Gabrielle_blackney
[Pour une seconde d'adrénaline, j'ai tout cassé
Je l'ai suivi dans ses paradis fabriqués*]
[Que celui dentre vous qui na jamais péché lui jette la première pierre.**]
- Un prieuré, quelquepart au Royaume de France -
Seule. Pour la première fois depuis longtemps Gabrielle était seule. Shadow Man lavait confiée au prieuré, il leur avait été impossible de rentrer en Normandie depuis la Bretagne - cela aurait demandé tout un tas de démarches administratives, et ils n'avaient pas le temps - elle nétait donc pas au Mont Saint Michel comme prévu. Mais ici ou ailleurs, une prison reste une prison alors quelle importance.
Elle était arrivée la veille, elle avait du déposer ses armes, renoncer à ses braies, revêtir la robe quon lui avait donné, elle navait plus rien, elle nétait plus rien. Plus rien que la pécheresse, celle qui devait se laver de ses fautes, qui devait expier. Depuis son arrivée, Gabrielle navait ouvert la bouche que pour répondre aux questions quon lui avait posées. Des réponses courtes, mono-syllabiques le plus souvent.
Elle navait pas fermé lil de la nuit, restant allongée dans lobscurité, une autre quelle aurait peut-être pleuré mais les yeux de Gabrielle étaient aussi secs que son esprit était vide. Du moins, elle le voulait vide. Elle sinterdisait de penser ou de ressentir. Elle ne pensait pas à ce qui lavait amené ici, elle ne pensait pas à ce quelle avait perdu, elle ne pensait pas à son voyage, elle ne pensait pas à Lui. Elle se linterdisait.
Enzo On a beau interdire, lesprit fait ce quil veut. Limage du jeune homme reste imprimée dans sa tête, leurs dernières conversations résonnent encore, leurs dernières nuits aussi. Gabrielle voudrait oublier, ça serait tellement plus facile, moins douloureux. Elle se demande où il est en ce moment, sil va bien, et sil y pense lui aussi.
Ne plus y penser. Jamais.
Se reverraient-ils un jour ? Quelle importance ? Gabrielle soupire et secoue la tête pour chasser ces idées. Il était la cause de tout. La cause de sa déchéance, de son humiliation, de ses tourments, la cause de ses désirs et de ses plaisirs aussi, sa drogue, son alcool, elle en était folle. Elle était folle. Folle davoir plongé, de sêtre asphyxiée, folle de lavoir suivi, folle de lavoir entrainé aussi sur les chemins tortueux de la passion et de la déraison. Fous. Tous les deux.
Ne plus y penser. Pas pour linstant du moins.
Gabrielle patientait dans un couloir. On lavait amenée là après la nuit et on lui avait dit quon viendrait la chercher. Il y avait un banc en bois mais elle était restée debout, droite, presquimmobile, son esprit était agité mais son corps nen trahissait rien.
Elle ne savait pas qui elle allait rencontrer dans ce prieuré, qui seraient ses bourreaux, ses redresseurs dâme. Elle sen fichait. Elle subirait, elle ne répondrait pas, elle se tairait, elle sabaisserait, shumilierait, se soumettrait sans mot dire. Mais elle ne perdrait ni la face, ni son sourire, elle ne leur ferait pas ce plaisir.
Quils la jugent, quils la condamnent, quils se partagent son âme, damnée elle était, damnée elle resterait.
Pardonnez-moi. Jai péché, mais ma faute était si bonne.
Pardonnez-moi. J'ai péché, mais l'objet de mon péché était si beau.
Pardonnez-moi dêtre qui je suis, maudite à lâme souillée.
Pardonnez-moi.
*Véronique Sanson
** Jésus (Jean - Chapitre 8 )
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Je l'ai suivi dans ses paradis fabriqués*]
[Que celui dentre vous qui na jamais péché lui jette la première pierre.**]
- Un prieuré, quelquepart au Royaume de France -
Seule. Pour la première fois depuis longtemps Gabrielle était seule. Shadow Man lavait confiée au prieuré, il leur avait été impossible de rentrer en Normandie depuis la Bretagne - cela aurait demandé tout un tas de démarches administratives, et ils n'avaient pas le temps - elle nétait donc pas au Mont Saint Michel comme prévu. Mais ici ou ailleurs, une prison reste une prison alors quelle importance.
Elle était arrivée la veille, elle avait du déposer ses armes, renoncer à ses braies, revêtir la robe quon lui avait donné, elle navait plus rien, elle nétait plus rien. Plus rien que la pécheresse, celle qui devait se laver de ses fautes, qui devait expier. Depuis son arrivée, Gabrielle navait ouvert la bouche que pour répondre aux questions quon lui avait posées. Des réponses courtes, mono-syllabiques le plus souvent.
Elle navait pas fermé lil de la nuit, restant allongée dans lobscurité, une autre quelle aurait peut-être pleuré mais les yeux de Gabrielle étaient aussi secs que son esprit était vide. Du moins, elle le voulait vide. Elle sinterdisait de penser ou de ressentir. Elle ne pensait pas à ce qui lavait amené ici, elle ne pensait pas à ce quelle avait perdu, elle ne pensait pas à son voyage, elle ne pensait pas à Lui. Elle se linterdisait.
Enzo On a beau interdire, lesprit fait ce quil veut. Limage du jeune homme reste imprimée dans sa tête, leurs dernières conversations résonnent encore, leurs dernières nuits aussi. Gabrielle voudrait oublier, ça serait tellement plus facile, moins douloureux. Elle se demande où il est en ce moment, sil va bien, et sil y pense lui aussi.
Ne plus y penser. Jamais.
Se reverraient-ils un jour ? Quelle importance ? Gabrielle soupire et secoue la tête pour chasser ces idées. Il était la cause de tout. La cause de sa déchéance, de son humiliation, de ses tourments, la cause de ses désirs et de ses plaisirs aussi, sa drogue, son alcool, elle en était folle. Elle était folle. Folle davoir plongé, de sêtre asphyxiée, folle de lavoir suivi, folle de lavoir entrainé aussi sur les chemins tortueux de la passion et de la déraison. Fous. Tous les deux.
Ne plus y penser. Pas pour linstant du moins.
Gabrielle patientait dans un couloir. On lavait amenée là après la nuit et on lui avait dit quon viendrait la chercher. Il y avait un banc en bois mais elle était restée debout, droite, presquimmobile, son esprit était agité mais son corps nen trahissait rien.
Elle ne savait pas qui elle allait rencontrer dans ce prieuré, qui seraient ses bourreaux, ses redresseurs dâme. Elle sen fichait. Elle subirait, elle ne répondrait pas, elle se tairait, elle sabaisserait, shumilierait, se soumettrait sans mot dire. Mais elle ne perdrait ni la face, ni son sourire, elle ne leur ferait pas ce plaisir.
Quils la jugent, quils la condamnent, quils se partagent son âme, damnée elle était, damnée elle resterait.
Pardonnez-moi. Jai péché, mais ma faute était si bonne.
Pardonnez-moi. J'ai péché, mais l'objet de mon péché était si beau.
Pardonnez-moi dêtre qui je suis, maudite à lâme souillée.
Pardonnez-moi.
*Véronique Sanson
** Jésus (Jean - Chapitre 8 )
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