Assyr
[Même soir - Chambre rouge de l'Épi chantant]
Elle ne parlait pas mais cela n'était même pas nécessaire. De toute façon, dans l'état où il était, Assyr n'aurait sans doute pas pu écouter quoique ce soit. Il avait l'impression de baigner dans un brouillard de coton. Et chacun des gestes de Boulga l'apaisait, ou bien était-ce l'alcool, il n'arrivait pas vraiment à savoir. Enfin il ne se posait même pas la question ; il était bien voilà tout. Après cet effondrement soudain et le torrent de larmes versé, la douleur commençait à s'estomper. Petit à petit, un sentiment de bien-être l'envahit. Les larmes cessèrent de couler, les sanglots s'arrêtèrent progressivement. Il sentit alors la délicate pression exercée par la jeune femme qui essuyait son visage avec un linge humide. Elle était douce.
Il ouvrit alors les yeux, le voile brumeux se déchirant, et elle lui apparaissait enfin, entouré d'une sorte de halo, tel un ange. Sa vision l'apaisait. Elle était jolie, gracieuse. Son visage, son attitude exprimait une grande compassion, une empathie qu'il n'avait jamais vue chez quelqu'un d'autre, comme si elle comprenait exactement ce qu'il pouvait ressentir. Toujours aucun mot n'avait été échangé jusque là. Il rompit alors le silence dans un murmure.
- Merci.
Boulga continuait de lui éponger le visage. Il l'arrêta alors en lui prenant la main qui vagabondait sur sa figure. Elle était douce et paraissait si petite et fragile comparée aux mains rudes du vigneron, plus habituées aux travaux des champs et au maniement des armes. Un léger frisson parcourut son corps. Il serra un peu plus la main de l'intendante, puis il la posa sur sa poitrine, juste à l'emplacement du cur. Celui-ci battait la chamade ; était-ce provoqué par Boulga, par sa douleur, par l'alcool, par le souvenir de son Armoria à jamais disparue ? Il n'aurait su le dire tant tout était mêlé, tant tout s'entrechoquait dans son cerveau. La seule chose qu'il savait c'est qu'à cet instant, il avait besoin de tendresse, de sentir la chaleur d'un corps contre son propre corps. Il attira la jeune femme à lui et déposa sur ses lèvres carmins un tendre baiser.
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Elle ne parlait pas mais cela n'était même pas nécessaire. De toute façon, dans l'état où il était, Assyr n'aurait sans doute pas pu écouter quoique ce soit. Il avait l'impression de baigner dans un brouillard de coton. Et chacun des gestes de Boulga l'apaisait, ou bien était-ce l'alcool, il n'arrivait pas vraiment à savoir. Enfin il ne se posait même pas la question ; il était bien voilà tout. Après cet effondrement soudain et le torrent de larmes versé, la douleur commençait à s'estomper. Petit à petit, un sentiment de bien-être l'envahit. Les larmes cessèrent de couler, les sanglots s'arrêtèrent progressivement. Il sentit alors la délicate pression exercée par la jeune femme qui essuyait son visage avec un linge humide. Elle était douce.
Il ouvrit alors les yeux, le voile brumeux se déchirant, et elle lui apparaissait enfin, entouré d'une sorte de halo, tel un ange. Sa vision l'apaisait. Elle était jolie, gracieuse. Son visage, son attitude exprimait une grande compassion, une empathie qu'il n'avait jamais vue chez quelqu'un d'autre, comme si elle comprenait exactement ce qu'il pouvait ressentir. Toujours aucun mot n'avait été échangé jusque là. Il rompit alors le silence dans un murmure.
- Merci.
Boulga continuait de lui éponger le visage. Il l'arrêta alors en lui prenant la main qui vagabondait sur sa figure. Elle était douce et paraissait si petite et fragile comparée aux mains rudes du vigneron, plus habituées aux travaux des champs et au maniement des armes. Un léger frisson parcourut son corps. Il serra un peu plus la main de l'intendante, puis il la posa sur sa poitrine, juste à l'emplacement du cur. Celui-ci battait la chamade ; était-ce provoqué par Boulga, par sa douleur, par l'alcool, par le souvenir de son Armoria à jamais disparue ? Il n'aurait su le dire tant tout était mêlé, tant tout s'entrechoquait dans son cerveau. La seule chose qu'il savait c'est qu'à cet instant, il avait besoin de tendresse, de sentir la chaleur d'un corps contre son propre corps. Il attira la jeune femme à lui et déposa sur ses lèvres carmins un tendre baiser.
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