Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11   >   >>

[RP] A sept lieues de Mende, à vue de bottes...Randon

--Coleta



Toute curieuse qu'elle était, Coleta tendit le cou pour bien voir le cadeau de Lahire, la belle et grande épée, toute éclatante de splendeur.

Oooooh !

la bouche s'arrondit dans un murmure admiratif.

Mais elle a une mèche !
Salvaire_d_irissarri
Et le baron de s'esbaudir, de tomber dans les bras de Lahire - oui, bon, c'est une image - et même de se laisser aller à serrer la main de Kassimir et déposer une ombre de baiser sur celle de Coletta.
Ni une, ni deux, il revêt la cape aux couleurs du Lauragais et passe à son côté la magnifique épée si poétiquement offerte.

Il s'empare ensuite du plat préparé par Boulie :


Ah, ma fidèle boulette a déja mis en pratique les enseignements de la Sainte Hildegarde et s'est exercé en mon honneur. Mes amis, mes fidèles, je suis vraiment ravi de vos attentions. Je sais que parfois, je manque un peu à mes devoirs auprès de vous et ne suis point toujours aussi présent que je le voudrais, mais je vous assure que tout ceci me touche droit au coeur. Sans vous... Sans vous... Je serai si seul.. Je vous remercie- vraiment.


Et approchant les chaises de la table, fait un signe à Johana :


Servez nous donc de ce nouvel hypocras de l'année ! Goutons, festoyons et trinquons à notre chère Boulga si loin de nous à ce moment ! Que le Très Haut la guide et la préserve de tout désagrément !

Vive vous ! Vive la mesnie d'Irissarri .... & Castelmaure aussi !


Et il part d'un grand éclat de rire, heureux d'être si bien entouré, content de voir que sa mesnie est vivante et si attentionnée. Du coup, il rajoute :

Té, demandez moi ce que vous voulez ! Je vous le donnerai, si tant est que celà soit à ma mesure. En ce jour de feste, c'est le moment révé ! Qu'est-ce donc qui vous manque, quel serait votre souhait ?

_________________
“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Jacasse
[ Départ de Tonnerre ce jour....destination Mende !]
Une pauvre petite mouette prend son envol destination Mende. C'est sa première mission, le vent est cinglant, glacial, quel pays !
Plus elle approche du lieu de sa livraison plus elle se réchauffe, on est bien mieux ici. Mais où habite Messire Lahire ?



[ Fenêtre de Lahire - Atelier d'El Pintor - jolie mouette en vue !!]
Après un joli dérapage pas vraiment contrôlé, une belle glissade : Jacasse arrive à destination, se cogne légèrement le bec à la fenêtre.... Toc toc toc .... Il y a quelqu'un ?
Elle semble avoir trouvé, en espérant arriver au bon endroit elle se pose sur le rebord d'une fenêtre qui semble entièrement colorée, mouchetée, elle attend Vaillant à ses côtés.




Cossi va ? Plan plan ?

Savez-vous que ces petits mots qui commençaient mes journées me manquent ?

Voilà je n’ai rencontré aucun monstre, aucune sirène, aucune tempête, aucun orage, aucun pirate……aucun bel Irlandais non plus, tant pis ! Rien de tout cela ! De l’eau de l’eau …… du vent du vent…… des mouettes des mouettes……

Après avoir frôlé les côtes de la péninsule Ibérique, puis celles tout le long de ce magnifique océan atlantique, nous avons flottés sur la Loire mon cher El Pintor ! Nous avons traversé les villes de Nantes, puis Angers, Saumur, Chinon et Orléans !

Toutefois une certaine tristesse m’est venue Lahire, je n’ai point vu de Dauphin ni de baleine, avec Ella on l’avait tant espéré, mais non. Pourtant j’ai scruté l’horizon sans fin, sans doute mon regard n’était-il pas assez perçant !

Mais j’ai fais une jolie rencontre, une petite mouette s’est échouée sur le pont, tout près de ma cabine. La pauvre avait une aile froissée ! Croyez-vous au destin El Pintor ? Je l’ai soignée et elle semble vouloir rester avec moi. Alors j’ai décidé d’en faire une « apprentie pigeon voyageur ». Sa première mission est de vous apporter cette missive, j’espère qu’elle est bien arrivée et surtout au bon endroit ? Qu’elle n’a point fait de dégâts en se posant délicatement. Elle est encore si jeune. Je n’ose pas penser à l’idée qu’elle puisse atterrir dans votre atelier……au risque de devenir une mouette colorée, peinturlurée…! Il aurait fallu vous prévenir de fermer vostre fenêtre avant de vous l’envoyer peut être.
Je ne suis pas inconsciente, mon fidèle pigeon Vaillant l’a accompagnée, il doit veiller sur elle ! Ah elle s’appelle « Jacasse », c’est incroyable je pensais qu’étant jeune elle serait moins loquace que ses sœurs ! Mais non du tout elle est en tous points conformes à ses cousines, elle clame, discute… ! Ne l'écoutez pas trop, laissez la dehors.

Tout cela pour vous dire qu’Isora du Tonnerre est bien arrivée il y a une semaine déjà, entière, sans problème. Son grenier est rempli de maïs, elle peut se nourrir pendant très longtemps, mais comme elle n’a rien d’une galinette cendrée elle va partager.

J’espère que Jacasse vous trouvera picturalement en forme, saluez pour moi Mende, tous ceux que j’ai eu le plaisir de croiser, je ne peux tous les citer…… plus particulièrement ce cher Baron Salvaire, je sais que mon amie Boulga est partie vivre une belle aventure et je vais de ce pas lui écrire.

Portez vous bien, prenez soin de vous !
Amicalement,

Isora du Tonnerre,
légèrement Mendoise quelquefois.

Claire.
[A voir marcher quelqu'un, on connaît sa pensée]*


Maxime ! Je suis invitée.
Oui Damoiselle ?
Chez un baron blond. Trouvez-moi une monture ou que sais-je pour m'y rendre !
Il sera fait selon vos désirs.



Et les désirs étaient des ordres… le pauvre serviteur passa la journée complète à chercher monture ou quoi ce soit d'autre comme le lui avait demandé sa maîtresse. Il rentra les bras ballants, les lèvres pincées et l'air abattu chercher la petite brune à l'étage qui était bien occupée avec ses peintures.

Damoiselle je n'ai rien trouvé, il faudra vous y rendre à pied.
A pied ?!?



Misère… voilà ce qui aurait bien pu suivre. Elle blêmit sans aucun doute paraissant un peu plus blanche qu'à son habitude. Les joues roses n'étaient plus colorées et les lèvres purpurines étaient venues se pincer pour lui donner une de ces petites moues qui la caractérisait.


Maxime
Oui ?
Mes bottes !



L'air était déterminé, la pupille brillante et le petit sourire espiègle était venu rehausser le sourcil droit. Le pouce et l'index vinrent tirer sur le ruban des petites chausses qui traversèrent la pièce d'un vol plané finement orchestré. Le jupon fût soulevé laissant apparaitre les chevilles ivoire et Maxime manqua de s'évanouir à plusieurs reprises… Oui que voulez vous, les hommes s'émeuvent d'un rien de nos jours. Les bottes furent enfilées et lassées sur le devant, la position verticale adoptée et la marche entreprise avec un petit couinement du cuir neuf à chaque pas.


Ces bottes sont faites pour marcher et c'est exactement ce qu'elles vont faire ! En avant !



[Une lieue à pied ça use ça use… pas les bottes]

L'air était frais et une légère brise venait faire s'envoler quelques boucles qui formaient un capharnaüm organisé, le pas était plutôt enjoué voire sautillant et les épaules jouaient un balancier de droite à gauche accompagnant la bonne volonté du pas. Quelques regards jetés au serviteur qui rosissait immédiatement… le taquiner, voilà un nouveau jeu qui semblait prometteur. Parfois elle se laissait emporter vers l'avant en quelques pas chassés avant de tourner sur elle-même et le voir arriver à ses côtés.

[Deux trois quatre lieues à pied ça use ça use… bon un petit peu quand même]

Le pas était moins enjoué comme le jour avait quelque peu baissé en cette fin d'après midi… qui l'eut cru que ça serait si loin sept lieues ? C'est ainsi qu'elle mit dans un coin de sa petite tête une discussion très sérieuse avec le baron à ce propos… vous pouvez ici comprendre qu'elle fera l'offusquée et qu'elle quémandera un massage de pieds à son serviteur. D'ailleurs lui semblait bien plus frais et enclin à la marche que Claire qui commençait sérieusement à avoir mal aux pieds… non mais qu'elle idée d'inaugurer des bottes neuves sur sept lieues…Une idée de Flamande n'allez pas chercher plus loin.

[Cinq lieues à pied ça use ça use..Cinq lieues à pied ça use les souliers !]

Maxime avait ce petit sourire en coin qui pourrait bien vous dire "je me fiche de toi là mais tu ne le sais pas" enfin si elle le savait… elle avait deviné c'est pour ça qu'elle lui adressait d'ailleurs son regard noir spécial "si tu continues je te colle un coup de chausse" sauf que les bottes c'est plus dur à ôter et ça doit faire bien plus mal. Elle s'arrêta mains sur les hanches le fixant toujours et souffla sur une boucle qui vînt lui barrer l'œil gauche.

Dites c'est quand qu'on arrive ?
Bientôt Damoiselle… Bientôt.


[Six lieues à pied ça use ça use…Sept lieues à pied… j'en ai marre c'est quand on est arrivé ?]

Il avait cédé… oui… non c'est qu'en fait elle n'avait pas pu s'empêcher de la lui jouer larmichette accolée à l'iris céruléen. Voilà qu'elle était perchée sur le dos du pauvre Maxime qui n'avait pas bronché. Enfin… le domaine était enfin en vue.

C'est ainsi qu'elle arriva à dos d'homme chez Salvaire, ça c'était la grande classe.

Bon maintenant fallait chercher à se faire annoncer :



Youuuuuuuuuuhouuuu ya quelqu'un ?


Et puis au pire elle dirait que c'est Maxime qui crie comme une fille… de toute façon c'est toujours sa faute.

*Pétrone
_________________
Jacasse
[ Fenêtre de Lahire - Atelier d'El Pintor - de nouveau une mouette en vue !!]

Jacasse trouve son chemin très facilement cette fois-ci, ravie de revenir ici au pays des cagaroulettes ! Elle se pose bien plus délicatement que la dernière fois mais tamponne au carreau de l'intéressé, il semble absorbé totalement, des pinceaux un peu partout, des couleurs des couleurs...! Cet homme est bien étrange ! Pressée oui car il lui faut repartir de suite, Isora lui a confiée une autre mission......CuiCMestre CuicLahire Cuicestes vous là ?



Bonser Lahire !

Quelle joie fût la mienne en découvrant votre Oiseau si particulier ! Une race Mendoise ? Quelle est-elle ? Ce coup si élancé ! Des ailes immenses et ce bec !

Au premier abord je me suis méfiée, puis il a ouvert un oeil puis deux... je me suis présentée il n’a rien dit pas de "croaaaa" et s’est laissé emporter le croyez-vous ? Je l’ai pris dans mes bras et mis dans le jardinet qui jouxte mon échoppe de Tisserand. N’ayez crainte, je vous le renverrais d’ici quelques jours, le pauvre il m’a attendu au moins dix jours et le froid ici est vif ! Je vais le remettre d’aplomb en le gavant de quelques graines et douceurs d’ici. Il n'est pas bien gros, je crains le pire s'il repartait de suite!

Je suis désolée de répondre si tardivement car je m’étais absentée chez les moines, non non……pas chez les nonnes car elles nous surveillent de bien trop près……Chez les moines car avec eux j’arrive à m’éclipser de temps en temps (ils sont bien plus facile à détromper mais chut… !).

Ah que dire de vostre si joli présent, il n’y a pas de mot, je vous en remercie infiniment. Il est tellement délicat que je ne sais si je vais m’en servir. Dans l’immédiat il est posé dans mon petit coffre rouge dans lequel se trouvent déjà tous mes petits trésors…d’une simple petite pomme de pain ramassée en forêt de Mende à votre magnifique cadeau.

Je ne sais pas faire grand-chose de mes petits doigts du moins pas avec autant de talent que vous, mais regardez bien sur le dos de ma mouette (elle a râlé croyez-moi, je ne sais si j’arriverais à l’éduquer). J’y ai accrochée jolie paire de gants, faite par moi !, mais j’ai laissé le bout des doigts découvert ainsi vous pourrez peindre en ayant le reste de vos mains bien au chaud ! Elle est de toutes les couleurs et bien oui, il fallait bien qu’elle soit légèrement colorée, pintoresquement adaptée ! Alors Joyeux Noël avant Noël !

Que vous dire de plus sinon que tout va bien en Tonnerre, noël approche et c’est une fête que j’adore. Je vais commencer à mettre des décorations partout, allumer des bougies. J’espère que nous aurons une belle fête ici sur la place de notre village. Bientôt j’irais en forêt ramasser du houx. Toutefois ma ville est bien calme, elle est quelque fois un peu tristounette et l’animer est bien difficile.

Mais ne pas perdre courage trop vite ! Parole d’Isora !

Portez vous bien Lahire,
Au "plaser" de vous lire et encore une fois merci beaucoup.

Isora du Tonnerre.
Iris_veronesa
Un froid jour de janvier


La maladie qui a touché les Mendois est passée pour Iris la Véronaise. Elle n'en conserve pas d'autre trace que les traits un peu tirés par la fatigue mais jeunesse se remet vite sur pied et ce n'était pas un petit rhume qui allait abattre l'italienne. Tout juste lui faire garder la chambre pour ne pas exhiber un nez rouge, gonflé et peu seyant dans ce visage de madone.
Ce jour, Iris a décidé de prendre le grand air et de pousser la promenade jusqu'au castel de Randon, où elle espère qu'elle sera accueillie. C'est qu'elle a bien envie de faire un petit tour du propriétaire avant qu'ils ne lèvent le camp pour Uzès. Elle ne sait pas si elle aura l'occasion de revenir à Mende.
La voilà qui avance d'un bon pas, accompagnée de sa suivante. Elle essaye bien de prendre son air de rien, comme si le castel de Randon n'était pas le véritable but mais qu'elle rendait une visite de courtoisie en passant dans le coin.
Mais baste ! les sept lieues de grimpette, il faut se les manger ! L'air est vif, vivifiant, froid, piquant, mordant, c'est pas une sinécure. Pour se donner de l'entrain, elle pousse la chansonnette et y encourage sa suivante qui souffle derrière elle.

Jammo, jammo, n'coppa jammo, jà
Funiculi funicula


Quand elle arrive à l'entrée du majestueux édifice, au pieds des murs, elle n'a plus du tout l'air de rien, et malgré l'essoufflement elle parvient à s'annoncer :

Salve castello ! Je suis Iris la Véronaise de Dijon ! Je viens rendre visite au signor barone doppio !
Romarik
Un sacrée coup de chance. A peine le modeste Romarik était t'il arrivait à mende que déjà ils rencontraient des habitants fort sympathique est généreux. A peine à t'il dit en taverne qu'il n'avait nul part où dormir cette nuit, que rien de moins qu'un Baron lui proposer de loger dans les écuries de son château.

C'est vêtu d'un simple haillon, guère adapté à supporter la température hivernal et portant une besace rempli de quelques épis de maïs, acheter à bas prix à un autre sir généreux, qu'il se mit à la rechercher du château. Lorsqu'il arriva en vue du château alors que le soleil commençais à décliner, il dit en pensant à haute voix.


Voila l'endroit, je suis mort de froid, et je vais surement avoir à faire tout le chemin en sens inverse après m'être fait jeter par la garde.

Il avait du mal à croire qu'il avait été aussi chanceux et il pensait qu'il y aura un problème quelques part. Il allât cependant jusqu'à la porte de la forteresse et dit.

Bonjour, je suis Romarik, simple vagabond auquel le baron Salvaire à eu la bienveillance d'accorder l’hospitalier.
Il attendit quelques instant avant de rajouter : Il y a quelqu'un ?
Un serviteur, incarné par Salvaire_d_irissarri
Voila ! Voila ! Voilà ! Y'a point l'feu ! C'est-y pas malheureux de m'faire courir partout d'la sorte tout d'même !

Le grincheux serviteur ouvre la porte, découvre qui attend derrière et continuant de rouméguer :
Alors bon ! Bien l'bonser, étoussa ! Qui donc qui d'mande eul'baron ? Parce que faut l'savoir, l'intendante l'est partie en vadrouille et mon mestre, il m'dit pas où c'qui va ni quand ni quoi, hein ? Lors donc ? Voulez quoisque ?

Le vieux bougon prend le temps d'observer la mise des nouveaux arrivants et à tout hasard poursuit :
Mouais ! Pour l'office et les communs, faut prendre à senestre, au fond d'la cour et après c' est tout drette ! Et v'la... pour la dame, entrez donc ! Vous allez bien vous asseoir en attendant qu'j'vais voir si l'senher est par là ?

Revient vers l'homme ensuite :

Et vous là ? Faites dans la mendicité ? Pasque si c'est pour du pain blanc, y'en n'a pus ! Le four d'la boulange a pas chauffé ces jorns et on doit avoir qu'du maïs pis des oeufs. Ca f'ra ben l'affaire ! D'mandez donc à l'office, vous s'rez bien servi, pécaïre !
--Coleta




une heure, le facteur n'est pas passé
deux heures, le facteur n'est pas passé
trois heures, le facteur n'est pas passé

....


La blonde et jeunette et bavarde et souvent grogneuse Coleta parcourait les couloirs du castel en distribuant le courrier, celui de sa maîtresse, ramené par les mouettes, là, qui venait tout drette des mers du sud à défaut de déjà venir d'Alexandrie.
Et voilà qu'en jetant un oeil par une fenêtre de l'étage pour voir si la neige tombait, et alors qu'elle venait de déposer un paquet au senher des lieux, elle avisa du monde dans la cour :


Té senher ! Du monde dans la cour !

Cherchant à mieux voir, elle dit :

Il y a une belle dame...

Elle s'arrêta net et jeta un regard noir au baron. C'est qu'elle avait à coeur les intérêts de sa maîtresse et qu'une autre femme qui s'aventurait par là, c'était un peu comme une armée qui pénètre en territoire non autorisé.
Mais bon, Boulga lui avait dit :


Tout ce qui agrée au senher Salvaire m'agrée. Je compte sur vous pour qu'il n'ait aucun sujet de se plaindre. Et s'il reçoit des personnes dont la compagnie lui plait, vous ferez votre aimable, n'est-ce pas ?

Coleta avait acquiescé.
C'est pourquoi elle descendit de toute la vivacité de ses gambettes pour accueillir la belle dame qui venait de pénétrer dans la cour.
Elle trouva un serviteur arrivé avant elle, en plus d'un second visiteur.


Pardine ! C'est qu'y a foule cet' jorn !

Elle prit ses manières d'aimable commandante, car elle aimait bien commander, et surtout imiter sa maîtresse :

Mon brave, merci à vous, vous pouvez disposer, je vais m'occuper de ces personnes. J'ai déjà prévenu le maître.

Elle se tourna vers la dona qui parlait langage étranger

Dona, vous voudrez bien me suivre dans la grand salle et attendre devant la grande cheminée, sous le grand portrait de ma maîtresse et du senher (et vlan, la blonde, tiens-le-toi pour dit que tu marches sur des plates-bandes) que je vous porte une collation.

Puis se tournant vers le vagabond :

Benveguts messer le vagabond, vous cherchez emploi par ici ? c'est qu'on ne manque pas d'ouvrage, mais vous pouvez aller à l'office, par là, il y a tojorn un bon feu et de quoi manger.
Romarik
Il remarqua soudain qu'une dame se trouvais à attendre également devant le château. Une belle dame, sans doute une noble pensât t'il. Il eu un peu honte de se trouvait là en haillons. Avant qu'il n'est eu le courage d'oser une salutation, la porte s'ouvrit et un serviteur les accueillirent, l'homme ne tardât pas à l'accuser de mendicité.

Et bien je sais que je peut paraître pour un mendiant, mais je ne mendies pas, l'hospitalité me fût accorder par le baron sans que j'eu rien à demander. J'ai suffisamment à manger, et l'offre d’hospitalier ne concerner que la possibilité de dormir dans l'écurie de ce château le temps que je trouve un logement en ville.

A peine eu t'il fini de parler qu'une dame arriva pour prendre la place du serviteur.

Et bien je viens surtout car le baron m'a offert de pouvoir dormir dans son écurie, je sais pas si je peut prendre un travail permanent dans ce beau château, travaillant déjà sois à la mine, sois à l'église, mais je mettrais volontiers mes maigres talents à votre service, durant mon temps libre, afin de remercier le baron.
--Coleta
[Dans les premiers jours d'avril 1461]

Les jorns se suivent et ne se ressemblent pas. Le castel si vivant l'an passé s'était presque endormi.

Pardine ! le bois aura poussé autour, avec des buissons de ronces, et z'allez voir qu'il faudra faire venir la Princesse Charmante pour réveiller le Baron Blond du Bois Dormant, tsss....

Mais Coleta avait des ordres de sa mestressa : rameuter les quelques serviteurs toujours présents et faire le grand nettoyage de printemps. Draps, courtepointes, édredons, couvertures, sols. Et puis défricher le jardin aussi. Peut-être que dona Boulie l'aiderait à ça, car tuer le cochon ou traire les vaches, elle savait faire, mais elle n'avait pas encore défriché un jardinet.
Un castel coquet, pimpant, tirelipinpon sur le chihuahua et bien gai, qui donne envie d'y vivre, même tout doucement, voilà ce qu'elle voulait.
Boulie
Voilà un moment qu'elle n'avait pas vu le Castel de Randon, voilà un moment qu'elle n'avait pas vu le baron, ce qui la poussa à s'y rendre. Elle avait aperçue quelques fois Coleta, ce qui lui rappelait alors que Boulga était bien loin. Ce devait être depuis le départ de celle-ci que le fameux jeté de mèche en taverne se faisait alors rare. Comment pouvait-on rester des jours et des jours enfermés sans en perdre la tête ? Enfin la belle italienne semblait lui rendre visite de temps à autres, tant mieux pour lui... et tant pis pour Boulga. Enfin, cette dernière devait préféré cela plutôt à ce que son senher perde la tête à rester enfermé.

Boulie avait certes quittés la mesnie, mais elle ne pouvait oublier que si elle était là actuellement, c'était grâce à Salvaire qui l'avait invité en son groupe de voyageur à Lyon. Ce dernier avait fait preuves de milles et une patience face aux boulettes de la jeune femme. Il en avait même perdu sa fortune, et à jamais, Boulie s'en voudrait. Elle avait quitté un temps ce groupe pour partir rejoindre son parrain, mais les avait vite retrouvé à Vienne, pour ensuite prendre ensemble le chemin de Mende. Boulga s'était rajouté au groupe entre temps. Boulie l'appréciait pour sa simplicité et sa gentillesse. Elles étaient alors toutes deux les Boubous du blond baron. Ce temps là était désormais révolu, Boulga menait un long périple et Boulie menait sa vie simplement à Mende, entre le conseil municipal, la boucherie, et la préparation du mariage.

Boulie décida sur un coup de tête, par une journée de soleil, d'aller au castel, voir si le baron profitait d'un peu de soleil pour sortir. Elle observa le château ... qui semblait presque abandonné. Elle se demanda alors si quelqu'un s'était occupé du jardin depuis qu'elle était partie. Tout semblait endormie, comme si le temps venait de s'arrêter ... Comme dans les contes de fées... Alors qu'elle pensait à ce fameux conte pour enfant, elle trouva Coleta qui semblait dans ses pensées, curieusement les mêmes... Elle s'approcha d'elle doucement en lui souriant.

Bonjorn Coleta, comm vatz ?

Elle regarda le château encore, repensant au fois où le castel recevait invité et que les serviteurs courraient de partout pour satisfaire aux mieux les désirs de leur maître.
--Coleta
Mestra Boulie ! Que soi contenta !

La petite Coleta se mit aussitôt en mode ravicontente de voir l'ex-jardinière de Randon, actuelle bouchère à Mende, destinataire occasionnelle des lettres de sa mestressa.

Vous tombez à merveille ! Voyez votre joli jardinet, là, je devrais essayer de lui redonner des couleurs, mais je ne sais pas y faire aussi bien que vous faisiez, alors je dirais pas non à de l'aide et des cours, surtout des cours, pour apprendre, pardine !

Elle cessa un instant de claironner, car Coleta adorait les effets de voix, que ce soit pour se faire entendre à cent lieues ou à seulement une lieue à la ronde. Ou même simplement de sa seule interlocutrice.

J'aurais itou besoin d'herbes pour le concours de cuisine... Et j'aimerais savoir le secret du caçolet du Baron, je l'ai jamais goûté mais parait qu'il est fameux...
Boulie
Mestra Boulie ! Que soi contenta !
Vous tombez à merveille ! Voyez votre joli jardinet, là, je devrais essayer de lui redonner des couleurs, mais je ne sais pas y faire aussi bien que vous faisiez, alors je dirais pas non à de l'aide et des cours, surtout des cours, pour apprendre, pardine !


La bouchère anciennement jardinière fut ravie de l’entrain que montra soudainement la rayonnante Coleta. Elle se retourna vers le dit-joli jardinet lorsqu’elle le mentionna, le terme joli semblait en trop. La Boulette connaissait peut être plus les propriétés des plantes que la façon dont on devait s’en occuper, mais elle se débrouillait. Elle regardait le jardin passivement, se demandant si l’intérieur était dans le même état… Et si le baron, lui aussi, avait la mèche embroussaillée. En tout cas, il semblait enraciné dans son château et personne ne semblait avoir réussi à le sarcler. Bref, là n’était pas la question. Elle se retourna vers l’apprentie jardinière qui semblait vouloir s’occuper du jardin pour un tout autre intérêt.

J'aurais itou besoin d'herbes pour le concours de cuisine... Et j'aimerais savoir le secret du caçolet du Baron, je l'ai jamais goûté mais parait qu'il est fameux...


Le secret du caçolet ! Alors là ce n’est pas à moi qu’il faut demander !

Encore fallait-il qu’elle ait eu l’occasion de le gouter...

Donc des cours … Hum…

Elle se gratta la tête…


Enfin déjà, il faudrait commencer par enlever toutes les mauvaises herbes, les plantes qui n’ont pas survécu à la mauvaise saison… Aérer la terre pour replanter et semer. C’est aussi le moment de planter des légumes. Il faut tailler les arbres… En ce qui concerne les épices, on peut récolter thym, sauge, menthe, romarin, persil, laurier d’Apollon, cerfeuil, ail… Si le jardinet en a…

Sans trop savoir si les plantations de l’année précédente avaient survécue, elle poursuivit :

Donc par exemple, pour la sauge, on peut la multiplier par semis ou bouturage, et c’est d’ailleurs le bon moment pour le faire. Il faut laisser les graines à la surface de la terre pendant un ou deux jours avant de la recouvrir de terre. Il faut laisser aussi 10 à 15 pouces entre deux plants. La terre doit être humide mais pas trop, et tous les deux ans, il faut la tailler à une hauteur de 5 pouces. On récolte les feuilles plutôt au printemps, avant la floraison, et pour faire sécher les feuilles, il faut les suspendre dans un endroit sec et aéré.

Elle regarda la demoiselle afin de savoir si elle ne l'avait pas embrouillée.
--Coleta
[En la fin de may 1461, triste mois sans presque de soleil et par une pluie battante]

Coleta s'en était retournée à Randon, s'occuper de maintenir une petite vie au castel, nourrir le double baron, nourrir son filleul, le Franc de Castelmaure, entretenir le petit jardinet selon les indications de mestra Boulie, entreposer le bois, faire du feu... mais l'heure était grave. Guerre et occupation menacerait le Lengadoc bientôt : la nouvelle comtessa ne prêterait sans doute pas allégeance au roi et il faudrait nourrir non seulement les Lengadociens forcés de défendre leurs terres, mais aussi les armées qui se trouveraient sur place. Vu l'état de l'ost du Lengadoc, il n'y avait pas besoin d'être grand clerc pour deviner qu'il serait balayé comme fétu de paille.
Et non, non, non, décidément, jamais Coleta ne se résoudrait à porter secours à des frères qu'elle considérait comme des fols, des aveugles, des félons et des traîtres.


Ils auront ce qu'il auront voulu, pardine !

Elle pensa à sa mestressa et alla se réfugier dans la petite chapelle du castel.

Deos ! Tu connais le coeur des hommes ! tu sais que le plus difficile, c'est de revenir sur ses pas et d'admettre son erreur ! Tu sais que notre orgueil fait que nous croyons perdre la face quand nous reculons ou changeons de direction ! Dis-moi si je me suis trompée ou non ! Envois-moi un signe, je t'en prie, car sur la place publique, je n'ai entendu que mensongeries et abuseries, et personne n'a répondu aux questions posées, presque personne n'écoute les autres comme s'ils étaient tous des sourds.
Mais peut-être est-ce moi la sourde... Et ramène vite ma mestressa, elle saura me conseiller.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)