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[RP] Tout vient à point à qui sait attendre...

Maltea
Compter sur Isaure, elle était bien bonne celle là.... faudrait l'appâter avec des bijoux et de belles robes oui! C'est qu'elle savait à quoi s'en tenir la Brienne, en plus d'être la soeur de l'ennoblie, elle était aussi sa suzeraine.... voilà le souci avec les liens familiaux, on laissait passer bien plus de choses... ceci dit la Morvilliers à ses côtés, c'était la crise de nerf assurée, du coup elle préférait la laisser vaquer à ses occupations plutôt que de l'avoir dans les pieds. Et puis Isaure dans une armée... déjà Maltea c'était limite, mais elle.... elle serait capable de s'y présenter en robe d'apparat, coiffée à la dernière mode.
Un sourire furtif se dessina néanmoins sur ses lèvres en imaginant la scène: Une robe que l'on ferait danser devant les yeux de la fille du bleu... petit petit petit, vient par ici faire honneur à tes serments.
Se retenir de rire, c'était primordial, sinon elle aurait la capricieuse sur le dos qui la regarderait avec son regard qui ne tue personne mais qu'elle pense meurtrier... enfin bref, la duchesse se concentra sur le contreseing... une fois fait elle en tendit une copie à l'intéressée alors que l'original finirait dans les registres du Béarn.



Citation:
Par la présente nous, Maltea Wagner di Favara, Héraut de Champagne, Duchesse de Brienne & de Rethel, Baronne de Beaufort, Dame de Menneville, faisons acte de la demande d'Agnès de Saint Just & de Blanc Combaz dite Gnia, Comtesse du Lavedan, Duchesse de Bouillon,Vicomtesse de Bapaume & Digoine, Baronne de Desvres & Dame de Seuiri & Herlies quand à l'octroi de la seigneurie de Miramont sise en le comté du Lavedan, à Damoiselle Isaure Beaumont Wagner (Isaure.beaumont)


Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Miramont est bien seigneurie vassale du comté du Lavedan.
Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: «D'or à la montagne de sinople, sommé d'un sanglier de sable, surmonté de trois corbeaux du même posés en chef, 1 et 2.»

Soit après dessin :



Ci-joint une lettre patente de Dame Agnès de Saint Just & de Blanc Combaz dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à Damoiselle Isaure Beaumont Wagner.

Citation:
De Nous, Agnès de Saint Just et de Blanc Combaz, Comtesse du Lavedan, Duchesse de Bouillon,Vicomtesse de Bapaume et Digoine, Baronne de Desvres et Dame de Seuiri et Herlies,
A vous, Eugénie de Varenne dicte Estampe, Maréchal d'Armes Royal en charge de la Marche du Béarn,

Copie à Sa Grasce Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg , dicte Montjoie, Roy d'Armes de France,

Salutations.

    Par la présente, vous informons de notre souhait d'anoblir Damisélà Isaure Beaumont Wagner, dicte Isaure.beaumont, et récompenser ainsi sa loyauté et sa fidélité durant son service à nos côtés comme damoiselle de compagnie. A présent qu'elle vogue vers de nouveaux horizons, souhaitons également la doter afin qu'elle puisse trouver noble parti digne de ses qualités.
    De fait, désirons lui confier les terres de Miramont, sises sur notre comté du Lavedan en Béarn.

    Renouvelons également notre désir de voir Champagne être témoin héraldique de cet échange vassalique et de pouvoir procéder, si cela est possible, à la cérémonie en l'une des alcôves de la Chapelle Saint Antoine Le Petit à Paris.


Faict à Compiègne le dix huitième jour du mois de mars de l'an de grasce mil quatre cent soixante.





Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Fait le XXVIe jour du mois de Mars MCDLX













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Gnia
La Volcanique semblait s'être apaisée, preuve en était le beau contreseing qu'elle tendit à la nouvelle dame de Miramont.
La Saint Just hocha la tête en songeant qu'elle devrai demander copie pour ses registres personnels en fin de cérémonie. Normalement, avec la promesse d'une virée dans les boutiques parisiennes, la Favara ne devrait pas trop renâcler à la tâche. Mais il s'agissait là d'une âpre négociation à tenir dans les conditions les plus favorables.

Revenant sur les présents, dont certains manquaient toujours à l'appel au grand dam de la future suzeraine, son regard se posa sur Matalena. Esquisse d'un sourire qui se voulait rassurant à l'adresse de l'occitane avant de l'appeler.
Il était temps de s'acquitter d'une tâche qui avait déjà par trop tardé.


Matalena Ladivèze, avancez-vous à votre tour et ployez le genou devant moi.
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Matalena
Glups.
Quoiqu'il fut dors et déjà établit que l'hymen de la vestale Ladivèze n'était qu'un souvenir, celle-ci, dans ses petits souliers, se sentait redevenue l'âme d'une pucelle terrifiée à son premier rendez-vous. Durant, tout du moins, la seconde où son regard de nuit croisa celui de sa maîtresse.
Se sachant invisible aux yeux de cette auguste assemblée, elle profita des vœux d'Isaure pour retirer ses armes suivant les ordres de la Saint Just. Toutes ses armes ? Non, car une irréductible résistait toujours et encore à... Non, faisons les choses dans les règles. TOUTES ses armes. S'ensuivit un rituel qu'elle effectua en tournant le dos à l'assemblée, manifestement gênée, tandis que s'étalait entre les bras du domestique un véritable râtelier que la noiraude tira successivement de ses bottes, ses cuissardes, son ceinturon, entre les omoplates...
Enfin lavée de toute agressivité par trop ostentatoire, la petite salua l'arrivée de la discrète, dont l'économie de mot était inversement proportionnelle à la prestance qui se dégageait de sa personne, attirant invariablement l'attention lors qu'elle cherchait à ne la point susciter. Quoi qu'ignorante, ainsi que toujours, de ses titres et son état, l'occitane lui réserva un salut déférent, à l'aune de ce qu'elle supposait être l'importance de son rôle.

Cérémonie : examen attentif de ce qu'elle aurait à reproduire tantôt.
Et tantôt, c'était déjà à présent.
Débarrassée de sa prime frayeur, la jeune femme inspira longuement, s'investissant des serments qu'elle s'apprêtait à prêter à la duchesse, cette mystérieuse pour qui elle éprouvait autant de respect que d'amour, et qu'elle allait jurer servir. Pour le meilleur et pour le pire, ce qui la connaissant ne risquait ni de manquer ni de tarder.
Souriant intérieurement à cette pensée, satisfaite à l'idée de s'y livrer toute, elle s'avança, et posa un genou à terre.

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« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

Gnia
C'est non sans une émotion certaine pour ne pas dire une certaine émotion que la Saint Just avisa la Ladivèze s'avancer et mettre genou à terre devant elle. Certes en guise de seul signe de l'émotion suscité, la Comtesse se trouvait empreinte d'une certaine félicité, l'impression d'accomplir quelque chose de bel et bon.
De toutes façons, les serment d'allégeances avaient toujours bercé Agnès dans une douce musique, harmonieuse de vérité, gage que le monde était comme il devait être.
Fait de promesses tenues, ou non, par le seul honneur.

Dardant un regard grave dans celui de la Sombre, elle parla enfin.


Matalena, si vous êtes ce jourd'hui devant moi, c'est par ma volonté de récompenser votre fidélité sans faille, votre soutien et votre loyauté, inconditionnels, votre indéfectible présence à mes côtés dans les épreuves et les joies de la vie, et puis, votre amitié, plaisant détail à ajouter au collier de vos nombreuses qualités.
Aussi, j'ai décidé de vous octroyer seigneurie sur mes terres du Lavedan.


Une pause, nécessaire à ponctuer l'énoncé des raisons et de la conséquence qui en découle. Vient alors pour la Saint Just son adagio préféré. Tempo lent pour un serment.

Damisélà Matalena Ladivèze, voulez-vous être tout à fait ma femme ?

Jurez-vous de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler, votre Dame, la Comtesse du Lavedan, Agnès de Saint Just ?

Prestez-vous serment sans réserve, dans l'amour et la crainte du Très Hauct ?

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Finn
Et c'est bien sûr au moment où l'on l'attendait le moins que la porte du salon gémit...

Entre deux laquais imperturbables se présenta l'Irlandais, drapé dans son infâme robe de laine grossière s'apparentant aux vestiges d'une bure. Vaguement crotté par le voyage depuis la Champagne mené à bride abattue, il s'avança dans le salon, les jambes passablement arquées. La mine basse, l'homme fuyait le regard des ponctuels, s'étonnant par la même du nombre de ces gens. Le prétexte que constituait l'octroi en cours et qu'il ne fallait point perturber substitua le soulagement à l'embarras de devoir décliner son identité à tant de monde.

Ignorant des usages en pareil occasion, l'Irlandais eut pourtant la présence d'esprit de se délester de quelques effets personnels dans les bras ballants de l'un des laquais encadrant l'huis. De coutelas en dagues, tout ce qui pouvait marteler, trancher, planter, scier, ou tout simplement représenter un danger pour ses congénères fut joint à l'attirail qu'il chargea dans les bras du jeune homme. Ceci fait, l'étranger s'épousseta prestement et rejoignit le petit monde agglutiné devant la Comtesse et une sombre inconnue dont l'évocation du nom raviva un lointain écho. Puis, un doute affreux l'assaillit: aurait-il fallu ôter la cotte de maille avec le reste? Tandis qu'il remontait son col du mieux qu'il pouvait pour tâcher de la dissimuler aux yeux alentours, un regret s'imprima dans le regard qu'il dirigea vers la Saint Just. Son arrivée tardive avait éclipsé du champ des possibles l'opportunité d'un dernier aveu avant son engagement. Un aveu qui aurait pu en partie expliquer sa difficulté à se mouvoir librement et dans les délais impartis dans Paris. Un aveu qui ne se livre qu'au travers d'un murmure repentant entre les fin interstices d'un grillage. Encore faut-il s'en repentir.

L'attention du pécheur se fixa finalement sur la cérémonie, laquelle il se mit à suivre religieusement.

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Matalena
Toute à la tâche à laquelle elle s'était dévouée, la jeune femme ne manqua cependant pas de noter un bruit... Léger, mais familier, celui de bric et de broc de métal qu'on entasse, prestement quoi que discrètement, pour se rendre présentable. Sourire fugace à ce que, ignorant encore l'identité et le visage de l'arrivant, elle se fit la remarque que la nouvelle cuvée Vassaux de Saint Just ne manquait pas de piquant.
Mais trêve de contre-temps, il lui fallait parler, enfin, et daigner faire résonner ce vaste et mirifique endroit de son accent occitan mal dégrossit en vœux qu'elle espérait mieux dégrossis.


Je le veux...

Un espace, entre deux inspirations, où un très léger tressautement de ses lèvres indiqua à sa suzeraine le plaisir et la crainte mêlés qu'elle avait de se trouver bientôt attachée à sa personne par des crochets d'aciers plus visibles que jamais.

J'engage ma foi, ma personne et ma parole en promettant d'être fidèle à ma Dame, la Comtesse du Lavedan Agnès de Saint Just. Je fais serment de ne point dissimuler ce qui ne doit, de servir loyalement ses intérêts et directives, lui porter, à sa guise, tous conseils et assistance qu'elle attendra de moi. Je jure d'être tout à fait sa femme, ma destinée lui étant désormais liée.
Le Très Haut m'en soit témoin.

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« Ne confondez pas le sombre avec l'obscur. L'obscur accepte l'idée de bonheur; le sombre accepte l'idée de grandeur. »
Victor Hugo

Gnia
A l'instant où elle finissait d'énoncer les questions d'usage, la porte s'ouvrit sur l'un des retardataires. La Saint Just oscilla entre mécontentement et joie, et opta finalement pour un simple regard, un brin soulagé, un brin agacé, à l'Irlandais. Elle revint ensuite rapidement à Matalena à l'instant où celle-ci énonçait sa partie du serment.

Laissant résonner ses paroles dans l'atmosphère quelques instants, elle en profita pour jeter un oeil vers
Montjoye et Champagne. Puis elle revint à sa future vassale pour conclure l'engagement mutuel qui les liait et prenait enfin figure officielle.
Une main tendue aide la Sombre à quitter le sol pour revenir dans les hauteurs.


Et Il vous entend.

Damisélà Mataléna Ladivèze, en Son Nom, je vous fais Dame de Cohitte


Un sourire furtif souleva la commissure des lèvres de la Comtesse, tandis qu'elle se saisissait de l'écu peint aux couleurs de la seigneurie.

Par ces paroles et cet écu, moi, Agnès de Saint Just, Comtesse du Lavedan, Duchesse de Bouillon,Vicomtesse de Bapaume et de Digoine, Baronne de Desvres, Dame de Seuri et d'Herlies, je vous accorde, à vous et votre descendance, fief et ainsi subsistance, protection et bonne justice.



Le blason changea de mains, puis la couronne fut portée dans les airs pour mieux venir se lover sur l'épaisse chevelure de jais de la nouvellement faite Dame.
L'aumônière confectionnée aux armes de Cohitte et contenant une poignée de la terre du fief fut ensuite offerte.
Et enfin, après un dernier regard grave, Agnès scella du baiser de la paix cette prime allégeance, et y ajouta même une franche accolade à sa vassale.

Elle la tint un instant aux épaules, ancra son regard bleu sombre dans les onyx de la Sombre, et hocha la tête avant d'enfin la libérer.

A nouveau, Agnès se tourna vers Maltea, dont l'ouvrage était l'ultime point de conclusion de cet échange.

Mais sans qu'elle ne puisse le réfréner, le regard dévia irrémédiablement vers l'homme qui avait fait son entrée et se tenait coi. Durant un instant fugace, le visage de la Saint Just perdit toute son austérité et il sembla s'être éclairé d'une lueur radieuse. Avant que la mine ne reprenne ses coutumiers usages et offre à la vue le masque de glace dont la Saint Just se déparait rarement en public.

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Maltea
Ses yeux voyageaient un peu partout, se déposant sur l'une ou l'autre évitant néanmoins et ce, soigneusement, la Reine de Glace pour ne pas faire encore une bêtise. Son regard fut soudain happé par une arrivée et rapidement fit l'aller retour entre sa suzeraine et l'Irlandais qu'elle avait déjà rencontré. Ça par exemple... l'Infâme avait une faiblesse, comme c'était intéressant. Ce serait à consigner par écrit, oh ça oui.... la blonde duchesse se demanda si un chantage envers sa suzeraine serait punissable.... augmentation de la rente pour Menneville, nouvelles robes, oh un nouvel étalon aussi.... sinon elle clamerait partout que l'Infâme pouvait être touchée.... c'est qu'elle en était presque mimi avec cet air radieux sur la face.... air radieux qui disparut aussi rapidement qu'il n'était apparu.... à croire que le whisky irlandais avait plus de gout que les autres breuvages français.... faudrait qu'elle goutte à ceux là un jour....
Se raclant la gorge et ne laissant rien paraitre de ses pensées, elle s'approcha afin de tendre une fois encore copie à la nouvelle dame.


Citation:
Par la présente nous, Maltea Wagner di Favara, Héraut de Champagne, Duchesse de Brienne & de Rethel, Baronne de Beaufort, Dame de Menneville, faisons acte de la demande d'Agnès de Saint Just & de Blanc Combaz dite Gnia, Comtesse du Lavedan, Duchesse de Bouillon,Vicomtesse de Bapaume & Digoine, Baronne de Desvres & Dame de Seuiri & Herlies quand à l'octroi de la seigneurie de Cohitte sise en le comté du Lavedan, à Damoiselle Matalena Ladivèze.


Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Cohitte est bien seigneurie vassale du comté du Lavedan.
Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: «D'argent au trois coeurs enflammés de gueules, au chef du second chargé de trois oiseaux contournés du premier»

Soit après dessin :



Ci-joint une lettre patente de Dame Agnès de Saint Just & de Blanc Combaz dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à Damoiselle Matalena Ladivèze.

Citation:
De Nous, Agnès de Saint Just et de Blanc Combaz, Comtesse du Lavedan, Duchesse de Bouillon,Vicomtesse de Bapaume et Digoine, Baronne de Desvres et Dame de Seuiri et Herlies,
A vous, Eugénie de Varenne dicte Estampe, Maréchal d'Armes Royal en charge de la Marche du Béarn,

Copie à Sa Grasce Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg , dicte Montjoie, Roy d'Armes de France,

    Salutations.

    Par la présente, vous informons de notre souhait d'anoblir Damisélà Matalena Ladivèze dicte Matalena, et récompenser ainsi sa loyauté et sa fidélité à nous servir et d'ainsi légitimer son rang de damoiselle de compagnie, charge qu'elle remplit officieusement depuis quelque temps déjà.
    De fait, désirons lui confier les terres de Cohitte, sises sur notre comté du Lavedan en Béarn.

    Renouvelons également notre désir de voir Champagne être témoin héraldique de cet échange vassalique et de pouvoir procéder à la cérémonie en la Chapelle Saint Antoine Le Petit à Paris.

Faict à Compiègne le dix huitième jour du mois de mars de l'an de grasce mil quatre cent soixante.





Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Fait le XXVIe jour du mois de Mars MCDLX













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Gnia
Elle couva du regard la passation de l'acte héraldique, se demandant si le calme soudain du témoin héraut était induit par la présence de son supérieur héraldique ou si c'est parce que telle le volcan en sommeil, elle préparait une nouvelle éruption.
Estimant que l'on aurait bien le temps d'y faire face lorsque celle-ci surviendrait, elle reporta son attention sur Finn, et hocha le chef avant de l'appeler.


Finn de Pommières, heureuse de voir que vous avez pu venir.
Avancez-vous et ployez le genou devant moi.

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Finn
Répondant à l'appel explicite de la Saint Just, l'Irlandais fendit les rangs et s'avança.

- « Même l'abominable affluence du trafic parisien ne saurait faire obstacle à notre union, ma Dame ! », plaida-t-il pour mieux travestir son malaise.

Et ce faisant, il se présenta face à elle, à quelques phalanges de distance.

- « Avant toute chose, il me faut te confesser ce qui pourrait faire changer ton sentiment à l'égard de cette cérémonie... », murmura-t-il, le genou encore raide.

Si les cas de conscience se faisaient rares chez lui, c'en était bel et bien un qu'il lui dédiait. Elle devait savoir à quoi elle s'engageait en le comptant officiellement parmi ses proches.

- « Tu m'as fait promettre, un jour, de ne point te tromper... » Ses traits se détendirent alors que que sa langue se déliait. Cet homme ne possédait visiblement aucun talent pour le mélodrame. « Tu dois savoir que je me suis rendu coupable de lèse-majesté. »

Un pâle sourire, jaune, vînt ponctuer la messe basse.

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Gnia
Le sourire qu'avait fait fleurir la saillie de Finn mourut lorsqu'il prit le ton de la confidence.
Visiblement, la cérémonie qui se déroulait pour l'heure sans accroc semblait vouloir se prendre dans une épine qui avait l'air de déranger fortement l'Irlandais.

Le front se plissa, tandis qu'elle passait un bras sous le sien pour le guider à l'autre bout de la pièce, loin des oreilles qui pourraient se faire indiscrètes.
Elle se retourna simplement pour s'excuser auprès d'Ingeburge et Maltea.


Montjoye, Champagne, je vous prie de bien vouloir excuser cette interruption mais je vais prendre quelques instants avec l'impétrant avant de poursuivre.

Puis, l'inquiétude gagnant sur la politesse, elle revint aussitôt au profil à demi mort de l'Irlandais et le pressa à voix basse.

Explique-toi.
Brièvement.

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Finn
Son attention lui étant définitivement acquise, il se décida à poursuivre bien qu'avouer ses crimes ne soit pas une mince affaire. Brièvement qui plus est.

- « Je crains d'avoir participé à l'assassinat d'une Reyne, Agnès. », lâcha-t-il enfin.

A l'inquiétude qu'il percevait de sa vis-à-vis, il rendit la crainte.
Mais aussi le remords.
Celui d'écailler la cuirasse qu'un bon obligé se devrait de redorer, l'exposant aux tirs ennemis.


- « Rappelle-toi Nevers. »

Pas un mot de plus ne franchit le scel de ses lèvres. L'Irlandais s'en remettait à son jugement. Affirmer qu'il était toujours de bon sens était peut-être s'avancer par trop, mais la Comtesse était seule maîtresse de son sort. Certaines peines ne valent pas d'être encourues. Pour lui comme pour n'importe qui d'autre.

L'apaisement gagna finalement le regard avec lequel il dévisageait celle qui tenait la barre sur une mer houleuse.

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Gnia
Et dès les premiers mots de ce conciliabule fait sur le ton de la confession, la Comtesse tressaillit, retenant l'envie pressante de retirer son bras de celui qu'elle tenait, ravalant le chapelet de jurons qui menaçait d'entacher la sérénité des lieux, rattrapant la gifle magistrale qui ne demandait qu'à fuser.

En lieu et place, sa mâchoire se crispa, ses doigts s'enfoncèrent dans le tissu rêche de la bure, rencontrant ensuite la dureté de la cotte de maille, mais elle n'en avait cure. Et tandis qu'elle le dévisageait, encore incrédule, il lui porta le coup de grâce.
Son regard s'était empreint d'une dureté inouïe, la teinte d'ordinaire aussi pure que le saphir bleu profond s'était muée en celle, trouble, grise, menaçante de la mer du Nord sous le grain.

Les dents serrées, elle laissa enfin siffler son verdict.


J'achève de te lier à moi, Finn.
Ne serait-ce que pour m'assurer que pas un seul jour ne passe sans que tu ne te repentes amèrement.
J'y veillerai personnellement.


Elle se détourna sans un mot de plus, abandonnant le bras qu'elle avait saisi et reprit sa place, hiératique. Comme si l'instant d'avant n'avait jamais existé.
La voix rauque, exempte de tout émoi, presque métallique, commanda impérieusement


Reprenons.
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Finn
Les signes avant-coureurs d'une tempête n'avaient pas menti. Même ainsi mise en sourdine, la colère était perceptible jusqu'à la chair pressée sous les mailles de fer de son bras. L'Irlandais n'était pas homme à prendre de front les forces de la nature. Ployer sous le blizzard et les carreaux de glace que la rigueur des intempéries assénait, prévalait.

Le verdict entraîna quelques interrogations. Des questions qui demeureraient sans réponse encore un temps. Et de toute manière, il n'était pas certain de gagner à percer le mystère des représailles de la Saint Just.


- « Je vois... Ainsi, peu importe le genou. »
, s'exclama-t-il assez fort pour expliquer le conciliabule et sauver les apparences.

Fumeux, tout ceci était bien fumeux, voire erroné, mais si la raison ne parvenait pas à convaincre les plus sceptiques, peut être réussirait-elle à les dérider. Le geste se joignit à la parole et son genou gauche s'écrasa contre le sol. Position pénible à tenir après un si long voyage à un âge avancé, Finn effaça toute trace de son embarras et leva les yeux sur la jeune femme qui voulait le faire sien.
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Gnia
Le nez pincé par de courtes respirations nécessaires à reprendre parfaite maitrise d'elle-même, la Saint Just ne se piqua même pas de sourire ou lever les yeux au ciel à la répartie de l'Irlandais.
Evidemment, elle pouvait très bien être prise pour une gêne du futur vassal, visiblement peu habitué à évoluer dans les codes et usages de la noblesse.
Mais Agnès, elle ne parvenait pas à ôter de son esprit l'aveu fait à demi mots qu'elle n'avait que trop bien compris. Et elle n'avait à cet instant qu'une seule envie, frapper celui qui lui faisait face, frapper jusqu'à ce que les poings lui fassent mal et que le visage qui se levait vers elle ne fut qu'une bouillie ensanglantée.
Alors, elle respirait à petite gorgée, comme on déguste un bon vin, pour chasser le démon destructeur, Léviathan sournois, qui avait pris possession de son esprit en cet instant.


Finn, si vous êtes ce jourd'hui devant moi, c'est par ma volonté de récompenser votre fidélité, votre loyauté, le bras armé que déjà vous avez mis à mon service et l'oreille attentive que vous savez avoir lorsque j'ai besoin de conseil avisés, et ce, en vous octroyant seigneurie sur mes terres du Lavedan.


Répéter son discours, ne pas s'écarter d'un iota de ce qu'elle aurait fait sans cette confession, conserver les yeux sur l'arrête du front, ne pas croiser son regard.

Messer Finn de Pommières, voulez-vous être tout à fait mon homme ?

Jurez-vous de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler, votre Dame, la Comtesse du Lavedan, Agnès de Saint Just ?

Prestez-vous serment sans réserve, dans l'amour et la crainte du Très Hauct ?


T'as intérêt à jurer sincèrement l'Irlandais, sinon je te fais la peau. Visiblement l'aspect "sans dissimuler" avait été bien ingurgité, restait la crainte du Très Hauct et avant la Sienne, celle de sa suzeraine.
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