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[RP] Du haut des remparts de Saint Bertrand !

Kachina

Elle fait les cent pas, là haut sur ces remparts qu’elle a si souvent arpenté , les armes à la main, durant des nuits interminables.

La neige tombe sans discontinuer, déposant des flocons blancs sur sa chevelure sombre. Elle rabat sa capuche, resserre les pans de sa cape d’une main engourdie par le froid.

La louve a peu dormi....... Occupée à tracer des plans, à organiser, aidée de Bacchia .
Elle songe à une compteuse qui a pris la route pour les rejoindre.
A cette journée à venir qui verra l’union de Touc et Layla. Elle songe à ceux qu’elle appelle les siens, ceux qui vont pouvoir enfin, se reposer un peu.
Il est temps de ranger pour un temps les armes. Il leur faut des vêtements chauds à tous. Même si personne ne s’est plaint, elle sait qu’ils sont soulagés de se poser un peu.
Même si dans quelques jours, ils commenceront à piaffer, à tourner en rond et à rêver d’ailleurs.

Elle imagine aussi ceux qui sont encore dans les comtés voisins, qui chevauchent sans répit pour qu'enfin, ils soient tous réunis.
Et puis, elle pense à Lui.........C’est lui qu’elle guette, depuis ces murailles qui dominent la vallée, lui qu’elle espère à la moindre silhouette juchée sur un cheval qui s’approche de la ville.

La contrée est paisible .
Certains disent trop , même.......A cette idée, la louve balaie d’un geste de la main une mèche de cheveux qui vole sous l’effet de la bise hivernale et ses lèvres pleines s’étirent en un sourire ironique.

Le froid se fait plus vif , alors elle cache ses mains glacées sous la peau lainée de sa cape, frissonnante et gelée tout en se murmurant pour elle même.

- Morbleu , Joran , tu m’avais promis……

D’un geste rageur, elle pousse de la pointe de sa botte un caillou blanc et rond, l’envoie valser et son regard d’émeraude balaie l’horizon.

Mais elle se fige soudain lorsque , là bas, à la sortie de la forêt, il lui semble apercevoir un point sombre qui se rapproche à grande allure.
L’arrière garde……..

Le sang cogne dans ses artères, alors qu’elle se penche pour mieux voir, appuyant ses mains sur les pierres.
Une silhouette masculine et fière galope à brides abattues...........
Sa bouche s'étire en un sourire ravi, lorsqu'elle reconnait l'étalon noir.

La journée sera belle………
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Kachina

Les nuits sont courtes, trop de choses à penser pour la louve.
Elle l'a laissé dormir, lui aussi est fatigué. Le chemin qu'ils se sont choisi est tortueux et semé d'embuches à franchir chaque jour. Peu importe, ils vont vers leur destin........Ensemble.....
Elle a refermé doucement la porte de la chaumière , il faudra briser la glace au puits, le froid est là mordant.

Mais pour l'instant, elle savoure ce nouveau jour qui commence. Et elle marche sur les remparts, contemplant ses montagnes aux cimes enneigées.
L'hiver n'en finit pas....
Elle resserre frileusement d'un geste inconscient le col de fourrure de sa cape autour de son cou et à nouveau son regard se perd sur l'horizon.

Un ciel presque blanc, la campagne environnante recouverte d'une fine pellicule de neige. Il ne doit pas faire bon voyager par ces temps de froidure.

Les portes de la ville vont s'ouvrir et quelques voyageurs arrivent déjà .
La ville s'éveille au rythme des bruits des volets qui s'ouvrent, de la neige qu'on déblaie devant les portes.
Les femmes déjà se dirigent, fébriles leurs paniers à la main pour porter leur maigres récoltes au marché. Les hommes aux dos voutés par les durs travaux aux champs échangent entre eux les dernières nouvelles.
Rumeurs et potins vont bon train. Les commères ont depuis longtemps disparu, engourdies par le froid, ou parties pour de lointaines contrées.
Les ménéstrels ont déserté la place, eux aussi préfèrent les tavernes à présent.

La ville s'éveille même s'il n'est pas 5 heures, même si la brune n'a pas sommeil.

Mais son attention est soudain attirée par une mince silhouette qui déjà passe la porte .

Un instant, elle songe à Zaz, et ose une légère grimace à la couleur des vêtements de l'arrivante. Du jaune........
Et puis, elle ne voit plus que la chevelure flamboyante, comme autant de flamèches qui réchauffent l'atmosphère.
Et alors qu'un vol de corbeaux croassent au dessus d'elle, elle espère juste à cet instant qu'une corbette a enfin pu calmer son nain nours grogneur, et la louve se surprend soudain à compter.

5 corbeaux dans le ciel d'hiver,4 vaches dans l'étable, 3 portes pour entrer dans la ville. 2 hommes qui dorment encore dans la chaumière au trou des sapins perdus, un Loup et son louveteau, et une rousse qui revient au pays.

La louve relève ses jupes , quitte le chemin de ronde, et court à perdre haleine, dévalant les escaliers qui mènent à la ville basse en riant.

5 - 4 - 3 - 2 - 1 ...................................Lhyraaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!
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Mickael741

Il marchait sur les remparts, une ombre dans la nuit, la tete basse.
Les souvenires des combats lui revenaient, les assailants arrivant par centaine, les fleches sifflant dans l'air, frappant les soldats qui tombaient dans un dernier soupire. Le grondement de tous ses hommes qui se battaient mélangé aux bruits que faisaient les metaux se rencontrant.

Ces hommes et ces femmes qui n'étaient alors plus que des bêtes en furie dont seul le sang avait le pouvoir de calmer pour les plus sensible.

Il restait là pensif, combien de fois avait il voulu se jetter des remparts pour en finir? Regler tous ses problemes en les quittant grâce à la mort. Etait ce trop facile pour qu'il le fasse?

La honte était vraiment un sentiment horrible, regretter un mal qui avait déjà était fait était une torture longue et douloureuse.
La solution était simple mais tellement désagréable. Il n'avait plus le choix, il ne voulait plus avoir honte de ce qu'il faisait.

Il regardait au loin comme l'on regarde une personne vers qui l'on ne s'était plus tourné depuis longtemps, longuement, avec insistance.

Je sais que vous avez honte de moi, autant que j'ai honte de moi même... Vous qui m'avez quitté si tôt.. Tellement tôt...Mais cela va changer... Je me repentirai... Ma puniton sera exemplaire.
Je n'ai plus envie de cela... Je vais changer... Je le jure.

Sur ces mots il sortit une dague, tendit sa main et laissa la lame glisser dans sa main, l'ouvrant, laissant le sang ruisseler.
Il rangea sa dague, posa un medaillon dans sa main qu'il venait d'ouvrir et ressera sa main dessus, laissant couler le sang.

Il serrait le medaillon toujours plus fort, la douleur devenant le debut de sa penitence.
Des larmes d'un chagrin passé lui revenait, la douleur n'y étant pour rien, un chagrin lointain et solitaire.

Il resta un moment ainsi, sentant la morsure du vent froid contre sa peau, son sang qui glissait le long de sa main dont la douleur était plus ou moins supportable, envahi par une honte et un chagrin immense.

Astana

Sombres sont les heures où l'amertume et la douleur ressurgissent.
Sombres sont les heures où les fantômes du passé reviennent vous hanter.
Sombres sont les jours, les semaines, les mois, où une blessure lancinante vous rappelle à quel point vous êtes pitoyable.
Sombre est la nuit, et la nuit tous les chats sont gris.

Insomnie habituelle chez cette Blondeur qui ne trouve plus le sommeil. Depuis quelques mois, quelques années déjà. Le Temps passe si vite… Si vite qu'elle ne saurait dire quand tout ceci a commencé. C'est trop… subjectif. C'est comme la longue histoire du Temps, quand on essaie de le remonter jusque - jusqu'où ? Jusqu'au début ? Mais où est-il au juste, le début ? Comment peut-on dire Bon, maintenant on commence, maintenant, on actionne les pendules ? C'est pareil, c'est aussi difficile. Parce que, logiquement, il y avoir un début et pourtant on se dit à soi-même : d'accord, mais qu'est-ce qu'il y avait avant ?

[…]

Sur les remparts, donc. Telle une ombre elle se faufile sur cette étrange muraille. La nuit est douce, ce soir. Pas humide, comme d'habitude. Non. L'air est sec, ce qui rend l'atmosphère glaciale et poignante. Bientôt une voix, un murmure se fait entendre, porté par le vent. L'oreille dressée, une main frêle et blanche vient chercher sa dague soigneusement maintenue contre un lacet de cuir à sa cuisse gauche. Féline elle s'avance, camouflée par cette cape sans forme.

Les prunelles argentées se posent alors sur la silhouette masculine se tenant face au vide, au néant régnant. Légèrement de trois quart. La dague se lève et se rabaisse aussitôt. Astana reconnait Mika, Lycan qu'elle ne connait que trop peu, voire pas du tout. Merci au versant de la lune qui a baigné son visage, l'espace d'une seconde, pour lui éviter la Catastrophe.

En silence elle l'observe, ne tardant pas à remarquer le sang coulant depuis sa main jusqu'au sol. Les sourcils se arquent et sa voix se fait moralisatrice. L'on reconnait ici son coté Louve.

- J'peux savoir c'que tu fiches ici ? T'essaies d'attirer les corbeaux ?

Grognement sourd avant de se planter face à lui.

- Je te préviens, si tu pensais faire une connerie ce soir, c'est loupé. Je traîne toujours dans les environs et avec moi dans les parages tu risques pas d'aller bien loin.

Mauvaise tactique ça. Trop brusque.
Sa tête se penche sur le coté sans même qu'elle ne s'en rende compte…

- Micka ? J'ai longtemps parlé aux étoiles, moi aussi… et aussi bonnes confidentes soient-elles, jamais elles ne m'ont répondu. Confies toi à un être fait de chair et de sang, non pas à des Chimères.

Une main vient instinctivement se poser sur son épaule, l'air de dire «Allez viens…», et tant pis s'il s'en dégage. C'est ce que font les membres d'un clan, ils se protègent les uns les autres.
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Mickael741

Il regardait au loin toujours en serrant son medaillon dans sa main d'où coulait le sang quand soudain:

-J'peux savoir c'que tu fiches ici ? T'essaies d'attirer les corbeaux ?

Il ne l'avait pas vu venir... Astana, il essuya ses larmes puis il se retourna la regardant, cachant sa main qui saignait.

-Moi? Hum... Non j'essaie pas d'attirer les corbeaux...

- Je te préviens, si tu pensais faire une connerie ce soir, c'est loupé. Je traîne toujours dans les environs et avec moi dans les parages tu risques pas d'aller bien loin.

Il la regarda d'un air triste avec une petite moue.

-Je ne voulais pas me tuer si c'est ce que tu penses... Juste faire un promesse.

Il baissa la tête, regardant ses pieds.

- Micka ? J'ai longtemps parlé aux étoiles, moi aussi… et aussi bonnes confidentes soient-elles, jamais elles ne m'ont répondu. Confies toi à un être fait de chair et de sang, non pas à des Chimères.

- Ca n'est pas aux étoiles que je parle mais... à mes parents.

Il se concentrait pour éviter de laisser couler ses larmes, la tête basse, plus triste que jamais.

Toucoule

Du haut des remparts, Touc se gelait.
Il espérait au fond de lui que le prévôt aurait enfin raison.
Qu'on pourrait se réchauffer !

Mais devant les mensonges de cet homme, devant sa fleme à organiser une défense civile mais à en garder la tête...
Le pauvre, qu'il devait être malheureux pour avoir besoin d'inventer, au lieu de se servir simplement des faits...

Touc était triste de la voie choisi par ses amis, en révolte à ces dirigeants menteurs.
Il tenterait de défendre son village et le comté, dans la mesure où les dirigeants organisent un truc qui ressemble à quelque chose de correct.
Il en était à laisser ces pensées désagréables l'envahir peu à peu, dans le froid, quand...
Soudain au loin... là bas à l'est... Une grande lueur !

Ce pouvait-il ?
Il se rappelait que Kach lui avait promis, si la distance le permettait.. de lui envoyer un signal.
Un grand signal lumineux, bien vertical, déplacé de haut en bas...

Oui, c'était un gros bisou !

Il prit sa fiole d'Armagnac et en versa le reste sur le brasero : une belle flamme bleue illumina le rempart : Il venait de l'assurer de son amitié... malgré l'éloignement, malgré les voies différentes choisies.
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Drôle de merle, donc moqueur
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Porte sa croix, mais sans bannière

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