Einskaldir
Discrets sourires de circonstances et salutations cordiales d'un signe de tête, telle était la règle envers les officiels... Mais je me permis un brin plus de chaleur avec mes hommes, dont le capitaine Palogar et la soldate Amélianne se faisaient les représentants.
Les premières récompenses tombèrent de la bouche de Lisandru, fier prévôt, qui avait su avec sa sagacité et sa persévérance nouer des liens solides entre deux institutions autrefois si rivales, Ost et Maréchaussée...
Promotion, applaudissement, un cocktail plutôt classique pour ce genre de cérémonie.
Ce qui allait suivre le serait un peu moins.
La duchesse m'invita à la rejoindre sur l'estrade, et c'est de mon pas claudicant que je fendis les premiers rangs pour m'élever de toute ma taille au-dessus de l'assemblée.
Je ployai brièvement le genou devant ma suzeraine, avant de me retourner vers la foule pour énoncer quelques paroles de ma voix si grave aux accents rocailleux :
- Il est d'usage lors d'une fin de mandat réussi ou considéré tel d'honorer ceux d'entre nous qui ont su par leur dévouement discret ou éclatant se montrer utiles à la Lorraine et à toutes ses filles.
Un autre usage de nos terres veut que l'armée, cette grande et indivisible famille, s'organise autour d'hommes sages et posés, qui seuls sont à même de pouvoir guider la force terrible qu'est le rang des soldats.
Mais tout bon chef qui se respecte doit reconnaître au sein de ses rangs ceux qui méritent les honneurs par leur implication sans faille et désintéressée.
Ce que je vais offrir ce jour s'offre d'ordinaire dans les murs de notre citadelle, face au rang, et l'honneur demeure partagé des soldats seuls.
Mais pour bien montrer à quel l'implication saluée ce jour est précieuse, j'ai décidé de le faire devant tout le peuple lorraine rassemblé ici...
A ce stade de mon ronflant discours d'usage, je tirai l'épée au clair, lentement, avant de pointer dans la foule le visage qui m'intéressait tout particulièrement :
- Soldate Amélianne, en vertu de l'autorité conférée au sénéchal de Lorraine, je vous promeus, pour votre implication exemplaire au sein de l'armée depuis vos débuts, au grade de caporal de la Garnison d'Epinal. Puissiez-vous être le guide et l'amie de tout vos subordonnés, et l'appui indéfectible de vos supérieurs pour le rang spinnalien.
Toutes mes félicitations, caporal.
Les premières récompenses tombèrent de la bouche de Lisandru, fier prévôt, qui avait su avec sa sagacité et sa persévérance nouer des liens solides entre deux institutions autrefois si rivales, Ost et Maréchaussée...
Promotion, applaudissement, un cocktail plutôt classique pour ce genre de cérémonie.
Ce qui allait suivre le serait un peu moins.
La duchesse m'invita à la rejoindre sur l'estrade, et c'est de mon pas claudicant que je fendis les premiers rangs pour m'élever de toute ma taille au-dessus de l'assemblée.
Je ployai brièvement le genou devant ma suzeraine, avant de me retourner vers la foule pour énoncer quelques paroles de ma voix si grave aux accents rocailleux :
- Il est d'usage lors d'une fin de mandat réussi ou considéré tel d'honorer ceux d'entre nous qui ont su par leur dévouement discret ou éclatant se montrer utiles à la Lorraine et à toutes ses filles.
Un autre usage de nos terres veut que l'armée, cette grande et indivisible famille, s'organise autour d'hommes sages et posés, qui seuls sont à même de pouvoir guider la force terrible qu'est le rang des soldats.
Mais tout bon chef qui se respecte doit reconnaître au sein de ses rangs ceux qui méritent les honneurs par leur implication sans faille et désintéressée.
Ce que je vais offrir ce jour s'offre d'ordinaire dans les murs de notre citadelle, face au rang, et l'honneur demeure partagé des soldats seuls.
Mais pour bien montrer à quel l'implication saluée ce jour est précieuse, j'ai décidé de le faire devant tout le peuple lorraine rassemblé ici...
A ce stade de mon ronflant discours d'usage, je tirai l'épée au clair, lentement, avant de pointer dans la foule le visage qui m'intéressait tout particulièrement :
- Soldate Amélianne, en vertu de l'autorité conférée au sénéchal de Lorraine, je vous promeus, pour votre implication exemplaire au sein de l'armée depuis vos débuts, au grade de caporal de la Garnison d'Epinal. Puissiez-vous être le guide et l'amie de tout vos subordonnés, et l'appui indéfectible de vos supérieurs pour le rang spinnalien.
Toutes mes félicitations, caporal.