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[RP fermé] Viens à moi...Prends-moi....

Eliane_
Les pas lourds et précis s’enchainent sous une unique conviction, l’éloignant doucement de l’auberge. Les mèches blondes volages barrent un visage marqué par la fatigue. Le froid, seule morsure vivace, vient frapper ses joues, les teintant d’une couleur rosâtre. Le corps est lasse, épuisé, drogué. La mine est blafarde affichant sans honte le poids de ses insomnies. Seuls, les iris sombres restent allumés d’une seule lueur encore fière et malsaine. Elle inspire doucement, gonflant son buste, affichant le galbe de ses monts.

Le quartier est devant elle. Odeur âcre, pourrie, sanglante, charnelle qui lui agresse les narines, l’invitant à retenir un léger haut le cœur. Son visage se relève, faisant face à ce monde qu’elle s’apprête à visiter pour un court instant.
Que tout cesse…La douleur est encore vive…L’abandon est là…Sa mère, Sambre…Lui…Et pourtant, toujours aucune larme...

Une dernière inspiration, les yeux se ferment, les pensées sensées ne sont plus…La drogue emplie son être, enfume son esprit pour adoucir le poids d’une décision. Elle ne dort plus, elle n’aspire plus à rien, vidée de toute envie, de tout désir, de tout espoir. Le poids d’un abandon qui se fait trop lourd, le poids d’un amour qui s’est fait trop puissant, le poids d’une âme qui fût trop cruelle.
Carcasse humaine vivant encore pour une unique volonté…Crever.

Un pas de plus et elle s’engouffre dans ce quartier où règnent les immondices et les vermines. Sur les murs, celles qu’elle haït s’affairent déjà à leur tâche quotidienne, retrousser leurs jupons pour satisfaire les pulsions. Putains…Elle avance encore, tire une bouffée sur sa pipe enivrante. Nuage apaisant et mortel qui se dissout dans l’air ambiant. Souffle insignifiant qui se perd entre les multiples soupirs qui provoquent son esprit. Un pas de plus…Encore. Elle s’enfonce dans l’obscurité. Toujours plus loin, passer le seuil des putains pour s’approcher de celui qu’elle désire franchir.

Elle qui avait su provoquer tant de souffrances avait fini par détruire le seul qu’elle aimait. Elle qui à force de provoquer le Malin avait fini par en être totalement habité. L’air se fait plus frais, les ruelles plus glaciales, c’était là le monde sans lumière…L’odeur de corps échauffé est loin, à plusieurs pas derrière elle. Eliane ne ressent aucune peur alors qu’elle se sait si proche de la fin…Des regrets ? Aucun. Elle l’a perdu, elle en est si sûre désormais que tout devient limpide. Elle sait qu’elle retrouvera Sambre, qu’elle pourra à nouveau se lover dans ses bras, effleurer ses lèvres, retrouver le goût de sa peau, l’odeur de sa chevelure…Son parfum, son touché…Et pourtant…

A ce moment où le seuil est franchi, dans cette ruelle où les coupes gorges s’entassent, son esprit, la partie encore consciente, celle qu’elle peine à tuer à coup de mandragore lui rappelle ses rêves, ses désirs…si forts, si prenants qu’elle ne peut passer outre sans les écouter. La vision d’un ventre arrondi...La sensation de vie en son sein…Son désir certainement le plus cher...Mais voilà…
Sur sa propre main qui effleure ce ventre dans lequel la vie grandit, c’est la main de Dante qui se pose…Un sourire, une complicité…Cet amour toujours…Son cœur se serre si violement qu’elle courbe l’échine. Douleur insupportable d’un rêve, d’un espoir…d’une torture….Une vision trop naïve, trop innocente pour celle qui ne la mérite pas…
Postée contre le mur, les deux mains posées à plat sur les pierres, le haut le cœur la prend…Une carcasse qui réduit ses forces, une carcasse qui ne peut reculer…
Elle essuie sa bouche du revers de sa manche, s’enfile une rasade d’alcool pour nettoyer sa bouche et sa gorge et crache sur ce sol poisseux ce qui reste d’elle. Lueur à jamais présente, fierté intacte…Un caractère fort qui s’apprête à affronter la Mort…

La dague est pourtant sortie, lueur à peine brillante, une invitation à qui voudra percer sa chair…Elle s’y empalera de plein gré, avec courage...

"Fauche-moi, je te l'ordonne..."

    La vie semble s'évanouir
    Dérivant plus loin chaque jour
    Je me perds en moi-même
    Rien ni personne n'a d'importance
    J'ai perdu le goût de vivre
    Je n'ai plus rien à donner
    Ni plus rien à espérer
    Seule la mort peut me libérer

    J'ai perdu quelqu'un au fond de moi
    Mortellement désemparée, ça ne peut être vrai
    Je ne supporte pas cet enfer que je ressens
    Submergée par le néant,
    Au comble de l'agonie
    D'épaisses ténèbres s'emparent de l'aube
    Celle que j'étais s'en est allée.

    Je suis la seule à pouvoir me sauver, mais il est trop tard
    Maintenant je ne vois pas, à quoi bon, ne serait-ce qu'essayer
    Il semble qu'hier n'ait jamais vraiment existé
    La mort me tend les bras, il ne me reste plus qu'à faire mes adieux.




@Paroles traduites de Metallica-Fade To Black- Arrangées au Féminin.
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Naelys
« Parce que même la vie, parfois, s'oxyde »

    Elle était où Naelys durant la journée ? Ailleurs. En train de faire quelques courses. Simplement. Elle était donc revenu avec un petit panier d'osier, et avait toqué doucement à la porte de Maitresse avant de s'engouffrer à l'intérieur. Mais rien. Elle n'y était pas. Surprise, Nae déposa le panier et s'avança vers le lit. Ses sourcils se arquèrent de surprise d'y voir une lettre, ainsi que la croix offert par Dante à sa Maitresse et qu'elle ne quittait jamais. Elle savait, car la blonde lui avait raconté. Puis ce sang ! Le cœur de la jeune fille bondit de frayeur. Que c'était-il passé ? Du bout des doigts elle effleura le vélin et l'observa cherchant réponse dans ce dernier. Toutefois, elle ne savait pas lire, ou que quelques lettres ou mots, ce qui ne lui facilitait pas la tâche pour décortiquer une lettre. Un soupire glissa sur ses lèvres. Définitivement. Elle comprenait rien.

    - « Eliane... ? »

    Aucune réponse. Elle s'inquiète. À cause de cette lettre qu'elle ne comprend pas, ce sang et puis la croix. Du coup, Naelys réfléchit et tente de deviner ce qui a bien pu se passer, mais elle n'est pas sotte, elle se doute que la cause est Dante, puisque la croix a été délaissé. La brune va directement dans la salle d'eau dans un premier temps, au cas, puis va à la fenêtre. Rien. Eliane est réellement pas là. Absente. Elle n'a jamais détaillé tout ce qu'elle faisait à sa servante, mais rare qu'elle ne vient pas la voir. Et la journée à été totalement libre pour la jeune fille. Ce qui est relativement rarissime. Entre ses doigts, elle reprend la lettre et fixe les mots qu'elle ne déchiffre pas du tout. Elle lit, relit, cherche quelque chose pour savoir si elle doit partir à la recherche de la blonde ou pas.

    - « Addio. Addio. Adddiio. »


    Elle répète un mot qu'elle a réussit à lire. Ce n'est pas françois, mais ça ressemble à adieu, et le regard de Nae s'effraie. Adieu. Si Dante à écrit adieu à Eliane... Un frisson lui parcoure l'échine juste de s'imaginer. Elle comprends la douleur Nae. Elle sait ce que c'est de perdre, même si c'est sa virginité, elle, qu'on lui a voler. Alors elle n'hésite pas. Dévouée, elle à décidé qu'elle serait la main salvatrice de sa Maitresse. Et elle n'est rien sans elle, alors la brune ne se pose plus de questions ayant perdu assez de temps comme ça et sort rapidement de la chambre, les jupons relevés d'une main pour aller plus rapidement. Elle se fous bien qu'on voit ses chemises lors de sa descente, et dans la rue, jupons relevés. Elle est inquiète. Elle comprends pas trop ce sentiment, mais elle y va à l'instinct. Malgré toute l'angoisse d'être seule, en soirée, dans la rue.

    Il faut trouver Eliane. Rapidement. Alors elle se promène, les yeux en alertes, dans les quartiers populaires, ceux plus riches. Elle ose même les ruelles, malgré que ça lui crispe les muscles et que ça arrête sa respiration. Naelys la cherche, avidement, avec dévotion. Ou peut bien être sa maitresse. Elle ne pense pas une seconde aux quartiers malfamés. Elle espère qu'elle n'est pas dans ces quartiers, car c'est hors de la capacité de la brune. Alors elle cherche ailleurs dans un premier temps, mais rien.

    Où es-tu aller Eliane, et pourquoi ? Pourquoi sans moi... ?

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Enguerranddevaisneau
La vie n’est qu’un parcourt tumultueux, empli de joie et de déchéance, d’amour et de délivrance. Elle n’est que l’implacable attente d’une mort qui ne saurait tarder, d’une délivrance salvatrice, telle la mère qui délivre à la vie son nouveau né.

Oui, la vie n’était qu’illusoire, brève, et partiale. Elle ne gâtait pas les prêcheurs, elle ne nourrissait pas l’honnête artisan, elle n’enrichissait pas le vaillant soldat.
Mais la vie se devait d’être respectée, vécue, comme telle, et mieux encore, elle se devait d’être partagée. Las, cela faisait seulement depuis peu que l’éphèbe le savait.

Ainsi, pour pénitence de tous ses méfaits, il s’offrait à la vie, à son incarnation la plus pure, à son créateur. Vaisneau s’offrait au très haut, comme fer de lance, comme purificateur de la malveillance. Il était l’implacable serviteur de la lumière, né de l’ombre et de la poussière, il tentait d’illuminer l’existence de tout un chacun en délivrant le monde de ses brigands, criminels, et autres illuminés mal dégottés.

En ce petit jour, c’est fièrement campé sur son hongre qu’il toise les pestiférés présents dans les venelles les plus sombres de la ville. Rachid escuyer pénitent également, marche devant, écartant putains et petites frappes du chemin du chevalier de Fauquez. Place au purificateur, qui ronge sa bienveillance nouvellement acquise face au triste spectacle qu’offrent les différents investigateurs de la scène. Ici une puterelle retrousse son jupon pour gagner son pain, là un brequin s’empare d’une bourse bien garnie d’un coup de couteau net sur le cordon qui la lie à la ceinture de son ancien propriétaire, et plus loin, pauvre gamins qui mendient la charité sous l’œil sournois de leur tuteur.

Et à lui, utopiste, de garder son sang froid devant son impuissance. Jamais il ne pourrait nettoyer ses ruelles, jamais il n’aurait les moyens financiers et militaires pour débarrasser toutes les grandes villes de leur racaille locale.
Et dire qu’il y a peu, il se serait rendu maitre de toute cette pagaille, fier chef de file du mal. Mais c’était finit. Finit son bordel personnel, finit ses patibulaires hommes de mains. Ne restait plus que l’Ottoman qui s’abimait à plaire au baron d’Ittre de toutes les manières, même en feignant d’être un fervent Aristotélicien. Le baron n’était pas dupe, mais dans sa crainte d’être délaissé, fermait les yeux devant l’hérésie de son garde du corps.

Pied est mis à terre avec l’aide de ce dernier, tabard est réajusté, le cuire qui le compose est caressée avec nonchalance alors que la hyaline baronniale vient tâtonner la garde de son épée. Rien dans les atours du Vaisneau ne laisse paraitre qu’il puisse être noble. Tout n’est que simplicité, de la couleur –Boueuse- à la couture qui laisse à penser qu’il s’agit d’un vêtement de qualité modeste. Tout au plus, seuls son maintient, droit comme la lame qu’il porte à la ceinture, et son regard hautain où transparait une lassitude patente, prouvent son ascendance, et c’est donc, fort conscient de son fait qu’il s’avance pour rosser un individu qu’il vient de surprendre à battre sa femme.
Mais las, s’interpose sur son chemin une jeune femme au regard trouble, la démarche hésitante et arme au clair. Seule qui plus est, est à l’aisance ostentatoire dans ce lieu où la pauvreté est garante de survie. Regard pour la rixe matrimonial qui à cessée et dont les deux protagonistes ont disparus, avant de reposer l’acier de ses prunelles sur l’âme errante.
La peine était tangible, et l’intention de celle qui la contenait plus que palpable, c’est pourquoi, dans un sursaut de compassion, il enserre avec douceur mais fermeté, le poignet qui porte l’arme, attirant vers lui cette personne dont il ne sait rien dans une étreinte amicale, sa dextre s’apposant sur sa nuque pour qu’elle puisse poser sa tête sur l’épaule du jeune homme.
Et un murmure, pour elle seul
.

-Laaaaa….Belle amie, il n’est de peine que l’on ne puisse oublier.

Et à ses doigts, de se perdent un instant dans la chevelure de la suppliciée, comme un réconfort généreusement distribué.

Oui, le Vaisneau avait changé
.
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Eliane_
"La cruauté naitra de l’indifférence que m’inspirera cet amour qui autrefois me déchira."

La lame entre ses doigts, elle erre dans l’attente, dans l’unique et vil espoir que la Mort viendra à elle pour qu’enfin, entre ses lèvres entrouvertes, elle puisse rendre son dernier souffle.
Tomber, s’écrouler à même le sol, mourir parmi les chiens, les parias, les élèves du Sans Nom…sans un bruit, sans un mot, sans une pensée de la part de ceux qui l’auront côtoyée. Une âme maudite, damnée qui aspire à s’éteindre dans une discrétion inhumaine. Une vie arrachée qui se perdra parmi les traines misère. Une de plus…Qu’importe après tout.

Elle avait connu l’amour par deux fois, déjà bien assez…
Elle avait aimé Sa Femme, Son Mâle…déjà bien assez…
Elle avait connu la Cruauté et la barbarie, déjà bien assez…
Elle avait prêché le Bon pour glorifier le Mal, déjà bien assez…
Elle avait encaissé les coups, les humiliations, déjà bien assez…
Elle avait vu son corps marqué à jamais par la folie Aristotélicienne, déjà bien assez…
Elle avait répandu le sadisme, la souffrance, la douleur, déjà bien assez…

Sur sa route elle croise quelques regards, fuyants, hésitants. Son buste se soulève. Un soupir de lassitude. Arrivera-t-elle à trouver celui ou celle qui osera enfin lui offrir ce qu’elle réclame corps et âme ? …Le repos, la fin de ses espoirs tortueux, la fin d’un tourment où le corps lassé se trouve harcelé par des rêves qui l’invitent à continuer ce combat pour la Vie…
Pas une âme pour saisir la sienne, pas un homme pour finir de l’achever, pas une femme pour la délivrer…Alors elle se résout seule, à ce porter ce coup de grâce…Un pêché de plus.

Elle s’avance dans une ruelle plus étroite et isolée, s’éloignant doucement de la ruelle principale. La blonde ferme les yeux, pose doucement sa besace à même le sol et s’offre une dernière rasade d’alcool pour se donner une dernière dose de courage, de folie. Sa Naïveté avait su la perdre…Aimer comportait des risques, elle les connaissait pour avoir par deux fois voué son goût pour l’impossible.

Sambre était mourante, elle le savait. Elle était une femme, sa tante, et pourtant…Malgré cela elles avaient aimé jusqu’au bout. Un amour intense où chacune connaissait cette finalité tragique, ce risque. Un courage, une audace certaine. Quant à Dante, il avait déjà vécu, connu bien des maux, des femmes et pourtant…Eliane fut la première à lui faire découvrir ce sentiment de vie intense, l’Amour. Mais sa raison ou sa couardise avait eu raison de lui…Le risque n’avait pas été pris. Sambre l’avait abandonnée par sa propre mort, Dante l’avait abandonné par ….Elle ne sait, après tout.

Le manche est empoigné alors qu’elle chasse de ses pensées ce qui peut la rattacher à la vie. Le geste se fait précis, elle avance la lame vers son cœur doucement et inspire. Un premier repérage. Elle relâche ses muscles, se détend et alors qu’elle s’apprête à recommencer son essai, sa main est retenue.
Son sang se glace, un frisson longe brutalement son échine jusqu’à foudroyer ses tempes. Qui ?...Un Mâle. Elle déglutit et se voit contrainte d’avancer vers lui. Son buste rejoint le sien et Eliane serre le poing. Une rage nait envers celui qui ose la priver de cette mort...La main libre du blond se loge dans sa nuque, invitant son visage à se poser contre son épaule et la haine se dissipe…
La puissance salvatrice d’un murmure, d’une étreinte, d’une raison qui lui manque.

"Il n’est peine que l’on ne puisse oublier"…Sa main armée desserre son emprise, l’arme tombe à même le sol…S’abandonner le temps d’un instant, toute entière à la douceur d’un geste…La main masculine se perd dans sa chevelure et ses yeux se ferment. Cet inconnu avait su calmer la Rage dévastatrice qui régnait en elle, en osant lui offrir non ce qu’elle réclamait mais ce dont elle avait besoin.

Qu’importe sa Naïveté car après tout…C’est grâce à elle qu’elle avait tenu bon et cru en sa relation avec Sambre. Qu’importe si la chute n’en fut que plus douloureuse…Elle restait encore la seule part enfantine en elle. Eliane avait grandi bien trop vite…Eduquée sous les coups de fouet, les prières fanatiques…Qu’importe sa peine pour Dante…Elle l’oubliera un jour ou l’autre comme elle avait su oublier la peine de la Mort de Sambre pour se concentrer uniquement sur ce qu’elle voulait retenir d’Elle…
L’inconnu avait su lui rappeler cette évidence…

Ses mains se glissent alors dans le dos du blond, empoignant son habit pour resserer l’étreinte. Elle ignore tout de cet homme, tout de sa motivation mais lui, avait su percer à jour son désir d’en finir.

Pas une larme car la situation en réalité n’en méritait simplement pas…Elle avait été cruelle certes avec Dante mais l’équilibre avait été fait par cette souffrance immense, cet abandon auquel il l'avait confrontée...
Elle ne changera pas...Cruelle elle était devenue par son passé, cruelle elle le restera aux yeux du Monde. Fière comme jamais d’être malgré sa noirceur habitée par une fragilité féminine…

Son visage quitte son torse, remontant jusqu’à ce que ses lèvres viennent frôler son oreille.

Grazie…*merci

"Oui, Merci à vous qui avez su me rappeler une évidence, m’offrir cette tendresse, cette étreinte que je chérie…"

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Enguerranddevaisneau
Lentement, il rehausse ses pommettes sous l’effet enjôleur d’un sourire. Un remerciement glissé au creux d’une oreille, un souffle qui se repend sur le derme, attisant ce dernier comme une chair frissonnante. Diable des convenances et du bon être, il sourit devant la peine qu’exprime cet être, se fichant au demeurant que l’on puisse s’estomaquer devant la familiarité dont il usait avec la jeune femme.

De fait, son étreinte, comme une réponse exprimée à celle de la droguée, se voit resserrée, étau de ses bras qui emprisonnent la maigre carcasse. Il ne s’incommode pas de l’odeur de gerbe qu’exhale encore la camée. Il se contente d’éloigner son buste du sien, et de se saisir du mouchoir de soie encore intacte qui orne sa ceinture, pour venir tamponner avec délicatesse les vermillons souillés de relents organiques
.

-La…C’est beaucoup mieux

A ses doigt de venir dessiner les contours du faciès auquel il fait face, timidement, à l’acier qui durcit son œil de se ficher tel une flèche dans le regard hagard de la Piccolini. Fin des générosités, il est des états dans lesquels l’on ne doit pas s’afficher, et il se devait de rappeler à la jeune femme que quoi qu’on puisse vivre, quoi qu’on puisse endurer, l’art du paraitre se voyait inaliénable, inébranlable. C’était le lot qu’il avait appris toute sa vie durant, et il ne pouvait accepter de voir ainsi une femme d’allure respectable se donner en spectacle, même si la tristesse éprouvée était intolérable. D’une voix glaciale, il demande alors.

-Ton nom

Ce n’est pas vraiment une question, mais plutôt un ordre, donné par l’être qui des deux, se voyait dans les meilleurs dispositions pour arranger la situation.

-Tu as étais imprudente en parcourant dans ton état les venelles les plus moribondes de la ville. De fait, laisse-moi-t’accompagner en mon hôtel particulier, où je saurai te remettre sur pied.

Claquement incisif du pouce et de l’index, et au maure de se présenter tout en révérence, au devant de l’improbable couple. Vaisneau lorgne la ruelle de son œil de lynx, tentant de déceler problème latent, en vain.

-Aide cette femme à monter en selle, nous rentrons.

Nouveau tour sur lui-même, il ne laisse à Eliane aucune marge de manœuvre, implacable, il assène son dernier trait.

-Ceci n’a pas trait à discussion, vous m’accompagnez, de gré ou de force, il ne sera pas dit qu’Enguerrand de Vaisneau laisse femme respectable à la merci des vauriens et autres manands.

Tabard est réajusté, coin des lèvres plissées, cicatrice pourfendant sa joue mise au clair à la lumière du petit jour. L’ange déchue et blessé se devait d’assurer une manœuvre de bonté quotidienne pour expier ses fautes passées, et en ce jour, c’était en Eliane Piccolini qu’il fondait ses intérêts.
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