Dorionis
Mon arc, je n'ai pas récupéré mon arc !
Il semblait peine perdu de tenter de stopper Mathilde. Tout s'était passé très vite. Après avoir tué l'animal, il s'était laissé aller à un peu de repos. Mathilde et la dame inconnue s'était portée à son secours. Elles avaient découvert à sa propre surprise qu'il n'avait rien. Pas une blessure si ce n'est quelques égratignures. Il avait pourtant l'impression d'être tombé d'une falaise, bien que ça ne lui soit jamais arrivé, la douleur qu'il ressentait devait s'en approcher.
Sans qu'il se rende vraiment compte de la suite il s'aperçut qu'il courait maintenant, à travers bois, suivant Mathilde qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter.
STOP ! Mathilde, je n'en peux plus. Faisons une pause s'il te plaît.
Sans attendre la réponse de la Dame, il s'assit sur une souche, trop épuisé pour voir si Mathilde s'était également arrêtée. Il prit sa gourde de peau et avala quelques gorgées d'eau. Quand il eut fini, un bruit incongru dans cette forêt lui fit tendre l'oreille.
Des gémissements.
Il se releva, grimaçant de douleur alors qu'une crampe se réveillait dans son mollet. Il avança de quelques mètres quand il découvrit un boule de poils grise. Le loup était couché sur le flanc qui se soulevait au rythme rapide de ses inspirations. Chaque fois que la bête exhalait une bouffé d'air, on avait l'impression qu'une scie était à luvre tant le gémissement rendait un son éraillé.
Dorionis avait la main sur la poignée de sa dague. Il la sortit du fourreau mais sans pointer l'arme sur l'animal. La bête le regardait, la terreur dans les yeux. C'était une louve et ses mamelles étaient pleines. Elle venait sans doute de mettre bas quelques jours auparavant. Il tenta de s'approcher quand la bête se mit à grogner. Il progressa encore et malgré les avertissements de l'animal, celui-ci ne bougea pas. Une fois assez près, il remarqua le sang qui coulait sous l'animal. Comme la louve se débattait, il entre-aperçu la branche qui lui avait perforé le flanc.
L'animal était couché sur la blessure et elle agonisait.
Dorionis réfléchit longuement, caressant le poitrail de l'animal. Il savait que les chiens adoraient ça car ils ne pouvaient pas se gratter à cet endroit, il devait en être de même pour les loups. La bête se calma mais resta sur ses gardes, l'observant de son il gauche. Le jeune homme resta un moment ainsi refusant l'évidence de la situation.
La bête allait souffrir encore longtemps avant de mourir. Sauf s'il agissait.
Il la caressa encore un peu et la tête de la bête se tourna vers lui si rapidement qu'il ne put rien faire, sa gueule ouverte 'approchant de sa main, prête à le mordre. Il se voyait déjà incapable de tirer à l'arc, de manier sa hache, incapable à jamais de forger une épée ou un simple seau. Mais au lieu d'une douleur fulgurante, c'est une sensation d'humidité chaude et visqueuse laissé par un organe mou et râpeux qu'il ressentit sur le dos de la main. La louve le remerciait de sa compassion en le léchant du moins c'est ce qu'il en conclut.
Ce qu'il sapprêtait à faire lui parut alors encore plus terrible et lui arracha des larmes.
Il n'aimait pas tuer, non à cause de l'acte car il fallait bien manger pour vivre. Il n'aimait pas tuer à cause de la sensation que cela provoquait en lui. Chaque fois qu'il prenait une vie, l'excitation le prenait, accompagné d'une sensation de puissance enivrante. Cela ne durait que quelques battements de cur et il s'en voulait ensuite énormément. Que provoquerait la mort de cette louve. Allait-il trouver ça jouissif.
C'est empli de crainte angoissante et de peine incommensurable qu'il pointa sa lame en direction du cur, la lame tournée pour qu'elle ne soit pas arrêtée par les côtes. Il prit une profonde inspiration, bloqua le cou de l'animal et poussa aussi fort et aussi vite qu'il le put. L'animal tressaillit alors émettant un cri déchirant le cur.
Le corps se détendit, les yeux de l'animal se voilèrent alors et tout fut fini.
Dorionis se mit à sourire car il n'avait éprouvé que compassion cette fois-ci, pour la première fois.
Il semblait peine perdu de tenter de stopper Mathilde. Tout s'était passé très vite. Après avoir tué l'animal, il s'était laissé aller à un peu de repos. Mathilde et la dame inconnue s'était portée à son secours. Elles avaient découvert à sa propre surprise qu'il n'avait rien. Pas une blessure si ce n'est quelques égratignures. Il avait pourtant l'impression d'être tombé d'une falaise, bien que ça ne lui soit jamais arrivé, la douleur qu'il ressentait devait s'en approcher.
Sans qu'il se rende vraiment compte de la suite il s'aperçut qu'il courait maintenant, à travers bois, suivant Mathilde qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter.
STOP ! Mathilde, je n'en peux plus. Faisons une pause s'il te plaît.
Sans attendre la réponse de la Dame, il s'assit sur une souche, trop épuisé pour voir si Mathilde s'était également arrêtée. Il prit sa gourde de peau et avala quelques gorgées d'eau. Quand il eut fini, un bruit incongru dans cette forêt lui fit tendre l'oreille.
Des gémissements.
Il se releva, grimaçant de douleur alors qu'une crampe se réveillait dans son mollet. Il avança de quelques mètres quand il découvrit un boule de poils grise. Le loup était couché sur le flanc qui se soulevait au rythme rapide de ses inspirations. Chaque fois que la bête exhalait une bouffé d'air, on avait l'impression qu'une scie était à luvre tant le gémissement rendait un son éraillé.
Dorionis avait la main sur la poignée de sa dague. Il la sortit du fourreau mais sans pointer l'arme sur l'animal. La bête le regardait, la terreur dans les yeux. C'était une louve et ses mamelles étaient pleines. Elle venait sans doute de mettre bas quelques jours auparavant. Il tenta de s'approcher quand la bête se mit à grogner. Il progressa encore et malgré les avertissements de l'animal, celui-ci ne bougea pas. Une fois assez près, il remarqua le sang qui coulait sous l'animal. Comme la louve se débattait, il entre-aperçu la branche qui lui avait perforé le flanc.
L'animal était couché sur la blessure et elle agonisait.
Dorionis réfléchit longuement, caressant le poitrail de l'animal. Il savait que les chiens adoraient ça car ils ne pouvaient pas se gratter à cet endroit, il devait en être de même pour les loups. La bête se calma mais resta sur ses gardes, l'observant de son il gauche. Le jeune homme resta un moment ainsi refusant l'évidence de la situation.
La bête allait souffrir encore longtemps avant de mourir. Sauf s'il agissait.
Il la caressa encore un peu et la tête de la bête se tourna vers lui si rapidement qu'il ne put rien faire, sa gueule ouverte 'approchant de sa main, prête à le mordre. Il se voyait déjà incapable de tirer à l'arc, de manier sa hache, incapable à jamais de forger une épée ou un simple seau. Mais au lieu d'une douleur fulgurante, c'est une sensation d'humidité chaude et visqueuse laissé par un organe mou et râpeux qu'il ressentit sur le dos de la main. La louve le remerciait de sa compassion en le léchant du moins c'est ce qu'il en conclut.
Ce qu'il sapprêtait à faire lui parut alors encore plus terrible et lui arracha des larmes.
Il n'aimait pas tuer, non à cause de l'acte car il fallait bien manger pour vivre. Il n'aimait pas tuer à cause de la sensation que cela provoquait en lui. Chaque fois qu'il prenait une vie, l'excitation le prenait, accompagné d'une sensation de puissance enivrante. Cela ne durait que quelques battements de cur et il s'en voulait ensuite énormément. Que provoquerait la mort de cette louve. Allait-il trouver ça jouissif.
C'est empli de crainte angoissante et de peine incommensurable qu'il pointa sa lame en direction du cur, la lame tournée pour qu'elle ne soit pas arrêtée par les côtes. Il prit une profonde inspiration, bloqua le cou de l'animal et poussa aussi fort et aussi vite qu'il le put. L'animal tressaillit alors émettant un cri déchirant le cur.
Le corps se détendit, les yeux de l'animal se voilèrent alors et tout fut fini.
Dorionis se mit à sourire car il n'avait éprouvé que compassion cette fois-ci, pour la première fois.