Nouvelle cause de non-espoir de faire de l'AAP ce qu'elle voulait en faire.

Trêve de divaguation, cependant. Parvis sous ses pieds. Comment avait-elle fait pour arriver jusqu'ici sans faire demi-tour en route?! C'était à n'y rien comprendre. Trop d'abus de menthe poivrée devait lui monter au cerveau, pour sûr. Dépoussièrage de la tenue de monte. Passage de la main sur le petit ventre qui se formait, visible uniquement de prés, et pour un oeil aguerri. C'est qu'elle serait les liens de ses gilets, l'Arduilet, pour pas que ca se remarque! Et que bientôt, elle ne pourrait plus.
Alors, engoncée dans ce cuir serré, elle poussa la porte de la Chapelle.
Jo. Jo se mariait. Elle qui l'avait jalousé du temps où Stra lui donnait des leçons de maniement d'armes. Encore un soupir. Dieu qu'elle avait été vexée des rumeurs qui avaient été colportées, à l'époque. Et du coup, dès ce jour, et en accord avec son meilleur ami, elle s'était arrangée pour que les rumeurs qu'elle choisissait circulent. Quitte à les créer de toutes pièces. Et de là était né le "jeu" Azayès-Saint-Ange.


C'est quand tu veux, Cap'.

Ouais, quand je veux, je sais. Toujours comme je veux. Quand je veux. Ce que je veux. Et là, je veux rester plantée au milieu! Quoi? Pourquoi tu m'regardes comme ça? Non? Bon... Bon... l'premier banc qui vient, alors. Là!

Emeraudes qui se plantent dans les noisettes de son garde du corps. Quoi?? Elle est là depuis si longtemps, plantée au milieu?! Un homme encapuchonné qui tombe le capuchon. Mince. L'a déjà vu quelque part, lui, non? Peut être pas, après tout. Pffff Tant pis. Tant qu'elle se retrouve pas une dague sur la jugulaire, ca lui ira, à la Comtesse. Epée de sa charge qui claque contre le bois des bancs, comme elle prend place pas loin du... borgne?... puis qui crisse sur les dalles de la chapelle, une fois assise. Arff, pas discrète, en prime. Mais là, elle est dans un jour "mauvaise disposition" et n'a pas envie de faire d'effort. Surtout qu'elle doit pas être appréciée de la mariée. Et que du coup, elle se demande bien ce qu'elle fiche là!

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Valezy
Valezy ressentait plus qu’il ne voyait le pesant regard du Berrichon qui semblait se complaire à le dévisager avec une insistance presque insultante.

Aussi étaient ils là, dans la semi pénombre que parvenait difficilement à rompre la lueur des cieux à travers la trouée des arbres. En ces lieux éloignés du tumulte de la chapelle Saint Louis, régnaient un silence de plomb, presque oppressant.

Un silence auquel le Poilu finit par mettre un terme, en lui demandant de mettre un genou à terre tout en faisait signe de se rapprocher à l’homme de bure vêtue…

Ployer l’échine ?

Diantre, mais ce mariage se transformait en journée des défis et son regard se tourna alors vers le lieu de culte…

Enfin, si le Duc du Berry avait bien une réputation c’était celle d’être passé maître dans la guerre des nerfs… Aussi mieux valait régler cette affaire rapidement si il voulait pouvoir rejoindre sa belle à temps et enfin unir son destin au sien.

C’est ainsi que l’auvergnat finit par accéder à la demande son interlocuteur et à mettre un genou à même la végétation du bois.

Manquerait plus que je salisse mes braies, se dit-il alors, tout en tournant son visage, sur lequel pouvait se lire une certaine impatience en direction de George.

Je ne veux pas vous presser hein…
Mais si nous pouvions faire ça vite.

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Strakastre
Comme s'il avait retenu sa respiration à l'intérieur de la chapelle, Charles prit une profonde inspiration une fois sur le parvis, qui ne le soulageât pourtant pas mieux mais lui donna l'opportunité d'essayer de canaliser les images qui défilaient dans son esprit.

C'était bien la première fois qu'une telle sensation le tenaillait en pareilles circonstances... En temps normal, il aurait été plus qu'heureux de profiter de la présence de sa charmante cavalière, l'une des seules à savoir l'apaiser en période de grande tension...

Un premier et long soupir fit ressurgir des images plus précises... la perte de Gem, la séparation d'avec Sélène et d'autres blessures peut-être moins douloureuses mais tout autant vivaces...
Johanara n'était d'ailleurs pas non plus étrangères à ces images. Il l'avait profondément aimée, à n'en jamais douter, leur séparation est l'une de ces blessures... et bien qu'il se réjouissait de son bonheur à venir, il ne pouvait s'empêcher, en cet instant précis, de se remémorer tout ce qui précéda à leur arrivée commune sur Eauze, en Armagnac et Comminges.

Ainsi en était-il de ses pensées qu'une voix le fit sursauter. En se retournant, il découvrit son amie à ses côtés. Secouant la tête en étouffant un rire, il était admiratif de son sens de la déduction. Il posa sa main sur celle qui tenait son bras.


- Pardonnez moi, belle amie, je suis en proie à certaines contradictions personnelles... Ce mariage sera autant un partage qu'une épreuve... Je m'en veux un peu de vous causer du tracas en pareille journée.
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Asterie
Asterie se dirigea à la chapelle la cérémonie allait commencer. Accompagner du garde du domaine. Elle sentit le regard lubrique du garde.
Elle lui lança un regard qui en disait long. Le garde la regarda avec un grand sourire. Décidément !

N’y faisant pas attention elle entra dans la chapelle salua les personnes présente qu’elles connaissaient.

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Nk
Cerry et Niall entrèrent, suivis de Tiamarys qu'ils venaient de retrouver devant les portes. S'avançant dans l'allée à la recherche de trois places encore libres il cherchait du regard des visages connus à saluer.
Mais il était trop ébloui par les vitraux, par l'ambiance de la cérémonie qui s'annonçait. Ses yeux se perdaient dans le vague, sans rien vraiment fixer, rêvant au jour où ce serait lui le marié.
Pour l'instant, c'était la journée où leur meilleure amie était à l'honneur et il leur tardait de la voir arriver, l'imaginant déjà rayonnante de bonheur.
Ils trouvèrent enfin un endroit pour s'installer et ne se lâchant pas la main, attendirent les mariés avec le reste des invités

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Georgepoilu
Cela devait être la première fois qu'un auvergnat devait avoir plié échine devant lui. Perdu dans ses pensées, le duc n le réalise même pas.

L'homme à la bure avance trop lentement pour le poilu qui d'un regard l'invite à accélérer le pas. une fois celui ci arrivé à ses cotés, haletant mais présent, George s'avance vers valezy en sortant un couteau.


Valezy, tu vas épouser Johanara, berrichonne en qui coule le sang de ma famille et de notre pays, le Berry

alors qu'il prononçant ces paroles, George avait simultanément placé l'arme dans sa main gauche avant de refermer celle ci sur la lame. La faisant glisser, il se blesse légèrement et des gouttes de sang tombent à même le sol.

Il tend vers Valezy sa main ensanglantée.
ce sang que tu vas épouser est aussi celui que tu as fait couler en septembre 1455 dans notre pays.

Avant de méler ton nom à celui de ma famille, je te demande de te confesser au prêtre ici présent et de lui parler des faits survenus en septembre 1455. Pour que ton union ne soit plus entachée de ce passé qui nous divise. pour que la page soit tournée.

Avant d'entendre sa réponse, George se retire pour laisser Valezy seul avec l'homme d'église.
Mariealice
Elle avait fait mouche et le savait, ces deux là se connaissant par coeur. Chaque mimique, chaque tic, chaque intonation de voix de l'une était signe clair pour l'autre.

Tu devrais être habituée pourtant maintenant. Si je n'étais que là où l'on m'attend, quel intérêt.

Je pense que tu reconnais sans souci Maeve mais je te présente Gabrielle, fille de Gaborn de Hennfield.


Marie s'adressa alors aux deux enfants.


Voici Ewaele de la Boesnière, une amie d'enfance, mon double féminin devrais-je dire, limousine, vassale et marraine d'Arthur, ton frère.

Difficile de résumer un tel lien en peu de mots mais elle n'allait pas passer leur temps devant les portes alors que les invités continuaient à arriver.

Seule? Oh sans cavalier tu veux dire? Et bien cela fait si longtemps que je me rends à droite et à gauche seule que je ne me suis pas posée la question. Si j'avais dû attendre un homme à chaque fois...


Soupir, regard au ciel comme pour le prendre à témoin avant de parcourir à nouveau les invités.

Et toi? Où est Nicotortue?

Une silhouette encapuchonnée passa non loin, quelque chose se mit en branle en elle, impression de déjà vu, que quelque chose clochait mais sans mettre le doigt dessus. Comme lorsqu'on cherchait un mot, qu'il restait là, tout près, juste hors de portée en vous narguant.

Retour sur son amie et les filles, signe de tête pour montrer qu'elles devraient peut-être entrer, un noeud à l'estomac se formant.

Du mouvement, un Charles sortant, pas l'air à l'aise, froncement de sourcils mais il n'était point seul donc tout irait bien., salut de la tête. Et là... Un visage qu'elle ne pensait pas revoir dans un tel endroit, ni accompagné de la sorte. Mains se crispants sur celles de Maeve et Gabrielle, noisettes se teintant de vert, se répéter que c'était un mariage, pas le lieu, pas l'heure mais bon sang que cela la démangeait.

Pas s'enchainant et gagnant l'entrée, passant les portes en bois pour aller s'asseoir, enfants d'abord, examinant l'assemblée, quelques sourires jusqu'à un visage.

La foudre tombant du toit à ses pieds n'aurait pas fait plus d'effet.

Rupture du son et de l'image.

Superposition d'une senteur vanillée.

Aristote si c'était une blague elle était de fort mauvais goût.

Se reprendre, confier les filles à Ewa, s'excuser et repartir presque en courant vers le coche, attraper un valet, lui confier un message pour le premier bureau de maréchaussée rencontré. Bourse tendue, silence exigée ainsi qu'une sacrée vélocité.

Recomposer un visage et s'en retourner s'asseoir comme si de rien n'était. Facile à dire ça tient.

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Dragonet
Dragonet entra au coté de son épouse et de sa fille dans la chappelle. Il resta à l'ecart, connaissant peu de monde. Où etait le berry d'hier qu'il connaissait?

Il apperçut le duc qu'il se promis d'aller saluer, un des derniers hommes intéressant du royaume, et reconnu un ou deux libertadiens.

Il se concentra sur la messe, songeant à ce que lui avait dit sa fille sur les couvents, et serra doucement la main de son épouse, dans un geste tendre.
Kalimalice
Elle avait promis et la voila arrivée en la chapelle .
Elle entra et fut surprise de voir nombre de tête connu .Discrètement elle prit place au fin fond de la chapelle .La fraicheur lui fit le plus grand bien, et de plus sa tenue était plus que déplaçait.
Les femmes portaient robes et frou, frou et elle en tenue de guerrière avec sa rapière.peu importe s’est ainsi qu’elle était bien
Alors une fois son œil acclimatait à la pénombre elle chercha les futurs époux mais apparemment la cérémonie n’avait pas encore commencé

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kalimalice.....
Johanara
Souriant à sa cousine, Johanara lui répondit avec douceur:

N’ayez crainte ma chère Estelle , je vous promets de ne point vous mettre dans l’embarras. Votre Izidore aura le droit au respect qui lui ai du même si mes yeux ne pourront s’empêcher de papillonner autour de sa voluptueuse chevelure blonde!

Léger rire. Sa cousine plus timide et timorée qu’elle, était si attendrissante parfois. Ses pensées vagabondèrent alors vers sa défunte mère sans savoir pourquoi...

Je me souviens du jour où j’ai aimé votre père. Quelques années déjà s’étaient écoulées depuis nos noces! Si vous saviez quelle cérémonie affreuse cela a été pour moi! Votre grand-père ce vieux dragon dictateur ne souffrait aucunement qu’on lui désobéisse. Il avait choisi mon futur époux alors que je n’étais qu’une très jeune pucelle et je fus bien obligée d’épousailler ce géant moustachu, la trentaine fleurissante alors que je fêtais seulement mes seize printemps! Sanguienne qu’il m’a parût alors déplaisant , pourtant bel homme , les épaules larges, le front fier et blond! Mais il me volait ma jeunesse et ma liberté , et pour ça je l’ai d’abord détesté.

Un soir de bal , alors qu’Eulalie vous gardait votre jumeau et vous , et que je portais en mon sein votre cadette sans le savoir encore, il a dansé avec une de nos jeunes cousines. J’avais les traits tirés ce soir là , épuisée par une grossesse que j’ignorais et mes chevilles me faisaient atrocement souffrir. Votre père ne cessait de me couvrir d’attention , m’exhortant au repos et me suppliant presque de rentrer. Mais ce bal était donné en son honneur , une énième bataille remportée , vous savez comme je n’y entends rien en faits de guerre! Lorsqu’il me comptait ses récits de bataille, je me fendais d’un norf ou d’un oui intéressé et cela suffisait à le rendre heureux. Ne vous gaussez point mes demoiselles! Un jour aussi vous serez mariée à un militaire jacteur qui vous contera ses exploits et vous ferez comme votre vielle mère!

Si bien que je l’ai presque forcé à entamer une danse avec cette syphilide aux longs cheveux frisés.

La jalousie m’a rendu folle pour la première fois de ma vie. Je la voyais sautiller , légère et gracieuse, ses frisettes dans son dos délicieusement cuivrées sur sa peau dorée, son petit nez en trompette relevé vers mon époux qui pourtant n’avait de cesse de me lancer des œillades inquiètes.

Lorsque les troubadours cessèrent de jouer et qu’ils se séparèrent , la fureur retomba. Il revenait vers moi avec cet air placide et doux qui contrastait avec sa corpulence et ses sourcils broussailleux. Il avait un petit bouquet de lavande accroché au velours de son pourpoint . Il en a détaché un brin de ses grandes mains calleuses et l’a glissé avec tendresse dans ma chevelure défaite.

Sa voix m’a fait l’effet d’une pluie torrentielle qui s’abat sur un frêle bourgeon. Je m’en souviens très bien…

Ma tendre Charitée , ma jeune épouse , comme vous êtes belle ce soir encore, la plus belle toujours, je suis si fier de vous avoir près de moi ma douce amie. Le soleil se couche et se lève dans vos grands yeux et que vous ne m’aimiez pas n’y changera rien.

Je lui ai presque hurlé que je l’aimais, sous les regards interloqués de la noblesse berrichonne. Je vous souhaite mes chers enfants de connaître tel bonheur.



De toutes les histoires farfelues et rocambolesques que sa mère lui avait raconté plus jeune, c’était sans nul doute celle la qu’elle préférait. Sa sœur en avait elle souvenance ? Alors que son cœur déchirait sa poitrine , c’est vers cette dernière qu’elle se tourna , les yeux soudain obscurcis par l’anxiété et l’émotion.

Se penchant vers sa frêle cadette, rassurée par son parfum délicat et familier , le vert de ses yeux ancré à ses prunelles pers , elle lui murmura doucement le front posé contre sa chevelure flave:


Vous souvenez vous Maryan de cette chanson que Mère fredonnait chaque fois que Père revenait sain et sauf d’une bataille?

Sans lui laisser le temps de répondre , la voix tremblante de la jeune fille s’éleva doucement dans la pièce feutrée où damoiselles d’honneur et témoins ajustaient leurs toilettes et leur bouquets fleuris avant d’avancer le long de la nef :

Va , quitte moi, sinistre solitude
J’ai près de moi l’amour, l’être cher à mon cœur
Et je chante pour lui qui a fait mon bonheur
Qui a mis des soleils dans mes hivers rudes…

Va, ses baisers ont arrêté le temps
Je me dois toute entière à mon céleste amant
Sens tu sa douce , son enivrante présence
Écoute les échos lointains d’un sublime concert
Il a suffit de lui pour combler les déserts
Pour faire fondre la glace et mourir le silence…


Mmmmh tout cela m’évoque bien des souvenirs , Mère avait une bien jolie voix , semblable par sa douceur à la votre ma chère Ysandre! Toutes ces comptines que vous inventiez naguère!
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Unie par le plus fort des liens à Valezy, son grand amour adamantin...
Maleus
Il attendait, assis, qie cette fichue cérémonie debute enfin.
Dieu que le temps passait lentement dans cette saleté de chapelle et pas moyen d'allumer sa pipe dans ce lieu religieux.

Alors que faire?
Le borgne n'en avait aucune idée.
Mis à part peut etre lancer quelques regards à droit à gauche, la main sous sa cape prete à se saisir de sa dague au cas ou quelques royalistes voudraient sa peau.
Quoi que cette lame pourrait aussi servir à etriper le Hiji si jamais il lui venait l'idée de "tripoter" sa soeur autrement que par le regard.
peut etre qu'avec le temps il arriverait à etre moins protecteur avec sa frangine..dans tout les cas ce n'etait pas encore le cas.

Le regard borgne vint ensuite se poser sur sa voisine, il mit d'ailleur quelques instant avant de reconnaitre la capitaine dame blanche..etait-il maudit pour qu'une guerriere royaliste prenne place juste à coté de lui?

Le borgne affiche un leger sourire à l'attention de la dimezell, ignorant completement sa subordonnée avant de replonger dans ses pensées en attendant que se rouquine de cousine passe devant l'autel...

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Fifounijoli
Je n’ai rien à vous pardonnez cher ami, je m’inquiétai malgré vos recommandations et n’est pu m’empêcher de m’assurer que vous alliez bien ou du moins que vous n’alliez pas mal

Marchons un peu voulez vous, cela nous fera du bien


Elle afficha un léger sourire, nous avons tous des contradictions personnelles je pense et je peux comprendre que ce jour soit particulier pour vous.

Elle se laissa allée à ses propres souvenirs qui refirent surface les uns derrières les autres, avançant à ses cotés, silencieuse, elle repensa aux dernières semaines en Gascogne alors qu'elle avait rejoint son aimé, mais aussi à tout ce qu’elle avait vécue depuis des mois alors qu’elle avait décidé de s’installer en Anjou, malheureusement souvent les chose ne se déroulaient pas toujours comme on l'avait prévue.
Mais il y avait les amis, donc il faisait partit. Toujours à ses cotés avec qui elle avait pu partager tous ses moments se croisant au travers des chemins différents qu’ils avaient choisi d’emprunter. Et toutes ses questions, cette solitude, ses interrogations qui revenaient sans cesse ...

Elle le regarda le regard plein de sincérité et lui prit la main, l'entourant de ses bras, essayant de le réconforter sachant qu'il savait qu'elle comprenait ce qu'il pouvait ressentir



Je suis là cher ours, ne vous inquiétez pas nous faisons tous des choix, mais les valeurs auxquelles nous croyons restent intactes ainsi que les souvenirs que nous aurons laissés derrière nous.
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