Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Pardonnez-moi.

Gabrielle_blackney
[L’erreur est humaine, le pardon divin*]

Il est temps pour Gabrielle de se présenter. Elle s’incline légèrement vers le curé, elle n’a jamais appris à faire la révérence, toute fille de Vicomte qu’elle est, et cette courbette est un peu son ultime marque de déférence, espérons que ça suffise.

Je suis Gabrielle, mon Père. J’ai été envoyée ici par mon cousin, le Duc Alcalnn, afin de réfléchir à ma… faute et de l’expier.

Un peu hésitante à sortir le mot « faute ». Une erreur tout au plus. Mais bien plaisante. Gabrielle tente de se reconcentrer, se compose un calme de façade et repose ses yeux sur Trandhuill. Une question lui brûle les lèvres. La poser c’est s’exposer, dévoiler qui elle est et ce qu’elle pense. Ne pas la poser c’est rester ignorante. Si Gabrielle n’est pas dans ce prieuré de son plein gré, elle est pleine d’interrogations et ces gens sont ses seuls interlocuteurs. Peut-être qu’au milieu de tous les discours moralisateurs qu’on ne manquera pas de lui servir, elle pourrait entendre quelques vérités.
Que la pénitence soit un peu plus rude, tant pis, elle doit comprendre.


Mon Père. Je m’excuse de troubler votre méditation ainsi, mais je me demandais. Qui décide qu’une faute est faute ? Il semble que personne n’arrive à se mettre d’accord.
Un regard vers Typhanie avant de reprendre.
Mon cousin pense que mon acte est une abomination et qu'il fait de moi la pire pêcheresse de tout le royaume, mais le prélat de ma ville est bien plus clément. Comment l’expliquez-vous ? Qui croire ?

Hmm. Gabrielle se mord la joue. Elle a trop dit, trop parlé. Mais elle va apprendre. Elle a compris, il lui faut juste appliquer ce qu’elle sait : humilité et mensonge. C’est ce qui la sauvera. Du moins le croit-elle.
Alors, elle jette juste un œil à Trandhuill et pose son regard bleu sur le sol, fixant un point imaginaire en attendant la réponse.

*Alexander Pope
_________________
Thrandhuil
Tu n'aurais pas dû me donner le nom de ton cousin, ma fille... ça aurait été bien plus simple.

Le Duc Alcalnn... le sanguinaire...

Ma pauvre enfant...

Ne crains plus rien, nous allons t'aider.

regard interrogateur vers la clerc

N'est-ce pas, ma ... soeur?
Gabrielle_blackney
[Notre vengeance sera le pardon.*]

Et shi**t** ! C’était bien sa chance ça, de tomber sur quelqu’un qui connaissait Alcalnn. Et pas en bien apparemment. Qu’est-ce qu’il avait bien pu faire à ce curé ? Il était breton et si Alcalnn était comme Enzo, il les détestait certainement. Ou était-ce autre chose? Alcalnn devait avoir un sacré paquet d’ennemis à travers le pays.
Le Père Thrandhuil allait-il se montrer plus sévère avec elle à cause de cette parenté qu’elle maudissait chaque jour ? Ca serait vraiment injuste. Après tout, elle avait réussi à ébranler le grand Duc, ça devrait plutôt lui attirer sa sympathie. Evidemment, il restait un homme d’église et l’acte de Gabrielle n’était pas des plus aristotéliciens. Elle soupira légèrement.
Elle ne lui dit pas qu’elle n’avait nulle crainte avant de rentrer dans ce prieuré et qu’elle se passerait volontiers de son aide.
Elle était là et n’avait plus vraiment le choix. Alors allons de l’avant. Gabrielle sourit légèrement au curé. Elle se sentait tremblante et nauséeuse, premiers effets du manque d’alcool sur son organisme. Elle allait être longue et douloureuse son expiation, pas forcément comme eux le prévoyaient, ni comme elle l’avait imaginée.


* Tomas Borge
**Et défection!

_________________
Thrandhuil
Prenant par le bras sa soeur, le curé s'éloigna en lui chuchotant quelques mots.

S'ensuivit une conversation houleuse, et au final, Tica s'éloigna d'un pas ferme, le visage fermé.
Passant à hauteur de la jeune fille, elle lui dit simplement:

"Je vous souhaite bien du courage!", et sur ces mots, s'en fut, digne et fortement couroussée.

Le curé revint, à la fois tendu et penaud -je vous laisse imaginer ce curieux mélange.


Nous parlions de votre cousin... Faut dire qu'il s'y connait, en abominations...
Gabrielle_blackney
[Tout acte exige l’oubli*]

Et voilà que le breton entraine Typhanie plus loin. Gabrielle les voit discuter, s’agiter et enfin revenir vers elle.
La femme d’église lui souhaita bien du courage avant de disparaître, au grand désarroi de Gabriell. Du courage ? Pourquoi donc ? Il n’allait pas la tuer tout de même ? Et du courage, elle en avait. Du moins le pensait-elle.
Gabrielle posa ses yeux bleus sombres sur le curé et essaya de prendre un air assuré mais dépourvu de toute trace d’arrogance et de défi. Mais elle n’avait pas peur de lui. Non. Ou juste un peu. Et elle ne lui montrerait pas.


Nous parlions de votre cousin... Faut dire qu'il s'y connait, en abominations...

Gabrielle retint le soupir qui menaçait. Il semblait que ce Thrandhuil en avait après Alcalnn. Pourvu qu’il ne lui fasse pas payer. Elle n’était pas lui et ; à part leur nom, il lui semblait qu’ils avaient bien peu en commun.
Elle réfléchit un instant et se dit que s’il l’obligeait à expliquer pourquoi elle était là, elle tairait bien soigneusement la parenté d’Enzo et d’Alcalnn, s’il confondait le fils et le père, il pourrait penser qu’elle avait forniqué avec le Sang Nom et elle ne donnait pas cher d’elle-même dans ce cas. Elle allait devoir mentir, au moins par omission, pour sa propre protection. Elle ne commençait pas bien sa rédemption.


Ah oui ? Je ne le connais guère en vérité. Mais je sais qu’il a beaucoup été à la guerre. Peut-être que son comportement sur les champs de bataille n’est pas des plus sympathiques, je veux bien le croire. Vous l’avez connu ?

En même temps, la guerre n’est pas la messe. On tue pour éviter de se faire tuer. C’est la règle. Mais avec un peu de chance, le curé dirigerait sa hargne contre son cousin le Duc et l’oublierait un peu, elle.
Elle et la raison de sa venue dans ce prieuré.


*Friedrich Nietzsche
_________________
Thrandhuil
pour le malheurs de mes ouailles, je l'ai connu lors de la guerre de Provence.
Mais laissons-là le passé, il réglera ses comptes avec le Très Haut.

Les vôtre devraient pouvoir être expiés ici bas, car en vérité, vous ne semblez avoir blessé que peu de monde... et surtout dans leurs orgueils.

Mais le mieux est que vous repreniez toute l'histoire par le menu.

Depuis le début.
Gabrielle_blackney
Ben voyons ! Alors Alcalnn se conduit comme un salaud et il a le droit de se débrouiller avec le Très Haut, par contre elle qui n’a ni tué ni fait de mal, elle doit se taper le prieuré et la justice des hommes ! Et qu’on ne vienne pas lui parler de la promise, c’est Enzo qui aurait du y penser, pas elle. Donc à part l’orgueil de son cousin le Duc, et peut-être bien celui d’Enzo, elle n’a blessé personne en effet.
Gabrielle soupire en regardant le curé. Et elle est repartie pour un tour à raconter et à expliquer. C’est pénible de répéter toujours la même chose.
Oui, elle a couché avec son cousin. Oui, elle avait envie. Oui, lui aussi. Oui, elle a aimé ça. Oui, elle a recommencé. Non, elle ne regrette pas.
C’est bon, tout le monde a compris ?
Gabrielle regarde le curé.


Et maintenant ? Je dois faire quoi ?
_________________
Thrandhuil
Vous êtes à jour dans vos menstrues?

Bah oui, il y avait des sujets qui pouvaient paraître délicats, mais pour ce curé, quand il ne savait trop comment dire les choses, il prenait ses gros sabots.
Gabrielle_blackney
What the f… *? Mais qu’est-ce que c’était que cette question ? Elle lui demandait elle la date de sa dernière pollution nocturne**? Mais de quoi je me mêle le curé ! Incroyable ! Et puis voilà, de toute cette histoire, comme les autres, ce qu’il retenait, c’était la partie horizontale. Et verticale aussi d’ailleurs puisque… Enfin, peu importe. Pourquoi est-ce que ça semblait être la préoccupation de tout le monde de savoir si elle ne portait pas un petit bâtard ? Et puis il ferait quoi tous si c’était le cas ? Ils seraient bien emmerdés. Moins qu’elle certes. Pourquoi personne ne voyait autre chose que le sexe dans cette aventure ? Vraiment, personne n’y voyait autre chose. Ils pensaient quoi ? Qu’elle n’était qu’une catin qui ouvrait les cuisses trop facilement ? Oui, probablement. Les gens sont des crétins. Et ce curé était comme les autres. Ah si seulement le père Brennach était dans le coin. Lui l’avait écoutée, l’avait comprise, ne l’avait pas jugée et lui avait pardonnée. Un homme bien.

Gabrielle soupira en regardant le prélat breton. Elle réfléchit néammoins rapidement à la question posée. Voyons voir, elle avait quitté Orthez il y avait de cela quelques temps, elle avait attendu un bâteau, pris le bâteau, été en Bretagne… Heu… Elle ne savait plus trop avec tout ça. Mais oui, sûrement. Mais de toute façon, la question ne se posait pas et elle n’avait pas l’intention de répondre de manière précise. Ou alors. Gabrielle jeta un œil au curé qui ne semblait pas bien à l’aise avec les choses féminines. La jeune femme retint le léger sourire qui menaçait, le regarda fixement et répondit :


Ca tombe bien que vous me demandiez. En plein dedans justement. J’ai de ces douleurs ! Atroces ! Et puis à vous attendre comme ça debout, ça n’a rien arrangé, je crois même que ça déborde, c’est que dans la famille on a le sang fluide voyez, alors forcément les deux premiers jours, c’est toujours terrible. Vous en avez de la chance d’être un homme vous, monsieur le curé!

Gabrielle était au bord du fou rire mais elle ne craquerait pas. A question indécente, réponse vulgaire. Même si elle en était certaine, sa réponse insolente – et totalement mensongère – risquait de lui coûter quelques génuflexions supplémentaires. Tant pis. Au point où elle en était.

Ah Enzo, si tu savais ce que je dois subir à cause de ton orgueil imbécile.


*Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
**C’est chou cette expression (merci ma grand-mère)

_________________
Thrandhuil
Oh.

Quoi, c'est tout? C'est un peu court, jeune homme.
Attends, je sens que ça vient.
Voilà.


Oh.


Oui, ça, tu l'as déjà dit. Tu cherches, tu trouves. Assume! Enchaîne! Rebondis!


Si vous êtes indisposée, nous pouvons continuer cette conversation plus tard, ça n'est pas un soucis: je suis ici pour un moment. D'ailleurs, vous ne trouvez pas que cet endroit est charmant?

Quel lâche! t'es bien un homme, tiens!
Thrandhuil
Evidemment.

Seule le silence peut répondre à telle question creuse.

Bordel, elle est paumée, Thrand, qu'est-ce que tu fous?


Pardon ma fille

Et voilà. Bien joué, c'est toi le curé et c'est toi qui demande pardon!!!

Je voudrais savoir une chose. Lorsque vous vous donniez, de votre corps, à cet homme, pour le plaisir du sien comme du vôtre, que lui donniez-vous de plus? Votre coeur? votre âme?
Gabrielle_blackney
Mouché le curé ! Ca lui apprendra à poser des questions pareilles ! il ne sait plus quoi dire du coup. Ah quoique.
Endroit charmant ?
Gabrielle regarde autour d’elle. Oui, c’est très beau, c’est calme, le jardin invite à la méditation et à la prière très certainement. Mais c’est une prison, charmante ou pas, ça reste une prison. Elle va quand-même éviter de lui dire, ça lui épargnera un discours sur la faute, sa responsabilité, la nécessité d’expier et le fait que c’est bien fait pour sa tronche si elle se retrouve ici.
Elle repose les yeux sur le Père Thrandhuill. Yeux qui s’écarquillent en entendant « pardon ». Comment ça pardon ? Ca demande pardon aux pécheresses les curés ? Puis bon, sa question n’était pas fine mais rien de bien grave à se faire pardonner. Elle ouvre la bouche pour parler mais voilà qu’il enchaine.


Je voudrais savoir une chose. Lorsque vous vous donniez, de votre corps, à cet homme, pour le plaisir du sien comme du vôtre, que lui donniez-vous de plus? Votre coeur? votre âme?

Heureusement que la mâchoire de Gabrielle est bien accrochée parce que sinon, elle tomberait au sol. Elle referme la bouche et regarde le curé, perplexe.
Ca change quelque chose à l’affaire ça ? Elle lui a donné quoi au Grand ? Son cul ? Son cœur ? Son âme ? Les trois monsieur le Curé. Mais il ne l’a pas compris. Il s’en fout lui, un petit amusement, une distraction en attendant mieux, voilà certainement ce qu’elle est. Ce qu’elle était, il l’a peut-être bien déjà oublié.

Et elle ? si elle est honnête, oui, il y a d’abord eu une envie physique profonde. Mais ce désir n’est pas venu juste parce qu’il avait une belle gueule. Il est venu d’un trouble. Or, il faut plus qu’un joli sourire pour troubler Gabrielle. Il faut… Enfin, c’est compliqué. Et puis, plus ils se sont rapprochés, plus ils se sont découverts, plus il y a eu autre chose. Mais quoi ? Elle n’en sait rien. Pas de l’amour. Ca serait… Idiot ! Oui complétement crétin de sa part. On ne peut pas tomber amoureuse d’un cousin et encore moins d’un cousin qui s’en fout. Oui mais.
Gabrielle regarde le curé, il faudrait bien qu’elle lui réponde. Mais que lui dire.


Je… C’est compliqué… Il est mon cousin. Même si je ne l’ai jamais connu comme tel car j’ignorais son existence et celle de sa famille jusqu’à il y a peu. Néammoins notre sang a des ancêtres communs. Alors oui, je lui ai donné mon corps, ce qui ne me paraît pas si grave, je lui ai donné mon âme puisque par lui, elle est perdue. Mais mon cœur…. Mon cœur… Je ne peux pas… Ca serait dangereux.

Même si. Même si probablement, il est bien déjà un peu tard pour ça. Pas encore tout à fait. Mais presque.
_________________
Thrandhuil
Ce sont les autres, ceux qui te jugent, qui disent qu'il a pris ton âme. Je ne suis pas là pour te juger, mais pour t'aider à ce que tu te pardonnes toi-même.

Et voilà, il était passé au tutoiement. Mine de rien.

Il est difficile de s'abstraire du jugement commun. La peur du regard des autres peut être si oppressante. Tu vas répéter après moi:

"Je ne connaitrai pas la peur, car la peur tue l'esprit."
"La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale."
"J'affronterai ma peur."
"Je la laisserai passer sur moi. Au travers de moi."
"Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin."
"Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Plus que moi."
Gabrielle_blackney
Gabrielle écoute ce que dit le prélat. Mais elle ne comprend pas bien. Elle ouvre la bouche pour répliquer mais voilà qu’il lui fait répéter des phrases sur la peur. Et Gabrielle répète.

Je ne connaitrai pas la peur, car la peur tue l'esprit.
Moui, enfin, ça se défend. Avoir peur, ça évite de faire bien des erreurs parfois.
La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
Ah ? Moi qui pensais que la petite mort se trouvait dans… Enfin, peu importe. On se concentre et on répète.
J'affronterai ma peur.
C’est n’importe quoi ces phrases. Si je ne la connais pas, je ne peux pas l’affronter!
Je la laisserai passer sur moi. Au travers de moi.
C’est limite indécent en fait...
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin.
Mon œil intérieur ? C’est quoi ça ?
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Plus que moi.
Oui. Et les autres ? Ils vont applaudir mon acte immoral ?

Gabrielle répète donc. Mais elle n’a pas peur, non. Elle n’a pas peur du regard des autres, elle n’a pas peur de leur jugement. Mais peur ou pas, elle le subit et elle n’est pas libre.
Elle regarde le curé.


Mon père. Excusez-moi, mais vous dites que je dois me pardonner à moi-même. Mais comprenez bien que moi, je n’ai pas de regrets ni de remords. Si c’était à refaire, je crois bien que je le referais… Pas pour l’acte, ça c’est ce que tout le monde voit, mais ça n’était pas le plus important. Mais juste parce que ça a été une belle rencontre et que je… enfin… je crois qu’il en valait la peine.

Gabrielle. Idiote, qui ne réussit pas à admettre que son cousin est la source de ses ennuis, que sans lui, elle vivrait une vie sage et tranquille. Imbécile, qui espère secrètement qu’elle le reverra, qu’il voudra encore d’elle, juste un peu. Folle, qui sait que leur histoire est sans avenir, sans espoir mais qui refuse de renoncer.

Elle plante ses yeux bleus sombres dans le regard du Père Thrandhuil.

C’est vraiment si grave que le même sang coule dans nos veines ?
_________________
Thrandhuil
Tu sais pourquoi l'Eglise réprouve cela?

Tu as déjà vu des bébés chats, quand un fils a couvert sa propre mère?.. 5 pattes, 3 yeux, deux queues...
Et tu sais pourquoi le Très Haut a fait les choses ainsi? Pour promouvoir la diversité, les rencontres et les échanges; pour éviter l'autracisme et l'enfermement sur soi ou les siens.

Alors, certes, t'enfermer dans un couvent n'est pas forcément la meilleure des décisions pour te faire comprendre cela...
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)