Aryanha
"Car l'amour est à nous..."
Il y a un temps pour tout, un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour rire et un temps pour pleurer, ce qui a déjà été et ce qui sera comme il y a une fin à tout précédant la renaissance. Dio mio ! Que cest difficile ! Il ny avait quune chose quAryanha ne pardonnait pas, que lon bafoue son amour propre.
Et puis et puis elle sétait laissée emportée sur un autre chemin, abandonnée à elle-même, elle ne cherchait que son bonheur. Ce bonheur quelle prisait tant et qui sétait émietté au fil du temps. Elle avait fui oui fui, fui la solitude, fui les reproches, fui les disputes, fui sa méchanceté au quotidien. Tout ça parce quil ne supportait point ses choix professionnels, parce quil ne voulait quune chose quelle le suive quelque soit le prix, quelque soit le prix à payer, même si elle devait sennuyer à en mourir. Ces incompatibilités les avaient conduits à lirréparable. Il avait couru après certains jupons forts légers à soulever. Elle avait préféré une correspondance courtoise et charmante sans aucune transgression à la bienséance, jusquau jour où elle se rendit compte quelle y trouvait là son bonheur perdu.
Un sourire émerveillait son visage, une teinte rosée empourprait ses joues, et son cur battait la chamade. Elle avait capitulé oui. Elle avait capitulé devant le Bélier de Joinville.
Ce jour de printemps restait ensoleillé, et les rayons lumineux de cette belle journée pénétraient dans la petite chambre quelle occupait. Trixolas, le maire de Joinville, laccueillit les bras ouverts, lui laissant son humble chambre pour dormir sur une paillasse.
Soupirant devant la fenêtre ouverte, Aryanha brossait ses longs cheveux pour la dernière fois. Elle se devait de tourner la page, elle le devait pour cet homme qui lavait éveillée lui démontrant que la vie avait la peine dêtre vécue avec une autre histoire. Et cette histoire là avait vu le jour, mais sans aucune concrétisation, il y avait de longs mois lors dun procès. Se pouvait-il que la justice lamène à rencontrer lamour ? Elle qui se croyait la femme dun seul homme jusquà la fin de ses jours. Cela aurait été vrai sil ny avait pas eu tant de discordes, tant dincompréhensions, et tant déloignement de deux êtres qui ne suivaient plus le même chemin et les mêmes projets. Jamais elle ne sétait montrée infidèle, et jamais elle ne le serait. Aujourdhui, elle était libre, libre de tous liens, puisque liens rompus.
Un ordre ! Son garçon décurie et à tout faire, Govran, lavait suivi jusquici, elle lui demanda de fouiller dans les affaires de Trixolas, il devait bien posséder quelques ciseaux pour couper la laine de ses moutons, et qui coupe la laine pouvait couper ses cheveux !
Non ! sindigna Govran, je ne couperai point votre chevelure !
Si tu ne le fais pas, je men arrangerai seule !
Elle était déterminée comme jamais. Elle voulait détruire le passé, elle voulait arracher de son corps ce que son ex-époux avait aimé ou caressé.
Suis-je si égoïste Govran ?
Non ma Dame.
Tsst je te demande dêtre honnête. Suis-je si prétentieuse ? Si capricieuse ?
Vous êtes une femme.
Ta réponse veut tout dire !
Elle plaça ses cheveux en arrière, tombant jusquà la base de ses reins.
Coupe !
Mais Dame Aryanha, ce serait une désolation !
Justement je ne veux plus de désolation, coupe te dis-je !
Les ciseaux entaillèrent dans la masse de cheveux dombre, et de lourdes mèches sécroulèrent au sol formant bientôt un doux tapis. Pas une larme ne roulait sur les joues de la Vénitienne, pas un battement de cil, mais un air décidé.
Va-t-en !
Restée seule elle observa ce nouveau reflet dans le miroir. Une nouvelle femme naissait
Maintenant je nai plus quà espérer que cela convienne à mon cher Trixolas.
Observant ses cheveux à ses pieds, elle soupira :
ce ne sont que des cheveux, ils repousseront vite !
*(MF)
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Il y a un temps pour tout, un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour rire et un temps pour pleurer, ce qui a déjà été et ce qui sera comme il y a une fin à tout précédant la renaissance. Dio mio ! Que cest difficile ! Il ny avait quune chose quAryanha ne pardonnait pas, que lon bafoue son amour propre.
Et puis et puis elle sétait laissée emportée sur un autre chemin, abandonnée à elle-même, elle ne cherchait que son bonheur. Ce bonheur quelle prisait tant et qui sétait émietté au fil du temps. Elle avait fui oui fui, fui la solitude, fui les reproches, fui les disputes, fui sa méchanceté au quotidien. Tout ça parce quil ne supportait point ses choix professionnels, parce quil ne voulait quune chose quelle le suive quelque soit le prix, quelque soit le prix à payer, même si elle devait sennuyer à en mourir. Ces incompatibilités les avaient conduits à lirréparable. Il avait couru après certains jupons forts légers à soulever. Elle avait préféré une correspondance courtoise et charmante sans aucune transgression à la bienséance, jusquau jour où elle se rendit compte quelle y trouvait là son bonheur perdu.
Un sourire émerveillait son visage, une teinte rosée empourprait ses joues, et son cur battait la chamade. Elle avait capitulé oui. Elle avait capitulé devant le Bélier de Joinville.
Ce jour de printemps restait ensoleillé, et les rayons lumineux de cette belle journée pénétraient dans la petite chambre quelle occupait. Trixolas, le maire de Joinville, laccueillit les bras ouverts, lui laissant son humble chambre pour dormir sur une paillasse.
Soupirant devant la fenêtre ouverte, Aryanha brossait ses longs cheveux pour la dernière fois. Elle se devait de tourner la page, elle le devait pour cet homme qui lavait éveillée lui démontrant que la vie avait la peine dêtre vécue avec une autre histoire. Et cette histoire là avait vu le jour, mais sans aucune concrétisation, il y avait de longs mois lors dun procès. Se pouvait-il que la justice lamène à rencontrer lamour ? Elle qui se croyait la femme dun seul homme jusquà la fin de ses jours. Cela aurait été vrai sil ny avait pas eu tant de discordes, tant dincompréhensions, et tant déloignement de deux êtres qui ne suivaient plus le même chemin et les mêmes projets. Jamais elle ne sétait montrée infidèle, et jamais elle ne le serait. Aujourdhui, elle était libre, libre de tous liens, puisque liens rompus.
Un ordre ! Son garçon décurie et à tout faire, Govran, lavait suivi jusquici, elle lui demanda de fouiller dans les affaires de Trixolas, il devait bien posséder quelques ciseaux pour couper la laine de ses moutons, et qui coupe la laine pouvait couper ses cheveux !
Non ! sindigna Govran, je ne couperai point votre chevelure !
Si tu ne le fais pas, je men arrangerai seule !
Elle était déterminée comme jamais. Elle voulait détruire le passé, elle voulait arracher de son corps ce que son ex-époux avait aimé ou caressé.
Suis-je si égoïste Govran ?
Non ma Dame.
Tsst je te demande dêtre honnête. Suis-je si prétentieuse ? Si capricieuse ?
Vous êtes une femme.
Ta réponse veut tout dire !
Elle plaça ses cheveux en arrière, tombant jusquà la base de ses reins.
Coupe !
Mais Dame Aryanha, ce serait une désolation !
Justement je ne veux plus de désolation, coupe te dis-je !
Les ciseaux entaillèrent dans la masse de cheveux dombre, et de lourdes mèches sécroulèrent au sol formant bientôt un doux tapis. Pas une larme ne roulait sur les joues de la Vénitienne, pas un battement de cil, mais un air décidé.
Va-t-en !
Restée seule elle observa ce nouveau reflet dans le miroir. Une nouvelle femme naissait
Maintenant je nai plus quà espérer que cela convienne à mon cher Trixolas.
Observant ses cheveux à ses pieds, elle soupira :
ce ne sont que des cheveux, ils repousseront vite !
*(MF)
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