Mai
A Saumur, coincée entre Kirke et Théophraste, Marie riait aux éclats,
Quand un jeune garçon rentra essouffler davoir trop couru.
Une missive pour Marie de Kermorial !
Tendant le bras, vers le gamin, la blonde lui glissa une pièce en échange du pli.
Le sceaux fut rapidement brisé et les cursives lu avec grande attention par trois paires dyeux.
Les deux Penthièvre étant curieux comme des pies !
- Damoiselle,
Je viens par la présente vous prévenir que votre ami, le Seigneur Judas Von Frayner se doit de rester pour le moment à Bourges. En effet celui-ci ayant subi une attaque de l'armée, il est arrivé à Bourges en bien mauvais état mais surtout, ses suivantes semblent ne s'être pas remises de cet incident. Il souhaite donc attendre de toutes les retrouver et me fait-vous dire que vous pouvez rester encore dans ses appartements. Il vous remercie de votre compréhension.
A
Hum Hum. Les sourcils froncés, la blonde tremble un peu alors que linquiétude chasse toute les vilaines pensées qui emplissaient son cur ces derniers jours. Disparus les «Jmérite mieux», les «je nlaime pas» et les «je nveux plus le revoir». Il y a plus rien de cela dans la caboche de la Myosotis. Seuls les mots de linconnue simpriment en grand dans son esprit.
« Bien mauvais état »
Judas était blessé, mal, au point de ne pas pouvoir lui écrire lui-même, mais assez éveillé pour penser à la faire prévenir. Létat de son escorte, elle nen a rien à foutre. Clairement rien à foutre. Ce ne sont que des lignes de perdues pour lui donner des nouvelles de son amant. Cest vague un «bien mauvais état» et ça laisse présager du pire. Marie se met à maudire la plume qui lavait prévenue, davoir fait preuve de si peu démotion dans ses écrits. On voyait bien que ce nétait pas son Judas à elle, tiens !!!
Oui, il est de nouveau à elle Passons.
Une lettre polie mais brève fut griffonné à lattention de la messagère dont lhermine, bien que reconnaissante ne faisait que peu de cas. Puis une missive plus longue, fut adressée au bourguignon, écrite à labri des regards indiscrets, les mains frémissantes dun trop plein de nervosité.
Citation:
Mon Judas,
Mon ami, mon amant, mon amo*@☠$¤ *Vilaine rature*
Une lettre vient de me parvenir il y a une heure. Une parfaite inconnue me disait que vous aviez été gravement blessé en voulant me rejoindre. Je vous en prie dites-moi quil y a méprise, que tout cela nest quune mauvaise blague, que cette demoiselle est folle ! Mon sang na fait quun tour en la lisant, je vous en prie rassurez moi !
Jattends vos mots, fébrile. Que le Très Haut vous ai gardé.
Affectueusement.
Marie.
PS : Je suis déjà à Saumur, trop impatiente de vous revoir, javais marché à votre rencontre.
- Le post scriptum nest quun mensonge.
Mais la peur létreint tellement quelle ne sen rend pas compte.
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