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[RP] Carapace envolée, journée partagée!

Danae
L'ascension n'est tout de même pas des plus aisées, et Danaé peine un peu, le souffle court. Elle reste pourtant impassible, le plus possible et grimpe le long du chemin en tenant la main d'Inba. Elle découvre le paysage qu'elle ne connaissait pas encore, n'étant jamais montée si haut dans la région d'enfance de sa mère et le décor étant très différent de celui de la région où elle vit.

L'air est doux pour la saison et la rouquine se défait de sa lourde cape qui l'entrave dans ses mouvements. Une fois en haut, Inba lui demande de fermer les yeux, et elle s'exécute en s'épongeant le front du dos de la main, un peu moite après l'effort. Il faut dire que depuis quelques jours des efforts elle n'en fait plus tellement, et l'habitude se perd assez vite.

Elle la fait avancer lentement, à pas précautionneux, et la rouquine se tend tout de même un peu, un vieux relent de peur sorti des profondeurs de sa tête. Elle sent Inba se glisser à nouveau dans son dos et la serrer contre elle et son souffle dans son cou quand elle lui murmure :

- Dis moi ce que tu ressens.

Danaé frissonne.

- Euh ça fait chaud dans mon cou et ça chatouille et euh... Ah pardon tu parlais de l'environnement ?

Elle secoue la tête pour se reprendre et ouvre ses sens, tendant l'oreille, dilatant les narines et relevant doucement le menton pour humer l'air.

- Ça sent l'humidité... l'air est chargé d'eau, comme de la vapeur. C'est plutôt agréable comme odeur, même si ça me rend nerveuse. Ça ne sent plus l'eau vive mais l'eau en quantité et qui bouge moins.

Elle crispe un peu la main sur l'un des bras d'Inba.

- Ça sent aussi les plantes, les bourgeons sont en train d'éclore je crois. Et le bruit de l'eau est présent, mais pas trop, il berce. L'air est moite, il enveloppe...

La gamine se laisse aller un peu en arrière contre sa mère, profitant du calme du moment.

- Je ne vois rien, alors je n'ai pas peur... Enfin pas trop.
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Inba
Inba rigole, s'attendait pas a ce que ca la chatouille, mais reste sage et se contient pour pas la chatouiller vraiment, du moins pour le moment...

Elle écoute ce que Danaé ressent, elle avait pas peur, mais ressentait pas la beauté qu'elle même ressentait, la peur de l'eau étant bien trop grande pour Danaé, tout comme le plaisir de celle ci était vaste pour la noirette.

Elle la serre encore plus fort contre elle, pour essayer de la rassurée le plus possible, et espère tellement de tout son coeur qu'elle paniquera pas devant ce merveilleux paradis sur terre...

Tu peux ouvrir les yeux, je te tient bien. Tu ne craint rien du tout je t'assures.

C'est étrange comme à cet instant la panique de Danaé, Inba la ressent en elle, des émotions qui se partagent au plus profond de soi, si seulement elle pouvait lui donner le courage d'affronter ses peurs, lui donner l'amour de la nature comme elle a, et bien d'autres amours indéfinissable qu'Inba ressent au quotidien mais qu'elle ne montre jamais.
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Danae
Ouvrir les yeux... Danaé redoute l'instant, elle se connaît bien. Un simple bassin aux thermes de Bourganeuf suffisait à la mettre dans un état de nerf proche de la peur panique, alors qu'en serait-il avec de l'eau en pleine nature...

L'eau lui donnait des sueurs froides, pourtant curieusement, c'était toujours au lac d'Espalion qu'elle faisait allusion quand elle était d'humeur particulièrement sombre et qu'elle pensait à en finir avec sa vie, au cours des derniers jours. Curieuse ambivalence de la part de la rouquine, qui pensait à se donner la mort par un moyen qui la paralysait presque de peur. Mais ce n'était pas là sa seule contradiction, elle en était pleine à ras-bord à vrai dire, et parfois tout se mélangeait dans sa tête au point de lui donner une incroyable sensation de vertige, comme si elle chutait sans fin dans un gouffre insondable.

Toutes ces pensées fugitives habillent les traits pâles de son visage d'une ombre mélancolique et laissent percevoir son angoisse et la tristesse de ces derniers jours sans qu'elle y prenne garde. Lorsqu'elle s'en rend compte, il est déjà trop tard pour qu'Inba n'ait rien perçu.
Elle se reprend tout de même l'air de rien et sourit à nouveau, espérant que le fait que sa mère se trouve dans son dos aura suffit pour qu'elle n'ait pas vu passer sur sa figure l'ombre des tourments qui l'agitaient.

Elle se décide enfin à ouvrir les yeux, se mordillant les lèvres d'appréhension anticipée, et se fige, tendue, dans les bras d'Inba.
De l'eau partout... Une telle quantité à la fois. Le sang lui bat aux tempes, sa respiration s'accélère, son visage pâlit et un bourdonnement résonne dans ses oreilles. Elle est comme paralysée et seul son bras intact parvient à se lever, sa main s'agrippe à l'un des bras qui l'enserrent et ses ongles se plantent dedans. Le surnom de "chaton" prend désormais tout son sens, et c'est un petit animal effrayé, gagné par la panique que sa mère serre désormais contre elle.

La rouquine peine à garder un soupçon de contrôle sur elle-même, elle a peur de tout gâcher. Elle ne peut retenir un petit gémissement d'angoisse cependant, et s'accroche de toutes ses petites forces au bras, se reculant même un peu jusqu'à se plaquer totalement contre Inba et risquer de la faire tomber à la renverse.
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Inba
La panique de Danaé grandissait au fur et à mesure, et Inba la ressentait de plus en plus fort, avant même qu'elle s'agrippe à elle, lorsqu'elle se plaque contre elle, Inba eu deux pas de recul pour pouvoir se maintenir debout, mais la gardait bien contre elle très fort, très très fort, et pour une fois Inba n'hésita pas sur la manière à employer avec elle, elle écoute son coeur, et agit avec celui-ci sans réfléchir.

Je suis là ma puce, je t'aime très fort, tellement fort que je te lâcherai pas, tu es avec moi sur la terre, entourée de fleurs et de plantes en tout genre, sent leur odeur, essaie de les sentir par delà celle de l'eau, c'est difficile, mais essaye de canaliser chaque chose, ton ouïe peux entendre le vent, dissocie le bruit de l'eau, tu peux y arriver, concentre ta vue sur la terre ferme, ou tu te sens bien. Quand au toucher, concentre toi sur moi, et le gout...

Inba avait rien à lui mettre dans la bouche à ce moment précis, grave erreur, car elle était sure que Danaé paniquerait, alors approche son visage du sien, étrange pour une mère et sa fille, mais pour calmer la panique tous les moyens employés sont bons, elle l'embrasse furtivement sur les lèvres, et lui sourit. Danaé aura compris que le gout bah c'était le sien.

Concentre fort fort, et calme toi en oubliant cette eau.

Inba espérait grandement qu'elle y arrive, et ensuite essayerait un sens à la fois pour apprivoiser l'eau.. Pourquoi pas... Si elle se calme, on peux toujours essayer cela après tout.
Inba avait confiance en Danaé, et pour une fois confiance en elle, sans peur, sans remords, juste envahit d'un bien-être, une belle journée qui la rendait heureuse, et son coeur était remplit de joie, et Danaé devrait ressentir ça. Inba ne pensait jamais essayer de lui enlever cette peur de l'eau aujourd'hui jamais!!! Mais l'occasion fut trop belle pour s'aventurer dans l'impossible jusque là.
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Danae
Inba la serre presque à lui couper le souffle et Danaé relâche doucement la prise de ses ongles sur son bras, ses paroles lui parvenant à travers le brouillard de la panique. Elle ferme de nouveau les yeux, laissant glisser ses "griffes" sur la peau de sa mère, la marquant de striures rouges sans s'en rendre compte et que celle-ci qu'elle semble supporter sans même broncher.

Elle se concentre d'abord sur ses pieds et ressent ses appuis sur la terre, bien ancrée au sol. Puis les parfums. Elle ne sent que l'eau, toujours l'eau qui l'oppresse, puis peu à peu des parfums de fleurs et de végétation humide. Elle se concentre de toutes ses forces sur l'odeur qui monte de la terre détrempée alentours et une fois fait se tourne vers ce qu'elle entend. Tout d'abord le bruit de son coeur aux battements affolés prend toute la place, puis peu à peu passe en second plan pour laisser plus de place au chant des oiseaux, au vent et à... l'eau. Danaé repousse de toutes ses force ce dernier son, fronçant ses paupières fermées et écoutant toujours les mots d'Inba. Elle lui parle de toucher et de goût, la rouquine essaie donc de centrer toute son attention sur les contacts entre leurs corps. Les bras qui l'enserrent avec force, les mains dans son dos, ses propres doigts crispés sur Inba et soudain des lèvres sur les siennes.

De surprise elle rouvre les yeux.

Ce n'était pas le premier baiser qu'Inba lui donnait, une ou deux fois déjà, au cours de jeux plus ou moins raisonnables avec toute la troupe en taverne, les lèvres s'étaient rencontrées entre les divers membres.
Mais il n'est pas question d'un jeu quelconque cette fois, et Danaé en est un peu troublée. Elle passe la langue sur ses lèvres et baisse les yeux, rougissante. Se concentrer sur le goût... Pour réussir à la détourner de sa peur, c'était plutôt réussi, et elle n'osait plus relever la tête, ne pouvant même pas se cacher sous sa crinière rousse tressée.

La voix de sa mère s'élève à nouveau, lui demandant de se concentrer et de se calmer. Calmée elle l'était maintenant. Tournant le dos à l'étendue liquide, ses oreilles sont emplie de chants d'oiseaux, de l'air jouant dans les feuilles des arbres autour d'elle et ses yeux sont résolument fixés sur le bout de ses bottes. Sa respiration n'a cependant pas ralentit de rythme, mais elle arrive toute de même à articuler d'une voix rendue rauque pas sa récente panique :

- Je... Je suis calme
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Inba
Inba avait bien sentit les griffures, cependant ne bronche pas du tout, tant elle a finalement l'habitude... Mais ne pense pas à cela a ce moment précis sur sa partie de vie privée. Se laisse faire tout simplement, sans crispation ou douleur quelconque.

Le baiser avait donc bien marché, et Inba ne put s'empêcher de rigoler intérieurement en voyant la tronche de sa fille, mais se moque pourtant pas d'elle, elle n'était pas tellement surprise de cette réaction, vu les circonstances...

Quand elle lui dit qu'elle est calme, elle la sent certes quelque peu apaisée, mais pas trop, donc ne dis rien pendant un très long moment la berçant presque dans ses bras, mais ne la décollant pas d'un millimètre. Elle attend qu'elle soit vraiment calme.

Ensuite elle lui sourit tendrement, plonge son regard dans le sien.

Concentre toi toujours sur la terre sur laquelle on est, je te tiens bien, regarde moi dans les yeux, et écoute le son de l'eau avec tout les autres sons, pis petit à petit enlève un son, pis un autre dès que tu es en confiance, jusqu'à ce que tu n'entende plus que le bruit léger de l'eau.

Inba la regardait vraiment au plus profond du miroir de l'âme vert clair, en lui souriant, avec tout l'amour qu'elle avait pour elle, avec toute la confiance qu'elle avait, et attend ainsi.
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Danae
Prise sous le feu du regard d'Inba, la rouquine ne peut en détacher les yeux, incroyablement désemparée par son sourire.

Jamais elle ne lui avait sourit de la sorte avant et depuis quelques jours, le changement était radical, elle se sentait enfin acceptée par ce mystère insondable qu'était sa mère à ses yeux.

Serrée dans ses bras, elle se concentre sur ce qu'elle lui demande et la regarde franchement. Elle commence par tenter d'occulter les bruits les plus forts, comme le pépiement des oiseaux et les cris de petits animaux invisibles à son regard. Elle efface ensuite le bruit du vent dans les arbres, doux murmure qui berce et apaise et son regard se fait moins apeuré, ses paupières se relâchent un peu, ses yeux sont désormais mi-clos et ses traits se détendent un peu.

Elle laisse alors le bruit de l'eau l'entourer et l'écoute, sans lâcher Inba du regard.

- J'entends l'eau...

Elle sourit avec douceur.

- Tu entends ? Elle chuchote...
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Inba
Inba la lâche pas du regard ni de son étreinte, et lui sourit toujours.

Oui ma chérie, elle murmure des sons doux à l'oreille, ils sont très agréable, essaie de percevoir l'appel qu'elle fait en sentant son humidité sur ta peau, et ensuite essaye de la regarder, elle est calme, elle est sublime, et envoutante.
Elle est chaude, comme dans une bassine pour prendre un bain, mais celle ci est naturelle, elle est pure.

Inba se noie complètement dans son regard en énumérant les qualités de l'eau, le sourire était toujours plus présent au fur et à mesure des mots accompagnant la merveilleuse musique de l'eau. Une danse d'une pureté rare de sentiments, de sensations belles et douces.
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Danae
La rouquine finit par avoir du mal à entendre ce qu'Inba lui dit, subjuguée par son regard plutôt inhabituel. Il se passe des choses étranges qu'elle a du mal à saisir, et dans ces yeux-là brillent des émotions qui la troublent au plus haut point.

Elle finit par réussir à s'arracher difficilement à la contemplation et se détourne vers l'eau pour l'affronter enfin.

Ses sens sont tellement mis à l'envers par la proximité étrange avec Inba qu'elle ne panique même plus à la vue de l'étendue liquide. Elle attrape tout de même un bras de sa mère de son bras valide et le repasse autour de sa taille. Aventureuse, mais pas folle...

- On est bien end fait ici...

Elle n'ose plus se retourner pour la regarder mais serre doucement sa main de la sienne.
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Inba
Inba la voit se détacher d'elle, et réalise l'étrange situation, troublée d'un coup, et mal à l'aise, elle rougit jusqu'aux oreilles, sans vraiment savoir pourquoi.... Elle regarde l'eau en lui serrant la main aussi très fort. Elle secoue la tête et se reprend.

C'est une très belle avancée dans ta peur de l'eau Danaé. Je te proposerais bien de tremper les pieds, seulement la soleil est déjà très haut, et il faut qu'on redescende avant la nuit. Ils vont tous s'inquieter sinon.

Inba la regarde furtivement toutefois, et lui sourit.

Je suis fière de toi, très fière de toi, et saches que j'avais jamais montrer à personne cet endroit... jamais...

Inba tourne la tête pour regarder une dernière fois la magnifique vue, et surtout l'eviter son regard, elle est déstabiliser.

Elle lui reprend toutefois le bras, avant de redescendre la colline, tout en lui montrant encore quelques fleurs, et animaux qu'elle voit. Cette promenade avait été fatiguante et elle du porter Danaé qui en pouvait plus dans les dernières minutes de marche, et elle la couche dans son lit, où Ixia c'était faufilé si vite contre elle, que cela fit rire Inba.

Elle les embrasse toutes les deux sur le front, pis les laisse dormir.
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