.mathilde.
Tentative de séduction... échouée ! Sa blonde lui avait filé entre les doigts en suivant le mouvement de foule... Tsss... brebis va !
Bredouille, elle demeura donc unique cavalière de sa monture continuant à converser avec le vent, bien trop haute visiblement pour avoir une conversation audible avec une tierce personne. Dailleurs dame Mel ne l'avait visiblement pas entendu non plus, décidément ! En revanche elle aperçut dame Miline qui la saluait, ce qu'elle ne manqua pas de faire en retour. La diaconesse de Murat, dame Miline, était une curieuse bonne femme mais Mathilde ne désespérait pas d'apprendre à la connaître un jour.
L'on pouvait constater un brin d'agitation dans les mouvements de la duchesse qui passait son temps à se contorsionner pour guetter les arrivées sans avoir à tourner le dos aux présents. Mais à force de fricoter avec la brise du matin, elle avait fini par conserver son regard perçant fixé vers le chemin menant à Murat. C'est qu'elle espérait vraiment pouvoir chasser avec ses amis venus de loin et sa famille. Mais rien. Peut être s'étaient ils perdus ? Ou pas réveillé? Avec la route qu'ils avaient parcouru cela aurait été on ne peut plus normal.
Plongée dans ses réflexions, elle ne remarqua pas qu'elle était la seule à ne pas avoir pris le départ. C'est en voulant poser une question à Silec qu'elle constata son retard. Ba ! Où était donc passé son époux?? Il ne l'avait même pas attendu?! Va avoir droit a une joulie scène lui... :rolls: C'est vrai quoi, car elle toute seule dans une forêt qu'elle n'a jamais vu, elle risquait de se perdre. Puis chasser n'était pas sa grande passion... et pour cause, elle ne traquait que les escargots ! Ce qui relevait plus de la cueillette.
Songeant qu'ils allaient tout rafler si elle ne se lançait pas, elle se résolue donc à pénétrer dans ce bois inconnu. Les arbres ancestraux surplombaient toute forme de vie de leurs immenses branches noyée dans d'abondants feuillages fraîchement déployés depuis l'arrivée du printemps. Le corps robuste des Chênes invincible au temps et à ses ravages, hébergeait à nouveau la vie. Des larves, aux fourmis en passant par les nids d'oiseaux et les écureuils. Tout le monde y avait sa place. Emplissant ses poumons de cet air pur revigorant, source de bien être, elle contemplait le paysage. Elle en avait totalement oublié le but de cette journée organisée et se laissait à présent bercer par cette nature fascinante, transportée par sa fidèle Vulya.
Les heures défilaient, et malgré l'impatience de sa monture qui se demandait depuis quand est ce que sa maîtresse la sortait pour faire des promenades champêtres, Mathilde avait posé un pied à terre afin de pouvoir attraper les plantes inconnues qu'elle croisait. Depuis qu'elle s'était inscrite en cours de médecine, chaque fleur, feuille ou graminée étaient scrupuleusement étudiée sous toutes ses coutures, pour finir en concoction ou en recette expérimentale. L'avantage d'avoir des gens à son service, c'est qu'ils faisaient aussi office de cobayes ! Il faut dire qu'un employé malade... n'avait pas d'intérêts, donc avec son encyclopédie d'herboristerie, elle tentait d'améliorer leur état. Et quand vraiment son noviciat en la matière rendait le sujet en bien piètre état qu'initialement, elle finissait par appeler un médicastre aguerri. Pas de panique, personne n'était encore mort de ses remèdes !
Le cri déchirant d'un animal sauvage hurlant à la mort arracha violemment Mathilde de sa bulle solitaire. Elle tressauta de surprise. Son coeur s'affolait dans sa poitrine, et si il y avait des blessés? Elle se précipita dans la direction des sons agonisants en courant. Sa monture dû la suivre au trot accéléré. Arrivée sur le lieu du massacre, elle vit dabord une immense flaque de sang qui inondait le sol. Mon dieu ! Un regard circulaire autour d'elle pour tenter de recomposer la scène qui venait de se dérouler avant de reconnaître son époux couvert de sang. Blême, aussi livide qu'un linceul, des larmes commençant déjà à couler sur ses joues, son cerveau n'ayant pas eu le temps de se faire la réflexion que si il était debout, c'est qu'il ne devait pas être si blessé que ça. Elle se jeta à son cou paniquée tâtonnant de ses mains pour discerner une éventuelle blessure. C'est dans un soulagement total qu'elle l'embrassa fougueusement. Front contre front, le visage de son époux entre ses main elle manqua de l'engueuler :
Ne me refais plus jamais ça !
Trop de mauvais souvenirs, trop d'épreuves traversées pour le voir à nouveau mourant. L'an passé déjà aux joutes du Lavardin il avait failli rendre l'âme lors d'un duel à l'épée. Mathilde fut si traumatisée qu'elle en avait perdu leur enfant. Jamais plus elle ne voulait revivre la désolation qui l'avait submergé l'automne dernier en Touraine, jamais ! Elle déposa un baiser appuyé sur son front avant de lui proposer de l'accompagner.
Un fracas de branches et une déferlante de bruits sourds vinrent briser cet instant de soulagement. Que se passait-il ? Un hennissement s'échappa de la voyageuse à sabot lorsqu'une masse à forme non identifiée déboula du haut de la motte forestière tel un boulet de canon avant de venir s'étaler à deux pas des pieds de la Vaucanson.
Ses yeux s'écarquillaient à mesure que s'avançaient ses pas. Non.... impossible !
Dorioniiiiiiiiiiiiis !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elle lui sauta dessus en lui faisant un gros bisou sans même faire attention au choc qu'il venait de subir, heureuse de le revoir. Puis dans un rire fou elle ajouta :
Qu'elle entrée en scène !
Moqueuse? Naaa... juste un peu taquine ! Qui aime bien châtie bien dit-on. Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever s'apprêtant à lui faire un énorme câlin.
Comment vas tu?? Je te présente Silec ! Mon époux.
Oui oui, il n'avait pas mal compris, elle avait bien réussi à trouver un homme capable de la supporter au point de l'épouser ! Surprenant n'est ce pas? Un regard vers son chéri, fière de lui, pour qu'il vienne dire bonjour à son ami mainois. Puis réalisant, trois ans plus tard...
Au fait... pourquoi tu es couvert de sang mon amour?
Elle avait bien une petite idée, mais la bête abattue ayant été nettoyée et rapportée à l'orée du bois par le page, le doute subsistait.
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Créatrice de bannières, parchemins, blasons, etc ICI
Bredouille, elle demeura donc unique cavalière de sa monture continuant à converser avec le vent, bien trop haute visiblement pour avoir une conversation audible avec une tierce personne. Dailleurs dame Mel ne l'avait visiblement pas entendu non plus, décidément ! En revanche elle aperçut dame Miline qui la saluait, ce qu'elle ne manqua pas de faire en retour. La diaconesse de Murat, dame Miline, était une curieuse bonne femme mais Mathilde ne désespérait pas d'apprendre à la connaître un jour.
L'on pouvait constater un brin d'agitation dans les mouvements de la duchesse qui passait son temps à se contorsionner pour guetter les arrivées sans avoir à tourner le dos aux présents. Mais à force de fricoter avec la brise du matin, elle avait fini par conserver son regard perçant fixé vers le chemin menant à Murat. C'est qu'elle espérait vraiment pouvoir chasser avec ses amis venus de loin et sa famille. Mais rien. Peut être s'étaient ils perdus ? Ou pas réveillé? Avec la route qu'ils avaient parcouru cela aurait été on ne peut plus normal.
Plongée dans ses réflexions, elle ne remarqua pas qu'elle était la seule à ne pas avoir pris le départ. C'est en voulant poser une question à Silec qu'elle constata son retard. Ba ! Où était donc passé son époux?? Il ne l'avait même pas attendu?! Va avoir droit a une joulie scène lui... :rolls: C'est vrai quoi, car elle toute seule dans une forêt qu'elle n'a jamais vu, elle risquait de se perdre. Puis chasser n'était pas sa grande passion... et pour cause, elle ne traquait que les escargots ! Ce qui relevait plus de la cueillette.
Songeant qu'ils allaient tout rafler si elle ne se lançait pas, elle se résolue donc à pénétrer dans ce bois inconnu. Les arbres ancestraux surplombaient toute forme de vie de leurs immenses branches noyée dans d'abondants feuillages fraîchement déployés depuis l'arrivée du printemps. Le corps robuste des Chênes invincible au temps et à ses ravages, hébergeait à nouveau la vie. Des larves, aux fourmis en passant par les nids d'oiseaux et les écureuils. Tout le monde y avait sa place. Emplissant ses poumons de cet air pur revigorant, source de bien être, elle contemplait le paysage. Elle en avait totalement oublié le but de cette journée organisée et se laissait à présent bercer par cette nature fascinante, transportée par sa fidèle Vulya.
Les heures défilaient, et malgré l'impatience de sa monture qui se demandait depuis quand est ce que sa maîtresse la sortait pour faire des promenades champêtres, Mathilde avait posé un pied à terre afin de pouvoir attraper les plantes inconnues qu'elle croisait. Depuis qu'elle s'était inscrite en cours de médecine, chaque fleur, feuille ou graminée étaient scrupuleusement étudiée sous toutes ses coutures, pour finir en concoction ou en recette expérimentale. L'avantage d'avoir des gens à son service, c'est qu'ils faisaient aussi office de cobayes ! Il faut dire qu'un employé malade... n'avait pas d'intérêts, donc avec son encyclopédie d'herboristerie, elle tentait d'améliorer leur état. Et quand vraiment son noviciat en la matière rendait le sujet en bien piètre état qu'initialement, elle finissait par appeler un médicastre aguerri. Pas de panique, personne n'était encore mort de ses remèdes !
Le cri déchirant d'un animal sauvage hurlant à la mort arracha violemment Mathilde de sa bulle solitaire. Elle tressauta de surprise. Son coeur s'affolait dans sa poitrine, et si il y avait des blessés? Elle se précipita dans la direction des sons agonisants en courant. Sa monture dû la suivre au trot accéléré. Arrivée sur le lieu du massacre, elle vit dabord une immense flaque de sang qui inondait le sol. Mon dieu ! Un regard circulaire autour d'elle pour tenter de recomposer la scène qui venait de se dérouler avant de reconnaître son époux couvert de sang. Blême, aussi livide qu'un linceul, des larmes commençant déjà à couler sur ses joues, son cerveau n'ayant pas eu le temps de se faire la réflexion que si il était debout, c'est qu'il ne devait pas être si blessé que ça. Elle se jeta à son cou paniquée tâtonnant de ses mains pour discerner une éventuelle blessure. C'est dans un soulagement total qu'elle l'embrassa fougueusement. Front contre front, le visage de son époux entre ses main elle manqua de l'engueuler :
Ne me refais plus jamais ça !
Trop de mauvais souvenirs, trop d'épreuves traversées pour le voir à nouveau mourant. L'an passé déjà aux joutes du Lavardin il avait failli rendre l'âme lors d'un duel à l'épée. Mathilde fut si traumatisée qu'elle en avait perdu leur enfant. Jamais plus elle ne voulait revivre la désolation qui l'avait submergé l'automne dernier en Touraine, jamais ! Elle déposa un baiser appuyé sur son front avant de lui proposer de l'accompagner.
Un fracas de branches et une déferlante de bruits sourds vinrent briser cet instant de soulagement. Que se passait-il ? Un hennissement s'échappa de la voyageuse à sabot lorsqu'une masse à forme non identifiée déboula du haut de la motte forestière tel un boulet de canon avant de venir s'étaler à deux pas des pieds de la Vaucanson.
Ses yeux s'écarquillaient à mesure que s'avançaient ses pas. Non.... impossible !
Dorioniiiiiiiiiiiiis !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elle lui sauta dessus en lui faisant un gros bisou sans même faire attention au choc qu'il venait de subir, heureuse de le revoir. Puis dans un rire fou elle ajouta :
Qu'elle entrée en scène !
Moqueuse? Naaa... juste un peu taquine ! Qui aime bien châtie bien dit-on. Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever s'apprêtant à lui faire un énorme câlin.
Comment vas tu?? Je te présente Silec ! Mon époux.
Oui oui, il n'avait pas mal compris, elle avait bien réussi à trouver un homme capable de la supporter au point de l'épouser ! Surprenant n'est ce pas? Un regard vers son chéri, fière de lui, pour qu'il vienne dire bonjour à son ami mainois. Puis réalisant, trois ans plus tard...
Au fait... pourquoi tu es couvert de sang mon amour?
Elle avait bien une petite idée, mais la bête abattue ayant été nettoyée et rapportée à l'orée du bois par le page, le doute subsistait.
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