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[RP] Sombre..... disparition

Wendoline
La troupe avait quitté la ville, inquiet Louis s'était rapidement aperçu de la disparition de sa compagne.

Les jours précédents elle donnait déjà des signes de faiblesses, Wen avait joint ses recherches à celles de son ami et l'inquiétude la gagnait au fur et à mesure des jours qui s'écoulaient...

Il leur était impossible de faire la route retour et si la peur où la maladie l'obligeait à se terrer prendre des risques inutiles mettrait en mauvaise posture le reste de la toupe.

Après mûres réflexions, elle avait promis à son ami.....
Continuez votre route, si Ryxende réapparait je l'escorterai jusqu'à Compiègne, ensuite elle vous rejoindra...

Difficile de faire plus, mais l' amoureuse restait introuvable.

Dans ses réflexions, ses pas la menèrent près de la forêt, le soleil déjà haut lui réchauffait les bras et les épaules, mais son esprit restait à l'affût.

Au loin elle aperçut une lumière scintillante au niveau du sol
.

Curieux..... qu'était-ce donc que celà ?

Accélérant le pas, un mauvais pressentiment qui bientôt est supplanté par la peur.

Non !!! pas ça !!!!

..... Aperçevoir une forme allongée, vêtue de noir, s'agenouiller incrédule, muette tout à coup.....

Caresser du bout des doigts, écarter la mèche de cheveux tout près de la rose rouge fanée.... Ce médaillon qui joue des reflets du soleil !

Elle réalise alors que plus aucun souffle de vie ne s'en échappe, que l'amoureuse de son ami s'en est allée...



Noooooooonnnnnnnnnn !!!!!!!!!!!

A l'aide !!!! Au secours !!!!!!
Le_g.
[A Compiègne, en direction de Peronne - dimanche 25 mars 1460 ]

Le Gaucher était mélancolique. Son humeur oscillait entre la haine, la colère, le dégoût, le découragement, et un état assez proche du suicide, il faut le dire.

Sa sombre, les nouvelles qui lui étaient parvenues n'étaient pas bonnes, loin de là, elle était morte. Elle n'avait pas pu rejoindre le groupe d'un ami qui était passé sur Troyes quelques jours auparavant. Avec ça, son bras droit venait de lui planter un couteau entre les omoplates, profitant qu'il bossait comme un damner pour bien lui tailler une réputation de défection et fomenter sa mutinerie. Il avait créé son propre groupe, voulait lui imposer des recrues, et en prime, ne le soutenait plus ouvertement.

Donc là, d'humeur morose, il croise une peste, qui lui dit d'aller tirer un coup. Limite, il lui aurait tapé dessus ! Sa femme venait de mourir, un minimum de respect aurait été de mise. Heureusement, ses nièces étaient là.

En prime, la Champagne lui faisait savoir de la part d'une blonde couronnée, chieuse d'envergure également, de quitter leurs terres. Génial, il pourrait même pas récupérer le corps de sa douce et l'enterrer décemment.

C'est donc avec peine qu'il écrit à Wendy, pour qu'elle s'occupe du corps de Ryxende. Il viendra, quand il ne sait pas, mais il viendra à Troyes, pour pouvoir rendre un dernier hommage à sa Sombre, celle qui l'avait aidé à se tenir debout lorsqu'il se croyait fini. En y repensant, c'était finalement pas grand chose, au moins, il avait pas un couteau dans le dos, planté par son bras droit à l'époque. Il n'en voulait pas à ceux qui le suivait, les pauvres ne savaient pas tout, et il s'en voulait de la décision douloureuse qu'il lui fallait prendre, la repoussant, mais la situation devenant malsaine.

Il devait faire ce qu'il avait à faire.

Un contrat à honorer, voilà la seule chose qui lui restait. De plus en plus sérieusement, il songeait donner Nicolas à sa mère.

Il devait faire ce qu'il avait à faire.

Sa parole, il l'avait donnée, il se tenait donc à son engagement. Pas la joie, le troubadour est plutôt du genre clown triste ce jour. Oliv' prétendait vouloir s'amuser, et que le Gaucher était un obstacle. Du point de vue du Gaucher, s'était plutôt le laisser tomber au moment où il en avait le plus besoin. Mais ça, peut-être que le troubadour en avait besoin de ce choc.

Il devait faire ce qu'il avait à faire.

Sa Sombre... Ses pensées vont vers Troyes, difficile de regarder l'avenir. Au menaces de le poutrer, il répond qu'il la rejoindra plus vite. Noir, voilà tel qu'il est ce jour, le troubadour. Pas un sourire, pas un rire, mais en soirée, une bonne murge, histoire d'oublier, et même des chopes complètes de mirabelle, en souvenir de sa Lorraine Sombre.

Il devait faire ce qu'il avait à faire. Il se le répétait inlassablement. Sale fin de semaine, confiance ébréchée, moral en berne, limite damoiselle potence lui conviendrait et il la souhaiterait presque.

Quand tout va mal, rien ne va.

Sa Sombre, Olivier son bras droit, il manquait le troisième élément, pour que le tableau soit complet... Et c'est donc ce même jour que la loi des séries se poursuit. Il n'a plus de nouvelles de son commanditaire. Ses missives restent sans réponse. Il vient de se taper la moitié du royaume à cheval pour un contrat qui tombe à l'eau.

Tableau noir pour une Sombre.

Elle lui manque, elle savait trouver les mots, ses bras l’apaisait. Avec elle, il pouvait ôter son masque de pitre, ou de chef de groupe, avec elle, il était simplement un homme. Sa Sombre, fidèle amie, soeur, femme ardente sous ses dehors froids, n'était plus. Seul dans sa roulotte, son fils dans les bras qui lève vers lui un regard un peu espiègle, le petiot semble avoir de qui tenir, lui fait un :


Blllllbllllbbblll

Ce gargarisme ou ce ... bruit, arrive à le faire sortir de sa torpeur, et il dépose un baiser sur le front de Nicolas, qui va bientôt marcher semble-t-il.


Coucou mon grand. Papa est triste, on reverra plus la Sombre.


Que dire de plus ? Les femmes qu'il aime se carapatent : La colombe qui était partie et maintenant, La Sombre qui était morte. Ce soir-là, plus rien n'avait d'importance. Qu'allait-il devenir ? Il n'en savait rien. Les écumeurs, ce groupe pour lequel il avait tout, absolument tout donné allait-il s'en remettre ? Ce dimanche, il n'en sait rien. L'avenir seul le dira, si Le Gaucher se relève, ou pas, de cette nouvelle épreuve. Il rédige quelques missives : une à Wendy à Troyes, et une autre à Arthurcano à Narbonne.

Citation:

De Compiègne, le 25 mars 1460

Wendy,
Mon amie, vous m'avez proposé votre amitié, et je vous ai donné la mienne. Je vous demande de bien vouloir vous occuper de la dépouille de ma douce Ryxende. Je viendrais dès que possible vous retrouver à Troyes, souhaitant lui rendre l'hommage qu'elle mérite pour m'avoir fait apercevoir un autre monde que le mien. Ensuite, je ferai ce que j'ai à faire. J'étais et je redeviens celui que j'étais.
Louis.

Citation:

De Compiègne, le 25 mars 1460

Arthur,
Mon Frère, mon ami, je viens vous annoncer une triste nouvelle.
Ma Sombre, la femme qui m'accompagnait lorsque j'étais à Narbonne, celle pour qui j'ai entamé en secret cette démarche d'étudier la pastorale près de vous, est décédée à Troyes.
Je vais être honnête avec vous, vous qui savez tout de moi pour m'avoir entendu en confession, et ce en dépit de votre métier et du mien : la vie me place devant un nouveau choix. Il n'est pas encore fait, mais mes réflexions ne me poussent pas vraiment à aller vers la voie que vous m'avez montrée.
Cependant, je voudrais connaître le nom du parrain de ma douce. Elle avait été baptisée à Rome, et un ecclésiastique de haut rang était son parrain. J'aimerais l'informer de son décès, mais je ne connais pas son nom. Ce milieu n'était pas le mien, et ne le sera jamais.
Humblement,
Louis

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Chocapics
Chocapics aimait passer ses journées dans la foret, au calme, il y connaissait d'ailleurs une petite clairière magnifique où il allait toujours lorsqu'il ne forgeait pas...ou qu'il ne buvait pas !
Toujours est-il que ce soir là, alors qu'il rentrait au village sous le soleil couchant, Chocapics entendit des sanglots qui semblaient venir de nulle part, ainsi qu'une voix criant à l'aide. A défaut d'épée, Chocapics prit la hache de sa ceinture, croyant à une pauvre demoiselle malmenée par des bandits. Oh ce n'est point un héros ce Chocapics, mais comment rester de marbre face à la puissance de ce désespoir ?
Il approcha prudemment de ce qui semblait être la source du bruit, restant a couvert des arbres. Quel ne fût pas sa surprise en découvrant son amie Wendy assise à côté d'une forme sombre, pleurant toute les larmes de son corps ! Instantanément, Chocapics jeta sa hache et se retrouva à coté de Wendoline. C'est alors qu'il reconnut le visage de Ryxende, l'amie pleine de gentillesse du messire Louis, troubadour. Chocapics en eut le souffle coupé. Après avoir fait le signe de croix il resta ainsi, immobile, debout aux cotés de Wendoline, à regarder le cadavre ... Puis se ressaisissant, il prit Wen par les épaules et l'aida à se relever...


Wendy... Calmez vous Wendy, nous ne pouvons plus rien pour elle, la seule chose que nous pouvons faire pour elle et notre ami Louis, est d'offrir une sépulture descente à Ryxende jusqu'au moment où Louis pourra repasser par Troyes pour récupérer le corps... Qu'Aristote vienne en aide à Louis pour qu'il puisse surmonter cette épreuve ...

Sans attendre la réponse de Wen, la sachant sous le choc, Il se pencha en avant et souleva délicatement le corps de la dame, ses muscles puissant de forgeron lui permettant de comparer le poids de la troubadour à une plume.

Reprenez vous Wendy, avez vous une idée de l'endroit où nous pourrions nous occuper du corps correctement ? Elle mérite mieux qu'un simple trou ici au milieu de cette foret !
Le_g.
[Peronne - lundi 26 mars]

Pas le temps de s'apitoyer, arrivés à Peronne, les laisser-passer qui auraient du avoir été demandés ne l'étaient pas. Et quand son ex-bras-droit le pose la question pour les LP, Le Gaucher a bien du mal à pas lui envoyer un direct du gauche dans la tronche. Mais ils sont là pour un boulot. Alors pas question de faire le mariole.

Il écrit au guet, puis à la connétable, les invite dans leur antre. Les Laisser passer ne tardent pas, ils sont accordés le soir même. C'est pas son truc la paperasse pourtant, chacun son taf, mais certains sont plus occupés à jouer de la dague dans le dos de leurs amis que de les aider. Il l'informe quand même que Ryxende est morte, mais n'en dira rien de plus. Pas envie de voir de la fausse compassion dans les yeux du traitre.

Sa journée, il l'aura passée en taverne, calme en apparence. Il faut dire que la présence de ses nièces l'aide à surmonter tout ça. Le deuil le frappe de plein fouet. Sans nouvelles, il a le coeur qui tambourine, tel une armée en ordre de marche, il se sent seul, démuni, à main nue, avec cette armée qui avance inexorablement face à lui, et dans son dos, une damoiselle potence. Il écrit alors une nouvelle missive, cette fois, à la juge de Champagne.

Il devait faire ce qu'il avait à faire...

Et c'était pas de gaité de coeur. Il couche de nouveau quelques mots sur un parchemin. Mais les mots sont fades... Il n'arrive plus à rimer. Il pose la plume, et prépare à manger pour son fils, lui-même se contentant de grignoter. Il a perdu l'appétit. Il songe à sa petite Sombre, celle qu'il voulait épouser, à sa vie, et il remet tout en question.

Plus qu'à attendre de recevoir des nouvelles de Champagne, et continuer à s'occuper de la troupe, parce que certains voulant jouer au chef, n'ont pas l'étoffe, et sont même pas fichus capables de demander un putain de laisser passer.

Il fini par envoyer sur les roses la Buse, avec un : c'est bon, t'as fini ta colère ? tu veux des nouvelles du commanditaire ? Pas d'humeur le Gaucher à subir la trahison en prime. L'autre ne lui répondant pas, il lui donne les infos, et lui dit : au fait, Ryxende est morte, avant de lui fermer la porte au nez. Il l'a prévenu, il pourra pas lui reprocher ça.

Le Gaucher s'isole, remet son masque et se dirige vers la scène...

_________________
Swan
[Quand plus rien ne va !]


    Une trahison Une ! On ne pouvait pas dire qu'elle était habituée, mais presque. Les manipulations, les mensonges, les coups de poignards dans le dos et les abandons, elle connaissait ça depuis quelques temps. Ca avait commencé avec Tibère. La plus belle des trahisons venait de lui, mais elle s'en était remise, devenant plus forte encore.

    Ensuite ce fut la Quinte et la grosse prise de bec avec la Souris et enfin là, celle-ci ne la concernait que de loin, mais elle touchait son oncle. Un oncle d'adoption, mais son oncle quand même et elle avait mal pour lui. Cela faisait beaucoup pour un seul homme et elle faisait ce qu'elle pouvait pour être là pour lui, même si des envies de meurtre lui tiraillaient le ventre !

    Elle aurait bien dégommé la tête du «rapace puant», mais elle n'en faisait rien par respect pour son oncle. Grande frustration tout de même, ça lui aurait bien fait évacuer la colère qu'elle avait en elle. Alors pour se calmer, elle s'entraînait sur la corde qu'elle tendait à chaque fois qu'ils s'arrêtaient, entre leur roulotte.

    Un long soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se mettait debout sur son bout de corde ! Elle avait demandé à Ryx de l'aider, mais finalement cela n'arrivera jamais et à cette pensée un grand crie de rage sortie de sa gorge, lui faisant perdre l'équilibre. Elle essayait d'être forte, mais certaines choses, elle avait du mal à les accepter ! Comme la mort de Feust qui lui restait toujours en travers de la gorge, celle de Ryx serait aussi inacceptable. Pour la seconde fois en peu de temps, elle porterait le deuil !

    Un coup d'oeil sur son oncle et elle se reprit, tout n'allait pas comme il fallait, mais les choses s'arrangeaient. Enfin presque ...

_________________
Arthurcano
[Le 28 mars 1460 dans son bureau de Sacristain...]
Arthur, alors en préparation de sa prochaine cérémonie et non des moindre le mariage de sa filleule, relevait la tête de ses écrits, lorsque Guilhem son fidèle enfant de choeur arriva en son bureau pour lui apporter Tisane et le courrier du jour.

Un rapide tri, il fit pour ne conserver que quelques lettres dont il lui faudrait répondre au plus vite... Une notamment attira son attention, presque toute chiffonnée, elle semblait venir de loin et le pigeon qui avait dû faire un aussi long voyage devait être encore à la mangeoire pour prendre forces et récupérations.

Il en prit connaissance et plus il avançait plus il son visage se décomposait... Son ami Louis traversait une nouvelle épreuve bien loin des terres du Languedoc...

Arthur sorti plume et encrier et rédigea cette courte note...

Citation:
Narbonne, le 28 mars 1460

Louis, c'est avec tristesse que je reçois ton courrier et je ne peux que mesurer la peine qui doit être tienne suite à cette tragédie qui te touche.
Le décès de la Lorraine est une nouvelle difficulté qui te touchera durement, je sais combien tu l'aimais nous en avions discuté au cours de nos différentes rencontres.

J'ai bien pris note de ta missive et vais aller m'enquérir auprès de quelques connaissances des informations que tu me demandes quand au baptême et au parrain de feu ta bienaimée.

J'imagine que si pareilles demandes tu me fais c'est pour en informer son parrain mais peut être également pour lui offrir funérailles Aristotéliciennes afin qu'elle puisse reposer en paix.

Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour arriver à trouver cela et te tient au courant par pigeon dès que nouvelles j'aurais. Les indices sont maigres mais j'ai confiance dans mon réseau pour trouver cette information.

Amicalement,

Arthur

_________________
Arthurcano
[Le dimanche 1er avril, dans son bureau à la paroisse...]

Un pigeon était revenu non de Rome, non de Lorraine mais de St Arnvald, en prenant connaissance, c'est un ébauche de sourire qui se fit naître avant de reprendre son masque en pareil circonstances...

Il prit donc sa plume et un nouveau parchemin pour y rédiger quelques notes à l'attention de son ami Louis...


Citation:
Narbonne, le 1er avril 1460

Louis, j'espère que mon premier pigeon te sera parvenu sans encombre mais j'espère surtout que celui-ci te parviendra complet.

Je viens de recevoir ce jour missive de St Arnvald où mon frère Uriel a pu me confirmer que feu ta promise fut baptisée en ce lieu par lui même et qu'elle avait pour parrain Mgr

Je te joint à ce plis copie de son certificat de baptême.

De la savoir baptisée et bien que connaissant certains malheurs commis par d'autres, j'aimerai connaître ton dessin quand à d'éventuelles funérailles Aristotélicienne ?



P.S : copie du certificat de baptème.

_________________
Le_g.
[Peronne - le 1er avril 1460]

Le Gaucher allait mal. Certes, il faisait le pitre en taverne, il continuait à travailler tant bien que mal pour le contrat qu'il avait, et tentait de faire bonne figure, allant en taverne, animant comme un troubadour doit savoir le faire. Parfois cependant, cette douleur, sourde, lancinante... Il lui semblait la voir, l'apercevoir, sa Sombre.

Amour ?

Il lève les yeux de ses parchemins, et regarde autour de lui... Il aurait juré entendre le bruit de ses bottes qui couraient, sentir sa main sur sa joue. Il ne mange que pour survivre, s'occupe de son fils comme il le peut. Elle lui manque, et il a fouillé leur antre, cherchant une trace, cherchant il ne sait quoi, l'oeil morne, hagard, perdu. Il ne sait plus rien, ne veut plus rien.

Mais il doit faire ce qu'il a à faire.

Avec peine, il lit les mots d'Arthur, de celui qui lui enseigne la pastorale, et s'installe sur une table de travail au milieu du campement. Il rédige ses réponses, il est temps de sortir de sa léthargie, il faut qu'il cesse de picoler, de faire le pitre, il est sombre, il est ombre, il tourne les pages de ces livres, pour pouvoir en rédiger un nouveau peut-être. En attendant, il faut clore le livre de la Sombre, et il veut pour elle, un dernier chapitre, où il osera crier à tous l'amour qu'il avait pour elle.

Prenant une plume, il rédige une missive à Wendy, en Champagne.


Citation:
De Péronne, le 1er avril 1460

Wendy,
Je reviens vers vous pour vous demander des nouvelles concernant le corps de ma promise. Elle ne souhaitait pas être enterrée, je vais venir vous voir sous peu, mon amie, mais pour l'heure, je ne suis pas le bienvenu en Champagne. Je me vois contraint de vous demander, si vous pourriez porter le corps de Ryxende, ou le faire porter près des bois où se trouve mon campement.
Louis.


Recevant la missive d'Arthur, il la lit, et reste songeur, posant son coude sur la table, le menton posé dans la paume de la main droite, caressant le velin du bout des doigts de l'autre. La vie est étrange... Lui qui ne croyait en rien, l'hédoniste, l'hétérodoxe, voilà qu'il avait aimé, sincèrement, et qu'il se retrouvait à préparer des funérailles. Il se secoue, se reprend, et va se préparer un repas. De nouveau, ce courant d'air... Rêve-t-il ? Il a l'impression qu'elle est là, sa douce.

Ryxende... tu me manques ma belle.

Il murmure, il a l'impression de devenir fou. Son amour... Prenant un parchemin trouvé là où sa chérie avait ses affaires, le peu d'affaires qu'elle possédait, il va pour le ranger dans le coffret qu'il a spécialement... trouvé. Il l'avait repéré, une minute d'inattention, et le coffret était arrivé sur le campement, à se demander comment.

Après un nouveau soupir, il se remet à écrire. Les réponses d'Arthur lui sont parvenues, ainsi qu'une invitation à un mariage, mais c'est trop lui demander.


Citation:
Peronne, Artois, 1er avril 1460,

Frère Arthur,
Je vous remercie sincèrement, pour vos informations. Ryxende ne souhaitait pas d'enterrement aristotélicien. Je ne sais si cela est envisageable de vous demander une messe pour elle. Je n'y connais toujours pas grand chose en matière de religion, mon ami, et j'ai besoin de vous.
De même, je sais comment rédiger une missive, du moins à peu près, pour les autorités des duchés et comtés, mais pour les autorités ecclésiastiques, j'espère que son parrain ne m'en voudra pas trop.
Pour les modalités pour la messe pour Ryxende, pourriez-vous me guider ? Par contre, sachez que son corps sera brûlé, ainsi qu'elle le souhaitait.
Pourriez-vous également présenter mes excuses à Lise et Kelak ? Je ne me rendrais pas à leur mariage, mais je leur ferai parvenir quelque chose ultérieurement, voire, je viendrais le leur remettre. Pour Lise, dites-lui juste que "son détrousseur préféré se trouve empêché". Elle comprendra.
Merci mille fois pour le certificat de baptême de ma douce Ryxende.
Louis.


Il renifle et ressert son mantel autour de lui. P'tain d'pays, ça caille, il crève de froid. Songeant à la jolie brune du guet, il se lève pour aller la voir, même s'ils jouent l'un comme l'autre, elle ne le laisse pas indifférent, souffrant elle aussi de la séparation d'avec son compagnon. Après avoir picolé une bière ou deux, avoir joué le troubadour gai, s'amusant et riant en taverne, il revient à son campement, et reprend ses écrits.

Citation:
De Peronne, Artois, 1er avril 1460

Monseigneur,
Humble gueux, je souhaitais épouser votre filleule, Ryxende. Malheureusement, c'est une triste nouvelle qui me fait vous écrire, non pour vous inviter en une quelconque église à venir partager un moment de bonheur, de joie, et d'amour, mais pour ses funérailles. Ma douce, ma sombre, ne souhaite pas être enterrée, mais que les fumées de son corps brûlé se dirigent vers sa Lorraine natale. Un ami, mon confident, confesseur, et celui qui m'enseigne la pastorale, Frère Arthur Cano est informé, je souhaiterai qu'il dise une messe, avec votre permission, même s'il est moins gradé que vous si j'ai bien compris mes cours.
Je vous tiendrai informé des dates et lieux pour la messe en la mémoire de Ryxende.
Louis.

_________________
Ryxende, incarné par Le_g.
La Sombre a écrit:


[ Troyes- mars 1460 ..]

une journée ordinaire ..


se préparer .. pour beaucoup ça signifie s'habiller , prendre un petit déjeuner, un brin de toilette et on peut sortir .. mais pour elle .. c'est un défi ..

le laisser se lever avant elle .. même si cela fait des heures qu'elle a les yeux ouverts .. ne pas bouger .. l'entendre bouger .. avoir envie de lui parler .. d'être dans ses bras .. mais .. ne pas bouger .. rester silencieuse .. lorsqu'il est sorti .. se lever à son tour .. difficilement .. manquant tomber ..

s'assoir à la table ..attraper une gamelle contenant les reste du repas de la veille .. la regarder avec un certain dégout .. mais manger !! manger plus qu'elle ne l'a jamais fait .. manger jusqu'à sentir son estomac crier grâce sous sa dilatation forcée .. manger pour remplir les creux qui apparaissent .. manger pour recouvrir les os qui saillent .. manger pour prendre la force qu'il faut pour avoir cet enfant dont ils ont parlé .. manger !! même froid .. directement dans le plat .. avec les doigts .. mais manger !! toujours .. encore .. dès que son estomac ne souffre plus .. le re remplir .. manger !!

se pencher pour attraper une de ses besaces .. se redresser sans déclencher la douleur fulgurante .. puis sortir tout ce qu'elle a trouvé ou qu'on lui a donné .. pour cacher .. masquer .. appliquant crème et onguent colorés avec lenteur .. ne pas laisser un bout de peau visible .. enfouir .. les cernes noires .. la peau blafarde devenue presque translucide .. les joues creusées .. les lèvres sèchent .. prendre le temps .. tout le temps nécessaire.. mais surtout ne rien montrer !! le visage .. le cou .. les mains .. avec application .. et soupirer de devoir le faire .. crever d'envie de le dire .. de ne plus faire comme si .. mais tenir .. pour lui .. pour eux .. pour la parole donnée !! finir par ranger le tout .. le cachant tout au fond de la besace .. mettant tout un fatras de vélin et bout de tissus par dessus .. la honte .. la honte de faire ça .. la honte de se taire .. la honte de se cacher .. mais tenir !!

et s'habiller .. enfiler les seuls vêtements qu'elle possède .. faire blouser le haut de sa houppelande .. relâcher sa ceinture le plus possible, tout en évitant qu'elle ne glisse des hanches .. rouler la ceinture de ses jupons pour donner plus de volume .. mettre son col même si le soleil brille .. même si les températures grimpent .. la chaleur ne la pénètre plus .. elle n'a plus jamais chaud .. son corps refusant de se réchauffer et de garder le peu de chaleur qu'elle arrive à trouver .. un feu .. le soleil .. rien n'y fait .. le froid l'imprègne .. finir de s'habiller et être enfin prête à sortir ..

se préparer mentalement .. tenir !! ne rien montrer !! pour lui !!

et sortir .. galoper même si les jambes hurlent de douleur !! si les muscles sont près à lâcher .. courir parce qu'elle ne sait pas marcher .. courir parce qu'elle ne sait faire que ça .. courir parce que personne ne l'a jamais vu marcher .. courir .. sourire .. parce qu'elle est heureuse .. sourire parce qu'elle est libre .. sourire parce qu'elle doit montrer tout ça .. aller en taverne .. rire .. rire parce qu'elle s'amuse .. rire parce qu'elle est avec ses amis .. son amour .. rire parce qu'ils ne comprendraient pas .. parler .. parler parce qu'elle a des choses à dire .. parler parce qu'elle rencontre des gens .. parler parce qu'elle doit paraitre naturelle .. faire des bêtises .. parce que c'est dans sa nature .. parce qu'elle est femme enfant .. parce que si elle s'arrête .. elle ne pourra plus repartir .. et la journée passe .. lentement .. trop lentement ..

seul moment de la journée où elle se sent mieux .. où elle se repose enfin .. lorsqu'elle retrouve son tendre .. lorsqu'il la prend dans ses bras .. qu'il l'embrasse .. là .. elle ne joue pas !! elle est elle !!

le soir arrivant .. trouver une excuse pour rester encore un peu dehors .. attendre assise au pied d'un arbre .. grelottante .. juste à coté de la roulotte .. attendre que la lueur de la chandelle s'éteigne .. attendre encore juste un peu .. être sur qu'il s'est endormi .. terrassé par la fatigue .. et se glisser sans bruit .. entrer discrètement .. se déshabiller silencieusement .. pour enfin s'allonger contre lui .. l'écoutant respirer .. caressant doucement son épaule .. juste un effleurement .. pour ne pas le réveiller .. et fermer enfin les yeux brulants de fièvre .. sombrer dans des rêves torturés ..


quand la fin se fait sentir ..


partir .. il faut partir .. sa maigreur est affligeante .. même elle se trouve maigre .. elle en a pourtant l'habitude .. mais jamais à ce point là .. son visage est décharné .. ses mains squelettiques .. sa poitrine n'existe plus .. ou presque .. remplacée par la cage des cotes se dessinant en relief .. les hanche anguleuse .. ses forces déclinent .. et la toux devient plus présente .. depuis quelques jours .. elle crache du sang !! juste un filet au départ .. pour devenir de gros caillots .. elle ne peut plus rien cacher .. elle le sait .. elle sait qu'il va le voir .. elle sait qu'il va s’inquiéter .. peut être vouloir reculer le départ .. la faire passer avant le groupe .. avant sa parole .. NON !! ça elle ne peut l'accepter !! en acceptant de les suivre .. elle a engagé sa parole aussi ..

la mort dans l'âme .. elle se cache .. disparait à la vue .. elle lui enverra un pigeon .. lui expliquera qu'elle s'est endormie et a manqué le départ .. elle trouvera une idée .. saura le rassurer ..

elle les regarde partir .. assise par terre dans les taillis .. invisible dans la nuit .. ses vêtements sombres tout comme sa crinière de jais l'enveloppant de la noirceur dont elle a besoin .. ses yeux détaillent chaque roulotte qui passe juste devant elle .. seul mouvement chez elle .. les larmes qui coulent .. et ils disparaissent .. engloutis par la nuit .. trop d'émotion .. trop de fatigue .. plus de réserve .. elle s'évanouit ..

elle ouvre un œil .. où est elle ? mal .. elle a mal .. elle se sent si faible .. elle peine à se redresser .. la place devant elle .. la place libre où sont passée les roulottes .. une à une .. les souvenirs reviennent .. elle doit le prévenir .. vite .. avant de ne plus avoir la force .. juste un mot .. juste un .. de mot en mots .. ils se parlent .. il est fou de joie d'avoir de ses nouvelles .. elle est attendrie de ses démonstrations .. mais .. entre deux mots .. elles sent le mal l'envahir .. NON !! NON !! pas encore !! par pitié !! elle ne veut pas !! elle veut voir encore le soleil se lever !! courir pieds nus dans l'herbe !! vivre avec lui et l'épouser !! avoir un enfant !! elle veut ... elle veut ...

elle se lève .. rejoindre la ville .. trouver quelqu'un .. de l'aide .. son ange lui a dit .. dame Wendoline .. oui .. dame Wendoline .. la trouver .. elle saura quoi faire .. marcher en s'appuyant contre les arbres .. chaque pas plus difficile que le précédent .. les quintes de toux déchirantes lui arrachant les poumons .. ses jambes flanchent .. elle s’affaisse .. son poing se referme .. gardant prisonnier l'anneau aux mains liées pour ne pas qu'il glisse .. et elle s'effondre ..

encore une inspiration .. une expiration .. une autre inspiration , moins profonde .. une expiration qui finie dans un souffle .. je t'aime ...la poitrine se fige .. les muscles se détendent .. les yeux restent ouvert sur le ciel .. libre !! elle n'a plus mal .. tout s'échappe .. sa dernière pensée .. LUI !!! SON ANGE !!

puis le néant ..



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