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[RP] La milice rode autour de Castres

Leyoun
Leyoun appréciait grandement ce prevost. Chaque jour un courrier d'autorisation de constitution de corps de défense luy était transmis par le prévost. Et chaque fois le bougre avait le droit à une petite note personnel qui le faisait vivre.

Aujourd'hui par exemple c'était cela :


Citation:
Expéditeur : Prévôt des mar�chaux
Titre : Proposition du pr�v�t des mar�chaux
Salut!

Me foutez pas le bordel comme hier les gars hein! Je veux bien qu'on boive un coup mais de l� � se tromper dans les jours!

Le droit � l'erreur est un privil�ge du Pr�v�t et uniquement du Pr�v�t.

Art. 1 : le chef a toujours raison
Art. 2 : quand le chef se trompe, se r�f�rer � l'article 1.

Bonne garde et bon courage.

Bouche


Sourire crispé il prit la plume et décida de faire à nouveau un pied en avant...le bougre était ampli d'un sentiment qu'il ne contenait plus. Mais qui était pourtant le pêché de sa quête. Il attendait donc du nouveau qu'il retire du vilatge ce fruit défendu...

Et pourtant, il prit vélin et plume pour tenter de croquer dans cette pomme.

_________________
[HRP]Leyoun :
- ne sait pas comment il s’appelle
- est vêtu de simple braies et d'une veste militaire usée, accompagné d'un insigne militaire de premier rang: soldat
- n'a pas d'arme ni d'armure ni casque rien ! ^^[/HRP]
Leyoun
Le mareschal étant cloué sur sa paillasse, le bougre se rendit sur les remparts pour le remplacer.
Il ouvrit la tour de garde et posa le godet sur la table. Ni une ni deux il retourna sur les remparts pour faire la première ronde.

Quelques heures plus tard. Dans la nuit il s'installa dans la tour et sirota tranquillement ce breuvage qu'il affectionnait tant et qu'il avait subtilisé avec vitesse. Tout en rêvassant sur ses réflections du moment.

La nuit s'écoula doucement puis dans la matinée entre deux rondes l'homme se dirigea vers l'église Castraise...

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[HRP]Leyoun :
- ne sait pas comment il s’appelle
- est vêtu de simple braies et d'une veste militaire usée, accompagné d'un insigne militaire de premier rang: soldat
- n'a pas d'arme ni d'armure ni casque rien ! ^^[/HRP]
Sebelia
[Ce jeudy 5 avril 1460, seule sur le chemin de ronde des hautes murailles de la ville]


La jambe dextre repliée, semelle de sa botte, épousant le mur glacé de la pierraille elle avait en perspective les créneaux de la courtine opposée. Les jours rallongeaient inexorablement mais les températures encore fraiches ne permettaient point de se découvrir plus avant. Elle avait promis de le rejoindre pour l'accompagner dans sa dernière garde. Houppelande dérobée et jetée à la volée sur sa paillasse au profit de ses vieux oripeaux : braies de cuir rouge à la garçonne, chainse assortie et sur-chainse d'homme qu'il avait un biau soir jeté sur ses fresles épaules alors qu'elle bouillonnait, le feu aux joues. Un immense frisson parcourut son échine à la remembrance de cet élégant baise-main, de sa prévenance à son égard, de la doulceur de son regard. Mais aspirée par la noirceur de la nuit, Sebelia s'était réveillée à la pointe du jour, persuadée d'avoir resvé, destourbée par le fantasme que son esprit endormi avait dessiné sur ses draps froissés. Un cri de frayeur s'échappa de ses lèvres lorsque paupières chastement baissées, elle constata de la dicte chemise estre affublée.

Les jours suivants elle ne s'était point résolue à lui rendre, la revestait au crépuscule avant de se glisser dans les draps frais de sa couche jusqu'à s'enivrer de son odeur, pulsion animale, aveugle au mal qui s'immisçait insidieusement à travers tous les pores de sa peau. D'aucuns en souffriraient quelles que soient les décisions prises. Mais qu'importait sa propre souffrance lorsque d'un regard croisé à l'école de la prévosté, son cœur branlait dans sa poitrine, la peau de ses mains devenaient moites, les mots se bousculaient dans sa bouche sans qu'elle ne puisse émettre le moindre son. Le voile qui opacifiait jusque lors la vue de la damoiselle de doute et de grasce s'était déchiré pendant l'instruction et la lumière des sentiments, que ce vertige de l'amour causait, fust ainsy venue.

Bottes lacées sur ses mollets bien galbés par des bas blancs, le loctenent Querini pouvait cheminer d'un bout à l'autre de la muraille sans craindre la froidure. D'ailleurs au delà de la froidure n'était ce point morsure qu'elle craignait ? De ces morsures de l'amour ? Emmitouflée à s'teure dans sa sur-chainse de solitude, elle appréciait la quiétude de l'endroit pourtant livré aux courants d'air, nonobstant un coucher pourpré qui contrastait étrangement avec le souffle halitueux s'échappant de sa bouche fendillée. Impulsion de la jambe sur le mur, la brunette se redressa lentement de toute sa petite taille. Un pas en avant effectué, elle ne dissimulait plus sa présence aux yeux de Julian. Visage découvert, elle glissa, derrière son oreille, une mèche couleur de lapis niger, venue balayer inopinément sa joue. Sourcils arqués en accent circonflexe elle se conditionnait, l'esprit atrophié par la fatigue, afin de garder parfaite maistrise de ses sentiments naissants.

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Lieutenant de prévosté au barri de Castres, conseiller militaire (IG), archiviste judiciaire aux Archives Royales
Leyoun
Sa 15ième ronde de la jornada touchée à sa fin. Le bougre guêtait les alentours mais aussi la venue du loctenant qui se faisait attendre.

Un coup d'oeil entre deux créneaux et hop...un coup d'oeil vers l'escalier de la tour de garde. Personne...
Le bougre tentait de ne pas s'en faire et essayer de vivre sans cet égard d'attention...pourtant il luy semblait réel à certains moments.
A croire qu'il n'y a que la vieille Germaine qui le pense en clair ! Mais non ! Pas claire...Germaine dou diou ! Tsss v'suivez rien ! Fichtre je poursuis et conclu pour ce jorn...ouvrez grand vos écoutilles :

Il stoppa sa marche net ! Droit comme un piquet. Aucun signe physique de bonheur mais un coeur qui se mit à battre très rapidement. Le bougre n'en revenait pas...bien la première fois qu'il bat ainsi celuy là ! Bon ok ! Vous avez gagné ! C'est peut être la seconde....la première étant lorsqu'il a croisé cette Germaine ! Mais non je déconne...il ne l'a jamais croisé. Toujours étant que mon bougre pressa le pas vers la donà Lia et luy sourit tendrement.


Content de vous avoir à mes côtés cette nuitée.

Il marqua un temps d'arrêt riche d'échange sans paroles.

Nous avons déjà usé de l'arc long. Je vous propose cette fois çi de faire une ronde ensemble.

Le bougre était toujours aussi peu équipé. Simplement vêtu d'une chemise, de braies et de chausses. Mais une vive mine clinquante de bonheur.
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[HRP]Leyoun :
- ne sait pas comment il s’appelle
- est vêtu de simple braies et d'une veste militaire usée, accompagné d'un insigne militaire de premier rang: soldat
- n'a pas d'arme ni d'armure ni casque rien ! ^^[/HRP]
Sebelia
Julian... C'est ainsy que Jo avait baptisé le soudard un biau jour alors que les deux jeunes femmes discutaillaient en taverne à son propos. L'homme qu'elle avait rencontré la première fois au bureau du cadastre ne s'était point présenté, elle avait subodoré qu'il s'agissait là d'un oubli d'autant plus qu'il ne s'était attardé, prétextant de sa garde sur les murailles de la ville, mais alors que leurs chemins se croisaient de nouveau, il s'ensauvait avant de ne pouvoir éluder toute question. La brunette avait supputé qu'il ne pouvait ou ne souhaitait décliner son identité. Moui mais pour quelles raisons ? Était il amnésique ou voulait-il tout simplement cacher un passé peu recommandable ? Mystère et boule de gomme ! Avait elle laissé échapper d'entre ses lèvres en poussant un profond soupir. Étrangement, le loctenent Querini n'avait avancé ces questions qui lui bruslaient les lèvres. Les manifestations de son intuition pouvaient estre multiples. Toujours est il que son système nerveux ne s'était point affolé et n'avait réagi en envoyant un signal d'alarme.

Julian... Nenni point Julian... Elle ne comprenait point... A la nommer toujours par son grade. A ne voir que son costé damoiseau manqué... La damoiselle de doute et de grasce s'en était trouvée vexée et parée de ses plus biaux atours, casque de jais testonné avait défilé sous les yeux du chevelé en toute innocence. Elle pouvait estre couillue certes par sa témérité et son courage mais n'en demeurait pas moins femme. Une femme dont la perfection de ses défauts était sans doute mieux supportée que l'imperfection de ses qualités. Sourire dérisoire effacé vitement lorsque la haute silhouette du bourgmestre se découpa enfin dans son champ de vision. Il se tenait roide, visage impassible. Et si son esprit lui jouait des tours et si... Fol dingo devenait-elle ? Elle fixait un point invisible par dessus son épaule tout en s'approchant, la démarche légèrement hésitante. Ses mots... Ses yeux... Ce poème qu'elle avait un jour composé pour un amant défuncté lui revint en mémoire. Le mal des mots.




Ma gorge si serrée ne peut libérer aucun écho
Alors de ma plume je couche à main levée
Pendant que les larmes coulent à flot
Ces quelques mots, mélange d'encre et d'eau salée.

Ces quelques lettres qui forment des mots, mots terribles,
N'ont de sens que par leur émotion, des garde mots
Telles de petites flèches empoisonnées, imperceptibles
Elles distillent un mal, le mal des mots

Disparaistrons les mots biaisés, mots d'amour, jeu de mots
Subsisteront seuls mon tendre aimé ces mots de couleur bleu,
Ceux qui rendent inutiles toute parole tout mot
Car ces mots là tu l’auras compris se disent avec les yeux


Arrivée à la hauteur du jeune homme, Sebelia qui avait conservé jusque là grand silence, lui répondit d'une voix où l'émotion quoi que retenue, transperçait.

Ce contentement est partagé monsieur le maire. Qui d'autre que vous connait mieux ce chemin de ronde ?

Puis ajouta par la pensée.

L'arc long... oui je crains que votre flèche n'ait atteint sa cible... mon cœur Julian ! Par Aristote !

Une ronde... Une clause du code de la prévosté stipulait qu'un agent devait mener des rondes sur les murailles de la ville jusqu'alors effectuées par les soldats de la COCT. Elle s'était inclinée devant la demande du Prévost sans discutailler mesme si l'idée ne lui plaisait guère mais Julian appelé à exercer d'autres fonctions souhaitait sans doute estre déchargé de toute contrainte militaire. Comment réagira doncques Garrus quand il apprendra qu'elle ne peut plus s'éloigner des portes de la ville ? A l'évocation du nom son amant, la jeune femme eut un pincement au cœur. Ce cœur déchiré entre deux hommes.

Pensez vous que nous devrions équiper nos remparts en couleuvrines ?

Bien sur l'investissement aurait un coust qu'une mairie pourrait certainement difficilement supporter. J'ai ouïe dire que certaines municipalités avaient d'ailleurs leur propre armée. Les plus riches assurément.

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Lieutenant de prévosté au barri de Castres, conseiller militaire (IG), archiviste judiciaire aux Archives Royales
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