Kijune
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Kijune demanda à Antoine de fouiller dans l'un de ses sac pour en sortir une pochette faite dans une vessie de veau. Elle y rangeait diverses plantes pour les petits bobos. Il l'ignora le temps de mouiller et éponger ses plaies et ramena sa trousse, qui était rangée à proximité et non pas tout au fond des sacs.
Toujours assise par terre, le regard inquiet d'Antoine posé sur elle, elle sortit de sa pochette des herbes sèches qu'elle appliqua sur sa plaie. Délicatement, il enroula son genoux avec un linge.
_ Ça guérira plus vite avec ça, dit-elle.
Elle voyait bien que son compagnon n'était pas rassuré. Il lui posa un baiser sur le front qui la fit sourire. Elle aimait beaucoup ses marques d'affection et se sentait parfois démunie, n'osant pas trop y répondre comme elle le faisait dans ses songes les plus secrets...
_ Allez, viens belle Bourguignonne ! Tu peut te relever?
Kij attrapa sa main tendue pour se remettre debout mais grimaça, laissant échapper malgré elle un grognement de douleur. Elle se retrouva transportée, lovée dans les bras d'Antoine telle une princesse que l'on porte. Ainsi, elle se sentait si légère! Il la déposa avec douceur sur la banquette et elle dénoua ses bras de son cou.
Il alla récupérer la Vieille par la peau du cou mais sans brusquerie et la fit monter à l'arrière. Jetant un oeil à l'intérieur de la roulotte, Kij désapprouva d'un regard qu'elle s'installe sur son couchage. Tête basse, la chienne descendit pour se poser au sol. Elle savait très bien qu'elle avait fait une bêtise! Ce n'était pas vraiment sa faute mais Kijune était vexée de s'être rétamée ainsi.
_ Ca y est Kijune ! Nous y voilà !
Tu ne pourras marcher quelques jours, jusqu'à notre retour en Bourgogne!
Fouler à nouveau notre terre natale te redonneras le moral ! Et ceci aussi!
Elle fit un grand sourire à l'homme qui lui tendait une outre remplie d'un bon vin.
_ Rhooo! Tu sais bien que j'ai un faible pour les bons alcools! Il ne faudrait pas que j'en fasse une habitude, mais mmmh! Que c'est bon! Japprécie particulièrement le bon whisky, j'en ai ramené. Ce n'est pas originaire de Bourgogne mais c'est si délicieux! Quand c'est bien fort, bien tourbé. Mais allons, ce n'est pas l'heure!
Elle but avec plaisir à l'outre. Kij aimait beaucoup le vin mais son palais avait un faible pour les alcools forts. Et son esprit adorait l'ivresse! Un peu trop, d'ailleurs. Mais son comportement ne changeait pas beaucoup lorsqu'elle était ivre, elle tenait bien. Forcément, elle devenait plus extravertie, plus volubile, moins réservée... Mais elle ne devenait ni méchante, ni acerbe, ni violente, ni rien de tout ça. L'alcool dévoile le véritable fond des gens, elle en était persuadée.
La Margotte secoua ses oreilles pour chasser une mouche importune et se remit en marche. Au loin, on apercevait Bourg.
_ Ne passes par le chemin principal, Antoine. Il doit être très encombré. Nous n'avons pas besoin de faire halte à Bourg, évitons la ville si tu veux bien. Passons par les chemins la contournant.
Elle regarda ses genoux. Le gauche était faiblement égratigné, Antoine y avait mis de l'eau. Le droit, bandé, avait imbibé le tissu de sang. Elle avait toujours trouvé cette couleur sublime. Rouge sang. Mais bientôt il ne saignerai plus, aidé à la cicatrisation par le cataplasme appliqué. Elle remercia son amie la "Sorcière" d'une pensée. La paume de ses mains aussi étaient égratignées. Elle y enleva un petit grain que l'eau n'avait pas chassé. Elle bougea sa jambe droite en grimaçant. Elle aurai mal quelques jours encore.
Avec un sourire malicieux, elle posa sa main sur le genou d'Antoine qui tenait les rênes et lui lança:
_ Tu verras! Je remarcherai bien avant que nous revenions en Bourgogne! Ça guérira vite même si j'aurai de vilaines croutes. Mais je crois bien que tu devras me porter ce soir encore... Et peut-être demain...
Prise d'une envie - ou d'un besoin? - soudain, elle déposa sur la joue mal rasée d'Antoine un bref bisou. Sa main passa de son genou à l'une des main de l'homme tenant les rênes. D'une voix plus basse qu'à l'accoutumée, elle lui dit:
_ Merci de m'avoir soignée... D'avoir pris soin de moi. Ça me fait plaisir tu sais. D'être ici avec toi, surtout. J'apprécie beaucoup que tu maie accompagnée. J'apprécie... toi, ta façon d'être.
Elle posa sa tête sur son épaule, qui tressautait un peu au rythme de leur maison roulante.
_ Merci... Murmura-t-elle tout bas, soudain très fatiguée.
Pendant ce temps, à l'arrière, la sournoise était remontée sur la couchette de sa maîtresse, grattant ses couvertures pour s'en faire un nid. Elle aussi était fatiguée, et elle s'endormit pendant que sa maîtresse dodelinait de la tête en empiétant sur son voisin de banquette.
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Kijune demanda à Antoine de fouiller dans l'un de ses sac pour en sortir une pochette faite dans une vessie de veau. Elle y rangeait diverses plantes pour les petits bobos. Il l'ignora le temps de mouiller et éponger ses plaies et ramena sa trousse, qui était rangée à proximité et non pas tout au fond des sacs.
Toujours assise par terre, le regard inquiet d'Antoine posé sur elle, elle sortit de sa pochette des herbes sèches qu'elle appliqua sur sa plaie. Délicatement, il enroula son genoux avec un linge.
_ Ça guérira plus vite avec ça, dit-elle.
Elle voyait bien que son compagnon n'était pas rassuré. Il lui posa un baiser sur le front qui la fit sourire. Elle aimait beaucoup ses marques d'affection et se sentait parfois démunie, n'osant pas trop y répondre comme elle le faisait dans ses songes les plus secrets...
_ Allez, viens belle Bourguignonne ! Tu peut te relever?
Kij attrapa sa main tendue pour se remettre debout mais grimaça, laissant échapper malgré elle un grognement de douleur. Elle se retrouva transportée, lovée dans les bras d'Antoine telle une princesse que l'on porte. Ainsi, elle se sentait si légère! Il la déposa avec douceur sur la banquette et elle dénoua ses bras de son cou.
Il alla récupérer la Vieille par la peau du cou mais sans brusquerie et la fit monter à l'arrière. Jetant un oeil à l'intérieur de la roulotte, Kij désapprouva d'un regard qu'elle s'installe sur son couchage. Tête basse, la chienne descendit pour se poser au sol. Elle savait très bien qu'elle avait fait une bêtise! Ce n'était pas vraiment sa faute mais Kijune était vexée de s'être rétamée ainsi.
_ Ca y est Kijune ! Nous y voilà !
Tu ne pourras marcher quelques jours, jusqu'à notre retour en Bourgogne!
Fouler à nouveau notre terre natale te redonneras le moral ! Et ceci aussi!
Elle fit un grand sourire à l'homme qui lui tendait une outre remplie d'un bon vin.
_ Rhooo! Tu sais bien que j'ai un faible pour les bons alcools! Il ne faudrait pas que j'en fasse une habitude, mais mmmh! Que c'est bon! Japprécie particulièrement le bon whisky, j'en ai ramené. Ce n'est pas originaire de Bourgogne mais c'est si délicieux! Quand c'est bien fort, bien tourbé. Mais allons, ce n'est pas l'heure!
Elle but avec plaisir à l'outre. Kij aimait beaucoup le vin mais son palais avait un faible pour les alcools forts. Et son esprit adorait l'ivresse! Un peu trop, d'ailleurs. Mais son comportement ne changeait pas beaucoup lorsqu'elle était ivre, elle tenait bien. Forcément, elle devenait plus extravertie, plus volubile, moins réservée... Mais elle ne devenait ni méchante, ni acerbe, ni violente, ni rien de tout ça. L'alcool dévoile le véritable fond des gens, elle en était persuadée.
La Margotte secoua ses oreilles pour chasser une mouche importune et se remit en marche. Au loin, on apercevait Bourg.
_ Ne passes par le chemin principal, Antoine. Il doit être très encombré. Nous n'avons pas besoin de faire halte à Bourg, évitons la ville si tu veux bien. Passons par les chemins la contournant.
Elle regarda ses genoux. Le gauche était faiblement égratigné, Antoine y avait mis de l'eau. Le droit, bandé, avait imbibé le tissu de sang. Elle avait toujours trouvé cette couleur sublime. Rouge sang. Mais bientôt il ne saignerai plus, aidé à la cicatrisation par le cataplasme appliqué. Elle remercia son amie la "Sorcière" d'une pensée. La paume de ses mains aussi étaient égratignées. Elle y enleva un petit grain que l'eau n'avait pas chassé. Elle bougea sa jambe droite en grimaçant. Elle aurai mal quelques jours encore.
Avec un sourire malicieux, elle posa sa main sur le genou d'Antoine qui tenait les rênes et lui lança:
_ Tu verras! Je remarcherai bien avant que nous revenions en Bourgogne! Ça guérira vite même si j'aurai de vilaines croutes. Mais je crois bien que tu devras me porter ce soir encore... Et peut-être demain...
Prise d'une envie - ou d'un besoin? - soudain, elle déposa sur la joue mal rasée d'Antoine un bref bisou. Sa main passa de son genou à l'une des main de l'homme tenant les rênes. D'une voix plus basse qu'à l'accoutumée, elle lui dit:
_ Merci de m'avoir soignée... D'avoir pris soin de moi. Ça me fait plaisir tu sais. D'être ici avec toi, surtout. J'apprécie beaucoup que tu maie accompagnée. J'apprécie... toi, ta façon d'être.
Elle posa sa tête sur son épaule, qui tressautait un peu au rythme de leur maison roulante.
_ Merci... Murmura-t-elle tout bas, soudain très fatiguée.
Pendant ce temps, à l'arrière, la sournoise était remontée sur la couchette de sa maîtresse, grattant ses couvertures pour s'en faire un nid. Elle aussi était fatiguée, et elle s'endormit pendant que sa maîtresse dodelinait de la tête en empiétant sur son voisin de banquette.
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