[RP] Le puits à souhaits de Thouars : visite obligatoire

[17 mai 1460]

Lisenlou, qui était rentrée le jour même de voyage, eut l’heureuse surprise d’entendre frapper à sa porte dans la matinée. Quand elle l’avait ouvert, elle ne s’était pas attendue à voir Cerise, la petite fille de sa voisine. Celle-ci lui dit alors que sa grand-mère avait été amenée au dispensaire depuis 2 jours et qu’elle se sentait bien seule chez elle. Lisenlou n’avait pas apprécié qu’on laisse une petite de 8 ans se débrouiller d’elle-même et lui avait proposé de rester avec elle le temps que ça grand-mère aille mieux.

Après en avoir fini avec les poussières, elle était partie en direction du puits qu’elle avait trouvé quelques semaines plus tôt afin de lui montrer ce merveilleux prestige. Elles finirent par arriver au bosquet où était enfoui l’aven.

Durant tout ce temps d’absence, l’endroit avait été de nouveau envahi par la nature et il fallut un certain pour se frayer un chemin parmi celle-ci. Le puits aussi disparaissait un peu sous les lierres qui rampaient sur les pierres. Elle les arracha mais cette fois-ci c’était plus facile.

Viens voir l’inscription, Cerise ! C’est du latin, tu la vois ?

Elle montra à la petite les mots gravés dans la roche et lui sourit.

Il est écrit qu’il s’agit d’un puits à souhait et qu’il appartenait à une Dame nommée Mélusine. Il est beau tu ne trouves pas ? Mais il le sera encore plus une fois qu’il aura été restauré.

Elle écouta la petite qui lui répondait puis au fur et à mesure, fut de plus en plus surprise par ses propos. Elle s'assit, respira un grand coup. Malgré ce qu’il s’était passé la dernière fois, elle se trouvait bien ici en communion avec la nature.
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Sa petite voisine s’était elle aussi assise dos au puits et demeurait silencieuse. Au bout d’un moment, Lisenlou s’adressa à la petite.

Comment peux tu savoir tout ça, Cerise ? Surtout à ton âge ? Moi, je ne le sais même pas.

Elle lui sourit afin de l’inviter à prendre la parole.
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Lisenlou hochait la tête aux propos de la petite et sourit quand celle-ci lui dit qu’elle n’était pas d’ici.

Ta grand-mère a eu une bonne idée de te conter les histoires d’antan qui se trouvaient dans les lieux et je suis sûre qu’elle les tient de sa grand-mère aussi. Et oui, tu as raison, je ne suis pas d’ici mais ce n’est pas pour cela que je ne m’intéresse pas aux évènements qui ont eu lieu à Thouars et à ses environs.

Elle lui sourit et l’écouta de nouveau.

Je te comprends ! Moi aussi, je l’aime bien cet endroit mais une fois nettoyé, il n’y aura peut être plus autant de caches que ça et quand bien même, j’espère que tu n’auras pas l’idée de venir ici toute seule ou avec un autre enfant. Cela pourrait être dangereux. Donc pas de bêtises, d’accord ?

Elle la regarda bien dans les yeux pour lui montrer qu’elle était sérieuse dans ses dires puis se leva.

Allez viens ! On a assez traîné ici, rentrons !

Elle sortit du bosquet accompagnée de la fillette et prit la direction du village.
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Les travaux pour déblayer le site durèrent plusieurs jours. Un certain nombre de personnes de bonnes volontés avaient répondu présent lorsque l’aide leur avait été demandé.

Certains arrachaient les friches, d’autres s’occupaient de nettoyer les pierres du puits et de colmater les endroits qui avaient subi des éboulis. Des charpentiers avaient entrepris de fabriquer un toit pour lui donner un peu plus de charme.

Le site prenait chaque jour forme laissant apparaitre un coin agréable où passer un bon moment à défaut d’y faire un souhait.

Puis vint le moment où tous purent contempler, avec admiration le travail accompli. On se félicita et on partagea le verre de l’amitié. Ils avaient du très bon travail et pouvaient en être fiers.

Un panneau, indiquant la direction du lieu, fut planté à la sortie de la ville au niveau du chemin qui menait au puits. Il invitait voyageurs, habitants, amoureux à s’y rendre pour se délecter du paysage et éventuellement y faire un vœu.

Tristemment,Arma alla au Puit des Souhaits.....Elle avai tpatiemment économisé,et avia tréussis à avoir un écu d'or ,tout luisant...Tout flambeau....
Elle se retourna,ferma les yeux,et jeta,par dessus son épaule,son écu d'or....Elle entendit,au bout d'un mometn un petit plouf....Contente,Arma s'approcha du puit...Murmura

Je fais le Voeux que tout aille bien pour Thouars,pour Lisandounouchou,pour nostre mémère Koalanouchou,pour ma Chere Lin,Raph,Plise,Messier Vonsigmar,et tout les habitants de Thouars...Et si tu pouvais aussi....Qu'on ramene le prix du soiffard,et qu'on arive a remonter nostre équipe de soule...Bin je te remercie hein......

Arma sourit...Puis,poussant un soupir triste,s'en détourna finir de préparé Artaban,son frison noir,et son paquetage,en vue de son départ de demain mâtine......
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Création de Dame Luane de Plantanièvre,capteuse extraordinaire d'Ame

Lisenlou le regarda et lui sourit.

Si le puits paraissait neuf, ce qui n’est pas le cas actuellement, alors il s’est effectivement passé quelque chose. Il doit y avoir un lien qui vous unit puisque ton aïeul y a fait un souhait. Le puits l’aura reconnu et a voulu te faire connaitre une partie de son passé.

Elle lui prit la main à nouveau pour lui montrer qu’elle le croyait. Oui, peut être avait il établi une connexion quand son sang avait atteint les profondeurs du puits. Auquel cas, lui seul avait pu voir le tout début de l’histoire. Comment un simple puits était devenu un puits enchanté. Rien n’était plus beau que le sacrifice d’une personne pour une autre ; belle preuve d’amour en vérité.

Elle laissa vagabonder son esprit aussi loin que celui-ci le lui permettait et essayait d’entrevoir, de part les paroles de son ami, ce moment tellement unique, tellement « magique ».

Elle finit par revenir à elle et dit à la ronde.

Nous ferions mieux de rentrer, vous ne croyez pas ?? Demain nous y verrons plus clair. La nuit est toujours de bon conseil.

Elle laissa toutefois le soin à la Dame médicastre de vérifier que l’état de santé de Tikoko le lui permette.
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Petitfrerekoala regarda les jeunes femmes, et se dit qu'elles avaient raison. Une bonne nuit de sommeil, un peu de temps pour remettre l'ensemble des idées en place... Ils décideraient plus tard de quoi faire avec ce puits.

Une fois que Cali fut rassurée sur son état et eut désinfecté sa plaie, il s'inclina et rentra chez lui, dormir et se remettre de cette journée riche en émotions.
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Lisenlou l'écouta sans l'interrompre. Il avait l'air si sérieux qu'elle se demandait si ce n'était pas elle qui avait reçu un coup sur la tête et qu'elle avait oublié ce passage. Pourtant... Pourtant, elle était persuadée que non. Elle se tata toutefois la tête juste pour vérifier. Qu'est ce que cela pouvait bien signifier.

Je ne sais plus Tikoko ! Je ne me souviens pas de ces personnes. J'ai peut être oublié !

Elle soupira et regarda le puits. Une idée lui vint.

Dis moi, le puits était-il dans cet état quand tu as vu ces gens ?

Elle attendait qu'il lui réponde quand elle vit Von accompagné de la Dame de tout à l'heure. Elle se leva et alla les rejoindre.

Vous arrivez bien ! Il a repris connaissance mais je me demande si dans sa chute il ne se serait pas cogné la tête. Il a des propos incohérents avec ce dont je me souviens.

Elle se retourna pour regarder son ami, inquiète.
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Petitfrerekoala se frotta la tête, encore et encore. Il avait bien des souvenirs, et cet endroit ne lui était pas incconu. Il se souvenait de l'histoire de ses ancêtres, mais pas de l'avoir raconté. Il avait des souvenirs... différents de ce que Lou lui avait raconté.

Oui, il avait suivi une femme et un autre homme pour venir ici. Mais ce n'était pas Lou et Von. Et il n'y avait pas "d'Hugo" supplémentaire avec eux.

Devait-il faire part de ce que, lui, se souvenait? Il réfléchissait, rassemblant l'ensemble de ses souvenirs en quelque chose de cohérent, mais tout ce qui sortit de sa bouche fut :

Il a donné sa vie pour ça....
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Lisenlou s'essuya ses larmes et le regarda. Il avait l'air de se remémorer quelque chose. C'était bon signe. Après un certain temps qui lui paru très long, elle l'entendit prononcer quelques mots.

De qui tu parles Tikoko ? Qui a donné sa vie et c'est quoi "ça" ?

Elle voulait comprendre et attendit qu'il veuille bien lui répondre. C'est à ce moment là qu'elle s'aperçut que la nuit commençait à tomber et elle jeta un regard vers l'entrée du bosquet afin de voir si Von revenait.
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Petitfrerekoala ouvrit les yeux, lentement. Il regarda le visage de Lou. Il leva sa main bandée vers le visage de la jeune femme et lui caressa la joue.

Que s'est-il passé?
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Petitfrerekoala regarda Lou, sans trop comprendre ce qu'elle disait.

Mais je me sens bien. Très bien même.

Il regarda sa main et le bandage. Il secoua sa tête comme pour essayer d'y remettre de l'ordre et réfléchit sur ce que venait de lui dire Lou.

Qu'est ce que je me suis fait à la main? Von... Des secours? Je ne comprends rien... Et c'est quoi cette histoire de puits?

Il la voyait rire et pleurer en même temps, sans comprendre pourquoi. Machinalement, il essuya les larmes de la brunette de sa main non bandée, attendant sa réponse, et cherchant à la rassurer pour qu'elle lui explique calmement ce qui s'était passé.
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Lou partait encore plus vite dans le désarroi que les autres, allant jusqu'à pleurer sa mort, du moins l'aurait on dit, par avance. Prête au sacrifice ultime, elle tendait déjà le bras au dessus du vide. Vonsigmar arrêta son bras et lui sourit...

Cette volonté de te sacrifier t'honores Lou, mais il n'est nullement utile que tu agisse...

Les histoires de grand mère disent qu'il ne faut raconter un voeu que l'on a formulé mais pour le coup, je dirais que cela en vaut le coup (rires) J'ai fait pour voeu que ce puits soit connu de tous et que tous veuillent le voir. Je doute donc qu'il y est d'autres contreparties que le malheur des autres, et vu ce qu'il en est dit, personne ne s'en approchera! (rires) Je ne me fais pas d'inquiétude alors, je t'en prie, ne t'en fais pas.

Il relachait déjà la main de son amie, sachant qu'elle ne prononçait pas de voeu.

D'ailleurs, pour éviter que mon voeu se réalise, et tout le mal qui en découle avec, pourquoi ne pas l'enterrer, le détruire ou mettre un panneau de mise en garde? Ce serait plus sage! Non?
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Petitfrerekoala laisse Lou lui soigner la main et la lui bander. Elle avait un baume qui lui rappellait le parfum de la gentille brune.

Je pense qu'on devrait commencer par finir ton panier à provision.

Il sourit en bougeant doucement ses doigts. Lou semblait bien inquiète et indécise. Confiant, il dit:

Ensuite, on devrait enlever les broussailles autour du puits pour que les gens ne se blessent pas bêtement en venant ici. Et rien ne les force à faire de voeu. Ce puits est très ancien, il pourrait aussi bien être un site historique. Mais au moins, Thouars sera connu pour quelque chose!

Lou avait finit de le soigner. Il déposa un baiser sur sa joue et la remercia. Puis il jeta un regard vers le puits, et s'effondra de tout son long par terre.
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Lisenlou écouta indignée Von.

Pardon !! Je me prélassais, moi !! Tu es gonflés de me dire ça ! Je te signale que je voulais rester et que c'est toi et toi seul qui m'a dit d'aller vous chercher à boire parce que Messire n'avait pas eu sa mousse d'après champ !!

Elle le toisait de haut puisqu'il était assis à terre.

Je me demande ce que j'ai bien pu te faire pour mériter ça !!

Elle ne s'occupa plus de lui et se mit à la recherche d'Hugo qui avait disparu du lieu de déblaiement. Elle erra quelques temps et finit par tomber sur lui. Il était recroquevillé contre un arbre.

Vous allez bien Hugo ?

Elle s'approcha, regarda plus attentivement l'homme et dit.

Je vois où est le problème ! Vous devriez avoir honte ! Quel toupet !

Elle lui arracha le panier des mains et repartit en sens inverse. Elle marmonnait en chemin.

Mais qu'est ce qui m'a donné des hommes pareils ! Des imbéciles, oui !! Bandes de truffes !!

Ils avaient réussi à la mettre de mauvaises humeurs. Il faisait de plus en plus sombre et elle avait du mal à distinguer où elle mettait les pieds. Il était temps de rentrer car la nuit allait les surprendre avant même qu'ils soient retourner au village.

Je crois que je vais finir par ramper parterre si ça continue !

Puis elle pensa à Tikoko. Où pouvait il bien être ?

Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé !
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La p'tite aimait bien se promener dans la ville. Elle allait de ci de là à la découverte des merveilles et laideurs de celle-ci.

Evidemment, elle ne connaissait pas Thouars. Elle serait arrivée à Bertincourt, à Brest ou Nevers, elle aurait eut la même réaction. Aller découvrir sa nouvelle ville.

Donc, avec un brin de tige d'un champ quelconque en bouche, elle marcha. Pour tomber sur un écriteau... Le puits aux souhaits, par là.

Un puits aux souhaits?! Tiens donc, se rétorqua-t-elle en prenant la dite direction. Ce n'était pas ses 15ans qui allèrent l'arrêter. Elle avait envie de voir ce puits. Et pourquoi pas y jeter un écu s'il le fallait pour tenter de se convaincre qu'ici elle pouvait faire sa vie. Que depuis sa sortie de l'orphelinat, pour ne pas dire sa fuite, elle pouvait agir à sa guise tout en étant raisonnable?

Machouillant ce brin de blé, elle s'aventura vers ce lieu presque mystique.

Après quelques minutes de marche, elle trouva le fameux puits. S'en émerveilla même. Parce qu'il était magnifique. Doucement alors, elle sortie un écu et de sa main droite suspendue au dessus du trou béant, elle laissa choir la pièce, pour entendre après quelques secondes, un 'plouf' convainquant. Son écu était bien au fond du puits.

Puis là, elle pensa fort pour son voeu.

Bien je veux si c'est possible prendre ma place dans la ville. Jouer à la soule si il y a une équipe. Devenir Maréchale comme l'était Gertrude à l'orphelinat. Puis... heu... Nan... j'suis trop jeune pour un mari. Je reviendrai un autre jour.

Par la suite, rougissante de sa dernière phrase, la p'tite s'en retourna vers les rues de Thouars, voir se qu'elle pourrait encore découvrir.

Lisenlou sentit une pression sur son bras puis fut éloignée du puits. Complètement hébétée, elle essayait tant bien que mal à assimiler ce qu’on lui disait. Comment pouvait-on rire dans ces moments.

Oui, c’est possible ! Ton vœu n’a pas l’air pas bien méchant en soi, Von ! Mais nous ne savons pas ce que cela peut générer ! Oui peut être faudrait-il condamner cet endroit et l’oublier !

Pourtant Tikoko n’était pas de cet avis et le fit savoir. Tout en l’écoutant, une autre forme de pouvoir concernant le puits montant en elle.

Tu as également peut être raison ! Seuls les cœurs purs ne craignent rien car leur vœu ne peut être que pur aussi. Mais comment le savoir ?

Son ami s’approcha du puits. Elle comprit bien trop tard son attention.

Non !! Ne fais pas ça !!

Elle le regarda s’entailler la main et se précipita. Le sang coulait déjà dans le trou avant qu’elle ne le rejoigne.

Arrête, je t’en prie !

Mais il ne l’écouta pas et fit un vœu. Le temps autour d’elle sembla soudain se figer. Elle tomba à genoux. Le sang battait ses tempes et elle ferma les yeux pour ne pas voir ce qu’il allait se passer. N’entendant que le silence, elle les rouvrit doucement. Tikoko était debout, silencieux mais il était toujours vivant. Combien de temps étaient-ils restés ainsi ? 5 minutes, 1 heure, 1 semaine, 1 an, 1 siècle. Mais le fait était là. Rien ne s’était passé en tout cas ici. Il parla de nouveau et répéta après lui en murmurant.

Un cœur pur…..

Elle se releva, retira de sa poche un mouchoir et un baume à la lavande, puis lui soigna sa plaie et le banda.

Que faisons-nous maintenant ?

Elle les regarda tour à tour, attendant une réponse.
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Le crado, à qui la mignonne lui avait retiré son chéri, avait fini par la suivre mais à quelque distance. Il était tout penaud de s'être fait prendre la main dans le panier. Il l'entendait marmonner et se dit que finalement pour gagner son coeur il allait devoir prendre sur lui. A moitié ivre, il laissait ses yeux vagabonder sur le corps svelte qui le précédait.

Il était tellement hypnotisé par le déhanchement de Lisenlou qu'il ne vit pas une forme sortir de nul part et lui rentra dedans.

Arggg !! C'est vous !

Il haussa les épaules et retourna vers le puits. Toutefois, il se mit un peu à l'écart. Vu dans l'état où il était, un faux pas et il risquerait de finir dans le fond.

Le messire parla et il écouta distraitement. Ses yeux se posèrent sur la mignonne puis sur le panier qu'elle avait posé à terre. Sa bouche saliva et sa respiration se fit plus rapide. Il secoua la tête et essaya de ne plus y penser. Il fixa donc un point devant lui et attendit que le départ soit donné.

Vonsigmar arqua un sourcil, que voulait dire koko? Il avait fait son vœu et ne voulait pas apprendre que l'inverse se produirait!

Il s'approcha toutefois pour lui tendre une bière.

Tiens, prends cette bière que tu ne mérites pas, n'ayant pas participé à l'effort (rires) Que nous racontes tu là mon koko? Tu connais ce puits?
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Petitfrerekoala soutint le regard que lui lança la dame. Ce regard... Ca lui rappellait quelque chose... Il aurait bien voulu parler un peu plus avec la dame, pour lui poser certaines questions. Mais il faudrait attendre, car elle repartit presque aussitôt. Il hocha la tête.

Cette dame dont j'ignore le nom a raison. Ce puit est... Spécial.

Il tourna ensuite son regard vers Von.

Je le connais, d'après ce que mon aïeul en a écrit...

Il regarda la petite assemblée un instant, puis voyant qu'ils attendaient la suite, il enchaina.

Mon aïeul était marié à une femme exceptionnelle. Belle, et fidèle. Il avait aussi deux frères, tout deux mariés. Aucun n'avait cependant de descendance. Les trois firent donc le voyage vers ce puit, car ils n'arrivaient point à avoir de descendance.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin, les trois firent le même souhait. Avoir un fils, vivant et viable, un héritier pour continuer la lignée.

Mon aïeul précisait que le plus vieux des frères n'y croyait plus vraiment. Il pensait mourir avant d'engendrer, et disait parfois "Que je meurs si derrière moi je laisse un fils". Mon aïeul écrivit que probablement, c'était sa pensée lorsqu'il fit le voeu.

Il mourut une heure après la naissance de son fils, neuf mois plus tard...

Le plus jeune des frères, lui, n'aimait pas sa femme. Le mariage avait été arrangé. Il fit le voeu d'avoir un fils, comme les deux autres. Mais au fond de lui, il ne voulait pas en avoir un avec sa femme. Il voulaitplus que tout un fils, mais pas d'elle. Elle mourut le jour même. De retour en Bourgogne, lorsqu'il apprit qu'il était veuf, il trouva une autre femme, qu'il aima vraiment. Elle lui donna un fils, et mourut à son tour lorsqu'elle donna naissance.

Mon aïeul a écrit mot pour mot "Lui qui voulait un fils, il n'eut que cela."

Il fit une pause, et bu une gorgée de la bière que Von lui avait tendu. Il enchaina:

Mon aïeul voulait un fils et l'élever avec sa femme, pour qu'à son tour, son héritier ait un fils et l'élève avec sa femme, et ainsi de suite. C'est ce qui arriva. Depuis dix générations maintenant. Un seul fils, jamais de fille, ou de deuxième fils. Un seul fils avait-il voulu, un seul fils il eut.

Mon ancêtre précisa, à la fin de son carnet "Je ne regrette qu'une chose. J'ai toujours voulu que la génération se poursuive, et que mes descendants soient heureux avec leur épouse. Mais le problème... C'est que lors de mon voeu, l'ai voulu qu'il soit réalisé sur dix générations au moins. J'espère que le puit m'accordera plus."

Petitfrerekoala fit une pause de nouveau, et conclut en regardant les autres.

Je suis le dixième du nom. Ma femme est morte la première année de notre mariage sans me laisser de fils, et je n'ai toujours pas d'enfant.

Petitfrerekoala regarda Von qui avait l'air serein. Il espérait sincèrement que rien de grave ne lui arriverait. Mais en même temps, Von avait peut-être raison : on obtenait seulement ce que l'on pensait...

D'un autre coté, Petitfrerekoala avait assisté à des démonstrations magiques plusieurs fois dans sa vie, aussi savait-il pertinemment que d'autres forces étaient à l'oeuvre dans nos vies.

Oui peut-être as tu raison mon bon apothicaire. Mais en attendant... Je préfère vous mettre en garde.

Il regarda lui aussi Lou, attendant qu'elle donne son avis. Il savait que la jeune femme était sensible à toutes ces choses, et aurait surement une opinion forte intéressante au sujet du puit et de ses capacités "magiques".
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Hugo laissa sa place au Sire et en profita pour jeter un oeil vers la "sortie" afin de voir si la mignonne ne revenait pas. C'est qu'il aurait bien bu là, tout de suite, maintenant. Mais elle se faisait attendre comme toutes les femmes d'ailleurs. Il sortit de sa rêverie quant il entendit le Sire lui donner des ordres.

Oui, oui !! On arrache tout en espérant qu'la pierre ne s'arrachera pas elle aussi !

Il tira comme un forcené sur cette végétation qui pénétrait la pierre et finit avec l'aide de l'autre sire à mettre à nu le puits.

Il regarda après coup autour de lui mais ne vit pas le 2ème sire qui avait dû partir faire un tour ou bien qui attendait Dame Lisenlou afin de se rincer le gosier.

A cette pensée, il se passa une langue sur les lèvres pour y retrouver le goût de la précédente bière qu'il avait bu. Puis il entendit son compagnon.

Qué !! Un puits à souhaits ??

Il éclata de rire.

Vous y croyez ??? Elle est bien bonne celle-là !!

Puis, il se rendit compte que le sire avait les yeux rivés non pas sur l'inscription mais sur le chemin qui menait à la sortie du bosquet. Un sourire s'afficha quant il vit la mignonne portant d'un côté un plat et de l'autre un panier. Enfin.... Il se précipita vers elle comme une personne en manque.

Laissez moi vous aidez Dame Lisenlou !! Je vais prendre le panier.

Il avait jeté rapidement un coup d'oeil et avait vite repéré la bière.

Lisenlou, qui commençait à peine de s'introduire dans les friches, vit venir à elle pratiquement en courant, le crado et lui proposer de la soulager en prenant le panier qu’elle portait.

C’est bien aimable à vous Hugo ! Merci !

Elle lui passa le panier et fut rejointe par Von tout sourire. Il était surexcité et parlait très vite.

Eh ! Eh !! Calme-toi !! Ralenti je ne comprends que la moitié de ce que tu me dis. Donc, je récapitule. Il s’agit d’un puits, c’est ça ? Là tu ne m’apprends rien c’est ce que je pensais. Ensuite que ce serait un puits à souhaits !! Comment peux tu le savoir ?

Elle réfléchit un instant puis.

L’inscription !! Tu as réussi à déchiffrer l’inscription !!!!

Elle éclata de rire.

C’est génial !! Oui, je veux bien que l’on essaye. Tu veux faire un vœu ? Par contre, je suis entièrement d’accord avec toi en ce qui concerne les recherches. Il faut aller voir si nous trouvons une trace quelconque de son efficacité dans les archives.

Tout en parlant, elle s’était approchée du puits qui, enfin, ressemblait vraiment à un puits. Elle se pencha afin de voir l’intérieur mais il faisait trop sombre pour en apercevoir le fond. Elle posa son plateau qui contenait un gâteau à la vanille et pensa soudain à quelque chose. Elle alla chercher un caillou et le fit tomber dans le trou. Un « plouf » se fit entendre après quelques instants.



Tu as entendu ? Il y a de l’eau au fond. En parlant d’eau, où se trouve mon panier ? Il y a un tonnelet et des chopes dedans. Hugo !! Hugo !!

Elle le chercha du regard.

Il est passé où ? Et Tikoko ? Je ne le vois nulle part.

Elle se retourna et regarda Von.

Il s’est passé quoi pendant mon absence ?
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Vonsigmar sourit en voyant Lou faillir à sa tâche et partir chercher leurs bières

Eh bien! En voilà une femme bonne à marier! (rires)

Il regarda son ami Koko qui levait un sourcil

Oh mais quoi? Elle court te chercher de la bière toi Melie? Meili est et sera toujours mon amour de toujours mais Lou est une perle rare je vous le dis! Je suis même étonné qu'elle n'est pas un damoiseau accroché à elle... (rires)

Les gars n'avaient pas encore vraiment commencé le travail, Vonsigmar les motiva

Allez, trêve de blabla, au boulot messieurs!

Vonsigmar donna le premier coup de bêche, alors que les deux autres arrachaient à la main
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Vonsigmar suivit son amie jusqu'au bosquet en question, elle lui indiqua l'inscription et, tout en faisant attention comme elle lui avait recommandé, il plia ses genoux de façon à arriver à la hauteur de la plaque.

Le manque de lumière le força à plier les yeux pour bien relire la phrase, des fois que son amie en aurait oublié une lettre, une déclinaison latine...

Il relut bel et bien les même mots et se frotta le menton en guise de réflexion.

Dans les souhaits ou les prières seront récompensés Mélusine

Il se gratta le menton. Ça n'avait pas assez de sens, soit il manquait une partie de la phrase, peut-être de l'autre côté, soit il lui manquait un mot qu'il interprétait mal!

Nous devrions dégager l'ensemble de cet amas de pierre. Peut-être y'a t-il d'autres inscriptions ou bien, si l'on arrive à comprendre de quoi çà s'agit, peut-être cela m'aiderait à comprendre le sens même de cette maudite phrase (rires)

Il retroussa ses manches et donna une tape à son ami et au crado

Allez les gars courage, on en a pour un bonne heure à enlever toutes ces ronces et buissons!

Il regarda son amie Lou

Ne t'embêtes pas à bêcher, tu as assez donné de ta personne je crois (rires)

Dit-il en pointant du doigt ses nombreuses coupures.

Oh, et si tu ramenais plutôt de quoi se rafraichir? Tu m'enlèves figures toi à ma petite bière mousseuse d'après travail au champs! (rires)

Il regarda les deux autres hommes prêts à donner la main à la patte : ils avaient les yeux qui pétillaient, pris d'un fou rire il savait qu'ils avaient envie de la même chose!
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Lisenlou les regarda tour à tour, gênée.

C’est bien aimable à vous de vous proposer pour m’aider mais êtes vous sûrs que cela ne vous dérange pas trop car je sais que nous avons déjà pas mal de travail à l’ordinaire. Je n’incite personne à me suivre dans mon « projet ». Et puis, je peux aussi demander de l’aide aux autres habitants, mendiants, va nu pied ou autre. Plus on sera nombreux et plus cela ira vite.

Pourtant les garçons avaient l’air bien motivé. Von lui fit même un signe afin qu’elle les y conduise. Elle continua ses explications et répondit aux questions.

Non, je ne sais pas c’est quoi ce puits mais pour moi, je pense que ça mettra en valeur notre ville du fait de son éloignement géographique. Pourquoi le mettre aussi loin ? Et quand bien même, s’il s’agit d’un puits comme il y en a tant d’autre, nous savons que ce sont les ragots qui font les légendes. Pourtant, j’aimerai entreprendre des recherches pour savoir si quelqu’un en a entendu parler. A moins que les livres nous soient d’un grand secours. Auquel cas, le meilleur endroit pour avoir les informations, c’est l’église. En attendant, nous connaitrons peut être la traduction des inscriptions grâce à toi, Von.

Elle lui sourit et continua d’avancer. Au bout de la rue, elle vit l’Hugo le crado et elle le héla. L’homme était toujours disponible pour apporter son aide du moment qu’il recevait un petit pécule.

Bonjour, Hugo ! J’ai un travail pour toi si ça t’intéresse.

Elle continua de parler inlassablement durant le trajet. Malgré la douleur que lui faisaient ses genoux, elle avait le pied léger et marchait d’un pas rapide.
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Il regarda Lou et réfléchit un instant.

Le puits semblait tout neuf. Les pierres étaient encore resplendissantes. Et il me semble que le muret était un peu plus haut...

Il réfléchit. S'il s'était bien coupé la main, comme Lou le prétendait...

Vous pensez que, d'une quelconque manière, j'ai eu une sorte de ... vision? Comme si mêler mon sang à ce puits m'avait révélé une partie de son histoire?
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- "Et nous ne connaitrons pas la peur" -

Le crado, comme certains l’appelaient, errait les rues comme à son habitude en quête d’un peu de nourriture. Généralement, il se fournissait dans les détritus que les villageois laissaient pourrir deça delà.

La panse pleine, il déambula dans le quartier afin de voir s’il pouvait trouver un petit travail, juste de quoi se payer un coups et le loyer de la bicoque qui l’abritait occasionnellement.

C’est en sortant d’une ruelle qu’il entendit son nom.

Ouep !! C’est pour quoi ??

Il vit s’approcher de lui 3 habitants : 2 qu’il connaissait de vue et 1 qui l’employait de temps à autre.

Bien le b’jour Dame Lisenlou ! Sires ! Un travail pour moi ! B’sûr que ça m’téresse ! Il faut que j’fasse quoi ?

Il écouta attentivement son employeur et hocha la tête d’un air entendu.

Tope-là !! J’suis vot’homme ! Allons y !

Il sourit et dévoila ses chicots. Le manque de dents lui faisait ressembler à un petit vieux malgré ses 32 ans. Il était assez content de lui car il savait que la Dame payait bien, signe qu’il allait pouvoir boire jusqu’à plus soif.

Ni une ni deux, il prit la route avec eux.

Petitfrerekoala chantait en se baladant dans les rues de Thouars. Il était tout en sueur après son travail dans son champ, mais au moins, le système d'irrigation était-il au point. Il traversait la ville pour se diriger vers la forêt et la cascade de l'amitié, histoire de prendre un bon bain. Il vit alors Von et Lou qui discutait ensemble. Mais quand il vit l'état de Lou, il sentit tous ses muscles se tendre : il remarqua que quelques gouttes de sang avaient perlé sur ses genoux et que ses mains étaient égratignées.

Il demanda alors son détour après un bref bonjour de la tête:

Qu'est ce qu'il se passe Lou? Tout va bien?

Petitfrerekoala se radoucit aux explications de Lou. Au moins n'avait-elle pas subi une attaque de brigands, et les plaies n'étaient que superficielles.

Je suis sûr que Von et moi-même pourrons t'aider pour déblayer cet endroit. Pas vrai Von?

As-tu une idée de ce qu'est ce puit d'ailleurs Lou? Et quelle est cette phrase en latin?

Vonsigmar revenait du champs de légumes, le sourire aux lèvres : ses tomates rougissaient si vite avec ce soleil nouveau!

Il marchait la bêche à la main, en sifflant. Déambulant sur les cours pavés de Thouars afin de retourner à sa maison, l'apothicairerie... Il croisa quelques thouarsais, leur faisant signe de la tête. C'était une belle journée, et le soleil orangé colorant son visage, il gardait ce sourire affiché.

Au détour d'une rue, il tomba sur son amie Lou, toute décoiffée, sa robe froissée. Celle-ci de nature si souvent élégante n'était visiblement pas dans son élément, quelque chose la perturbait!

Vonsigmar, toujours très curieux, ne pût se retenir de poser la question inéluctable, ponctuée de grands mouvement de son bras libre pour attirer son attention :

Hey! Lou! Cà va? Tu m'as l'air ailleurs là... (rires) Tout va bien?
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