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[RP] A sept lieues de Mende, à vue de bottes...Randon

Franc
Travailler ! Travailler ! Travailler !
Ces derniers jours sa vie ne ressemblait qu'à ça ou presque...
Mais le grec ancien, vraiment, quelle drôle de langue.
Surtout avec toutes ses lettres bizarres qui ne ressemblait à rien !

C'est l'odeur de la viande grillée qui le réveilla... Le pauvre garçon s'était encore endormi sur la première page de son livre !

Mais là l'excuse était trop bonne, il allait surement pouvoir profiter un peu de la fête du printemps.
Il sortit de sa chambrée, se dirigea à l'odeur et au bruit vers l'animation qui battait son plein. Il passa sa petite tête au travers du porche.

Ze peux venir aussi ?, demanda-t-il timidement...
_________________
Benedict_
Salvaire_d_irissarri a écrit:
--Benedict a écrit:
Si je puis vous être utile à quoi que ce soit dans mes compétences, je suis votre homme.


Utile ? Hmmm... Celà dépend de vos compétences, s'pas ? Vous cherchez une fonction précise, messer ? Voulez-vous installer définitivement par icitte ?




C'était un peu brutal comme entrée en matière et sentait sa défiance de loi, mais Benedict attendit que le baron ait achevé toutes les rpésentations pour répondre.

Une fonction précise, pas vraiment, je propose de rendre service. J'exerce comme orfèvre. Travail de minutie et de patience sont dans mes cordes.
Ma soeur Lidoine possédait un moulin à Montpensier. Je gage qu'elle s'en fera construire un nouveau ici quand elle aura des écus en suffisance.
Oui, nous comptons nous installer à Mende.




Citation:
Courant là-bas, près de la dona Boulie, sa gouvernante, voyez mon filleul, son Altesse Franc Claude Volpone, coms du Lauragais.
Il a six ans et j'en suis le tuteur féodal. Le pitchounet n'a plus ni père, ni mère, voyez...


Bénédict regarda dans la direction indiquée par le baron. Le petit garçon ne courait pas tant que ça, ou alors c'était avant qu'il n'aille se cacher derrière une porte, car il se tenait près du porche et demandait la permission de venir assez timidement.
Benedict pensa à sa nièce de six ans qui avait perdu son père l'été précédent. C'était un peu lui qui assurait cette fonction à présent, mais ça ne pourrait pas durer éternellement : un jour prochain il se marierait, aurait ses propres enfants, et rien ne garantissait que lui et sa soeur continuent à vivre sous le même toit.
Le baron expliqua la filiation de son filleul, qui lui, avait perdu ses deux parents. Bénédict se souvenait de l'assassinat de la souveraine, qui avait fait grand bruit il y aurait bientôt un an. Il fut assez surpris du ton presqu'éteint du jeune homme, auquel il ne s'attendait pas, mais n'en montra rien.
Son attention se reporta vers la petite Altesse. Il lui sourit et regarda sa nièce qui s'accrochait à sa main et essayait de se cacher derrière ses jambes.


La petite Béatrice est un peu timide, mais si son Altesse l'agrée comme compagne de jeu, je pense qu'elle se fera une joie de le suivre.
Boulie
La gouvernante se retourna vers Son Altesse alors qu'elle entendit sa voix :

- Ze peux venir aussi ?

Elle le regarda, avec l'envie irrépressible de lui dire oui. Pauvre enfant, voilà que celui ci devait apprendre ses leçons pendant qu'autour de lui les festivités battaient leurs pleins. Malgré sa fonction, elle ne pouvait lui répondre. Elle se tourna ensuite vers Salvaire, prenant presque le même regard suppliant que Franc, attendant que celui ci lui donne son accord. Voilà déjà plusieurs jours qu'il travaillait sans cesse le latin et le grec ancien, il avait bien droit à une pose. En plus, il ne semblait point être élève turbulent, mais plutôt assidu et attentif. Tout travail méritant salaire, la petite Altesse méritait bien du repos.
Boulga
Bon, le senher salvaire ne s'était fait aucune idée par rapport à son retour de la forêt en compagnie de Fervant et du loup, d'autant qu'elle avait été de suite abordée par Lidoine et Benedict qui attendaietn qu'elle les présente.
Elle n'eut même pas besoin de bouger, le bel et blond baron vint de lui-même.
Deos, quel accueil bien frais pour son promis éconduit !
Boulga en ressentit une gêne qui ne cessa de grandir durant l'échange des deux jeunes hommes.
Sûr que ces deux-là ne seraient pas amis ! Au moins, elle espérait qu'ls sauraient rester courtois l'un envers l'autre.
Elle chercha un moyen de détourner son attention et c'est le jeune Franc et Boulie qui lui en offrirent l'occasion :


Ah ! Altesse, dit-elle en se dirigeant vers eux, vous avez bien fait de sortir de votre chambre ! Il fait beau et doux, c'est un temps pour mettre le nez dehors plutôt que de rester enfermé là-dedans à vous farcir la tête ! Vous risqueriez de l'avoir bien pleine, à force, au lieu de l'avoir bien faite
Salvaire_d_irissarri
Franc a écrit:

Ze peux venir aussi ?, demanda-t-il timidement...

Salvaire éclata de rire à la venue de son jeune ptichounet d'Altesse, en voyant la mine pitoyable qu'il prenait, essayant encore et toujours de séduire le monde par ses mimiques charmeuses :

Plan segur que vous pouvez venir, mon filleul ! Allez rejoindre donà Boulie, votre gouvernante. C'est à elle de prendre soin de vous.

Et, ajouta, d'un air faussement affable :

Et plus tard, vous viendrez nous réciter vos leçons. Je souhaite voir avec vous ce que vous avez compris du temps de la cité d' Oanylone et de la nécessité du travail.
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“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Boulie
Citation:
Ah ! Altesse, dit-elle en se dirigeant vers eux, vous avez bien fait de sortir de votre chambre ! Il fait beau et doux, c'est un temps pour mettre le nez dehors plutôt que de rester enfermé là-dedans à vous farcir la tête ! Vous risqueriez de l'avoir bien pleine, à force, au lieu de l'avoir bien faite


Boulie se retourna vers Boulga, surprise que celle ci lui autorise ainsi à sortir. Cependant, elle ne dit rien, en plus, Salvaire ne fit pas long à répondre, n'ayant surement pas fait attention au propos de son intendante.

Citation:
- Plan segur que vous pouvez venir, mon filleul ! Allez rejoindre donà Boulie, votre gouvernante. C'est à elle de prendre soin de vous.


Pas besoin d'insister, il avait directement accepté. La Boulette sourit à cette réponse, sourire qui se perdit bien vite lorsqu'elle entendit la suite :

Citation:
- Et plus tard, vous viendrez nous réciter vos leçons. Je souhaite voir avec vous ce que vous avez compris du temps de la cité d' Oanylone et de la nécessité du travail.


Décidément, la petite Altesse n'avait que très peu de repos. Sa gouvernante se demandait bien à quoi lui servirait d'apprendre tout ça, elle-même ne connaissant pas un centième de ce que l'enfant savait. Enfin ces leçons attendraient, place à la détente. N'ayant encore une fois pas son mot à dire, elle se dirigea, tout sourire, vers Franc, l'invitant à aller se distraire.
Ursula_
[Du pourquoi et du comment]

Depuis son arrivée à Mende, Esmey souhaitait un peu de stabilité. La vie sur les routes l'avait fatiguée, et elle estimait qu'elle méritait un peu de repos. Une petite maisonnette pour entasser ses piles de tissus et pouvoir dormir sur une paillasse au lieu du sol froid était un luxe qu'elle voulait se payer. Sa petite bourse s'arrondissait de jour en jour. Bientôt, elle pourrait s'installer et recréer cet atmosphère sereine qui lui manquait tant.

C'est en songeant à son installation prochaine qu'elle avait fait la rencontre du double baron blond au jeté de mèche spectaculaire. C'était vers le début du mois de mars. Les deux jeunes gens s'étaient bien entendus et la compagnie du seigneur d'Irrissari plaisait à la petite Normande. Puis, il y eut ce fameux après-midi. Puis la chambre rouge*. Puis l'invitation à Randon qu'elle avait tout d'abord refusée et qu'elle avait finalement acceptée lorsqu'il lui avait saisi la main devant tous les convives pour l'entraîner à sa suite. Sans doute pour justifier sa présence aux yeux des autres membres de sa maison, le baron avait fait une étrange proposition à notre blondinette.

- Vous êtes instruite, donà s'pas? Lui avait-il demandé alors qu'ils venaient de quitter la taverne main dans la main sous le regard interdit des gens présents.

-Euh. Je sais lire et écrire en effet. Répondit-elle, surprise.

-Et ensuite?

-Hé bien je euh, connais un peu l'anglois, le castillan et quelques patois germains. J'ai étudié le grec et le latin. Je heum, brode, aussi.

Fronçant les sourcils, elle osa demander en quoi son -maigre- savoir pouvait intéresser le baron.

-Bien. Je vous fais préceptrice, épicétou! Conclut-il d'un air satisfait avant de pousser la porte de son établissement maintenant vide et de l'inviter à monter à l'étage.

Désormais, il lui incombait la responsabilité d'instruire le jeune Franc Claude.


[Dans la salle d'études, quelques jours plus tard]

Le Grec ancien. Quelle matière ennuyante pour un enfant si jeune! La préceptrice elle-même ne s'emballait pas à l'idée de lui en inculquer les bases. L'alphabet qui ressemblait aux runes saxonnes, la prononciation hasardeuse et la traduction de textes plus ou moins intelligibles pour un non initié. Certes, aucun savoir n'était inutile, mais de savoir lire des traités de philosophie aiderait-il sa jeune Altesse dans ses charges futures? Du moins, elle le souhaitait pour lui car le garçon n'éprouvait aucun intérêt pour les études.

Alors qu'ils avaient délaissé le grec pour se concentrer sur la vie d'Aristote, son élève s'était endormi. Le nez dans ses rouleaux de parchemin, Esmey ne s'en rendit compte que lorsque l'enfant se mit à ronfler doucement. Elle soupira. Sans doute s'intéressera-t-il plus à ses leçons lorsqu'il se sera amusé. Il était cruel d'empêcher un enfant de sortir alors qu'il avait tant d'action dans la maisonnée. Il lui avait même déjà dit d'un ton charmeur accompagné d'une moue séductrice qu'il aimait « beaucoup, beaucoup vos leçons demoiselle Esmey. Ce que ze préfère par dessus tout c'est quand vous me permettez d'aller zouer!»

C'est d'ailleurs ce qu'il était parti faire en ce moment, contre la promesse de revenir plus tard et de s'appliquer.

Sortant à son tour de la pièce, elle alla saluer le baron.

-Son Altesse n'apprécie pas particulièrement ce qu'il doit étudier. C'est assez lourd pour un enfant de cet âge. J'ai cru bon de le laisser aller prendre un peu l'air en compagnie de donà Boulie.

Léger signe de tête à la dame en question en guise de salutation, puis retour à Salvaire.

-Puisque votre filleul est parti se divertir, ai-je votre permission pour sortir également?


_____
*Voir : [RP] Comment inaugurer dignement une taverne
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Salvaire_d_irissarri
Esmey a écrit:
-Son Altesse n'apprécie pas particulièrement ce qu'il doit étudier. C'est assez lourd pour un enfant de cet âge. J'ai cru bon de le laisser aller prendre un peu l'air en compagnie de donà Boulie.

Léger signe de tête à la dame en question en guise de salutation, puis retour à Salvaire.
-Puisque votre filleul est parti se divertir, ai-je votre permission pour sortir également?


Le jeune homme adressa un large sourire à la fraichement intronisée préceptrice de Son Altesse. A chaque fois qu'il la voyait près de lui, il ne pouvait s'empêcher d'avoir l'envie de la prendre dans ses bras. Elle lui inspirait des sentiments mitigés mais si forts. Ils avaient presque le même âge mais il la sentait parfois plus sûre d'elle-même, plus capable de mener sa barque et sa vie. Il devinait chez elle, en même temps que les quelques confidences qu'elle lui avait confiance de lui accorder, une souffrance qui l'avait rendu plus forte, plus sage .. mais n'ôtait rien cependant à son impétuosité lorsque les circonstances s'y prêtaient.
Il avait à la fois l'envie de la protéger et celle qu'elle le protège. Il prenait bien garde, cependant, de ne point lui dévoiler le fond de son âme, désireux surtout de toujours garder sa liberté d'homme et de baron, subséquemment. Il répondit donc, du ton qu'il utilisait pour mener sa mesnie :


Plan segur, donà Esmey que vous en avez permission. En vous mandant pour cette fonction de préceptrice pour mon filleul, fils tant chéri de ma cousine... Son regard se voila un instant... Je vous ai accordé pleine confiance. Il ne saurait être question de confier cet enfant qui est ce que j'ai de plus cher au monde à quiconque n'en serait point digne.

Estimant qu'il avait assez dit, il reporta son regard sur les personnes présentes autour de la table, dans le jardin, vers la forêt...
Il me semble que la feste pour le printemps touche à son terme. Peut-être serait-il temps de faire appeler nos gens pour desservir et ranger ?

[fin de la feste par épuisement des messages...Tout a une fin, faut bien ^^]
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“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Ursula_
Elle rosit à peine lorsqu'il lui sourit. Définitivement, le temps qu'elle passerait ici serait du temps de qualité. L'enfant dont elle avait la charge s'était révélé être à l'opposé du petit monstre insupportable qu'elle avait craint. En effet, le petit Franc Claude était un petit garçon tout à fait adorable. Il ferait sans doute un monsieur parfaitement parfait.

Quant au doble-baron-en Gévaudan-attaché-à-la-royale-diplomatie-vingt-ans-et-toutes-ses-dents, il était charmant comme à son habitude. Elle lui demanda si elle avait la permission d'aller se délasser dans la cour, et celui-ci la lui donna. Cependant, le ton qu'il employa fit imperceptiblement tiquer la jeune femme. Elle n'avait pas l'habitude que l'on s'adresse à elle comme à une domestique et, en outre, ce ton était plutôt différent de celui qu'il employait depuis quelques temps pour s'adresser à la petite blonde.

Bien sûr, Esmey tenta de ne rien faire paraître du léger mécontentement qu'avait provoqué chez elle le ton diligent qu'avait employé son maître.

Elle lui adressa un sourire pour le remercier du compliment.

-Je vous remercie de la confiance que vous m'accordez. Je serai de retour dans une heure.

Le ton était courtois. La jeune femme exécuta une petite révérence avant de tourner les talons et de sortir dehors. Quelques minutes de solitude lui feraient le plus grand bien. Elle avait bien besoin de réfléchir à tout ce qui venait de se passer dans sa vie. Elle rentrerait plus tard pour reprendre les leçons avec son mini-coms coms coms coms ça va finir par rentrer!. Pour l'heure, elle avait besoin d'un peu de tranquillité.

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Boulga
[Un moment, peu après la fête du printemps, dans la vie quotidienne de Boulga au castel]

Boulga, lorsqu'elle avait cédé aux avances de son senher, avait fini par se faire une raison de ses autres aventures. Celles-ci passaient fugacement, aucune ne semblait rester dans la place, sauf elle. Elle était trop éprise de toute façon et préférait ravaler sa jalousie plutôt que de s'exposer aux reproches du jeune homme, voire à une rupture.

Avec la dona Esmey, il lui avait semblé franchir un cap de plus. La jeune femme était estimable et avait gagné l'affection évidente du senher Salvaire, au point qu'il l'avait engagée comme préceptrice de son filleul. Ce n'était plus une aventure passagère, oubliée le lendemain, mais une histoire sérieuse, qui faisait douter Boulga de sa propre histoire et qui l'obligeait à partager. La couleuvre était très difficile à avaler, mais elle l'avalait tout de même. Avec effort, avec peine, avec des accès de colère, parfois, mais elle obtempérait.
L'estomac la serrait et le serrement remontait lentement jusqu'à la gorge, toujours plus étroit. Puis, la petite brulûre lancinante se répandait doucement dans ses poumons, ses omoplates, ses épaules; parfois, elle la sentait jusque dans les bras. Elle serrait alors les dents, asséchait ses larmes avant qu'elles ne voilent ses yeux et poursuivait sa tâche.

Pouvait-elle faire autrement ? Le senher Salvaire ne lui avait rien promis. Elle-même n'avait aucunement l'intention de l'épouser à présent qu'elle voyait clairement qu'il ferait un déplorable époux. Ils n'avaient que des moments d'amour à partager, sans aucun engagement à prendre de part et d'autre.
Alors faire autrement ? Oui. Elle pouvait toujours mettre fin à sa liaison. La meilleure solution, en vérité. Mais la dernière que Boulga souhaitait adopter.

Soit. Elle s'accommodait donc de dona Esmey. Elle éprouvait assez de respect pour elle pour se retenir de se mettre en travers de son chemin.
Bien qu'elle fût jalouse et tourmentée presque sans cesse, à sa grande honte, elle s'efforçait de cacher son mal du mieux qu'elle pouvait, faisant bonne figure, souriant, riant, et s'acquittant de ses tâches avec une parfaite conscience professionnelle. Au moins, son travail ne s'en trouvait pas affecté, c'était une vraie consolation.
Elle avait été éduquée au travail bien fait et aux devoirs remplis consciencieusement. Pas question de flancher de ce côté.
Parmi ses tâches, se trouvait celle d'enseigner la musique à la petite Altesse. Elle avait remonté et installé son petit orgue positif dans la grande salle de réception, au rez-de-chaussée, et elle dispensait ses compétences au garçonnet.
Souvent, elle le faisait grimper sur ses genoux et guidait ses petites mains sur le clavier. Et puis elle le faisait descendre, jouait elle-même quelque chose dont il devait trouver le rythme en tapant dans ses mains ou avec ses pieds.
D'autres fois, quand elle le sentait las ou fatigué, la leçon avait lieu dehors, dans le jardin, et elle lui apprenait à chanter en lui faisant respirer le parfum des plantes : à telle plante et tel parfum correspondait telle chanson, lente ou rapide. Et quand ils avaient un doute, ils demandait le nom de la fleur à dona Boulie qui n'était jamais très loin.


L'autre consolation, Boulga la trouvait dans les moments d'intimité avec son senher. Paradoxalement, son tourment la rendait encore plus receptive et plus passionnée au déduit. Moments rares, finalement, mais longs.


En somme, si elle n'avait pas été amoureuse, la jeune fille aurait pu se croire dans un petit paradis terrestre.
Boulie
[Et moi pendant ce temps-là ...]

Entre les leçons données par Esmey et celle de musique par Boulga, la petite Altesse était bien occupée, tellement occupée que la gouvernante ne passait que très peu de temps avec lui. Elle en profitait alors pour s'occuper de la taverne mais surtout du jardin. Un petit coup d’œil donné dans la salle de classe afin d'être sûr que tout se passe bien, et hop elle retournait à son désherbage. Certaines fleurs commençaient à pointer le bout de leur nez, il fallait que le jardin soit parfait. Cela donnait tellement de cachet au Castel qu'on ne pouvait le négliger. Et il pouvait y avoir une visite à n'importe quel moment. La Boulette ne pouvait se permettre que la moindre mauvaise herbe se dévoile lorsqu'un quelconque visiteur venait à se présenter. Elle s'occupait notamment des roses, fleurs qu'elle affectionnait tout particulièrement. Ces dernières fleuriraient bientôt et rendraient le jardin des plus harmonieux. C'était ensuite le tour aux fleurs médicinales, utiles en cas de blessure ou de maux.

Elle appréciait quand Dona Boulga donnait ses cours à l'extérieur, elle pouvait ainsi profiter des sons de l'instrument et de la belle voix de la mestre de musique, tout en binant la terre. Et elle prenait surtout plaisir à leurs apprendre par moment quelques uns de ses savoir florales. En fin de soirée, elle pouvait enfin venir chercher l'enfant, le laissant faire ce que bon lui semblait, tant que cela soit dans la limite du raisonnable. Elle essayait de se montrer le plus possible affectueuse et attentionnée avec lui, comprenant qu'il vivait difficilement la perte de sa mère. Il ne demandait que tendresse et le fait qu'il soit entouré de femmes étaient la meilleure des choses...
Fervantskate
Norf de nondejou... Koulak... Me sens pas bien...

C'est le pas titubant que l'Irlandais avançait vers le domaine du Blond Baron. L'alcool accumulé depuis la soirée jusqu'à la matinée lui tournait dans le foie, ainsi que dans la tête. dedjou qu'ça tourne... Il parcourait la forêt depuis déjà 5 bons lieux, quand il lui fallut s'arrêter, pas dans son assiette. il s'accouda à un arbre, observant les alentours, puis fit à Koulak.

T'sais quoi? On va s'arrêter là deux minutes. Les carottes ne passent pas, et puis tout ce que j'ai bu après non plus d'ailleurs...

Les jambes tremblotantes, il s'adossa contre l'arbre pour se poser, se stabiliser. C'est qu'il en avait perdu, du levé de coude... L'âge sans doute... L'Irlandais avait beau être imposant, il tenait moins bien la chopine qu'il y a d'antan. Il regarda le ciel, houlà, les étoiles elles tournent beaucoup, puis ferma les yeux, sombrant bien vite dans un profond sommeil.


[...]

Norf, qu'est ce qui brille comme ça? Koulak qu'as tu fait encore?

Et c'est les mains devant les yeux qu'il emergea de son sommeil, les rayons du soleil filtrant à travers les branches des arbres pour lui éclairer le visage.

Norf de norf... Par Fànris, comme j'ai mal à la tête... Bon, faut qu'on aille voir le blondin Koulak, allez on se bouge ! Attends, vais d'abord plonger une tête dans le Lot, histoire de ne plus sentir le fond de cave...


Ni une ni deux, il se retrouva debout sur ses jambes, les mains en avant, cherchant l'équilibre. Une fois trouvé, il contourna quelques arbres, longea un long talus puis se retrouva enfin devant l'étendue d'eau. Il grogna, retirant son chapeau, sa cape puis le haut de son kilt, torse nu, avant de plonger la tête jusqu'au cou dans l'eau. il se releva, se secouant vigoureusement. Il avait l'habitude des eaux fraîches, mais dès le matin, norf... il prit le temps de se r'habiller, soufflant beaucoup, histoire de retirer les vapeurs, puis reprit le chemin vers le domaine, le loup sur les talons.

Il parvint enfin à lauré du bois, le Castel lui faisant face. Bon, il était arrivé, c'était bon signe. On ne voyait qu'une mince nuée de fumée animer la demeure, signe d'un feu encore vivant à l'intérieur. La demeure prenait forme de plus en plus, et c'est avec un petit sourire qu'il pénétra dans la pièce principale, silencieuse, vaste et claire. Personne n'était encore levé. Soit, il décida donc d'attendre, prenant place dans un bon fauteuil.
Boulga
[La veille au soir. Ou mettons en pleine nuit. L'heure exquise]

Un bain frais et sept lieues, et je serai frais comme un gardon, lui avait dit le senher Salvaire en la ramenant au castel de Randon.
C'est qu'il avait bu plus que de raison, en compagnie de son ami l'homme au loup. Boulga était revenue à la fin des agapes.
A sa grande surprise, alors que rien ne l'avait laissé présager - à moins qu'aveuglée par ses idées tristes elle n'eût pas pris la peine de déchiffrer certains signes - son senher l'avait priée d'accéder au besoin qu'il avait de son amour, pour ce soir-là.
Surprise du ton humble, elle n'avait pas dit non.
Il la ramenait à Randon.


Senher, souffla-t-elle à son oreille alors qu'ils arrivaient presque au castel, arrêtez votre cheval ici. Je connais un peu plus bas un endroit où vous pourrez diluer les vapeurs d'hypocras dans l'eau fraîche

Elle lui prit la main et le conduisit à travers les arbres, sous la lueur de la lune et celle des étoiles, à l'endroit qu'elle avait découvert dans son exploration des alentours du castel, au moment de leur arrivée. La Clauze y était un peu plus large et plus profonde, et les berges y faisaient un petit replat. Un mois et demi plus tôt, les bourgeons commençaient à peine à éclore. Aujourd'hui, les arbres étaient en fleurs ou exhibaient un vigoureux et abondant feuillage. Si la nuit empêchait de distinguer les couleurs, les parfums du printemps s'exhalaient en douceur et la joie de Boulga grandissait à mesure qu'elle s'emplissait de cette atmosphère suave.
Elle aida son senher à se dévêtir, l'ivresse le rendant maladroit, et pendant qu'elle s'affairait, son désir de lui s'éveillait. Elle restait silencieuse mais s'émerveillait comme si elle le découvrait pour la première fois, et elle bénissait la lune de les éclairer assez et de permettre à ses yeux de se repaître de son amant.
Elle le guida et l'accompagna dans l'eau fraîche. Après les yeux, doigts, mains, lèvres prirent le relai et scellèrent la réconciliation.

La première lueur de l'aube les trouva endormis sous le large mantel du senher Salvaire




La lune blanche
Luit dans les bois
de chaque branche
part une voix
sous la ramée,
Ô bien-aimée !

L'étang reflète,
profond miroir,
la silhouette
du saule noir
où le vent pleure,
Rêvons ! C'est l'heure !

Un vaste et tendre
apaisement
semble descendre
du firmament
que l'astre irise,
c'est l'heure exquise !

(Verlaine)
Boulie
Elle arriva, essoufflée, à Randon, ayant marché le plus vite qu'elle l'avait pu. Rentrant en trombe dans le Castel, elle apostropha une servante :

- D'moiselle, allez quérir le cuisinier, le jardinier et tout ce qui s'ensuit, nous avons de la visite ! Son Altesse Charlemagne se rend chez nous, en compagnie de sa gouvernante Lucille. Tout doit être parfait !

Boulie insista sur le mot parfait. Alors que la première servante partit pour obéir aux ordres, elle interpella une autre servante, venue pour voir qu'elle était la cause de l'agitation nouvelle.

- Venez avec moi, Dona, nous allons préparer des chambres, deux aux moins ! Et pas de simples chambres plan ségur ! Il faut absolument que tout soit près avant leur arrivée, et encore mieux avant que le senher Salvaire n'arrive lui-même.

A une enième servante :

- Et vous , s'il vous plait, dès que vous voyez les Jojos, prévenez-moi !

Alors que Boulie et la servante s'affairait à changer les draps, nettoyer de fond en comble une de leur plus belle chambre, les Jojos arrivèrent, demandant en quoi ils pouvaient être utiles. La Boulette réfléchit un instant avant de leurs dire :

- Beh il faut s'occuper de la salle de réception itou. Tout nettoyer, sortir l'argenterie, mettre quelques fleurs par ci, par là. Et...

"J'oublie quelque chose, j'oublie quelque chose" se dit-elle. Impossible de retrouver, en même temps ils n'avaient pas encore accueilli quelqu'un d'aussi important, et c'était la première fois que Boulie s'occupait de chose comme celle ci.

- Et ... Beh aidez-vous des autres servantes, dites leurs qui nous accueillons, elle sauront quoi faire ... Et que TOUT soit PARFAIT, surtout !

Première chambre faîte, avec un bouquet de fleurs sur la table de chevet et coiffeuse dépoussiéré, elle vérifia la pièce une dernière fois avant de passer à la deuxième.
Benedict_
Bénédict arriva au castel de Randon alors que la matinée était bien avancée. Il avait l'intention de visiter le jardin de dame Boulie, et d'en profiter pour lui demander si elle accepterait d'être sa cavalière pour le bal de printemps.
Il tomba en pleine effervescence. Ca courait en tous sens, avec affolement.

Etonné, il entra dans la grand salle du rez-de-chaussée et y trouva Fervantskate.


Bonjour messire, avez-vous une idée de ce qui se passe et du pourquoi de cette agitation ? Avez-vous vu le baron ? Et ses dames ?
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