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[RP] Le Malesoir

Judas
Les rivalités d'enfants avaient évoluées, Marcus était devenu plus qu'un adversaire... Il était un homme mort. Quelques jours plus tard, et après la mise en terre de la soeur qu'il m'avait prise, je le fis trouver et ramener à Petit Bolchen dans le bois près de la grande muraille. Quatre hommes se chargèrent de le lier à un arbre, où il resta deux jours et deux nuits. Le temps de décider quel serait son sort...

Ce fut aussi le temps de la déchirure, le frère qu'il avait vu s'éloigner de jour en jour avait pris le large... S'exilant dans dieu savait quel couvent, tenant Judas pour responsable de la mort de leur soeur. La cérémonie marqua l'adieu, le cadet avait fuit comme un lâche, dans un silence douloureux. L'amertume avait gagné Judas face à cette défection, et jusqu'à une lettre récente signifiant que le pleutre n'était pas mort, Judas fit le deuil de cette fraternité, peut-être plus gagné par la rage que son autre. Lorsque Marcus attendait son châtiment, Judas lui priait. Il fallait trouver en dieu des réponses... Le jeune Von Frayner, bien plus sanguin et meurtri qu'aujourd'hui, les interpréta trop hâtivement.


En gage de mes sentiments envers lui, un trait de surin du nombril à la gorge, laquelle fut redessinée de son dernier sourire. Le manque d'eau lui avait donné l'écume aux lèvres, les corneilles lui avaient volé les yeux. Le fils de chienne n'avait pas mérité une noble fin, je crois qu'il mourut au soir. Son corps resta ainsi et on ne vit plus les chiens au castel. Ils restèrent au bois, s'en revinrent repus et presque gras.

Est-ce que cette exécution apporta l'apaisement? Non. Un à un, les sbires ayant aidé à la sale besogne moururent de façon tragique ou brutale. Il ne resta plus que leur commanditaire comme seul témoin des extrémités où peuvent tomber les hommes qui se maudissent. Un homme entouré et pourtant seul comme une pierre, malheureux, renfermé. Un Judas.


Puis il y eut les évènements inexpliqués. Des bestes égorgées, des disparitions au sein du château... Lorsque les dépouilles étaient retrouvées, et ce n'était pas toujours le cas, toujours les mêmes stigmates. Du nombril à la gorge, lèvres baveuses, yeux blanchis. Il régna un climat de terreur hors les murs, et le Malesoir naquit sur toutes les bouches. On dit alors que Marcus perpétuait la rivalité, là quelque part non loin de la muraille du bois... Et que le grand perdant du duel de jeunesse n'était pas celui que l'on croyait.

Un lévrier vint se coucher à ses pieds, et il esquissa un étrange sourire en regardant le fond de sa coupe. De mélancolie peut-être.
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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Suzanne
Quel était le plus terrible ? D’avoir ranimé un passé tourmenté ? Celui que l’on tente d’oublier, ou à défaut, d’enfouir au fond des âmes en espérant ne jamais y penser… Ou d’imaginer, pire…. de savoir, que là, dehors, il y avait une entité que la brune voyait gueule béante, un visage qui n’en était pas un… tordu de douleur et de haine aux yeux blancs. Une ombre planant parmi les racines enchevêtrées, dans les mystères d’une nuit sans lune. Cette même ombre qui laissait derrière lui une traînée sombre et glaciale.

L’air vint un instant à manquer, les tempes palpitantes…

C’est impossible… tout cela n’est que légende.
Tu l’as vu pourtant… ce corps.
Non, je rêve… c’est impossible.


Elle aurait pu, aurait dû, être choquée de la manière dont Judas avait décidé de mettre fin à la vie du Marcus. Mais non… Son esprit était focalisé sur le Malesoir, son existence irréelle…

A en devenir folle.

Les paroles qu’elle avait bues avaient ce goût visqueux et métallique du sang. Chaque mot distillé était une lame d’acier tranchant un tissu fragile.

Elle déglutit alors que Judas arborait un sourire curieux… Et la coupe vide s’échappa de ses mains, tomba en résonnant sur les dalles. Oups.

Elle se baissa pour la ramasser puis se redressa pour s’avancer un peu plus près des flammes. Soupir.

Et donc… son âme vengeresse décime au hasard les résidents du castel...

La voix était blanche, encore moins assurée qu’à l’ordinaire. Joyeux bazar sous la tignasse noire… D’un côté, faire comme si c’était pas si grave, parce que après tout, ce n’est qu’une légende. Et de l’autre…


… Inutile de vous dire, que là, je ne dormirai pas… à moins que… quelques plantes seraient bienvenues là…


En dose de cheval, ça serait l’idéal…
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