Yolanda_isabel
Départ imminent pour le Languedoc, alors elle sacharne comme si cétait un départ pour toujours, à graver chaque souvenir dans son cur. Les champs de Corbigny qui sétendent, quand on traverse la campagne bourguignonne alors, on voit les terres des autres nobles, des amis, de la famille. On voit les vignes, les longues étendues de vignes, dont elle pourrait sans vraiment chercher citer le vin quon en fera. Il y a lArmançon qui coule et coule encore, il y a lArmançon qui berce dune voix étouffée les pas des chevaux et en loccurrence, cest un poney qui la mène, un poney blanc au nom de Vanille, un poney offert par la Mortain, un poney qui devient trop petit pour elle qui est trop grande pour son âge. Un poney à peine plus haut que le dogue trottant à ses côtés. Poney blanc pour chien noir, contraste amusant, la lumière dans lobscurité, cest la Lune.
Elle est venue à Nevers pour se recueillir sur la tombe de Marraine, les vêtements sont lissés, plus par habitude pour dissimuler la nervosité que pour effacer un quelconque pli. Elle va, elle veut.. Que veut-elle ? Prier, lidée paraît incongrue venant delle et si Son Père la voyait prétendant prier, pour sûr que Monseigneur Fitz se fâcherait. Mais alors quoi ? Elle voudrait dire à Marraine quelle part pour le Languedoc, quelle va épouser ce garçon, cet homme quelle lui avait destinée. Elle voudrait .. Mais la suite ne vient pas, obnubilée, attirée par des cris non loin. Les rênes sont lâchées, et elle descend de lanimal pour mieux gagner la source des hurlements. Fascinée comme léphémère est fasciné par la lumière mortelle, elle avance à pas comptés, soulevant distraitement les pans de la cotte hardie quelle a revêtue et qui porte qui les couleurs de Molières, qui les couleurs des Josselinières. Elle est bleue, elle est blanche et de plus en plus même au fur et à mesure que la scène se précise. Larrière dune auberge, un gros homme rougeaud et une jeune fille qui sessaye à la fuite malgré la poigne de fer qui retient son bras, des hurlements indistincts concernant des vols, et soudain, un bruit sec, un couperet. Le regard capte vaguement quelque chose qui saute au bas du tonneau où ils étaient appuyés, il ny a plus rien, il ny a plus de main. Ce nest pas lhorreur de la situation qui la gèle sur place, cest ce qui coule du moignon, sournoisement, comme le frisson glacé qui dégouline le long de son dos. Le sang. Cest le sang qui lui vrille la vue, qui lui donne ce goût infâme au bord des lèvres, qui lui rend les mains moites et la bouche sèche. Elle tremble et recule, elle tremble et voudrait hurler, mais rien ne vient sinon des sanglots silencieux qui noient sa vision.
Elle recule pour mieux se cogner contre quelque chose, quelquun. Réflexe enfantin que celui qui lui fait saccrocher éperdument au pourpoint. Qui que ce soit, il la protégera du sang qui tâche, qui salit tout. Et aux sanglots succèdent les gémissements hystériques puisquelle nest quune enfant, loin dêtre une femme encore.
-« Ne les laissez pas me tuer.. Par pitié.. »
Car c'est bien cela, elle se fout comme de son premier ruban de la jeune servante, dans son esprit, il y a ce brigand qui avait battu au sang Thibert alors qu'il voulait les protéger. Ce sang, c'est celui qui précède la violence, qui l'accompagne et la suit.
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Félicitations ! Votre Etoile Rose évolue en Lune Bleue !
Elle est venue à Nevers pour se recueillir sur la tombe de Marraine, les vêtements sont lissés, plus par habitude pour dissimuler la nervosité que pour effacer un quelconque pli. Elle va, elle veut.. Que veut-elle ? Prier, lidée paraît incongrue venant delle et si Son Père la voyait prétendant prier, pour sûr que Monseigneur Fitz se fâcherait. Mais alors quoi ? Elle voudrait dire à Marraine quelle part pour le Languedoc, quelle va épouser ce garçon, cet homme quelle lui avait destinée. Elle voudrait .. Mais la suite ne vient pas, obnubilée, attirée par des cris non loin. Les rênes sont lâchées, et elle descend de lanimal pour mieux gagner la source des hurlements. Fascinée comme léphémère est fasciné par la lumière mortelle, elle avance à pas comptés, soulevant distraitement les pans de la cotte hardie quelle a revêtue et qui porte qui les couleurs de Molières, qui les couleurs des Josselinières. Elle est bleue, elle est blanche et de plus en plus même au fur et à mesure que la scène se précise. Larrière dune auberge, un gros homme rougeaud et une jeune fille qui sessaye à la fuite malgré la poigne de fer qui retient son bras, des hurlements indistincts concernant des vols, et soudain, un bruit sec, un couperet. Le regard capte vaguement quelque chose qui saute au bas du tonneau où ils étaient appuyés, il ny a plus rien, il ny a plus de main. Ce nest pas lhorreur de la situation qui la gèle sur place, cest ce qui coule du moignon, sournoisement, comme le frisson glacé qui dégouline le long de son dos. Le sang. Cest le sang qui lui vrille la vue, qui lui donne ce goût infâme au bord des lèvres, qui lui rend les mains moites et la bouche sèche. Elle tremble et recule, elle tremble et voudrait hurler, mais rien ne vient sinon des sanglots silencieux qui noient sa vision.
Elle recule pour mieux se cogner contre quelque chose, quelquun. Réflexe enfantin que celui qui lui fait saccrocher éperdument au pourpoint. Qui que ce soit, il la protégera du sang qui tâche, qui salit tout. Et aux sanglots succèdent les gémissements hystériques puisquelle nest quune enfant, loin dêtre une femme encore.
-« Ne les laissez pas me tuer.. Par pitié.. »
Car c'est bien cela, elle se fout comme de son premier ruban de la jeune servante, dans son esprit, il y a ce brigand qui avait battu au sang Thibert alors qu'il voulait les protéger. Ce sang, c'est celui qui précède la violence, qui l'accompagne et la suit.
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