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Foutue encre rousse et courrier de belette ! II

Matalena


Décidément, je n'y comprends goutte, moi, à ces choses de femmes... A part grogner comme un dogue, je ne suis guère bonne à rien, mais de cela tu étais jà au courant. Car enfin, dans tes mélancolies, nulle ne semble plus inopportune que moi à te guérir, tant par ma maladresse qui ne fait qu'enfoncer les têtes de clous qui dépassaient encore que par ce que le thème même échappe sans doute à mon entendement. Mais enfin, l'heure n'est pas aux veines tergiversations semble-t-il, et la gravité de tes mots me contraint au sérieux.
Diantre, ce n'est pas faute de t'avoir sermonnée pourtant : tu vas t'abîmer le cœur, à ne plus savoir qu'en faire de la sorte. Je n'ignore pas que ce sont des choses que l'on subit plus qu'on ne les souhaite, mais enfin, ne peux-tu brider la profondeur du manque, qui te fait à ce point devoir combler l'amour par toutes ses facettes ? Les impossibles, les passionnées, les hésitantes, les complices, les incertaines... S'en est trop, ma mie, quelle âme pourrait se targuer souquer ferme dans des eaux si troubles et tumultueuses ? (Si tu veux mon avis, une bonne grosse sal...)
*Passage barré dans le texte*



Comme le dirait notre estimé Averroës (Promis, une dernière après j'arrête les citations exégèses) : la modération dans les plaisirs. Et si je le cite, ça n'est point pour t’assommer de vérités prophétiques, mais simplement pour souligner que même un homme, à l'époque, avait compris qu'à se laisser tirer à hue et à dia par les aléas sentimentaux, on finit par se perdre soi-même... Et je t'arrête de suite, n’oublie pas que pour notre bien-aimé Créateur, l'amour de l'amitié et de la vie sont les souverains biens. Il me semble donc tout à fait hors de raison que dans Sa grande sagesse, Il puisse souhaiter qu'un de ses fidèles ne respecte pas ses propres commandements en le coupant de cela.

Nous grandissons, mon aimée, et nous changeons. Cela est dommageable pour certaines choses... Où sont passés ces soirées en taverne où, de chopine en chopine comme deux pochardes avinées, nous refaisions le monde de notre mauvaise langue ? Que nos mots me semblent sérieux aujourd'hui, et emprunts d'une tristesse qui n'est point encore accordée à nos visages sans rides. Pourtant, nous changeons aussi en mieux, je le crois sans en démordre pour ce qu'il me semble qu'avec plus de temps, plus d'ans écoulés, nous pourrons trouver la sérénité qui relie l'esprit aux actes. Ne sois pas si catégorique avec toi-même... Nous avons tous nos faiblesses, et Deos seul en jugera.

Enfin, quoi qu'il en soit, tu ferras tes choix, ainsi que toujours. Saches que mon cœur et la porte de ma demeure ne te seront jamais clos, quoi qu'il puisse advenir et quelles que soient les piques échangées. S'il te faut trouver une retraite dans la folie du monde, je t'invite sous mon toit dès qu'il te chante. Toi, ta petite, tes compagnons d'alors, ou quoi que ce soit d'autre, car n’oublie pas l'essentiel : Una soleta lenga non sufís per díser t’aimi.

Mata

_________________
Scath_la_grande
[Rouergue et plus si affinités]


Ce maudit Rouge lui tanne les nerfs, en long, en large et surtout en travers de la gorge.
L’affaire Finn, comme se plait à l’appeler la Musteile, encore elle.
Tant est qu’à la parfin, la Rouge grogne et rogne à son humeur.
On la pique, elle surpique, broderie sur la picanerie. De plus l’affaire en question semblant close par le mutisme de son protagoniste, la Bertrix s’en chiffonne.
Adonc, ailleurs la Belette s’en va planter ses crocs, non tant pour séduire que pour se divertir du monopole morose que s’offre en forfait illimité son âme ses derniers jours.
La plume glisse, la lippe s’étire en gouaille. Elle s’en amuse en vilaine. Mais finalement que risque-t-elle ? Il est blond, papiste, Louvelle et blond (oui doublement blond) que de tares pour un seul homme néanmoins la prudence reste de mise, il est odieux, et Dieu qu’elle aime ça.

Mais à tourmenter le blond Louvelle la missive sert aussi un tout autre dessein, plus biaisé mais qui lui tient fort à cœur.



Citation:
A Avyd de Louvelle,

    Voyez donc, vous avez perdu !
    Mes lèvres restèrent closes à vos désirs et point d’emportements de la lippe ne m’ont entraînée sur les chemins incontrôlables et damnables de votre couche où assurément j’aurais dû périr sous votre charme (familial) et d’autres attraits horizontaux dont paraît-il votre famille est pourvue d’après ce que vous m’en avez narré.
    Je vous dirais bien que je demande à voir mais c’est grand risque, pour sûr que vous prendriez ce propos pour une invitation tant sournois et vil s’en trouve tourné votre esprit.

    Néanmoins je ne doute pas un instant que vous mettrez sur le compte de ma couardise (légendaire) le fait de mon département à la chaude de notre belle cité.
    Votre mauvaise foi vous persuadera que de vergogne j’ai fui cette appétence insatiable que je possède de vous et qui n’a de cesse de grandir en mon for à chacune de nos entrevues.
    Fi donc de ces billevesées, je vous sais tout affriolé de moi mon mignard et moi, ne souhaite que nouvelles…, de vous éventuellement mais plus particulièrement de votre tant aimé cousin, receleur de mon âme.
    Si je lui écris, il me répondra mille menteries tant fier qu’il est, blessé et dans sa chair et dans son âme, jamais vérité n’en sortira de sa plume.
    Mon dévoué, œuvrez pour moi, ainsi je le veux.

    Au Très-Hauct je vous recommande.


Scath de Bertrix

_________________
Scath_la_grande
[Tolosa]


Citation:

    Que de semaines devenues mois sans l’once d’une nouvelle, sans l’ombre d’un mot.
    Soit. Qu’il en soit ainsi… tu as choisi la voie du silence, je choisis celle de la sentence.
    Au prochain vendredi, mon doigt se parera d’un anneau nuptial, dorénavant toute missive provenant de ta main sera brûlée, toute visite en ma ciutat, fuie.
    Maudit sois-tu.


S.

_________________
Finn


Easòg,

Je croyais que nous nous étions tous deux entendus pour cesser cette folie et je remarque, qu'ayant respecté ma part du marché, vous ne vous en portez que mieux puisque vous allez vous marier. Au Rougeaud, je suppose. D'ailleurs, je n'ai pas non plus donné suite à ses plis brûlants, comme ça pas de jaloux.

J'en profite également pour vous annoncer en avant-première -ou presque- que je suivrai votre exemple, très bientôt, en Bourgogne. Non pas que je me sois trouvé un quelconque parpaillot à la moustache insolente, votre aimé n'ayant pas encore réussi à me dévier de la droite ligne que Dieu a creusé chez la femme, et ce malgré ses vaines tentatives de me faire plier sous le joug de ses mots doux. Vous la connaissez je crois.

Dieu bénisse votre union.

F.

_________________
Scath_la_grande
« Il n’est de rousse que Scath ! » – dixit Scath.
« Le reste c’est de l’orange pisseux… » – dixit Sancte.



___________« Moi j'bouge pas l'matériel pour toi
____________Au mieux de loin j'te fais un doigt… » - Sexy Sushi


Pli habillé de carmin et coffret de bois sombre où la défunte natte rousse coupée le jour de ses noces repose avec son ruban de soie noire.


Citation:
A toi, l’étranger,

    Tu fus, tu n’es plus…
    Sache qu’il n’est de rousse que Scath et qu’aucune grâce ne te sera accordée pour m’avoir remplacée avec cette engeance décolorée, épouse donc cet acte manqué.
    Conseil numéro un : si tu passes à nouveau sur Bouillon avec ta grue, il vous sera fait cette fois un accueil chaleureux au bout de la hart.
    Conseil numéro deux : puisqu’il semble que nous allons guerroyer en similaire, éduque ta créature à ne pas se trouver sur ma route, je risque d’accidentellement la faire crever.
    Conseil numéro trois : le conseil numéro deux s’applique aussi pour toi.

    Fi de politesse, j’ai un présent pour toi.
    Contemple ce que dès lors tu ne pourras plus observer à satiété, foule de tes doigts ce que tu n’auras plus loisir de toucher durant ta piteuse existence, admire ce qui te devient inaccessible par l’outrage de ton union.
    Tu as jeté la cendre sur mon âme, repens-toi, Dieu te jugera à la dernière de tes heures pour ce forfait.

    A Dieu seul la Gloire, à moi le reste.
    Je prie pour ton salut.


S. VF-G.

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Finn
Poignée de cheveux secs soulevée et envisagée, le regard perplexe, alors que la plume court sur le vélin.



A vous qui ne m'êtes pas si étrangère,

Je vous sens fâchée, Easòg. Voilà que vous vous invoquez à la troisième personne ? Comme ces laquais un peu simplets obligés de s'interpeller de la sorte pour réussir à entreprendre quelque action. Singulière façon de me transmettre votre vexation. Sentiment qui n'a d'ailleurs pas lieu d'être puisque je ne vous ai en aucun cas remplacée. J'avais une maîtresse, et j'ai trouvé une épouse. Il ne m'a à aucun moment semblé que vous souhaitiez faire perdurer ce qui nous unissait jusqu'à me passer la corde au cou (sauf peut-être aujourd'hui).

Quant à cette similarité capillaire, vous seriez dans l'erreur si vous en veniez à l'interpréter autrement que comme le simple hasard qu'il fut pour moi. Malheureux pour vous, à en juger par votre prose raide et par ce curieux présent que vous m'envoyez. J'espère ne pas paraître trop rude en vous demandant de me confirmer qu'il s'agit bien de la toison qui recouvre votre tête et non une zone plus intime de votre charmante personne.

Easòg... Votre petite enquête vous a menée à de bien vilaines dispositions à mon égard. Vous auriez mieux dispensé votre temps à convoler en justes noces avec votre Rouge plutôt qu'à proférer de petites menaces revanchardes, aussi déshonorantes pour le chevalier banneret que vous êtes. Si vous connaissiez toute l'ampleur de notre bavure commune, si vous aviez su avec quelle maladresse nous avons péché, alors vous auriez depuis longtemps renoncé à votre exclusivité sur ma modeste personne. Vous n'auriez pas attendu aussi longtemps pour m'en vouloir, ce qui vous condamne dans tous les cas à me haïr. Le Seigneur, qui lui ne vous accorde sans doute pas l'ascendance divine dont vous semblez vous draper, ne devait avoir d'autre projet pour nous que l'opprobre. Et votre entêtement abusif ne saurait contrarier ses plans. Scath n'est pas Dieu.

A présent, renoncez à vos entreprises meurtrières ou poursuivez sur votre lancée au risque de teinter votre union d'un veuvage précoce, car je n'aurai par la clémence de réclamer l'aide de nos suzerains comme votre promis. Tâchez de trouver la paix et de vous concentrer sur votre propre Salut, vous le compromettez à chacun de vos écrits. Et ce pour des motifs qui pourraient vous condamner à vous traîner aux pieds de Bélial. Je veux bien avoir à affronter Léviathan pour vous le faire entendre.

Finn d'Pommières


La mention « A ne pas brûler : contient des matières hautement explosives » est alors ajoutée ostensiblement.
_________________
Scath_la_grande
[Courriers disparates]


Citation:
Séhner ***,

    J'espère ne point me tromper de destinataire avec cette missive, vous ne me connaissez mi et moi guère plus, vous n'êtes pour l'instant qu'un nom échoué sur une lettre. Je ne sais si vous avez la remembrance d'une rencontre en taverne avec une certaine Ludivine, béarnaise et réformée de son état (rousse de qui plus est) ? Elle me dit qu'elle a parlé longuement avec vous d'une possible renégociation du concordat afin de permettre à ceux dont la foi est différente de se mettre au service de son comté/duché comme il l'entend.

    Je ne sais pas encore pour quelle raison je prends plume et parchemin à cette heure, surtout que cela coûte cher, peut-être est-il souhaitable de nouer des liens entre gens du sud, de lier contact avec des personnalités qui peuvent être un soutien à notre cause. Mais je n'ai aucune idée à qui j'ai affaire, êtes-vous un tiède papiste ? Un homme favorable à la nouvelle opinion, ou bien même plus ? Comme beaucoup de miens êtes-vous un réformé qui se travestit en papiste ?

    Voilà bien des questions qui je suppose vous dérangeront mais ainsi suis-je...
    Pour éclairer vos interrogations à mon sujet je vais me présenter, Aanor Scáthach Von Frayner épouse Glasmaler, fille de Sancte Iohannes, le nom de mon père, je suppose, ne doit pas vous être déconnu, pour ma part je suis une féale et vassale de S.M. Eusaias de Blanc-Combaz et une farouche réformée. Je vis à Toulouse et humblement je me suis mise en charge de sa petite communauté réformée, actuellement je fais route pour bouter l'angevin hors du DR, donc vous ne me trouverez plus dans mon sud tant chéri mais le courrier suit, ne vous en inquiétez pas et j'attendrai donc votre réponse qui me pique jà de curiosité.

    A Dieu seul la Gloire, à nous le reste.


Scath VF-G.



Citation:
Bonjour dame

Je me présente avant tout, je suis *** de *** ***, Seigneur de ***, fidèle Aristotélicien, je suis également vassal de *** de ***, futur *** de *** si le très haut le désire.

Nous nous sommes déjà rencontrés par le passé, et vous ai trouvé sympathique.

J'aimerai énormément pouvoir échanger avec vous car bien qu'Aristotélicien, je suis convaincu que chacun devrai pouvoir croire en ce qui lui sied, forcer les gens a croire en une chose contraire a leur conviction est inhumain et ne fait qu'ouvrir la porte de la croyance a des « faux cul », si l'église romaine est ce qu'elle est aujourd'hui, c'est je pense a cause de ceci, elle a forcer des gens a avoir la même vision qu'eux, ainsi des gens ont progressés en son sein, atteignant de hautes responsabilité, et ce servant de leurs fonctions pour s'attirer gloire et pouvoir.

D'ailleurs, je ne côtoie que des curés de campagne et diacres qui sont selon moi, plus proche du peuple et de ses attentes.

En espérant pouvoir m'entretenir prochainement avec vous, je suis également en route pour la guerre, peu être nous rencontrerons nous la haut.

***



Citation:
A *** de *** ***,

    Le bon jour vous va.

    Vraiment ?
    Nous nous sommes jà rencontrés et vous m'avez trouvée sympathique ?
    Vous êtes certain que c'était moi ? Que vous n'aviez pas picolé plus que de raison ?
    Sinon, soit vous m'avez payé à boire, soit vous avez été subjugué par mes courbes affriolantes et mon crin des plus flamboyants, car peu me donnent de cette aimable description. Par contre je ne peux point vous rendre la pareil, votre nom ne me ramentevoit aucune face, ne seriez-vous pas capillairement blond ? J'ai quelques défauts de mémoire avec les blonds...

    Pour reprendre le fil de notre échange au lieu de me perdre en digressions, mon avis est que la foi est une chose bien trop précieuse, qui se doit être épurée de toute course au pouvoir. Les fonctions ne doivent être remplies que par des personnes ayant la qualité et la capacité de le faire, et animées par l'envie de servir sa communauté.
    Fermer les portes aux gens qui n'ont pas la même opinion ne fait qu’amputer la société de riches échanges mais comment blâmer une église en crise qui ne sait attirer ses ouailles que par la menace du bras séculier de l'excommunication, du retrait des titres aux nobles ne suivant pas leurs préceptes. Ma foi est bien au-delà de ce genre de considération.

    Je pense que nous allons promptement nous rencontrés, si aucun de nous deux ne fait de mauvaises rencontres.

    A Notre Seigneur je vous recommande.


Scath VF-G.




[Courriers Von Frayneriens & Pataclop, pataclop, pataclop...]


Citation:
Chère... Cousine...

Longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles... Mais! Mais. Sans doute vas tu rejoindre les camps Eusaliens, sans doute même est-ce dejà fait? Pour ma part je marche en Limousin, me dirigeant vers Troye afin de rejoindre l'armée de notre Roy... Tu es une indigne cousine, fais au moins semblant de t'interesser à moi avant que je ne meurs, vois tu ne le fais-je pas, moi?

Judas Gabryel Von Frayner

Citation:
    Ciel... mon cousin,

    Tu devines tout en moi sans que je n’aie besoin d'user de vélin alors pourquoi gaspiller encre et parchemin à ton encontre ? Je vois que ta verve et ta modestie se portent bien.
    Oui je suis en route pour les camps des corbeaux mais il semblerait que ma destination ne soit pas tienne, enfin mon parcours est malléable, j'irai où Mon Roy me le mandera. Je marche aussi dans le Limousin, es-tu escorté ? Si jamais le chemin peut être partagé si tu n'es pas trop en retard ou en avance. Demain je suis à ***, mercredi à *** j'ai un paquet à prendre et à livrer à *** sous les recommandations paternelles (m'emmerde l'vieux). Alors si jamais il te plait de faire route avec ta charmante cousine, son époux, son écuyère manchote et déglinguée du cervelet, et prochainement un paquet tu peux te taper l'incruste.

    Aanor Scáthach Von Frayner Glasmaler

    P.S. : Il y a des laisses que tu aurais pu tenir plus fermement...

Citation:
Mhh... Je fais halte à *** , je reprend la route mercredi. Mais nous servons les mêmes intêrets alors... Nos chemins mènent de toute façon au Blanc Combaz. Si votre convoi - diantre, tu as trouvé un courageux à te marier - ne traine point trop la patte, je vous attendrai. Je suis seul, armé, et point idiot, pourtant je ne vois pas du tout de quoi tu parles... En terme de laisse...

Judas Gabryel Von Frayner

PS: pourquoi diable n'ai-je pas été invité à ton mariage? Ne me dis pas que c'était une de vos sauteries d'hérétiques... Hein? Non. Ne me le dis pas.

Citation:
    Diantre comme c'est commode, nous serons en même place en même date !
    A croire que le Très-Hauct vieille sur ta pelure (vieille crevure).
    Pour le mariage, je n'allais pas te faire l'affront de t'inviter, en plus c'est cher d'envoyer un petit carton d'invitation à toutes nos connaissances, néanmoins j'ai demandé à ce que soit annoncé nos noces en Bourgogne, vu que j'y ai suzerain, famille, et anciens amants. Pour te rassurer, il s'agit bien d'un mariage réformé, vois comme j'ai épargné tes yeux et oreilles (et mes réserves de vin par là même).

    Peut-être te reparlerai-je du licol plus tard, nous verrons.

    Aanor Scáthach Von Frayner Glasmaler

Citation:
Hé bien merci alors, de ne pas m'avoir invité, tu es bien bonne. Ceci dit si un jour Isaure meurt , tu penses bien que je trouverai rapidement nouvelle épouse. Sache que moi, je te réinviterai à mon remariage. Non , non, ne me remercie pas. J'ai sans doute raté cette annonce dont tu me parles à cause de mes... voyages... J'étais à Paris peut-être, ou en Anjou, où je me suis donné pour seul objectif de trouver le plus beau des berceaux pour mon fils à naitre. Ne t'étonnes donc pas de me voir monture chargée... D'où mes haltes régulières. Tu me conteras tes histoires d'harnachement devant une bonne coupe de vin, que tu m'auras gracieusement offerte, j'en gage!

Judas Gabryel Von Frayner

PS: il y avait de petites pattes de mouches sur ton vélin, je n'ai pas su les déchiffrer.

Citation:
    Cousin !

    Y en a qui doute de rien de se voir offrir un verre par ma sublissime personne. On payera chacun le sien, ainsi nous serons certains d'avoir au moins quelque chose à boire.
    Pour ton veuvage, je crains que ton épouse soit aussi résistante que du chiendent, je ne compterai pas trop là dessus.

    S.

_________________
Scath_la_grande
[Limousin & marche !]


Citation:
A ma garce blonde, si elle a encore un souffle de vie…

    Tudieu ! Nom d’un calotin décalotté dans le fournil d’une putrelle !
    Qu’est-ce que tu branles ? Dois-je attendre de moisir en pied pour que tu daignes m’envoyer ne serait-ce qu’une ligne pour me spécifier que tu n’as pas rejoint le monde des ombres !
    Si tu es morte, ne prends pas en compte les lignes qui vont suivre, je n’ai point le gout à ce que tu viennes en entité grise me hanter…

    Je suis une femme mariée.
    Néanmoins si tu avais pris le temps de lire ma précédente missive, celle où tu n’as pas répondue, tu l’aurais su.


Ton abandonnée Belette !


    P.S. : Bordel tu mériterais que je te re-pète la gueule, s’pece de saleté !
    P.S. bis : Dans le cas où tu ne sois pas déjà décédée, il va sans dire…



[Retour à l’expéditeur revue et corrigée]




A vous qui ne m'êtes pas si étrangère, que tu crois…

Je vous sens fâchée, Easòg. Voilà que vous vous invoquez à la troisième personne ? *annoté en petit caractère en dessus* ce n'est guère plus étrange que toi utilisant le vouvoiement comme si tu voulais te faire passer pour ce que tu n’es pas !
Comme ces laquais un peu simplets obligés de s'interpeller de la sorte pour réussir à entreprendre quelque action. Singulière façon de me transmettre votre vexation. Sentiment qui n'a d'ailleurs pas lieu d'être puisque je ne vous ai en aucun cas remplacée. J'avais une maîtresse, et j'ai trouvé une épouse. Il ne m'a à aucun moment semblé que vous souhaitiez faire perdurer ce qui nous unissait jusqu'à me passer la corde au cou (sauf peut-être aujourd'hui). Ose prétendre que tu ne m’aimes pas…

Quant à cette similarité capillaire *annoté en petit caractère en dessus* ne compare pas ma chevelure à sa tignasse, vous seriez dans l'erreur si vous en veniez à l'interpréter autrement que comme le simple hasard qu'il fut pour moi. Malheureux pour vous, à en juger par votre prose raide et par ce curieux présent que vous m'envoyez. J'espère ne pas paraître trop rude en vous demandant de me confirmer qu'il s'agit bien de la toison qui recouvre votre tête et non une zone plus intime de votre charmante personne. Je te laisses l’usages de ce qui te sers esprit le temps que tu trouves…

Easòg... Votre petite enquête vous a menée à de bien vilaines dispositions à mon égard. Vous auriez mieux dispensé votre temps à convoler en justes noces avec votre Rouge plutôt qu'à proférer de petites menaces revanchardes, aussi déshonorantes pour le chevalier banneret que vous êtes.*en tout petit intercalé entre deux lignes*En effet, tu es indigne de ma colère… Si vous connaissiez toute l'ampleur de notre bavure commune, si vous aviez su avec quelle maladresse nous avons péché, alors vous auriez depuis longtemps renoncé à votre exclusivité sur ma modeste personne. Vous n'auriez pas attendu aussi longtemps pour m'en vouloir, ce qui vous condamne dans tous les cas à me haïr. Le Seigneur, qui lui ne vous accorde sans doute pas l'ascendance divine dont vous semblez vous draper, ne devait avoir d'autre projet pour nous que l'opprobre. Et votre entêtement abusif ne saurait contrarier ses plans. Scath n'est pas Dieu. Je ne suis que l’instrument de Dieu, Sa main, rien d'autre...

A présent, renoncez à vos entreprises meurtrières ou poursuivez sur votre lancée au risque de teinter votre union d'un veuvage précoce, car je n'aurai par la clémence de réclamer l'aide de nos suzerains comme votre promis *rature* EPOUX. Tâchez de trouver la paix et de vous concentrer sur votre propre Salut, vous le compromettez à chacun de vos écrits. Et ce pour des motifs qui pourraient vous condamner à vous traîner aux pieds de Bélial. Je veux bien avoir à affronter Léviathan pour vous le faire entendre. Tu as raison, pourquoi perdre mon précieux temps avec la fange.

Finn d'Pommières


A la mention « A ne pas brûler : contient des matières hautement explosives » est ajouté non sans amusement « dans cette relation épistolaire, la seule matière explosive est celle au bout de cette plume ! »
_________________
Saanne


A ma tendre amie,

Dame de Bertrix,

Belettique Scath,


Tu sera sans doute aussi étonnée à me lire, que je me surprend à t'écrire. Car depuis le temps que te fréquente, j'ai appris ne point user de ce vélin qui coûte si cher pour t'entretenir des diverses pérégrinations qui sont miennes.

Mais puisque nous allons être amenés à nous retrouver bientôt, j'anticipe quelque peu les terribles accusations que tu porteras à mes plus nobles sentiments, m'épargnant ainsi le bon quart d'heure de mutisme que tu me voue ensuite en guise de représailles.

Car oui, il semblerait que ton museau ne tardera point à se montrer dans mes parages. C'est du moins ce que j'ai pu apprendre de ce cher Finn entre deux bonnes bières. Une nouvelle qui me réjouie hautement, puisque je pourrai enfin te féliciter pour tes récentes épousailles (que j'ai ouïe dire par la même occasion, et par la même bouche).

Puisque je me trouve plus ou moins au fait de ta situation, il m'a parut tout à fait juste de te livrer quelques détails sur la mienne...

J'ai donc rejoins les rangs de Sa Majesté, après que le hasard, ou plutôt les avisés conseils de notre Reyne, m'aient conduit en Bourgogne. J'ai pour se faire navigué sur la Loire depuis l'Anjou, ne manquant point, en ton honneur, d'embarquer quelques tonnelets dont j'espère pour une part faire belle affaire, et pour l'autre écluser grassement.

Avant cela, je m'étais embarrassé d'une bien mauvaise fièvre qui m'a retenue au lit de longues semaines dans le domaine de ma sœur, alors que l'illustre compagnie dont je fus partisan avait vogué vers d'autres terres. D'où mon isolement dans cet odieux duché, dont je n'apprécie guère que les blaireaux et le vin, et mon aventure fluviale...

Je doute d'avoir d'autres choses à t'apprendre, et je prie donc Déos de veiller sur ta route, et sur notre bonne fortune, au moins jusqu'au jour où nos verres s’entrechoqueront à nouveau.

Passe donc les salutations à ton époux que je ne connais que trop peu encore, mais que j'admire déjà pour sa bravoure et son abnégation... si je puis dire.

Mes hommages,

Je t'embrasse,

Humbert.

_________________
Finn
Dubitatif face au premier jet du courroux de la Belette, il ne put se résoudre à user du même flegme dans sa réponse au second.



Pauvre folle que vous êtes (et fainéante avec ça !),

Je ne sais si je dois rire ou pleurer de la tragédie dans laquelle vous nous leurrez. Car elle a ce petit goût pathétique fort déplaisant qui m'éveille à l'idée que vous puissiez m'abuser. Je ne puis croire que vous soyez devenue à ce point éloignée de ce qui fait d'une femme une créature attachante -et Dieu sait que les facteurs sont déjà peu nombreux à l'origine. Comment ai-je pu vous considérer comme je l'ai fait à l'époque ? J'en viens à envisager de plus en plus sérieusement que votre hérésie m'ait ensorcelé comme un vieux charme païen.

Vous êtes bien la seule personne à déplorer le manque de familiarité d'un homme dont vous ne connaissez finalement rien, vous qui ne manquez pourtant pas l'occasion de faire valoir la noblesse de vos liens avec l'élite de tous bords. Et n'allez pas me dire que c'est la simplicité qui vous étouffe. Vous la Main de Dieu... C'est décidé, je ris.
Si vous n'avez pas été foudroyée sur place pour avoir osé écrire une telle hérésie (encore une), peut-être alors m'expliquerez-vous en quoi les histoires de fesse et les crises d'ego d'une petite bonne femme gonflée de morgue en proie à une dramatique concurrence capillaire peuvent bien intéresser notre bon Seigneur. Assez pour la mandater du permis de tuer en Son nom qui plus est ? Soyons sérieux. Je ne peux m'empêcher de prier pour qu'Il ait plus d'une main et des qui ne trempent pas Ses divines phalanges dans ce genre de drame banal. Vous pouvez bien me mentir, mais ne vous mentez pas à vous-même, je vous en prie, vous n'êtes point assez sotte ou désaxée pour croire sincèrement que vous ne servez pas uniquement vos propres intérêts dans cette affaire. Vous avez été blessée comme le commun des mortels l'est chaque jour sans avoir à se réfugier derrière son Dieu pour justifier sa petite vengeance.

Je constate qu'en dépit de vos élans de croisée menant sa guerre sainte contre les hommes discourtois, vous daignez reconnaître le ridicule de vos extrémités et y renoncer. Puissiez-vous accepter encore une chose et l'entendre à jamais : d'amour nous n'avons jamais été liés. Si j'eus à votre encontre une certaine affection, je ne la dois qu'à ces égarements que je m'empressais alors de regretter et pour lesquels je ne tardais à me châtier une fois notre séparation consommée. Vous auriez tort de ruminer cette chimère car il n'en est rien.

En espérant que vous parveniez à honorer ce mariage que vous vous plaisez à exhiber avec la même ardeur que vous employez pour lui nuire.

La fange vous salue.

Ainsi est projeté dans les airs le pli fêlé d'une ire qui lui est toute réservée.
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Astana
[Anjou, feu !]

Citation:
A ma Belette muselée,

    Je suis toujours en vie. In-cre-va-ble.

    Tu t'étonnes que je ne répondes pas. Mais tu sais, le vélin ça coûte cher (ça te rappelle quelqu'un ?)... et puis j'ai été profondément choquée. Toi, mariée... La définition même de l'Indépendance est mariée, ça fait quand même sacrément mal au cul. J'ose espérer, néanmoins, que t'es pas grosse en plus d'être officiellement liée à quelqu'un. Ça semble être au goût du jour, tout ça, les mariages et les grossesses. Moi j'y entrave que dalle, puis ça me donne la nausée. Je te transmets quand même tous mes voeux (à toi de deviner lesquels) bien à la bourre.
    (Je devrais être vexée de pas avoir reçu d'invitation, d'ailleurs... j'aurai peut-être fait l'effort de me pointer !)

    Je suppose que tu dois être en route pour les campements Royaux, à moins que tu n'y sois déjà. L'ironie de la situation fait que je suis en Anjou, où j'ai élu domicile... à plus ou moins long terme - on peut dire que je choisis toujours très bien mon moment*. Après tout, j'y passe nettement plus de temps qu'ailleurs, et il faut croire qu'à chaque fois que j'essaie de descendre direction la Cité des Saules, un évènement se fout bien en travers de ma route... (Ça va te donner une nouvelle raison de me taper dessus, tu dois être contente !) Cependant, je ne compte m'engager dans aucun des trois camps - le royal, les angevins, ou ceux qui profitent de la situation pour foutre le bordel. Neutre, que je suis. Je n'ai pas envie de choisir, alors je me range sur le côté.

    Le blond est revenu, à croire qu'il a retrouvé son chemin finalement. Tu parles d'un évènement déstabilisant !

    Fais pas ta rapia, et donnes-moi de tes nouvelles quand tu le pourras.
    Gaffe à ta carne surtout.


Ta blonde ternie.

    P.S : * En vrai, j'suis trop une poisseuse, quoi.

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Maleus


A toi vile tête rouge,

Tout d'abord, quoi que je ne suis même pas certain qu'il a déjà eu lieu, félicitations pour votre mariage. Puisse cette union t'apprendre la notion de "fidélité" au sein d'un couple.

Mais passons, le vent souffle d'un mauvaise façon en Anjou et Matalena souffre d'une maladie, dont je n'arrive pas à garder en tête le nom, qui l'oblige à passer ses journées allitée et à demi consciente.

J'ose esperer qu'avec l'aide des medicastres, de sa propre volonté et celle du Très Haut, elle finira par guérir mais aucuns signes d'ammélioration à l'horizon pour le moment.

Je te disais donc, au sujet de l'Anjou, qu'il n'y fait plus bon vivre et qu'il va être donc temps pour notre petite famille d'aller voir ailleurs. Aussi je voulais te demander si l'air toulousain nous irait mieux au teint et si nos coreligionnaires nous y acceuilleraient les bras ouverts.

Toulouse a t'elle besoin de pasteurs par la même occasion?

J'attendrais la réponse avant d'envisager quoi que ce soi, l'etat de Mata plus les enfants ne me permettant pas de voyager sans buts.


Puisse le Créateur veiller sur toi et tes proches.

Maleus.

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Scath_la_grande
[Campagne berrichonne]


Citation:
Humbert,

    Havre de grâce ! Tant rares sont tes courriers que j’ai eu grande peine à reconnaître ton délié.
    Voilà que j’apprends que tu traines la botte avec ce vaunéant d’Irlandais, navrante nouvelle que celle-ci et point je ne veux m’apenser sur le sujet. Si j’en viens à rejoindre le camp balbuzard sans dol, tu risques fort de recevoir froidureux accueil que le mien, cause de ton inclinaison fraternelle.

    Mais baste des remontrances car plus grave il y a, et si d’aventure le fil d’une épée ennemie venait à te navrer, je devrai me repentir de mes quelques lignes plus haut.
    Mon encre est amère, ma plume acerbe, toi qui est si bénin, tu pardonneras mes écarts d’humeur quand tu apprendras, si tu ne le sais déjà, cette triste rumeur qui m’est venue d’Anjou à la mesnie et qui se confirme dans un courrier borgne.
    Ma vaillante Sombre, anma meuna, s’enlise alitée d’un mal déconnu, d’une intempérie de la panse qui la garde à peine consciente, bien plus que les assassinats épistolaire de ton compagnon galeux, cette nouvelle me brise toute entière. Ma volonté s’y étiole, dissoute par cette crainte que je vois couchée sur le vélin, en mon sein la douleur m’atteint comme carreau d’arbalète.
    Et si je dois la perdre… je me perdrai avec elle, c’est certain, Humbert.
    Prie pour elle, comme je le fais, Dieu est notre seul secours car bien peu de foi j’ai en les médecins, pire encore s’ils sont angevins.
    A l’Unique je confie ton destin afin que te soit épargné la morsure du fer, je ne puis te perdre aussi, toi que j’ai toujours aimé avec tendresse, mon ami, mon frère.

    Je t’embrasse mon bien aimé Humbert, garde prudence et vie.


Ta Belette

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Scath_la_grande
« Je suis sans défaillance, et n'ai point d'abandons.
Ma chair n'est point esclave au vieux marché des villes.
Et l'homme, qui fait peur aux amantes serviles,
Sent que son maître est là quand nous nous regardons.

J'ai des jardins profonds dans mes yeux d'émeraude,
Des labyrinthes fous, d'où l'on ne revient point.
De qui me croit tout près je suis toujours si loin,
Et qui m'a possédée a possédé la Fraude. » - A. SAMAIN


Citation:

Vieux sottard et sénile enorgueilli

    Quel grand dol j’ai dû te causer pour recevoir si amère et précipiteuse missive de ta main. Ne devrais-tu pas plutôt t’occuper de tes prochaines noces au lieu de te chercher justification comme pendard tentant de se soustraire à son crime en accusant sa complice ?
    Je ne tolérai aucune abjuration de nos nuits, tes mots sont d’éhontées menteries que tu te sers afin de te consoler de ta piètre union.
    Va, lave ta vertu avec de fallacieuses et piteuses excuses, le Très-Hauct n’est point aveugle et sait voire en nos âmes.

    Devrais-je me mentir et dire que je n’ai point aimé les instants donnés, ni point aimé le vieil imbécile robeur d’âmes que tu es, ni tes mains sur ma soie jouant à m’apprivoiser et ta bouche me condamnant au péril que tu sais ? Non, point je ne le fais.
    J’ai su voir le trouble que je te causais et si cela te rassure de te dire que tu épouses une aimée, alors que tu prends la première troussée et troussable venue car les ans commencent à blanchir ta crête, je cèlerai mon bec pour que cela ne t’affecte. Néanmoins je me demande qui du vieux briscard ou de la jouvencelle fera en premier cocu l’autre.

    A présent, je n’ai que faire de tes affaires, j’ai bien plus grave en tête que de m’occuper de ton égo.
    Va aux diables, c’est là ta place et n’espère plus de ma main, un mot et encore moins un regard.


S. VF-G.

_________________
Saanne
[A Troyes]



Scath,

Tu seras ravie d'apprendre, je pense, que je me porte fort bien à la suite de notre première escarmouche à Essoyes. Bien que cela implique de ta part quelques remontrances à nos retrouvailles.
Le Balbuzard cependant est tombé, et je me navre que de ne pas avoir été aux avant-postes pour le soutenir. Mais l'heure viendra bien assez tôt ou je serai amené à croiser le fer, puis-je venger l'affront, puisse être en ta vindicative compagnie...

Du reste, je ne saisie pas tout à fait les raisons de ton animosité envers le Cazayou. J'ai cru déceler dans son attitude le même froid à ton égard, lorsque ton nom fut évoqué, mais il dû se décider à remettre les explications à plus tard.
Pourtant la dernière fois que je vous ai vu réunis, il était le témoin au duel de ton époux. Ce dernier livrant son corps aux ordalies pour laver l'affront de l'un de tes prétendants si je ne m'abuse... Aussi, n'oserai-je, et ne voudrai-je penser que le différent qui vous anime aujourd'hui naquit d'une affaire de mœurs.

Pourtant, accoutumé de vos acabits que je suis, je le crains fortement. Et je n'ai point l'envie de prendre partie de l'un ou de l'autre dans un tel cas. Et il me sera sans doute providentiel de continuer à ignorer les motifs de vos griefs réciproques, et de me féliciter pour chacun de vous, du raisonnable choix des noces.

Mais puisque tu abordes un sujet plus grave, nous remettrons cette discussion à plus tard, ou peut-être par bonne inspiration l'oublierons-nous.
Je n'ignore rien du fléau qui a frappé ma sœur, puisque je me trouvais en Anjou dans ces sombres heures.
L'impuissance à la secourir, tout comme l'impossibilité de demeurer à son chevet sont cause d'un profond abattement que je ne saurai atténuer que par la prière et par la foy en Dieu. Sois donc assuré de l'ardeur de ma dévotion à l'Unique, et lorsque nous nous retrouverons, nous conjoindrons nos litanies.

Garde cœur vaillant mon amie, car nous sommes au service d'une noble cause.

Puisse ta route se dérouler sans heurt,

Je t'embrasse et t'adresse mes plus aimantes pensées.

Humbert.

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