Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Il était une fois...Ce sera la dernière.

Melina_de_valverde
[le 9 mars 1460]
Après plus de deux mois hors de son duché, elle n'a qu'une hâte, celle de rentrer chez elle.
Point que la vie qu'elle mène ne lui convienne pas, bien au contraire, mais quelques jours de repos lui feront du bien.
Elle décide de partir de Montmirail pour rejoindre sa ville de Blois.
Ses pas, ou du moins son cheval, la conduiront rapidement, en passant par la Touraine.
La Touraine, un duché qui elle le sait, a ses frontières fermées, et qui sans aucun doute doit posséder quelques armées prêtes à en découdre avec les Ponantais.
Mais cela ne l'inquiéte pas, et du coup, trop pressée sans doute, omet-elle de faire demande de Laisser-passer.
Elle arrive à Vendôme mais ne s'y attarde pas, dans deux jours elle sera à Blois.


Elle n'arrivera jamais à Tours...

[10 mars 1460]
Elle vient de franchir les portes de la ville de Vendôme.
Il fait nuit noire, son cheval est au trot. Un léger vent siffle, mais un autre bruit vient bientôt à ses oreilles... Celui de chevaux au galop.
Un mauvais présage traverse son esprit. Aucune question, qui elle est, d'où elle vient et où elle va. Comme des aigles, ils fondent sur leur proie.
Elle a à peine le temps de sortir son épée. Se protégeant comme elle le peut, elle tente de leur crier qu'elle n'ést ni brigande, ni ponantaise, mais ils semblent sourds à ses cris.
Un premier coup d'épée dans la cuisse la fait tomber à terre.
Tant bien que mal, elle se redresse face à ses assaillants, qui lui tournent autour. Ils sont nombreux, et elle sent leur détermination.
Elle joue de son épée, esquivant les coups des uns, des autres.
L'une d'entre-eux porte un coup à son bouclier qui vole pour aller se briser à quelques pas d'elles.
Il ne lui reste plus que son épée.
C'est à ce moment là que tout s'enchaîne... D'un seul mouvement ils s'avancent sur elle.
Les coups d'épées pleuvent, lui transperçant le bras, le flanc. Elle tombe à terre, lachant son épée. Elle sent sa vie s'écouler de son corps. Sa vue se brouille, dans un dernier effort elle tente de se relever, pour mourir dignement mais elle ne peut...
Elle renonçe alors, laissant son corps comme dans un mouvement au ralenti, s'affaisser, assistant impuissante à l'acharnement de ses assaillants. Elle jete un dernier regard sur leur drapeau, un drapeau d'une armée de Touraine, celle de "Sempiterne pe. ....


[au matin du 11 mars 1460]

Une douleur immense... Son corps meurtri l'appelle à la vie. Pourquoi Aristote n'a t-il pas voulu d'elle ?
Elle doit trouver de l'aide.
Son cheval, son fidèle compagnon est là. Elle rampe vers lui, grimaçant à chaque mouvement qu'elle fait, se retenant de crier sa douleur.
Dans un dernier effort, elle se hisse sur lui, s'accroche tant que le peu de forces qui la maintiennent en vie le lui permettent, et de sa main valide lui tape le flanc, le laissant l'emmener.



[12 mars 1460]
Le chemin lui semble durer une éternité. A demi consciente, elle reconnait enfin les Portes de Vendôme.
Son cheval au pas les franchit et se dirige naturellement vers un abreuvoir.
Serrant des dents, elle descend de selle et entre dans une taverne. Du monde est présent. Les vêtements plein de sang, traînant la jambe, ne sentant plus son bras droit, presque pliée en deux par la douleur de ses blessures au flanc, elle se dirige vers un recoin de la salle, et sans mouvement brusque, s'installe dans la pénombre.


~*Merci de baliser vous même vos topics la prochaine fois merci*~

--Stibon_goussedail
Le Lys de Fer. La taverne la moins courue de Vendôme, peu de gens d'ailleurs en connaissaient la simple existence à l'exception de ceux qui venaient y chercher un peu de solitude ou bien ceux qui s'étaient fendu le crâne sur l'enseigne basse qui grinçait dans la rue, un cheval peut être attiré par l'abreuvoir y aurait entrainé son cavalier, mais rien de plus.
Cependant le peu de Vendômois qui s'y rendaient prenaient vite l'habitude d'y retourner. Certainement pas pour les quelques filles courtes vêtues qui vous proposaient de leur "payer un verre", non, ni pour les tables de jeux que l'on distinguait difficilement des autres, non, ni bein sûr pour les quelques revendeurs de produits "tombés de la charrette", non, certainement pas, il devait s'agir d'autre chose, cependant on avait toujours pas mit le doigt dessus, c'est tout.

Bref, ce jour là le Lys de Fer était occupé par sa clientèle habituelle. Un ivrogne cramponné au bar, Suson et Susy en mal de clients, Baragouine et Gros Thomas qui jouaient aux cartes, quelques habitants du cru de ci de là, et, crachant dans une chope pour mieux la nettoyer, Stibon Goussedail derrière son comptoir. Le tavernier était petit et tout de vert vêtu, on l'aurait pris pour un leprechaun avec ses cheveux roux qui dépassaient anarchiquement de sous son haut couvre chef. Le visage sournois affichait en permanence un sourire à vous faire soupçonner Mère Theresa d'homicide au premier degrés si elle l'avait arboré.
La porte du Lys qui s'ouvre sur un inconnu est toujours un moment suspendu, un temps qui n'existe pas dans la taverne. Bien que personne ne semble prêter attention, on suspend son activité presque instinctivement, ami ou ennemi, connu ou inconnu, uniforme ou cape de maraudeur, autant d'élément qui vous font déguerpir, sortir une lame, ou poursuivre tranquillement vos activités en cour. Cette fois ci il s'agissait d'une femme, d'une éclopée pour être précis, ce qui rassura tout le monde mais n'en fit bouger aucun de son siège.

Stibon Gousdail n'était cependant pas homme à se laisser ruiner le plancher. Il jeta son torchon sur l'épaule et alla à la table d'angle, celle que la lumière de l'âtre avait le plus de mal à atteindre, et où l'éclopée avait échoué.
Bien que cela ne soit pas dans ses habitudes de s'intéresser à la vie privée de sa clientèle, il ne put s'empêcher de remarquer le sang qui tachait abondamment les vêtements et la main droite de sa cliente.

- Le bon jour Dame, dit il en feignant l'indifférence grâce à un coup de torchon sale sur la table, si vous êtes là pour boire un coup c'est bière ou Provenance. Il risqua un regard au visage de la femme et posa une question qu'il regretta avant même de l'avoir posée, il est à vous tout ce sang?
Lulue
[Chevalier cherche Aspirante]

Jouer avec la Duchesse en lui balançant des mots doux à tout va, c'était bien comme passe temps, mais il n'en restait pas moins que la Lucie avait su qu'il y avait une autre blessée. Celle-ci discrète, parce que oui, la jeune tête en l'air avait eu la bonne idée de voir si elle était assez souple pour passer entre les lames des épées de toute une armée. Rhaa les sales jeunes j'vous jure !

Le Chevalier s'amusa donc à trouver dispensaires, hospices et autres médicastres, espérant retrouver Melina. Elles ne se connaissaient pas vraiment toutes les deux, voire même pas du tout. Non pas qu'il y avait de l'amertume une autre chose du genre entre elles, simplement Lucie était du genre sauvage et finalement préférait rester en retrait, sachant que les mobilisations finissaient toujours par rapprocher les Dames.

Là, les circonstances seraient un peu différentes mais il n'en restait pas moins qu'il fallait qu'elle lui mette la main dessus ! Ne serait-ce que pour la rapporter à leur Cap'taine qui pourrait, si elle le voulait, lui botter le fondement pour lui apprendre à traverser les duchés de cette façon.

Mais visiblement l'étape une fut un échec flagrant. Moue contrariée. Mpfff décidément, ça commençait à devenir une habitude. Bornée, la Blanche décida donc passer à la seconde étape. Écumer les tavernes qui ne puaient pas trop et qui semblaient être honnêtes. Et le constat fut malheureusement le même, ou presque puisque la voilà en train de perdre la boule à se parler dans sa barbe manquante.


Mouais, ça m'aurait étonnée que ça soit simple encore c'truc là!

La Brune changea alors de tactique et interrogea les passants, histoire de rassembler les indices. Un vrai détective. Norf! Une jeune fille avec une cape des DB ça ne doit pas passer inaperçue quand même! 'Fin fallait qu'elle est la cape sur les épaules déjà... Mais rien de rien de rien.

De plus en plus dépitée, la Lucie se disait que les retrouvailles ne seraient pas pour aujourd'hui, qu'il était préférable d'aller jouer de la plume lorsqu'on l'interpella. Un homme bedonnant des plus repoussant aux premiers abords. Ce type lui rappelait un tavernier qui avait le don de lui lever le coeur tant son odeur corporelle était enivrante... Et celui là n'avait absolument rien à lui envier ! Machinalement, elle se recula de quelques pas tout en l'écoutant. Il lui parla de ces endroits reculés de la ville qu'on ne trouve que par hasard ou pas bouche à oreille pour la première fois.

Pleine d'espoir elle reprit donc son périple...

_________________
Melina_de_valverde
De son coin reclus elle les observe. Son entrée n'a perturbé personne. De toute manière elle n'est point un danger, au regard de son état.
Sans doute aurait elle eu la peste, se seraient ils préoccupés d'elle. Mais là, quelle importance. La guerre a fait rage, le sang versé a été leur quotidien. Un peu plus ou un peu moins. Ingratitude, non, plutôt lassitude, cette lassitude qui vous plonge dans l'indifférence, sauf sans doute pour les services de la prévôté.

Elle est une étrangère, une de plus, qui aurait dû passer son chemin, sans même s'arrêter icelieu.
Est elle victime de malchance ? non victime de son impulsivité.
Un léger rictus naît.
Oui, cette impulsivité l'a déjà mise dans l'inconfort. Mais cette fois, c'est son corps qui en a fait les frais. Elle se maudit pour son oubli de demande de LP mais elle maudit tout de même ces hommes et femme qui se sont acharnés sur elle, sans réelle raison si ce n'est celle d'obéir sans doute à un ordre de massacrer toute personne qui oserait franchir leur duché, sans même savoir qui étaient ces personnes.
Un frisson la parcourt, elle se recroqueville quelque peu sur elle-même, tentant maladroitement de couvrir ses vêtements tachés de sa cape des Dames Blanches, mais celle-ci n'est guère plus présentable que le reste.
Si seulement, oui si seulement si ...
Elle pense à ses soeurs qui doivent être rentrées chez elles. Et la Cap, qui lui a proposé .... Grimace non pas de douleur cette fois, mais d'inquiétude... que dira-t-elle lorsqu'elle apprendra ce qu'elle a fait ... non plutôt ce qu'elle n'a pas fait, son manque de raisonnement qui aurait du la pousser à se prévaloir de voyager sans encombre...
Un mouvement dans la taverne la fait sortir de ses pensées. Un homme, torchon à l'épaule s'approche de sa table.
Petit, tout de vert vêtu, cheveux roux en bataille sous un " haut de forme", il lui apparaît comme particulier, de ceux qui ne laissent pas indifférents car ils ont cet avantage d'être unique.
Et cette particularité semble correspondre à cette taverne.
Un léger signe de la tête pour répondre à son bonjour, bien qu'elle ne soit point sûre qu'il l'ait remarqué, occupé à donner un succint coup de torchon sur la table.
Indifférence, gêne cachée, elle ne saurait dire... Soif, oui elle a et grandement, sans doute cette fièvre liée à ses blessures.
Peu importe ce qu'il lui propose. De sa main valide, avant même de lui répondre, elle cherche dans sa besace quelques écus, les jetant plus qu'elle ne les met sur la table.
C'est alors que leurs regards se croisent et qu'il pose une question, sans doute parce qu'il ne sait comment l'interpeller pour lui exprimer qu'il a vu qu'elle n'allait pas bien.

Lui répondre que ce n'est pas le sien, impossible ...
Un sourire voudrait poindre le bout de son nez, mais elle n'en a pas la force. Difficilement, d'une voix faible.


Oui... il est à moi.S'il vous plaît... donnez moi quelque chose à boire, bière, Provenance, peu importe...Et...

Découvrant un peu sa cape, tout en grimaçant de douleur

Par pitié aidez moi... J'ai besoin de soins.

Sa main valide accroche le torchon sale qu'il tient en main, cet homme devenant pour elle à cet instant sa seule chance de survivre...

--Stibon_goussedail
Et ben toi, on peu pas dire que ce soit ton jour de chance,...

Cu fût d'abord la bourse. Pas qu'elle fut pleine d'écus, mais elle était belle et bien ouvragée. Lorsque Melina décapa sa blessure Stebon retroussa le nez devant l'ampleur des dégâts. Mais une lueur lucrative anima son regard . Dévoilés, les atours de Mélina en dirent plus long sur elle. Ils avaient salement soufferts récemment, mais celle qui portait ce genre de chose devait avoir un paquet de pognon, et surement tout un tas de copains dans son cas. Une gentille famille à qui elle doit beaucoup manquer.
Les pensées aiguisées du tavernier s'en furent lorsque Mélina accrocha le torchon. La blessure était effectivement mauvaise, et si il voulait mettre en place son petit plan, il avait besoin d'elle vivante. A peine ça ira, mais vivante.


... non, vraiment pas. Bill!, appela le tavernier en reprenant son torchon d'un coup sec, viens ici!
De l'autre coté de la pièce la masse de viande appelée Bill se leva d'une table et se traina jusqu'à eux. Le tas impressionnant de buste était surmonté d'un air bête qui coulait un peu, soutenu par quartres ou cinq bariques dans un pantalon, et flanqué de deux cochons entiers terminés par des battoires. A vu de pied on aurait pu caser une douzaine de personne rien que dans son ombre.
- Bill, je te présente notre invitée, invitée - il faudra me dire ton nom tout de même hein?... - Je te présente Bill. Voilà ce qui va se passer dans l'immédiat. Bill va te porter dans une chambre à l'étage, je doute que tu sois en mesure de rechigner, enfin, tu peux toujours essayer, mais j'éviterai tout de même de trop irriter Bill si j'étais toi, souligna t il avec un sourire sadique et néanmoins vachement sympa. Bill, tu la met dans la chambre de Babse.
Ensuite, reprit il pour Melina, il va enlever toutes ces vilaines armes que tu portes, t'allonger, te filer de l'eau et un peu de pain, et jouer au garde chiourme. Et nous allons te garder en convalescence. Et pour terminer, et bien pour terminer tu n'auras plus qu'à prier pour que quelqu'un paye avant que tu ne rejoigne le soleil ou la lune, à ta guise.
Stibon Goussedail avait fini sur un ton plaintif, mais son sourire aurait pu l'attaquer pour diffamation.
- Je te laisse avec Bill maintenant, tu l'as pour toi toute seule. Je te retrouve plus tard, pour l'heure j'ai mil choses à faire. C'est une question de vie ou de mort si je puis me permettre, conclu t il avec une blague qui l'amusa visiblement. Ah oui, une dernière chose, Bill est muet, te casses pas pour la causette hein...tu te débrouilles avec lui?

Il tourna les talons pour céder la place à Bill. Arrivé à sa hauteur Steabon Goussedail arrêta le mastodonte.
- Tu me la lâche pas des yeux avant que j'arrive. Si tu te casses, tu fermes à clé, et si elle essai de se barrer, t'y va molo, pas d'bobo. Me refait pas le coup de la Duchesse de Provence. T'as compris?
- ...
- Bien! et maintenant au boulot, dit il en retournant vers son comptoir sans avoir omis d'emporter les quelques écus que Melina avait posé.

Stebon en refila un à un valet de course improvisé, afin qu'"il" soit prévenu. Puis en reprenant le nettoyage d'une chope, il murit son plan en attendant "sa" réponse. Il n'était pas peu fier de sa petite improvisation, le genre de coup qui l'avait toujours inspiré. Mais il se demandait si il ne devrait tout de même prévenir la vieille gâteuse pour qu'elle jette un oeil à la blessure.

Pendant ce temps, Bill s'était avancé vers Melina en occultant petit à petit le Lys de fer où pas un client n'avait bougé, tous occupés à ne rien voir. Il avait agrippé Melina dans un grognement pour la soulever puis la porter dans ses bras, comme un prince une princesse. Avec une fermeté ampli de délicatesse brutale. Il avait prit garde à ne pas trop remuer la blessure, et il disparaissaient tout deux dans l'escalier.
Melina_de_valverde
Tout bascule alors.
Point d'évanouissement, mais une dure réalité.
Cette taverne, ce coin reclus où elle s'est réfugiée, dans l'espoir d'y trouver secours...
Tous ces gens indifférents, vaquant à leurs occupations habituelles, sauf ce tavernier. Cet homme qu'elle considérait particulier, l'est encore plus qu'elle ne le pensait.
Le torchon arraché brutalement, son regard froid, sans foi ni loi, lui font comprendre qu'elle n'aurait jamais du venir chercher aide icelieu.

S'enfuir, il est déjà trop tard. Et dans son état, où aller. Elle est à sa merci.

Le petit homme vert ne se préoccupe pas de son état, ou du moins juste pour qu'elle lui serve à emplir ses poches.
Son nom... ,quelle est donc absurde cette vie... Se présenter pour mieux se faire dépouiller, mais a-t-elle le choix ? Si elle veut survivre à ses blessures, c'est sans doute sa seule chance. Et espérer tout simplement....

Elle se redresse un peu, un rictus de douleur parcourant son visage, dévisage cet homme, lui souffle péniblement


Melina...Melina de Valverde

Elle se tait, elle lui a offert son nom sur un plateau. La masse de chair se rapproche, Melina l'observe, et avec les dires du tavernier, elle n'a plus aucun doute. Son destin risque de prendre une tournure qu'elle n'aurait jamais envisagée il y a quelques temps de cela.
Fébrilement, sa main valide, qui pressait son flan, se met à fouiller sa besace, elle cherche un moyen de laisser trace de son passage dans cette taverne, se doutant bien qu'une fois que le fameux Bill, l'aura prise en main, elle n'est plus certaine de pouvoir le faire, enfermée, qu'elle sera et si elle arrive à survivre à ses blessures.
Ses doigts frôlent une étoffe, ou plutôt un mouchoir... mouchoir sur lequel sont brodées ses initiales, M.deV.
Elle profite alors de l'éloignement du tavernier, et de ce qu'il se met à apostropher son homme de main, pour négligemment, laisser glisser son mouchoir à terre.
Si sa vie ne tient qu'à un fil, espère-t-elle que ce mouchoir aux couleurs des DB, sera l'amorce de sa libération.
Elle se laisse emporter, n'ayant autre choix...son passage icelieu est passé inaperçu, l'indifférence a été totale.
Quelques marches plus haut, une porte poussée quelque peu violemment par l'homme qui l'a emmené, et elle se sent déposée sur un lit.
Ses arcs et carquois, seuls vestiges de son combat contre l'armée tourangelle lui sont enlevés ainsi que sa besace.
Une pensée la submerge, celle de sa dague, placée à l'intérieur de sa botte.
Mais l'homme ne semble pas être de ceux qui ont tendance à bien réfléchir. Certes elle n'est pas en état de quoi que ce soit,mais du moins, elle se sent réconfortée.


Son regard se porte sur la chambre, une table près de la fenêtre, une chaise, rien d'autre. Ses yeux se ferment alors, elle se laisse emporter dans l'inconscience


Orphelya_valbony
[Le sang lui manquait...Et voilà qu'un corps arrive de nulle part]

La nuit portait conseil d'après de nombreuses personnes. Elles ne savaient pas ce qu'elles racontaient. On avait simplement pas envie de dormir, pas envie de manger, et surtout pas envie de penser à quelconque problème survenus dans la journée. Elle sortit de sa couche péniblement, s'habilla rapidement et attacha ses cheveux. La nuit allait la réconforter un court instant. Il dormait. Il ne s'apercevrait pas de sa disparition jusqu'au petit matin. Elle ne laissait que rarement des mots, sachant qu'elle ne savait jamais à l'avance où elle comptait aller.

Dague sur elle, épée dans son fourreau, elle sortit de la maisonnette pour s'approcher de la frontière entre la Touraine et le Mans. Il y aurait peut être de l'action, mais ce qu'elle voyait souvent la nuit, c'était les animaux nocturnes dans la forêt où elle se logeait généralement. La nuit allait être longue, il fallait bien qu'elle s'occupe de toutes manières. Elle observait les hiboux qui chantaient, les feuilles qui bougeaient au gré du vent, quelques renards... La nature était la plus belle chose qu'il existait sur ce Royaume de chaos. La voici apaisée.

Un bruit.
Un craquement.
Des galops.
Trop de galops.
Le vent qui souffle.

Une gorge nouée.
L'épée dégainée.
Une main sur le ventre.
L'adrénaline qui monte.

Un combat se préparait. Ses yeux ne voyaient rien, la scène était à quelques mètres d'elles pourtant. Ses oreilles seraient ses yeux ce soir là. Il y avait une armée, des hommes qui donnaient des hommes. Quelqu'un allait mourir. Elle resta là en train d'écouter. Elle ne devait pas s'approcher ou elle y passerait elle aussi. La seule armée qui pouvait faire tant de meurtres était celle de la Touraine. Les frontières étaient fermées. Elle se rappelle...

Ses mains tenaient fermement son arme, prête à en découdre à son tour si l'armée venait à la repérer, ce n'était qu'une étrangère avant un LP expiré depuis très longtemps.
Sauf que l'armée en avait finit avec ce groupe de personnes....

Son coeur se serrait.
Sa mémoire se rappelait.
Les souvenirs filaient.

L'Artois et l'armée.
La mort.
Les flèches.


*flash-back*




Une fugue de plus pour la Brigande d'Azincourt. Elle avait prit sa monture et s'était dirigée vers Bertincourt pour oublier que son fiancé n'était qu'une parole rapportée d'Aristote et qu'il le préférait à elle. Elle ne resterait pas là éternellement, à l'attendre.
Elle était si malheureuse que seul la fuite était la solution.
C'était un soir comme les autres, le vent lui giflait le visage et ses mains étaient gelées.
C'était une nuit comme les autres jusqu'à tomber nez à nez avec un champ de bataille frais.
Elle venait de passer juste deux heures après une bataille entre la Normandie et Bertincourt. Les faucheurs.

Il ne restait plus grand chose des corps, ils avaient aidé ramassés, mais... Des gémissements se firent entendre. Un survivant. Quelqu'un était là, en train de souffrir. Elle hurla de toutes ses forces, quitte à alerter les deux camps qu'elle était à son tour sur le champ et qu'elle récupérerait la personne qui était blessée, qu'elle soit Normande ou Artésienne.

S'approchant d'elle. Elle vit une jeune corps, pas plus développée qu'une petite pucelle. Phé venait de tomber sur une jeune fille d'une quinzaine d'années qui avait le corps transpercé de six flèches. Elle ne faisait pas partie de l'armée, trop jeune, trop féminine..;

Elle la ramassa difficilement, la mit sur son cheval et alla vers Bertincourt pour la soigner...


*fin du flash-back*



Phélya s'était endormie avec ces pensées là, quelque part dans la forêt, jusqu'aux premières lueurs du soleil. Elle regardait l'endroit où il devait y avoir des corps au sol, mais n’apercevra qu'une personne qui tentait de se lever et monter sur son cheval. Elle allait bien, puis sa vue était légèrement brouillée comme elle venait de se réveiller.

Mais, ayant un côté d'Ange Gardien, la jeune femme se traina derrière elle, la suivant, au cas où elle était blessée. Du sang s'échappait d'elle et sa monture, son regard se détourna.


Mais la donzelle alla dans une taverne. Pourquoi? Ca ne rimait à rien si elle était blessée. Le mieux aurait été d'aller voir un médicastre. D'ailleurs y avait-il un médicastre ici?
Elle rengaina son épée et pénétra dans la taverne en prenant soin de bien mettre son capuchon sur sa tête. Ses yeux la suivait toujours.

Assise vraiment pas non plus d'elle, elle commanda une bière qu'elle ne boira pas, ayant l'esprit occupé.

Un homme s'approcha de la blessée, sa main vint automatiquement se poser sur son épée, mais celui-ci proposa son aide. Peu rassurée, elle tendit l'oreille.
Rapidement, un autre homme arriva et l'amené à l'étage.

Haussement de sourcil avant de se lever.

Elle dissimulait son ventre arrondi par sa cape avant d'aller vers l'homme qui venait de parler avec la mourante.

"Puis-je savoir où vous am'ner la femme là? Savez au moins qu'elle vient d'crader l'plancher avec tout l'sang qu'elle laisse tomber. Faudrait p'être qu'elle voit un vrai médicastre...Y'en a un ici hein?"

Question idiote, mais il fallait la demander. Elle saurait la soigner si il la laissait la rejoindre.

"J'peux m'en charger moi, j'y connais un peu en arme."

_________________
--Stibon_goussedail
De Valverde, voilà qui fleurait bon la bourgeoisie de cour, décidément une bonne opération qui se dessinait là. Usant sa chope avec le torchon sale Stibon réfléchissait déjà à une somme adéquat à réclamer, au contenu de la missive, à la preuve à fournir. Mais avant tout il devait attendre que le messager revienne, si "il" n'était pas d'accord, toute cette petite improvisation tomberait à l'eau, et alors... et alors quoi? Il ne pourrait certainement pas relâcher son otage dans la nature pour voir débarquer le guet par grappe de douze dans le Lys de Fer, non, certainement pas. La seule solution serait de se débarrasser d'elle , ni vu ni connu, après tout aucun témoin ne l'ouvrirait et cette histoire n'aurait pas même eu lieux.
Hélas c'était sans compter sur la jeune fille qui venait de se planter devant lui.

Elle avait tout vu, peut être même tout entendu. Le tavernier écouta attentivement la question tout en se maudissant de sa baisse de vigilance. Il ne l'avait pas remarqué, pas vue entré, et ne savait même pas comment elle s'était débrouillée pour avoir un truc à boire. Les rouages machiavéliques de Stibon s'agitaient à vitesse grand V. Jouer le jeu, la réduire au silence, l'acheter, les probabilités s'égrainaient, mais sans "sa" réponse il était coincé.
Le sourire imperturbable du sieur Goussedail se fit plus large.

- Ma petite dame, voilà qui est bien noble de votre part de vous soucier de mon plancher et de ma clientèle, je vous remercie. La "femme là" est certes blessée, mais elle est entre de bonnes mains, il s'agit d'une parente à moi, et croyez bien que je me souci de sa santé. Et laissez moi vous rassurer, elle perd beaucoup de sang, mais ce n'est que du superficiel.
Il déposa la chope sur le comptoir, et se pencha par dessus pour faire bien face à Orphelya avec dans le sourire quelque chose qui passa de l'aimable tavernier à l'inquisiteur en mal de bucher.
- Qui plus est quand on est une jeune fille bien élevée, on ne four pas son nez dans les affaires des autres. Alors si je puis vous donner un conseil, ce serait de déguerpir d'ici. Voyez vous, mes clients aspirent à la tranquillité, et je ne saurai garantir votre intégrité physique si il advenait qu'ils apprennent que vous êtes du genre fouineuse. Me suis je bien fait comprendre? demanda t il pour la rhétorique en jetant un oeil à la salle où vaquaient ce qui se faisait de plus vil en matière de Vendômois.

C'est ce moment qu'avait choisi le messager pour revenir, essoufflé par sa course, et tendre un billet à Stibon Goussdaile.
- Excusez moi, dit il à Orphélya en compulsant le message, message qui sembla intriguer le tavernier au vu d'un léger froncement de sourcil. Une fois lu, il fit une boule de papier de la missive et la jeta dans l'âtre où elle se consuma dans les flammes.
Un instant perdu dans ses pensées, Stibon reprit pied avec un air d'étonnement de voir Orphélya toujours de l'autre coté du comptoir. Il fallait maintenant agir vite et avec précaution, "dans l'feutré" disait le mot.
Le tavernier glissa un mot à l'oreille de son coursier, qui s'en alla dans l'escalier sans demander son reste.

- Vous êtes encore là vous? demanda Stibon à Orphélya

La porte de la chambre où se trouvait Mélina s'ouvrit en fracas. Le coursier tout frêle entra sans demander son reste et n'accorda même pas un regard à Bill qui faisait le garde malade assit sur une chaise. Il se pencha sur le lit où gisait la blessée.
- Jolie brin d'fille quand même, dit il alors qu'il ne lui manquait plus que la bave aux lèvre, si elle n'était pas si mal en point on s'en taperait bien une tranche. Mais t'inquiètes pas ma belle, le patron va appeler la vieille, on va pas laisser clamser un joli petit lot comme toi hein?
Il sortit un couteau de sa poche et se mit à le faire glisser sur le visage de Mélina.
- Alors, qu'est ce qu'on va bien pouvoir te prendre, hein? Une oreille? demanda t il alors que la lame contourna le pavillon, un oeil peut être?, ou bien un doigt? D'un geste vif du malandrin le couteau fendit l'air et coupa une mèche de cheveux roux. Ca ne te dérange pas si je t'emprunte ça?
Orphelya_valbony
L’attente de la réponse l’avait conduite à croire que la femme était entre de très mauvaises mains. Il s’agissait de jouer un tour de passe-passe connu dans les bas-fonds des tavernes et lorsqu’on voulait ôter la vie d’un misérable.
Pendant qu’il cherchait réponse, elle cherchait à savoir pourquoi la femme s’était fourrée dans le seul endroit malfamé de Vendôme. Si elle voulait rester en vie, ce n’était surtout pas là qu’elle vienne…Raté on dirait.

Sa gorge se racla lorsqu’il la prit de haut. Ce tavernier mal poli croyait pouvoir la faire fuir ? Elle rangea sa main sous sa cape, bien posé sur le pommeau de son épée. Un de plus ou un de moins, ça ne ferait plus du tout la différence dans son tableau de chasse.
Elle appuya sur son accent Celte en parlant, pour lui faire comprendre sans doute qu’il ne fallait pas la titiller de la sorte sans représailles par la suite. Sa voix n’était pas plus féminine qu’une gueuse bourrée en train de conter fleurette à un noble déchu…


« Mon bon Monsieur, il ne s’agit point de ma bonté ou de mon inquiétude mais pour le bien être de la jeune fille. Quant à une parente à vous, j’en doute, vu comme elle était vêtue….et votre vêtement délabré… »

Premier mensonge. Phélya n’avait peut être pas vu grand chose du combat, mais elle savait qu’elle appartenait à un clan. Lorsqu’elle était passée sur le champ de bataille, il y avait des brisures de blason, un blason connu dans le Royaume. Mais…Passons à autre chose. Elle attendait de voir comment il tenait à s’enfoncer.
Elle garda son capuchon sur la tête mais son regard en disait beaucoup plus. Elle bougea simplement, du bout des doigts, une mèche qui cachait une partie de sa joue gauche abimée. Une vieille balafre qui lui avait valut plus d’un mois avec un masque.
Lorsque son regard devint plus dur et accusateur, la Brigande souriait un peu plus. Le voilà donc mal à l’aise. Il avait quelque chose à cacher.


« - Qui plus est quand on est une jeune fille bien élevée, on ne four pas son nez dans les affaires des autres. Alors si je puis vous donner un conseil, ce serait de déguerpir d'ici. Voyez vous, mes clients aspirent à la tranquillité, et je ne saurai garantir votre intégrité physique si il advenait qu'ils apprennent que vous êtes du genre fouineuse. Me suis je bien fait comprendre? »

Un seul éclat de rire avant de le regarder dans les yeux. Il devenait menaçant. Mais elle ne put répondre, celui-ci semblait déjà s’affairer à autre chose, ce qui lui fit monter la moutarde au nez. De rage, elle resta planter devant lui, plutôt énervée.


« Jeune fille, apprenez donc à compter les âges avant de parler. Ensuite quelles affaires ? Vous mentez comme vous respirez. Quant à vot’ conseil, pouvez vous l’mettre là où j’pense compris l’nain ? Si vous t’nez à garder la tranquillité d’vos clients, laissez moi votre la femme. Et j’saurai vous montrer à quel point j’y tiens. »

La capuche tombait sur ses épaules pour laisser apparaitre son regard méprisant. Après cette petite répartie lassante, la Balafrée dégaina son arme pour montrer qu’elle ne plaisantait pas. Mais une sorte de lumière apparaissait devant ses yeux comme une évidence.
Voilà longtemps qu’elle gardait en sa possession une lettre de la Reyne Beatriz, lors de ses ennuis en Artois. Elle la sortit de sa besace d’une main agile et agita le seau royal devant ses yeux.


« Dois-je encore répéter ma demande ? »

_________________
Melina_de_valverde
Un bruit intense, son corps sursaute, ses paupières lourdement se lèvent, laissant son regard se diriger sur la porte de la chambre, grande ouverte,
Puis une voix...Le médicastre sans doute.
L'homme avance vers le lit, se penche vers elle. Des mots frappent son esprit, malgrè la fièvre.


pas laisser clamser... le patron ... la vieille

Elle voudrait se lever, faire front , elle n'en a pas la force. Sa dague..., elle ne peut même pas l'atteindre.
Et l'homme qu'elle découvre, bien que frêle n'est pas tout seul dans la chambre ; côté fenêtre, assis sur la chaise, le fameux Bill, chargé de la surveiller. Elle n'aurait aucune chance.

La vieille... Sans doute une femme ayant quelques connaissances en mèdecine, peu importe dès l'instant où elle la soignera.
Leurs intentions sont de la faire survivre, un mal pour un bien, un espoir tout simplement pour elle.


C'est alors qu'elle sent la lame d'un couteau effleurer la peau de son visage, suivre le contour de son oreille, s'approcher ostensiblement de ses yeux.
Elle retient sa respiration, fixe son regard effrayé dans celui de l'homme, remue la tête dans un signe de négation à ses paroles, s'attendant au pire, venant de ce genre d'individu.


D'un seul coup, elle voit le bras de l'homme faire un vif mouvement, et sent alors la lame dans sa chevelure. L'homme presque triomphant, lui montre sa main dans laquelle il tient une mèche de ses cheveux, lui demandant si ça ne la dérange pas.

Elle voudrait le tuer pour ses paroles, pour avoir même osé la toucher ainsi. Son regard se fait haineux, elle arrive à se redresser sur un coude

Ne vous avisez plus de me toucher ! Sinon...

Lulue
[Une Brune s'incruste dans la danse]

Elle avait mis le temps pour la rejoindre cette maudite taverne. Faut dire que lorsqu'elle en avait parlé à une de ses vieilles connaissances Tourangelles , quelque chose du genre : "M'enfin t'es suicidaire ou quoi?" était sortie de sa bouche. Le Chevalier s'était donc perdu en un tas d'explications pour lui faire comprendre que de toute façon, elle n'attendait l'accord de personne. Que ça lui plaise ou non, elle se devait de retrouver l'Aspirante, un point c'est tout. Puis de toute façon, la Brune était un peu sur les dents alors à la rigueur qui lui en voudrait si jamais elle se défoulait par inadvertance sur deux trois brigands ou autre personne qui sent "l'embrouilleur" à plein nez? Bon sa conscience et sa ligne de conduite, sans aucun doute. Mais à ce moment là, elle n'était pas en état de les entendre, complètement fixée sur son objectif premier.

Le minois légèrement en l'air dans cette ruelle à donner des angoisses, Lucie cherchait la fameuse enseigne et tomba enfin dessus... sans se fracasser le crâne dessus, elle était trop petite pour ça. Toujours à l'extérieur elle observa un peu le monde qu'il y avait. Pour sur, en temps normal elle aurait fait demi tour et à dire vrai, elle se demandait vraiment si Melina pouvait se trouver dans un endroit pareil. Ça sentait le dégorgeoir à plein nez.

Toutefois, elle n'y voyait pas grand chose alors elle se décida à entrer. Rien dans sa tenue ne laissait transpirer son appartenance aux Blanches ou à une famille noble. On aurait pu la confondre avec n'importe quelle gueuse du coin. A la différence peut-être, de cet air à la fois fier et méfiant. Regard qui d'ailleurs fit vite retourner les quelques clients curieux à leurs occupations, la Blanche n'ayant pas vraiment envie de perdre du temps avec eux.

L'homme derrière le comptoir était occupé avec une femme. Le Chevalier n'écoutait pas vraiment ce qu'ils pouvaient bien se dire mais visiblement la cliente semblait être en rogne. Attendant de pouvoir approcher du comptoir, ses yeux firent le tour de la pièce, fouinant dans les moindre recoins à la recherche de la jeunette ou à défaut d'un signe qu'elle serait passée par ici. Mais bien évidemment, rien ne lui sauta aux yeux, cela aurait été trop beau. Y'avait pas d'annonce non plus.

Alors, Lucie prit finalement la décision d'aller s'asseoir à une table, l'affaire du comptoir semblant toujours tenir à la jambe du tavernier. De toute façon, elle ne partirait pas sans lui avoir parlé. Il fallait qu'elle soit fixée. Assise dans un coin où elle avait vue sur toute la salle, elle continuait de la balayer avec minutie. Et c'est presque dans un moment d'inattention que ses pupilles percutèrent sur un truc blanc dans un recoin sombre au pied des escaliers. La Blanche se releva un peu afin que son bras tendu puisse atteindre ce "truc" qui se révéla être en réalité un mouchoir. Comme à chaque fois qu'elle trouvait un objet, Lucie regarda s'il n'y avait pas quelque chose qui pourrait la renseigner sur le propriétaire. Et quelle ne fut pas sa surprise, en découvrant les initiales brodées. Un "Norf!" serait bien sorti. Mais au lieu de cela elle se contenta de mettre le mouchoir dans sa poche.

Ainsi donc Melina semblait être suffisamment en forme pour encore vagabonder à droite et à gauche. Peut-être même que finalement, la Castelléo s'était inquiétée pour rien. Cependant, il n'y en avait qu'une personne à qui elle pouvait arracher ce genre d'info, et cette idée la faisait déjà frissonner de dégoût...


_________________
--Stibon_goussedail
Jeune Fille, ne présumez point des apparence, répondit le tavernier à Orphélya lorsqu'elle compara ses vêtements à ceux de Mélina, car à ce compte je pourrais en faire de même, et que cela m'apprendrait il mmmh? Que vous êtes une fille de joie qui s'est faite corrigée par un mac à la dague facile? Que vous n'êtes pas du genre à assumer un passé en masquant votre disgracieux visage d'une mèche de cheveux? Que votre vue dans un miroire vous répugne au point de vous vêtir de façon à cacher la moindre forme de votre corps? Et bien non, je me garderai bien de ce genre d'opinions car voyez comme cela peut être insultant n'est ce pas?
En reprenant sa chope et son torchon, Stibon écouta Orphélya s'emporter en se demandant bien pourquoi elle prenait les choses tant à coeur. Cette fille ne connaissait pas la bourgeoise qui était alité au premier étage, et pourtant elle l'avait suivit jusque dans le coupe gorge qu'était le Lys de Fer, et voilà maintenant qu'elle en insultait le patron au méprit de ses avertissements. Si il avait eut à donner un avis psychiatrique, il l'aurait casé dans la catégorie des suicidaires à haut risque, et après tout c'était peut être là la réponse à ses questions.

Le sourire imperturbable de Stibon retomba lorsqu'Orphélya dégaina son arme. Elle l'avait amusé jusque là, mais maintenant elle venait de dépasser une limite qu'il ne pouvait tolérer au sein de son établissement et surtout dans le contexte actuel. Il posa la chope sur le comptoir.

- Bien, j'ai jusque là était d'une patience que vous devrez me concéder jeune fille, et je n'aurais pas manqué de vous avertir, et arrêtez de m'agiter votre morceau de cire sous le nez, dit le tavernier qui n'aurait pas fait la différence entre un seau royale et l'emblème des rebouteux du Vercore. Il est en effet inutile de répéter votre demande, vous ne risquez d'ailleurs pas de répéter quoi que ce soit avant longtemps, laissez moi vous présenter deux amies...
--Suson_et_susy
Au bout du comptoir les sœurs jumelles patientaient. Elle n'avaient pas eu un client de l'après midi et la teneur du Lys ce soir là ne risquait pas d'améliorer cet état de fait. Elles avaient observé avec un certain intérêt le manège du patron, et n'avaient pas trop de doutes sur ses intentions envers la bourgeoise que Bill avait transporté au premier.

Suson et Suzy faisaient parti des murs, elles ramenaient une clientèle souvent généreuse envers elles, et les sommes qu'elles reversaient à Stibon n'étaient pas si exorbitante en comparaison de leur précédent propriétaire, paix à son âme. Oui, le clan du Lys était leur famille, et Stibon un père sévère mais juste.
Aussi, lorsqu'Orphelya se révéla une menace envers le tavernier, Suson et Susy n'avaient pas attendu qu'il leur donne des instructions. Leur domaine était les plaisirs du corps et la sensualité, mais lorsqu'on se donnait à tout homme qui pouvait payer, il fallait savoir se défendre.

De grâce et de fluidité elles étaient venu encadrer Orphélya derrière elle, Suzy à droite, Suson à gauche. Leur corps à peine vêtus se pressèrent contre celui de la vendômoise et deux mains se mirent à le caresser avec, les lèvres au plus prêt des oreilles d'Orphélya, le souffle de leur voix érotiques.

- Rengaine ton arme ma jolie, disait l'une don la caresse descendit jusqu'au poignet qui tenait l'épée.
- Doucement, soufflait l'autre dont la main s'aventura sous la courbe des seins.
- Ou sinon, la pointe d'un couteau perça la cape dans le dos d'Orphélya
- Ou sinon, la pointe d'un second couteau fit de même.
- Soit gentille, souffla Susy dans un baiser
- Et silencieuse, souffla Suson don la main descendit jusqu'au ventre rebondit...

Devant les trois femmes enlacées, Stibon avait retrouvé un sourire qui interrogeait Orphélya sur ses intentions...
--Albert_moraurat
Sinon quoi hein? Demanda Albert à Melissa dont il tenait une mèche de cheveux, hein? Vas y, montre nous de quoi t'es capable, qu'est ce que tu vas faire? Hou t'es une reblle toi hein? Ca me plais, et tu sais quoi? je crois que je vais remplacer Bill un instant. Albert se tourna vers le tas de viande qui était assit dans un coin sans broncher et lui tendit la mèche de cheveux. Bill! Tiens, prend ça et ramène le à Stibon, il l'attend.
Bill se leva doucement et grogna en faisant non de la tête.
- Je sais, le patron t'as demandé de la garder hein? Mais si moi je reste, elle sera gardé, donc ça reviens au même, quelle différence?
Bill sembla réflechir un instant, et n'aboutissant apparament à rien il leva les épaules et prit la mèche de cheveux avant de sortir de la chambre.

Albert se retourna vers Melissa toujours dressée sur un coude et lui lança un regard qui la déshabilla à la limite du dépeçage.
- A nous deux, fit il en s'approchant toujours armé de son couteau. Tu sais que tu es mignone quand tu es en colère? Il glissa sa lame sous le coup de Mélissa pour la tenir en respect et son autre main se posa et remonta sur une jambe. Je me demande bien quel goût tu peux avoir, le patron veux te garder en vie, mais il ne verra sans doute pas d'inconvénients à ce qu'on te fasse un peu de bien ...

Le regard concupiscent d'Albert glissa comme une limace le long du corps de Melissa alors que la main libre s'aventurait près de la blessure qu'elle portait. Et alors que le sourire d'Albert se fit sadique, un doigt pénétra dans l'entaille béante...
--Bill_bouchecousue
Refermant la porte de la chambre derrière lui, Bill descendit les escaliers qui menaient à la taverne. De son poing serré dépassait la mèche de cheveux roux qu'il devait remettre à Stibon. Il ne comprenait pas trop ce qui ce passait ce soir au Lys de Fer. Bill ne comprenait en général pas grand chose et cela ne le dérangeait pas, mais cette fois il sentait qu'un "gros coup" était en train de se préparer. De toute façon, quoi que ce fût, il se contenterait comme d'habitude de faire ce qu'on lui demande, on ne lui demandait pas son avis, et cela lui allait très bien.

Baissant la tête pour passer sous le chambranle de l'escalier, sa masse imposante envahit la taverne. Il voulait aller au comptoir, mais il remarqua que le patron était occupé, et au souvenir de la dernière soufflante qu'il avait prit lorsqu'il l'avait dérangé dans un moment inopportun, il prit décision d'attendre.
C'est ce moment que choisi Lulue pour entrer dans son champ de vision. A la seconde ou elle s'imprima sur ses rétines, c'est comme çi une tripotée d'angelots étaient venu lui secouer violement les sacs d'hormones. Son visage tourna au pivoine. Il resta ébété plusqieurs dizaines de secondes sans trop savoir quoi faire, et personne pour le lui dire.
Mais ses connectiques, muent peut être par un un instinct de reproduction, prirent les commandes et décidèrent pour lui. L'énorme masse de Bill s'approcha de la table de Lulue, lui masquant de fait le reste de la taverne et les événements du comptoir, pour venir s'assoir en face d'elle avec un sourire qui aurait constitué une retraite aux balléards à une dizaine de dentistes.


- Bill, dit Bill de la voix étranglé et à peine audible que tout bon muet se doit d'avoir, tout en se frappant le torse du poing fermé.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)