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[RP] Carapace envolée, journée partagée!

Inba
Retour à Espalion quelques jours avant un grand voyage. Inba avait changé littéralement au vu des derniers évènements de sa vie qu'il venait de se passer. Elle voyait sa fille qui n'était pas bien, pas bien du tout. Jusque là la noirette c'était contenté de l'aider à oublier avec des tisanes dont seule elle savait les ingrédients. Merwyn était furax, maelle contrariée, mais peu importe, Inba savait ce qu'elle faisait.
La veille au soir, elle avait demandé à Danaé de lui réserver sa journée entière pour elle seule.

Elle se lève donc, et tire du lait pour Luna pour toute la journée, et demande à Stromb de prendre soin des filles, elle rentrerait dans la fin d'après midi surement. D'habitude, elle n'aurait rien dit, elle serait partie, sans dire où elle allait avec Danaé, mais cette fois non, elle préféra lui dire qu'elle l'emmène dans les collines qu'elle connaissait bien et que ca risquait rien du tout.

Elle fait plein de bisous à ses deux petites et attend la grande, en espérant qu'elle soit seule. La noirette avait une idée derière la tête pour cette journée, c'était pas une simple promenade.
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Danae
Un moment de calme avec Inba ?

Danaé n'avait même pas hésité avant de lui répondre oui. Pas une seule seconde elle n'avait envisagé de refuser. Les derniers jours avaient été riches en émotions, il s'était passé des tas de choses, bien et moins bien : elle était fatiguée.

Elle avait en prime toujours quelqu'un sur le dos ces jours-ci. On ne la lâchait pas des yeux. Cela la rassurait autant que cela l'irritait. Dès qu'elle était seule, la peur la rongeait de l'intérieur, sournoise, et elle devait boire pour la maintenir éloignée et l'empêcher de l'engloutir tout entière, elle attendait que quelqu'un passe enfin le seuil pour ne plus trembler d'effroi, tout en redoutant que ce soit "lui" qui passe la porte pour revenir la chercher, comme il l'avait promis.
Mais quand les autres étaient là, elle n'était jamais tout à fait rassurée non plus, et les images restaient présentes dans son esprit, alors elle buvait encore, alcool, tisanes, n'importe quoi pourvu qu'elle puisse rire et ne plus y penser. Et on la regardait avec inquiétude, on la surveillait, on la sermonnait, et on la ramenait dans le droit chemin. Elle leur en était reconnaissante. Même si elle cherchait continuellement à contourner leurs interdictions, râlait, chouinait, tempêtait, elle n'aurait pas voulu qu'ils agissent autrement, parce que cela voulait dire qu'ils se souciaient d'elle et qu'ils ne la laisseraient pas sombrer, jamais.

Et puis elle avait deux complices de choix pour le moments vraiments délicats. Inba et Num la laissaient faire sans gronder, Numi festoyait même avec elle et ils hipsaient en choeur, la chope levée haut, comme deux beaux ivrognes.

La soirée de la veille avait été de celles-là. Ils avaient littéralement vidé les fûts qu'elle avait rempli avant de partir pour Alais, ils avaient chanté, rit, valdingué, fâché Stromboli...

La rouquine se dirigeait vers le lieu où l'attendait Inba d'une démarche un peu lente, encore un peu vaseuse suite à la soirée arrosée. Elle avait aussi une appréhension au creux de l'estomac quant au lieu de la promenade, se demandant où sa mère comptait l'emmener et redoutant de devoir retourner dans les collines, devenues synonyme de terreur, horreur et douleur.
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Inba
Inba sourit en la voyant arriver seule, elle va vers elle après les derniers baisers donné au reste de la famille, et hop la prend par le bras.

Viens on va se promener, j'ai quelque chose à te montrer. Je pense que tu vas adorer.

Elle lui fais un magnifique sourire très rassurant, et remplit d'amour. Inba le savait que les collines la terrorisait, oui elle le savait parfaitement bien. Elle la calinait dans le dos tout le long de la marche, et pour la rassurer, causait de la veille au soir, et elles se marraient du coup. Inba était pas fâché, même la situation avait était génante, mais surtout frustrante sur le moment. Des discussions un peu osé entre une mère et une fille, mais qu'importe, Inba était assez ouverte sur le sujet avec elle depuis un moment. Mais personne ne le savait, et valait mieux pas.

Elles arrivent enfin en bas des collines, et emprunte le chemin de son enfance à la noirette, la nature était renaissante après l'hiver, les oiseaux était au rendez vous. Les fleurs étaient là, magnifique comme toujours.

Tu sais ma puce, au bout de ce chemin, il y une forêt, et ensuite un grand champ, et un cabanon, enfin si il est encore debout après toutes ses années.
Je vais te montrer où j'ai grandit. Je connait parfaitement bien ses collines. Chaque pierres, chaque arbres. Tu ne risque rien du tout je suis là, avec toi.

Elle lui sourit, c'était pas vraiment cela qu'elle voulait lui montrer en réalité, mais n'en dit mot, c'était bien autre chose qu'elle voulait faire comprendre à sa fille, et partagé ça avec elle.

Elle l'embrasse longuement sur le front, pour la rassurer, et lui murmure, fais moi confiance, panique pas, je suis là.
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Danae
Le chemin des collines... Danaé inspire profondément et laisse Inba la guider de sa main dans son dos. Elle l'écoute et se laisse porter par le son de sa voix. Sa mère l'ignore probablement encore, mais la rouquine aime l'entendre parler, cela lui procure un sentiment de sécurité.
Elle ne saurait dire d'où sort tout cet amour pour cette femme aux cheveux noirs qui, il y a quelques mois encore lui était une parfaite étrangère, dansant dans une taverne lochoise et volant du calva à son compagnon de voyage. Tant de choses avaient changé depuis lors... Ils étaient devenus indispensables à sa vie, et elle n'était plus seule. La voix d'Inba lui évoque et lui rappelle tout cela, et Danaé se met même à sourire. Froncement des lèvres timide, mais froncement tout de même, lorsqu'elle évoque l'irruption de Danaé dans leur taverne la veille au soir.
Oh ça oui, elle avait fait fort : entrer en dandinant le croupion et en chantant à tue-tête une chanson idiote... Elle avait été prise par la fièvre du moment, et elle en riait toujours, même si elle était un peu navrée que le reste de la soirée ait tourné si mal pour ses parents.

Elle prennent un chemin qui commence à grimper dans les collines et Inba anticipe sa peur en lui expliquant vers quoi elles se dirigent.
La rouquine regarde autour d'elle, ne voulant pas en perdre une miette. Un moyen d'en apprendre plus sur sa mystérieuse maman... la tentation est forte et parvient à supplanter son angoisse.

- Fais moi confiance, panique pas, je suis là.

Danaé hôche la tête et serre très fort sa main. Elle s'y accrochera même si la terre se met à trembler et s'ouvre sous leurs pieds tiens !

- Je te suis...
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Inba
Inba lui sourit ravie que la petite voulait bien la suivre, et oui elle avait beau être grande, ça restait son bébé à elle quand même. Elle la regarde les yeux plein de tendresse. Elle enlève chaque épingle de son chignon doucement pour sa fille qui le détestait tant, pour la rassurer encore plus, et commence à emprunter le chemin de terre parsemé de cailloux. Inba l'avait arpenté tant de fois... Mais toujours seule, cela lui faisait bizarre d'être accompagné cette fois. Elle regardait tout autour d'elle admirant chaque chose si magnifique à ses yeux.

Tiens regarde y'a des violettes là, tu sais que c'est ma fleur préférée? Viens on va cueillir des fleurs.

Elle lui sourit, elle le savait bien qu'elle savait pas du tout, Inba disait jamais rien avant. Elle se dirige dans le champ. Inba avait mis sa houppe rose aujourd'hui qui volait au vent, ses cheveux virevoltait dans tous les sens, au fur et à mesure de ses mouvements en cueillant celle ci avec sa fille, elle ramasse également des primevères jaune, qu'elle mettait dans un panier en osier au fur et à mesure. Inba courait d'une fleur l'autre avec le sourire, et des yeux tout pétillants. Après un long moment de course à celle qui en cueillerait le plus, elle s'assoit dans l'herbe en lui tendant les bras pour qu'elle viennent près d'elle.

Elle attrape quelques primevères dans le panier, et les insère dans ses jolies tresses cuivrées que Maelle lui avait fait. Elle était étonnement douce, et lui faisait des bisous de temps à autre sur la joue.

Les primevères vont à ravir avec ta belle couleur de cheveux ma puce, tu es magnifique.

Inba lui sourit, elle voyait sa fille toute rassurée enfin depuis longtemps, les collines n'étaient pas seulement un endroit de cauchemar, mais un endroit remplit de trésors, dont beaucoup n'en connaissait même pas l'existence.

Elle lui sourit à nouveau, et se dit que c'était le bon moment pour lui enseigner la première leçon de la journée.

Danaé, ferme les yeux et écoute attentivement autour de toi.

Elle se glisse derrière elle en l'enlaçant et pose sa tête sur son épaule. Elle attend un long moment en fermant les yeux elle aussi, pour écouter la nature qui aux premiers abords était si calme, alors que c'était vraiment pas le cas. Ensuite elle lui murmure doucement à son oreille.

Tu entends là les oiseaux gazouiller? Si tu te concentres encore plus, tu entendras leur ailes quand ils s'envolent et tu entendras le vent qui parcoure la nature, faisant crisser les feuilles des arbres, ainsi que les fleurs et autres. Tu peux entendre celui ci s'engouffrer dans chaque creux qui existe, concentre toi bien, tu entendras tout ça.
Et dis moi tout ce que tu entends, et essaye de deviner d'où ca vient et montre moi.
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Danae
Cueillir des fleurs, ça c'était amusant ! La rouquine marque bien dans son esprit qu'Inba adore les violettes, elle retient tout précieusement. Elle dit d'une toute petite voix :

- Moi ce sont les lys blancs, mes préférées... mais on n'en trouve pas facilement.

La voyant se lancer dans une course à qui en cueillera le plus, Danaé se prend au jeu et ramasse tant qu'elle peut, en prenant bien garde à conserver une bonne longueur de tige. Des souvenirs enfouis remontent à la surface de son jeune esprit, images fugaces de femmes qui tressent des couronnes de fleurs, une farandole de pâquerettes insérées dans sa chevelure cuivrée. Une bouffée de bonheur gonfle sa poitrine et elle peine à masquer ce soudain afflux d'émotions.

Quand Inba s'assied et lui tendu finalement les bras, elle s'y glisse naturellement avec un petit soupir de contentement. Sa mère pour elle toute seule, une super aubaine quand même... Elle rougit sous le compliment, ne pouvant même pas se cacher sous ses longs cheveux comme elle le fait habituellement.
Danaé ferme les yeux et suit les instructions données. Elle tend l'oreille et se concentre sur le pépiement des oiseaux. Les bruits deviennent incroyablement plus nets lorsqu'on prend conscience de leur présence. Ses lèvres esquissent un nouveau sourire.

Elle tend le bras devant elle en direction d'un arbre :

- Par là, il y a des oiseaux... On dirait qu'ils font un nid. Ça volète nerveusement, comme s'ils étaient très affairés.

Elle se tait et tend à nouveau l'oreille avant de montrer vers le sol, un peu plus à gauche :

- Par là, loin, il y a des craquements... C'est un animal ?

Elle se fige totalement soudain, concentrée...

- J'entends de l'eau qui coule... Un ruisseau ?
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Inba
Inba sourit, elle était fière de sa fille qui avait bien entendu pile ce que la noirette voulait qu'elle entende.

Oui c'est un lapin là bas, mais il est partit déjà, je peux plus te le montrer.
Tu as raison pour l'eau, c'est un ruisseau, on va le longer, il passe à travers la forêt. Il est remplit de poissons. et ensuite tu verras, je te ferais la surprise, mais tu devineras surement à nouveau en fermant les yeux. La nature est loin d'être silencieuse, et offre tout ce dont on a besoin, en toute circonstances, telle qu'elle soit!

Elle lui sourit à nouveau, sa dernière phrase était loin d'être anodine. Elle se lève pis prend la direction de la rivière, en la chopant par la taille. Elle avancent lentement dans une certaine complicité peu commune, car inexistante jusque là entre elles. Le soleil venant réchauffer leur peau, et faisant encore plus briller les yeux d'Inba en regardant sa fille. Un éclat de joie, et de bien être, cela faisait bien longtemps aussi pour elle qu'un moment apaisant n'avait pas eu lieu. Elle atteignent la rivière, et Inba sourit. L'eau était pour elle une sensation de sensualité et d'érotisme, au vu des merveilleux souvenirs qu'elle avait. Ses enfants avaient tous était conçu dans l'eau. Une lueur envahit alors son regard d'une infinie tendresse coquine. Seulement c'était bel et bien avec sa fille qu'elle tait, et rougit un peu, secouant la tête pour penser à autre chose. Pis se pique un fou rire, car Danaé est loin d'être bête et l'a surement grillée. Elle la regarde, mais finalement à l'aise tout de même, finalement elle leur était bien tombé dessus hier soir, et Inba s'en fichait désormais, c'était la vie. Mais il n'était pas question que la leçon ne continue pas.


Ecoute à nouveau ici, tu entendras d'avantage de sons merveilleux et délicat à ton oreille, et tu verras c'est surprenant. Mais cette fois, on avance en même temps, tu verras qu'à chaque pas, les sons changent.

Elle l'emmène en prenant garde qu'elle ne trébuche pas, et longe la rivière jusqu'à la forêt. Ou surement elle entendrait pleins de choses. Elle savait que sa fille avait peur de l'eau, espèrait qu'elle paniquerait pas, le bruit de celle ci augmentant.
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Danae
Danaé se lève à la suite d'Inba et passe son propre bras autour de sa taille pour l'accompagner jusqu'au bord de l'eau. Un ruisseau ce n'était pas trop d'eau d'un coup, rien d'effrayant, ça ne pouvait pas la recouvrir, l'engloutir et libérer... libérer quoi ?

La pensée s'en fuit aussi vite qu'elle était arrivée et la rouquine tourne la tête vers sa mère, au moment où une lueur passe dans ses yeux. Une lueur qu'elle a déjà vu dans d'autres yeux et dans d'autres circonstances, avec une certaine brune qui lui fait battre le coeur plus vite et plus fort. Inba se met à rire, et Danaé ne peut pas s'empêcher de rire avec elle. Manifestement l'eau n'était pas une source de peur pour sa mère, bien au contraire. La rouquine avait bien du mal à imaginer qu'on puisse trouver agréable de se plonger dans un lac pour passer du temps avec la personne qu'on aime... Elle regarde Inba avec un peu de curiosité, des questions lui brûlent les lèvres, mais Inba n'étant pas très prolixe sur le sujet, elle préfère ne pas les poser.

Elle ferme à nouveau les yeux et se laisse entraîner, confiante.

- J'entends des clapotis... Il y a des animaux qui sautent dans l'eau ? Des Josi ? Ou bien des poissons ?

Le sons de leurs pas change aux oreilles de Danaé :

- Là on est sous des arbres ?

La rouquine connaît bien les arbres... Elle les aime, y grimpe tout au long de l'année. Elle connait l'atmosphère propre aux forêts et se crispe légèrement. Elle prend sur elle pour chasser ses souvenirs et juste écouter.

- Je crois qu'un écureuil est en train de trier ses noisettes quelque part au dessus... Et il y a quelque chose dans les fourrés par là-bas.

Elle montre des buissons plus loin.

- Et... Il y a plus d'eau... Ça fait... comme une chute...

Elle crispe la main sur la robe rose d'Inba involontairement.
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Inba
Inba avait bien vu que sa fille avait des questions qui la démangeait, mais elle ne les posa pas, pourtant Inba aurait répondu même si les questions étaient gênante, elle avait vraiment changé.

Elles continuent, et Danaé était vraiment douée, elle en reconnaissait quelques uns parmis les milles qui se faisait entendre. Elle la voit se crisper sous les arbres, Inba ne savait rien de ce qui c'était vraiment passé en son absence...

Oui ma chérie, il y a une cascade, elle est magnifique, on ira la voir après, et promis je te jette pas dans l'eau, je te le jure.

Elle lui sourit, ce n'était pas le but aujourd'hui de lui faire plonger la tête sous l'eau, mais de regarder la cascade la mettra peut-être un peu plus en confiance...

On va aller dans la forêt avant, viens.

Elle l'emmene toujours en la tenant par la taille, voyant bien que cet endroit finalement qu'il fallait le plus la mettre en confiance, et la rassurer. La nature n'y était pour rien dans ce qu'elle avait vécu, et fallait qu'elle puisse vivre comme avant.

Une fois arrivé dans celle ci, la noirette regarde attentivement le sol, et voit des traces encrés dans celui -ci. Elle sourit et s'agenouille.

Regarde, là ce sont des traces de sanglier, vu la taille, il est d'un age assez jeune, je dirait, et il courait, vu l'écartement des traces, tu vois là?

Inba expliquait tout en montrant avec ses mains, les differentes tailles et espacement.

Si la trace était plus grande comme ça, alors il serait adulte, si le sanglier courrait pas la suivante se trouverait ici.

Et elle continue tout un cours sur ces traces là, et avance en suivant les traces, elle menent jusqu'à un chêne ou on voit clairement sur le tronc qu'il s'y était frotté.

Regarde là il est venu ici pour se frotter, et il a certainement manger quelques glands au passage, tu vois les jolies traces au sol, il a fouiner avec son museau, pour chercher si y'en avait pas sous la terre, ou quelques insectes également.

Elle lui sourit, en regardant la tête qu'elle faisait.

En suivant chaque traces que l'on voit, on peux deviner tout ce qu'il a fait, et cela avec tous les animaux, ou n'importe qui. Et si tu écoutes bien, le pourceau est caché dans les buissons un peu plus loin, il nous a entendu.

En écoutant bien la nature tout le temps, on aperçoit vite un son qui n'est pas habituel Danaé, et quand cela arrive, la nature à pleins de choses pour te cacher. Elle a également tout ce qu'il faut pour te défendre, il suffit juste d'apprendre à la connaitre. Je veux t'apprendre tout ça, mais surtout, ce qu'il c'est passé quand j'étais pas là, ça se reproduira jamais. Par exemple si c'était maintenant bah tu rue sur le sanglier, qui prendra peur, et appelera ses congéneres, cela peux faire beaucoup de choses. Il y a plein de manières de se défendre, pas uniquement se battre, comme on a pu te le montrer jusqu'à prèsent, loin de là.


Inba la regarde toujours dans les yeux, ce moment était assez important, et Inba était pas vraiment douée, certes elle avait plus de carapace, mais ne savait pas pour autant faire les choses correctement.

La peur que tu as, il y a differentes manières de la faire partir, moi je veux juste que tu puisses vivre comme avant sans cette peur qui te ronge à chaque instant.
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Danae
Danaé suit Inba dans un lieu si semblable à celui de son supplice...

Elle a toujours aimé la forêt, c'était un peu comme sa maison, elle s'y sentait en sécurité, jusqu'à sa mésaventure. Cet homme lui avait vraiment tout arraché de ce qu'elle aimait, depuis ses sanctuaires jusqu'à la sensibilité toute particulière de la peau de sa nuque. Elle se sentait à jamais marqué par des éclaboussures boueuses qui salissaient tout ce qu'elle avait toujours chéri.

Elle la suit tout de même, malgré tout. Elle sent bien que rien n'est hostile cette fois, l'atmosphère est différente, tout est paisible. Elle s'accroupit près d'elle pour écouter ce qu'elle lui enseigne. Si la rouquine avait toujours aimé la nature et les animaux, elle s'était plutôt jusque-la employée à communiquer avec eux de manière inhabituelle, plutôt qu'à chercher à en apprendre plus sur leur façon de vivre et sur la manière de déchiffrer les traces de leur passage. Elle découvrait une toute nouvelle vision des choses, qui couplée à ses capacités un peu spéciales pourrait la rendre bien plus efficace, bien plus sûre d'elle à l'avenir. Faire de la forêt, non plus seulement son sanctuaire, mais aussi son avantage, son point fort.
Voilà qui demanderait du temps... Réapprendre la confiance, en soi, en l'environnement, et suivre l'enseignement d'Inba. Vaste programme.

Elle hoche la tête à chaque information donnée sur le jeune sanglier, cherche même à le repérer dans les broussailles. Elle se fait élève appliquée et attentive, et se montre presque surprise qu'Inba lui parle d'autres manières de se défendre qu'en se battant :

- Mais jusque là, tout le monde a voulu m'apprendre à me défendre, à attaquer, comme s'il n'y avait que ça de possible... J'avoue qu'avec ma carrure de moineau je ne comprenais pas trop...

La rouquine dévore littéralement sa mère du regard, emplie de curiosité.

Cependant, ses derniers mots font passer une ombre sur ses traits. Se défaire de la peur ? Oui... Mais comment... ?
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Inba
Inba lui sourit.

C'est vrai, on t'a appris ce qui est le plus facile, te défendre. On est comme ça ton père et moi et tu le sais bien. Et moi pire je frappe et après je discute!

Inba rit nerveusement.

Seulement Danaé, j'aurais du t'apprendre le reste aussi avant, je l'ai pas fait, et je m'en excuse. C'est pas trop tard. J'essaye de me rattrapper...
Je pensais jamais que... Enfin bref. Je te laisserais pu jamais, c'est promis.

Elle embrasse fort Danaé sur le front, et la prend dans ses bras, et la serre très fort. Elle la caline un moment tout en discutant.

La peur est quelque chose qu'on maitrise pas, seulement si j'ai bien comprit aujourd'hui... La forêt que tu aimais tant te fais peur aujourd'hui. La forêt elle t'as rien fait du tout. Et je t'avais pas expliqué tout ce que je sais, et je vais le faire. Cette peur là elle va vite partir crois moi. Les arbres sont là pour te cacher, leur branches pour taper. La terre pour aveugler, les feuilles aussi, certaines sont très allergique si on les touche. Si tu en jettes sur le visage, je te jure que t'as le temps de te barrer loin. Les animaux aussi, quand ils sont affolés, ça fait peur. Sachant comment ils réagissent, tu peux te permettre de le faire sans rien craindre pour toi, mais pas celui qui est en face de toi.

La nature est une amie, et la source de tout, suffit d'apprendre Danaé pour que cette peur là s'envole.

Pour ce qui est de ce monstre ma foi... Tu as peur, je le vois bien, et là Merwyn a raison, faut que tu parles de ce qui te fait peur, pour qu'on puisse t'aider.
Et si tu es comme moi, a pas vouloir parler, alors il te faut analyser morceaux par morceaux, trouver chaque peurs différentes, les dissocier, et les régler une par une.

Aujourd'hui j'essaye de t'enlever la peur de la forêt, demain essaye d'en enlever une autre, petit a petit, bout par bout.

Aller viens je t'emmène voir autre chose de magnifique, même si ça aussi ca te fais peur.

Inba lui sourit la reprend par la taille, et repars vers la rivière, et la longe jusqu'a arriver à une magnifique cascade qui se jette dans un petit lac avant de ruisseler dans la rivière. Le contour était emplit de feuillage divers et variés, très coloré avec de multiples variété de fleurs. Ce n'était pas l'époque mais il a pas beaucoup de buissons de baies autour, et elle lui dit tout ca tendrement à son oreille.

Y'a des myrtilliers, des framboisiers, et muriers. Des fleurs sauvage qu'on ne peux trouver qu'ici, car l'eau abondante ainsi que la terre si particulière grâce a la cascade, leur est vitale.

Je vais pas te demander de toucher l'eau, mais si tu pouvais tu constaterais qu'elle est pas froide ici. Car en haut de la cascade plus loin, y'a la source, et c'est une source chaude. C'est si agréable là bas. L'odeur qui s'en dégages met tous tes sens éveil, une seule envie, de faire glisser tes vetements à terre, profiter de la chaleur s'en degageant sur ta peau nue, et entrer dans cette eau, te submergeant d'émotions forte de communion avec la nature. Chaque avancées dans l'eau chaude est comme une caresse sensuelle qui te fait frissonner sur chaque partie de ton corps. Quand on est entièrement dedans, l'eau te caresse entièrement de par ses mouvements perpetuels et là...

Inba rougit en la regardant, elle avait peut-être trop dit de choses là....Inba se sentait si bien avec sa fille, que les convenances lui était sortit de la tête. Pis rigole nerveusement, elle aurait peut-être pas du lui raconter ça...

Ahum, enfin voilà quoi... tu veux aller la voir?
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Danae
La rouquine hôche la tête aux propos de sa mère :

- Ne me laisse plus jamais... Et je veux tout apprendre. Tout ce dont tu parles, je veux le connaître, pour ne plus avoir peur. Pour savoir m'en servir et me mettre à l'abri. J'aime la forêt et aujourd'hui je tremble au moindre bruit, et j'ai honte... Je me fais honte.
Et parler... Tout le monde veut que je parler, mais moi j'y arrive pas.

Elle se laisse à nouveau entrainer, confiante, et écarquille grand les yeux devant la cascade. De l'eau... Tellement d'eau...

La rouquine ouvre la bouche toute grande et porte son regard sur la végétation au fur et à mesure qu'Inba énumère le nom des arbustes, le regard enchanté par les couleurs et le nez agréablement chatouillé par l'écume montant de la cascade.

- Ça sent l'eau, mais pas l'eau profonde qui m'effraie... Ça sent l'eau vive...

Elle écoute la suite, intriguée. De l'eau chaude ? A l'état naturel ? Des caresses ? ça existe une chose pareille ?

Malgré sa réticence, quand sa mère lui propose d'aller voir, la curiosité l'emporte et elle hoche la tête.

- Montre-moi...
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Inba
Inba lui fait un magnifique sourire, ravie qu'elle veuille bien voir, et ravie de savoir qu'elle a envie de s'en sortir enfin.

Bah viens mais y'a des heures de marche jusque là haut, mais le paysage est magnifique et ça en vaut la peine. Le cabanon en revanche est loin on pourra pas y aller aujourd'hui, pis il doit être en ruine, je préfère te montrer ça.

J'espère que tu es pas trop fatiguée, et que ça va aller.

Elle l'embrasse affectueusement sur le front et lui montre le chemin a suivre du doigt, c'est à elle de choisir, Inba sait que la marche lui fais pas peur en montagne, mais ne sait pas pour Danaé en fait... et rougit de honte de pas savoir ça de sa fille, se rend compte a quel point elle a été distante avec elle, et le regrette de tout son être.
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Danae
Danaé s'engage d'un pas sûr sur le sentier.

- Tu sais, je suis une bonne marcheuse... je passais des heures à me promener avant de vous connaître papa et toi, et j'adore ça.

Elle ajoute avec un sourire malicieux :

- Si je suis fatiguée tu me porteras ?

Elle marche dans la direction indiquée... Ça grimpe ! Respirer est toujours un peu douloureux après le coup de pied dans les côtes, mais elle essaie de n'en rien laisser paraitre, trop pressée de voir de ses yeux ce lieu étrange, et trop ravie de profiter d'Inba toute seule.

Pas question de rentrer avant des heures, et si monter pouvait allonger le trajet, alors elle monterait trois fois d'affilée si nécessaire.
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Inba
Inba la suit tout sourire, la suit toute heureuse de lui montrer ça, mais elle restait surprise tout de même, c'était de l'eau qu'elle voulait voir, une eau tout de même profonde, qui sait... Toutes les peurs peuvent s'atténuer un jour, il suffit d'un rien parfois, pour oublier ce qu'il l'a provoqué.

Pour pas la gêner dans ses mouvements, elle lui prend seulement la main, pour le trajet, et la regarde en souriant. Inba restait un peu dans ses pensées, elle parlait peu, de toute façon parler ne l'aiderait pas à avoir du souffle pour y aller. Elle regardait la nature, qui devenait de plus en plus colorée, car personne ne montait jusque là, les fleurs n'était pas cueillit du tout, et elle était de plus en plus spécifique à l'altitude.

Si tu veux faire une pause hésite pas à me le dire, on peut s'assoir un peu tranquillement, et reprendre la route ensuite.

Mais visiblement elle était vraiment motivée, car la pause y'en avait pas eu. Quand elle arrive en haut, Inba la retient un instant par la main.

On est presque arrivé, tu veux bien fermer les yeux? Je te guide jusqu'au bord de l'eau, et tu les ouvriras quand je te le dirais d'accord? Je te le promet que je ne te met pas dans l'eau ma puce.

Elle lui fais un magnifique sourire, Inba avait une idée en tête, mais n'en dis rien, pas un mot. Elle la guide, sa fille voulait bien tout faire ce qu'elle lui proposait, Inba était vraiment émue, et remplit de joie. Cette journée était des plus calme, où elle se lâchait enfin avec elle. Une journée sans mots blessants, sans cris, c'était vraiment une très belle journée.

Elle s'arrête à un mètre de la source chaude, elle était assez grande, calme, le bruit de l'eau était amoindrie ici, on entendait surtout les oiseaux qui gazouillaient. Inba sourit encore plus car les libellules bleues étaient là, et on pouvait entendre le sifflement de leurs ailes. Les fleurs étaient malheureusement peu nombreuses à cette époque, mais qu'importe. Le vent était présent, mais calme, et portait les vapeurs de la chaleur qui venait effleurer leur peau doucement. Ce lieu pour Inba était magique et enchanteresque tellement il était beau. Elle ne dit rien, elle voulait que Danaé découvre en premier les sensations que ce petit paradis offrait avant d'en regarder sa splendeur. Elle se glisse tout de même derrière elle, et l'enlace, pour pas qu'elle panique ou avoir une peur quelconque pour quand elle ouvrira les yeux, parce que de l'eau y'en avait.

Elle pose à nouveau sa tête sur son épaule, et lui murmure très doucement, dis moi ce que tu ressens.
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