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[RP semi fermé] À la recherche de son Destin

--Mme.mercerine


La grosse dame en imposait, tandis que son mari petit et minable, faisait tout son possible pour qu'on le remarque point.

Sa corpulence ne passait pas inaperçue. Son regard, tout aussi imposant, ne s'attendait rarement à de l'opposition.

Là, assise à manger copieusement un repas de sanglier et de légumes de saisons, Mme Merceline comme elle désirait se faire appeler, mangeait gloutonnement. Comme un homme. Comme une femme de paysan.

Il en était de même quand elle exigeait. Sa voix haute, ferme, ne voulait aucune hésitation et encore moins de refus envers ses exigences.

Je vous ai d'mandé la milleur chambe, et voéla que vi me denné un todis avec des rat et des souri. J,exige une otre chambe
. Elle croisa alors les bras sur son imposante poitrine et attendit que l'homme en réponde de sa demande.

Mais madame, commença-t-il sans pouvoir terminer, le mais étant un mot que la dame ne supportait pas.

IL N'A PÂ DÉ MÈS QUI TIENE! Clama-t-elle haut pour que tout le monde l'entende, si dans l'houre je né pâ cé que je crai juste, bien nous partions mon maï et moi, mari très petit et qui regardait le plancher, sans vous payé. IL Y A tou dé mème dé limites.
Lounna
La nuit avait été agitée pour la jeune Lounna. Dans ses rêves elle avait vu un homme terrifiant cherchant à l'enlever. La prendre de force en la bâillonnant et l'attachant pour qu'elle ne bouge pas et ne crie pas.

Cet homme était son père.

Elle s'était réveillée en sueur, la gorge sèche avant de réaliser que ce n'était qu'un cauchemar rien de plus.

Le reste de la nuit avait été paisible.

Au matin, elle avait mangé dans sa chambre. Elle ne sortirait pas de celle-ci tant que sa robe ne serait pas là. Tant pis si elle semblait capricieuse ou de mauvais poil, aujourd'hui elle ne sortirait pas avec ces horreurs.

Et vint l'heure espérée. L'arrivée de la robe par le Tisserand lui même....


--Voici votre robe jolie femme. lui dit-il tout sourire en apercevant l'impatience de celle-ci.

Il la sortie du tissu protecteur et l'étala sur le lit.


-- HO! S'exclama Lounna, les larmes aux yeux. Qui n'en revenait pas que cette beauté était pour elle.

Elle remercia chaleureusement le Tisserand et dès qu'il quitta sa chambre, elle alla vite enfiler la robe. Elle lui allait à ravir. Une différence monumentale. Elle n'avait plus rien à voir avec la pauvresse de la veille.

Le tissu épousait magnifiquement ses formes. Pour la première fois elle prit conscience de sa poitrine. Ho pas vulgairement exposée non. Elle se démarquait respectueusement tout en démontrant ses formes exquises. Le velours satiné était sublime chaque coté de son corps laissait au centre la blancheur du blanc aux reflets de muguet rehaussant cet air de jeunesse qui ne démentait pas. Pour conclure ce lacet qui partait du buste jusqu'à la taille sur le devant parachevait le tout.

Elle tournoya quelques fois sur elle-même riant de joie et d'émotions à la fois. C'était un tel bonheur de porter une si magnifique robe.

Pourtant, il fallait reprendre ses esprits. Parce qu'il fallait partir. Ils avaient suffisamment traînés dans la ville que là il fallait qu'ils rattrapent le temps perdu. Juste le temps de se brosser sa magnifique chevelure. Pour se rendre compte que cette robe ressortait le bleu gris de ses yeux et d'enfiler ses chausses assorties qu'elle quitta sa chambre.

Et c'est peu dire de la réaction de Cesar quand il la vit surgir avec cette robe, mais le temps n'était pas aux remarques, qu'il monta prendre la malle comme elle lui demandait et en quelques minutes, ils se retrouvèrent en route, elle dans le fiacre, parce que sa robe neuve ne lui permettait plus de s'asseoir près de Cesar, et que là, sa condition clairement établie, elle ne pourrait plus se permettre une telle attitude. Quoi qu'il en coûtait.

Retrouvant l'air vicié du fiacre et la solitude qui lui glaçait le sang. Parce qu'elle avait tout loisir de penser à se père mécréant, aux lettres encore à lire, et surtout, à ce tuteur auquel elle avait envoyé une légère missive pour le remercier encore une fois de sa générosité.


Citation:
Cher Tuteur

Je tenais encore une fois à vous remercier pour votre bonté à mon égard. La robe que je porte en ce moment est d'un tel ravissement que je suis certaine qu'elle vous plairait.

Ho, rassurez vous, tout en convenance. Je n'aurais osé faire autrement. Surtout que mes habitudes de couventine ne me permette guère d'avoir une attitude aussi déplacée.

Mon seul regret, est que maintenant, je dois retrouvée la solitude du fiacre et son air vicié. Alors qu'avec mes haillons, je tenais compagnie à Cesar.

Voilà, nous sommes en route vers le Périgord. Demain nous devrions parvenir à la première ville, nom qui m'échappe pour l'instant et que je n'ose interrompre cette missive pour m'en acquérir.

Voici, voilou,

Votre pupille, Lounna


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, cf Règles d'Or. Bon jeu.]

_________________
Killijo_de_denere
[Sur un noeud]

Killi avait vu un pigeon arriver. D'autres nouvelles. De qui ? Il en attendait d'un peu tout le monde en ce moment. Il avait promené dans les bois, en cueillant des fleurs, sans but précis, en profitant de son moment de solitude. Il avait revu le parrain de sa mère, et avait appris qu'elle irait s'installer dans une autre ville. La famille ne serait pas complètement disséminée aux quatre coins du royaumes, mais il s'attendait à ce qu'ils aient un endroit où se retrouver tous, comme à l'époque de l'Anjou, quand ils avaient leur domaine familial où tous venaient se ressourcer. Il lut le courrier tranquillement, installé au pied d'un arbre. Sa pupille. Il sourit d'avoir un nouveau courrier, au moins, ils ne seraient pas de parfaits inconnus quand ils se retrouveraient. Il aurait dû lui donner des nouvelles. Depuis très longtemps.


Il avait sa besace dans laquelle il avait toujours un parchemin et une plume. Il s'installa pour lui écrire, appuyé sur le cuir de la besace.

Citation:
Ma chère Lounna,

Je vais vous appeler ainsi, point de convenances entre nous, alors que nous allons faire partie de la même famille.

Je suis content que vous soyiez enfin vêtue d'une vraie robe. Je n'aime point que mes filles soient vêtues comme des pauvresses. Nous vous en achèterons une autre à Bordeaux. Il faudra vous faire un trousseau pour que vous puissiez aller où vous voulez sans craindre de ne point avoir la bonne tenue.

A Eauze, vous trouverez d'autres dames de ma famille qui pourront vous aider pour les conseils que je ne saurais vous donner. Le couvent vous a appris à bien vous conduire, mais ils ont aussi des règles très strictes, ne vous inquiétez point de chaque geste, Aristote ne vous punira pas si vous adressez un sourire à une personne inconnue.

Par contre, ne soyez point trop proche de César. Il est un garde, bougon et râleur, mais il n'est point de votre rang futur de rester assise, telle une gueuse, près du conducteur du fiacre. Habillée correctement ou non. Il aurait dû vous le dire d'ailleurs.

Je vois que vous ne devez plus être très loin, quelques jours à peine. J'arriverais donc avant vous. Je veillerais à ce que vous ayiez déjà une chambre et tout le nécessaire à votre confort sur place.

Dites-moi si vous avez besoin d'autre chose qu'une robe, je vais commencer à faire votre trousseau. Ils adapteront à vos mesures, selon les informations que j'ai eues de César.

Pour le fiacre, si vous avez besoin, demandez à César de vous faire une ouverture, au moins sur un côté, il sera plus agréable, mais restez dedans. Si vous portez maintenant une belle robe, vous attirerez les regards. César est fort, mais il n'est point invincible. Je préfère vous retrouver entière.

A très vite, prenez soin de vous,

Killi



Il fit repartir immédiatement le pigeon. La pauvre enfant devait se sentir bien seule, surtout dans ce fiacre où elle ne devait point avoir l'habitude de rester. Il reprit sa promenade solitaire. Comment annoncer cela à ses filles ? Sa mère, Vivi, sa soeur... Il espérait surtout avoir le soutien de Vivi, ses filles auraient certainement besoin d'une oreille. Sa soeur avait bien assez à faire avec son bébé. Vivi aussi, d'ailleurs, elle serait bien occupée avec toutes ces poulettes. Il sourit en pensant à toute l'animation que cela devait déjà causer.

_________________
Chez moi
Lounna
En lisant la missive de son tuteur qu'elle avait reçue quelques heures plus tard dans une auberge, lors de leur restauration, Lounna se sentie bouillir d'une rébellion qu'elle dû fortement contenir pour ne pas se donner en spectacle et que tout cela vienne aux oreilles de son cher tuteur.

Autrement, il serait préférable pour éviter qu'un drame survienne à cause d'elle, soit qu'elle reste enfermée dans sa chambre appropriée à chaque ville où ils dormiront ou qu'elle remette cette laideur pour avoir un peu de paix.

Parce qu'il était vrai, que les regards c'étaient véritablement tournés sur son passage, alors que les jours précédents on l'ignorait tout simplement.

Et faire cette ouverture dans le fiacre, elle ne le demanderait pas à Cesar. Le pauvre homme en faisait bien assez et comme elle ne pouvait plus lui tenir compagnie et que de lui-même il gardait ses distances, bien la jolie Lounna prendrait son mal en patience.

Elle ne dérangerait plus personne et elle serait aussi sage qu'une image.

N'empêche que sa mère elle, elle n'était pas aussi coincée avec les convenances des rangs. C'était bon juste pour se sentir supérieur aux autres. Rien de moins. Mais tout cela, bien sur, elle le garderait pour elle. Pour l'instant.

C'est donc, avec à peine un sourire, qu'elle remonta dans le fiacre, sans l'aide de Cesar et qu'ils poursuivirent leur route.

Là bas, elle fera en sorte de dîner dans sa chambre. Comme ça elle ne risquerait pas de commettre un impair involontaire de sa part.

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--Cesar_machin


Le César était tout triste. Plus de promenade avec la demoiselle, plus de sourires, plus rien. Elle refusait même son aide pour monter dans le fiacre et depuis qu'elle avait sa nouvelle robe, elle ne montait plus à côté de lui. Plus d'invitation à boire avec elle en taverne. Rien. Il se sentait abandonné. Comme une bête inutile qu'on va tuer parce qu'elle ne sert plus à rien.

Il avait attendu, croyant qu'elle lui sourirait au moins, ou aurait une petite parole gentille, mais non. Le temps passait, le fossé se creusait entre eux. Il craignait la colère du maître, mais la distance de la jeune fille le peinait encore plus.

Il ruminait tandis que les chevaux avançaient, à un rythme assez soutenu. Le soleil était encore haut dans le ciel, ils étaient largement dans les temps pour arriver à leur prochaine étape. Il décida d'arrêter les chevaux. Tant pis. Au moins, il pourrait lui dire ce qu'il avait sur le coeur.

Il descendit et alla frapper à la porte du fiacre.


Damoiselle !
Lounna
La balade était d'une telle tristesse qu'elle s'était assoupie. Rêvant encore, mais cette fois de son tuteur, qui brandissait une cravache et lui disait ce qu'elle ne pouvait faire. Diantre, elle était douée pour se faire peur elle-même.

Le coup frappé à la porte du fiacre la réveilla d'un seul coup. Qu'elle se demanda si quelqu'un n'avait pas tué Cesar et venait s'en prendre à elle tout en se disant que les brigands n'étaiet pas aussi noble, jusqu'à l'instant où elle entendit sa voix,


Citation:
Damoiselle !


Elle ouvrit donc la porte et l'interrogea du regard, tout en lui demandant,

Que se passe-t-il Cesar ? Une roue du fiacre est brisée ? Un arbre sur la route nous retient prisonniers ?

Évidemment, elle ne pouvait deviner, car pas coquette encore, ne s'arrêtant pas à ce genre de détail, que sa chevelure était décoiffée et que l'on apercevait des traces du sommeil sur son visage.
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--Cesar_machin


Lounna a écrit:
Que se passe-t-il Cesar ? Une roue du fiacre est brisée ? Un arbre sur la route nous retient prisonniers ?


Il retint un sourire. Si pure pour son âge, si mignonne dans ses attitudes... Il espérait que le maître la protègerait du monde extérieur pendant quelques temps car elle se ferait dévorer toute crue. Enfin, il pourrait toujours demander à rester à Eauze avec eux, si elle avait encore besoin de lui. Enfin, si elle voulait encore lui parler. Il regarda ses chausses et lui dit en attrapant sa pipe, bougonnant à moitié


J'voulais savoir c'que j'vous ai fait. M'parlez plus, m'évitez... Vous allez vous plaindre au maît' ? C'que j'peux faire pour m'faire pardonner ?

Il tassait sa pipe nerveusement, craignant plus sa réponse que la punition qui l'attendait si le maître avait lu une plainte à son encontre.
Lounna
Lounna ne s'attendait pas à ça. Que ça devait se lire sur son visage comme dans un livre ouvert.

Comment dissimuler la consternation que provoquaient les paroles de Cesar, alors qu'elle comprenait aisément ses questions ? En quelque sorte, elles faisaient écho à ses propres questionnements.

Pour elle, c'était simple, Cesar elle le trouvait gentil, qu'il était chauffeur, valet ou duc, pour elle l'important était d'être bien avec quelqu'un, pas son statut dans la société. Les soeurs n'étaient pas venues à bout de cette résistance. Et là, elle commençait à n’en souffrir.

Toutefois, elle prit une résolution et souriant à Cesar qui terminait de bourrer sa pipe et qui lui jetait un regard à la dérobée, elle quitta le fiacre et lui demanda de la suivre près d'un arbre où en plus elle pu trouver pour elle une souche pour s'y asseoir...


Vous n'avez rien fait de mal Cesar. Absolument rien. Je vous le promets. Même que vous avez été adorable. Seulement....

Elle sentait son coeur battre la chamade. Parce qu'elle se sentait dans une position délicate. Pourtant elle devait dire ce qu'il en était pour qu'il cesse de croire qu'il y était pour quelque chose. Qu'elle s'y prit autrement...

Vous savez, quand j'étais enfant, ma mère mangeait autant avec la cuisinière, qu'un duc sans aucun souci. Certes, elle ne l'aurait pas fait durant une fête de la noblesse, mais les jours ordinaires elle n'avait pas de ce genre de problème qu'ont certaines personnes avec la soit disant convenance.

Son regard alors se perdit quelques seconde, se qui la laissa muette, une image claire lui vint à l'esprit, où elle voyait sa mère faire la lessive des vêtements avec la blanchisseuse riant comme deux fillettes à s'arroser d'eau ou de mousses. Se qui la fit doucement rire avant de poursuivre en revenant à la réalité.

Ma mère lavait même les vêtements avec la blanchisseuse. Comme quoi qu'elle était vraiment à l'aise à vivre ainsi. Ce qui n'est pas le cas de votre maitre.

Là son visage se durcit pour marquer son mécontentement et surtout, pour dissimuler la peine que ça lui causait. Parce qu'elle se sentait fragile avec cette restriction qui n'était pas elle.

Dans sa lettre mon cher tuteur, m'intime gentiment de garder ma place. De ne plus m'asseoir près de vous. Aveu que j'ai eu la simplicité de lui dire dans ma dernière missive. Au point que j'en suis à vous éviter tous problèmes. Je ne désire pas que vous perdiez votre place par mes étourderies de jeune fille inconsciente.

Elle lui sourit vraiment. Comme elle savait le faire. Sincèrement et gentiment.

Soyez assuré Cesar, que je n'ai rien contre vous. Mais plutôt contre votre maitre... allait-elle ajouter, sans pourtant le dire. Gardant tout de même le respect envers la personne qui prenait soins d’elle et elle conclut en ces derniers mots... Et que mon attitude me crée un problème personnel. Celui de ne pouvoir agir selon mon coeur.

Lounna le regarda franchement, sans aucune honte d'être près de lui en ce moment.

Vous ne saurez imaginer le bien que vous me faites ... eut-elle envie de lui dire. Sauf, qu'elle n'osait le dire. Il y a des mots, des émotions qu’ils valent mieux d’éviter pour ne pas sombrer dans le pathétique.

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--Cesar_machin


Il la suivit près de la souche et l'écouta parler

Lounna a écrit:
Vous n'avez rien fait de mal Cesar. Absolument rien. Je vous le promets. Même que vous avez été adorable. Seulement....


Il entendait avec un air satisfait, c'était pas lui, donc. Ouf... Cacher tout ça, elle n'avait pas à savoir, elle était déjà assez troublée, la petiote. Il écoutait c'qu'elle avait à dire. L'avait gros sur la patate...


Citation:
Ma mère lavait même les vêtements avec la blanchisseuse. Comme quoi qu'elle était vraiment à l'aise à vivre ainsi. Ce qui n'est pas le cas de votre maitre.


Ben sa fille aînée, y l'a eue avec une chambrière. Y se cachaient, mais ça se savait chez les servantes. La pauvrette est partie quand elle a tombée enceinte pour pas y causer d'ennuis.

Lounna a écrit:
Dans sa lettre mon cher tuteur, m'intime gentiment de garder ma place. De ne plus m'asseoir près de vous. Aveu que j'ai eu la simplicité de lui dire dans ma dernière missive. Au point que j'en suis à vous éviter tous problèmes. Je ne désire pas que vous perdiez votre place par mes étourderies de jeune fille inconsciente.


Il lui sourit, touché par ce qu'elle venait de lui dire. Il toussa, ne sachant que répondre à cela, et il alluma sa pipe pour lui expliquer.

Oui, le maît', il est gentil, mais il est à cheval sur les place. Les domestiques restent les domestiques, et les maîtres, les maîtres. Même si à une période, les chambrières étaient bien jeunes, jolies... Mais avec l'arrivée de la d'moiselle Atthé, la duchesse, elle a mis le hola.

Il tira une bouffée sur sa pipe, longuement, avant de continuer.

L'aime pas qu'on touche à ses poulettes. L'auriez vu à l'anniversaire d'la d'moiselle Atthénaïs. 'Reus'ment qu'la dame Viviaca était là, sinon, il l'aurait bien tué sur place. L'a provoqué en duel, parce qu'il avait organisé une animation de combat pour faire plaisir à la d'moiselle, mais l'jeune a gagné. J'vous l'ai dit, il est très protecteur avec ses filles. Il vous mariera pas de force, vous inquiétez pas, sinon, y'a bien longtemps qu'ça s'rait fait, mais il va passer vot'amoureux à la question à l'ancienne quand y le verra. Ses filles vous expliqu'ront certainement comment y faut l'prendre. Sinon, vous passez par la dame Viviaca. Y l'écoute toujours.

Il tira une autre bouffée.

Et pis si vous voulez rester à côté d'moi, ben vous dites rien. L'est pas obligé d'tout savoir, l'maît', savez. Même s'y est diacre, l'a pas les yeux partout. J'm'inquiète pas, y va me faire un sermon, et ça pass'ra.

Il lui tendit la main pour l'aider à se relever.

Faut partir, damoiselle, c'est pas bon d'rester ainsi dans les bois.
Lounna
Quand Lounna entendit ça, elle suffoqua presque de peur.

Citation:
Ben sa fille aînée, y l'a eue avec une chambrière. Y se cachaient, mais ça se savait chez les servantes. La pauvrette est partie quand elle a tombée enceinte pour pas y causer d'ennuis.


Comment pouvait-on laisser partir sa fille dans ces conditions pour une question aussi triviale ? Elle s'abstint de toute réaction et continua de l'écouter, en buvant presque ses paroles, qui étaient bien dans son jargon, ce qu'elle aimait. Comme Soeur Rose, qui avait son parlé de chez elle, avec sa musique verbale, alors que la Mère Supérieure s'en scandalisait souvent.

Citation:
Même si à une période, les chambrières étaient bien jeunes, jolies... Mais avec l'arrivée de la d'moiselle Atthé, la duchesse, elle a mis le hola.


D'Aristote d'Aristote pensa-t-elle. Était-il possible qu'elle soit tombée sur un homme sans scrupule evers la femme, sans s'arrêter à se que pouvaient subir ces pauvres créatures ? Mais faute de connaitre plus loin que ce que racontaient les filles du couvent, elle évita de répliquer à ses odieuse attitudes et hocha simplement la tête pour entendre la suite, et de voir sur le visage de Cesar qu'il semblait aller beaucoup mieux. Qu'il tirait sa pipe avec plus de leste...

Au moins était-elle rassurée sur le fait qu'il ne mariait pas de force ces filles malgré qu'il les laissait partir alors qu'une faute aussi fondamentale n'est pas le résultat que d'une seule personne.

Pourtant elle se leva quand il eut terminé et lui proposa de partir, vu que les bois c'étaient source d'ennui. Seulement, elle ne put accepter sa proposition, elle n'aimait pas mentir elle lui dit, en lui déposant une bise la joue et avec son plus beau sourire


-- Écoutez, je reste dans le fiacre pour la promenade mais à l'auberge, je mettrai ma plus laide robe pour venir manger avec vous. Je ne veux pas prendre ce risque... Vous comprenez Cesar ?

Elle avait un pied sur la marche et attendait sa réponse, quand au loin, elle entendit un bruit de galop... Ho! Il ne fallait pas qu'il arrive quelque chose. Pas ainsi.

Vite, reprenez la conduite, il ne faut pas que l'on voit que je suis seule à l'intérieur. Je fermerai les petits rideaux pour me dissimuler.

Elle rentra vivement dans le fiacre et ferma la porte.
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--Raoul.


Canailles de mes deux crit-il joyeux tel un larron en fouettant de ses pieds son cheval pour qu'il aille encore plus vite. Au bout de ses forces. De sa résistance. Ils les semaient les gardes du duc, sans être convaincu d'avoir gagné.

Plus vite... Allé plus vite Brutus.

Ils mordent la poussière tous les deux. Chevauchant brides abattues. Défile ainsi la route, les arbres la folie d'avoir débourser de sa bourse un noble. Il pourra plus loin faire la fête.

Au loin un coche arrêté, qu'il voit juste à temps pour l'éviter, le contourne, passe à côté et tout droit. Pas le temps d's'arrêter. Pas le temps d'savoir s'il pouvait faire un bon coup. Il n'a vu qu'un bas d'robe rouge disparaître à l'intérieur et une porte se refermer ainsi qu'un homme prendre les commandes du véhicule. Ensuite ? Encore la route devant lui. Toujours ces arbres, cette poussière qu'ils inhalent.

La femelle a d'la chance. Elle ne s'fera pas retrousser la jupe par ses bons soins. Qui sait, peut-être la verra-t-il plus loin, dans une auberge de la ville qui approche ?
--Cesar_machin


Lounna a écrit:
-- Écoutez, je reste dans le fiacre pour la promenade mais à l'auberge, je mettrai ma plus laide robe pour venir manger avec vous. Je ne veux pas prendre ce risque... Vous comprenez Cesar ?


Il lui sourit, content qu'elle accepte encore sa compagnie, en tirant une bouffée de sa pipe.

Oh, pour sûr, damoiselle ! Ce s'ra avec plaisir. Z'inquiétez pas, moi, j'dirais rien au maît'

Un bruit de chevaux qui se rapprochait... Ils allaient partir, parce que même à cheval, ça pouvait être des gens malveillants. Si l'maît' l'savait, il le tuerait, pour sûr. La jeune damoiselle était déjà dans le fiacre.

Lounna a écrit:
Vite, reprenez la conduite, il ne faut pas que l'on voit que je suis seule à l'intérieur. Je fermerai les petits rideaux pour me dissimuler.


Il remonta prestement sur le fiacre et mit les chevaux en route.


Z'inquiétez pas, on y arrive bientôt en ville, après, pourrez aller vous délasser les jambes. J'vous emmènerais... voir un tisserand.

Comme une récompense à un enfant qui s'est bien tenu. Au moins, elle comprenait les dangers qu'il pouvait y avoir sur la route, c'était déjà un bon point. Y semblait l'avoir choqué avec ce qu'il lui avait raconté. S'était mêlé de ce qui n'le regardait point. Y s'tairait maintenant, plutôt que de lui dire les racontars des bonnes femmes. Elle avait point besoin de savoir c'que son maître avait fait, même si valait mieux qu'elle soit prévenue la petiote. Il regarda derrière pour vérifier si les cavaliers approchaient.
Lounna
Lounna frissonne d'effroi au passage du cheval et de son cavalier et écouta la suite en prenant place sur son siège. Savoir s'il passait ou pas son chemin était tout se qu'elle désirait, qu'elle tendit fortement l'oreille. Pour pouvoir se donner une contenance, une fausse attitude de femme imperturbable. Oui bien sûr on pouvait aisément en rire, mais quand il vous restait que ça comme dignité on en abusait.

Soupirs de soulagement!

Le chevalier ne faisait que passer.

Que là, la pauvre petite se mit à trembler, pour toujours entendre derrière des chevaux qui approchaient. Et si c'était une embuscade? Une mascarade et qu'au bout le chevalier les attendait ? s'entendit-elle penser tant l'angoisse la gagnait.


Aristote! Attendez ma prière faites que rien de grave n'arrive! Je vous en prie.

L'attendait-il ou pas ? Lounna ne le saura jamais. Cependant, la route fut bonne, malgré que les chevaux de la garde passèrent à toute vitesse. Pour qu'enfin, l'auberge du chien noir, montra le bout de son toit. La devanture agréable surgissant de plus en plus aux pas de galops dépassés.

Cesar l'attendait à sa sortie, il lui tendait le bras après l'ouverture de la porte.


Merci cher ami... lui dit-elle avec un sourire complice. Nous nous verrons plus tard au dîner. Il lui offrit un regard doucement moqueur en guise de salutation et de compréhension

Par contre, dès qu'elle referma la porte de sa chambre derrière elle, Lounna se démasqua. Elle abandonna ce visage de circonstance, ho pas celui qu'elle avait offert à Cesar non, mais le reste. Froid, distant et souriant à peine. De peur d'agir imprudemment. Elle ne remarqua même pas les gens qui mangeaient, buvaient et parlaient, tant elle était épuisée.

Sa magnifique robe enlevée, elle se glissa en sous vêtements sous les couvertures et fit une longue sieste. Elle en avait grandement besoin. Pour ensuite enfiler cette laideur pour au moins se permettre sans regards déplacés voire même dédaigneux et réprobateurs s'imaginant ce qui n'était pas et alla rejoindre Cesar à la table où il était déjà installé.


Bonsoir Cesar. Et voilà, comme promis, me voici en votre compagnie. Elle prit place et lui octroya une superbe sourire. Faisant rayonner son visage plus qu'un soleil à mille rayons.
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--Raoul.


La cavalerie était passée. Sans lui dans le troupeau. Brutus l’attend plus loin. Qu’il en danse de joie et rit tel un idiot son bonheur trop grand devant l'idiotie des soldats qui le pourchassaient et qui passaient sans le remarquer dissimuler devant les portes de l'église aussi banalement que cela puisse être.

Quoi de mieux que de se montrer pour bien se cacher? sourit-il en pensant à la suite de sa pensée L'épaule au chambranle et une cheville sur l'autre cheville se sentant ainsi comme un gamin mine de rien.

M'voilà libre d'aller où bon me semble, soliloque-t-il en suivant du regard la poussière retombée. Celle de la cavalerie qui disparait. Celle de sa vie qui se transforme avec cette richesse en main.

Il marche alors dans les rues et regarde les échoppes, les maisons et les tavernes,

Non, besoin de dormir sapristi pas juste d'boire comme un ivrogne. Alors il m'faut une auberge, s'exclame-t-il en cherchant du regard la dite mansarde. Tombant en quelques coups de pieds dans les pierres et de crachats au sol sans égard pour personne sur celle qui porte le nom absurde L'Auberge du Chien Noir.

Il y rentre et prend un énorme pichet de bière qu’il commande comme un faux seigneur. Il a soif. Une servante passe, il lui tâte le derrière, il a besoin de tendresse. Enfin, d'après lui. Parce que pour la tendresse, il en a à apprendre. Une claque sur le bras, suffit pour le moment à le tenir tranquille. Tout démontre combien il bouille. Combien il est prêt à se faire plaisir.

Ôtes moé tes doigt d'là sale morveux! Réplique vertement la bouche de la dite servante, où l'insulte ne l'intéresse même pas. Il a besoin de plus. Qu'il regarde l'assistance et voit cette laide fille avec ce vieillard. Il ricane avant de se lever.

Pis zut, j'essai mon coup. Il la reluque davantage et se rend devant cette créature pour frémir à son joli visage et ce regard, même froid qui vous glace d'envie. Dans sa braie l'énormité de son désir se fait bien sentir. Il sait qu’il la veut. Mais son papa chéri ou son receveur doit bien la surveiller, c’est certain.

-- Bonsoir poupée. Laisses ce vieux grincheux et suis-moé, j'vais t'faire connaître la vie des vrais hommes moé. Glousse-t-il en se trémoussant sur ses jambes. Certain de plaire à cette gamine affreuse dans sa robe de vagabonde notoire.
--Cesar_machin


César avait surveillé les chevaux qui passaient, prêt à en découdre s'il le fallait. Il avait son épée cachée derrière le siège qui pouvait être brandie à tout moment. Ses heures d'entraînement n'avaient donc point été inutiles. Les cavaliers passèrent, sans se préoccuper. Il faut dire que le fiacre n'était point richement décoré, il n'avait point d'armoiries, et n'attirait point le regard. Enfin il l'espérait.

La jeune damoiselle était rapidement montée dans sa chambre. Il s'était occupé des modalités, avait payé pour une nuit, un bain peut être, vu les émotions qu'elle avait eues, et deux repas. Pour le soir. Il dormirait à l'écurie, ou dans la salle, au choix selon sa résistance à leur vin. Il avait bouchonné les chevaux et inspecté le fiacre. Peut être faudrait-il lui faire un faux fond, pour permettre à la damoiselle d'en sortir en cas de danger. Il était trop tard dans la journée pour quérir un charpentier qui lui dirait comment faire. Mais il réussit néanmoins à trouver un moine qui accepta de rédiger une courte missive au maître. Il lui disait où ils en étaient, que la pupille se portait bien, et qu'il veillait à ce qu'elle ait le confort nécessaire. Il lui parla du fiacre, sous-entendant qu'il devrait peut être y faire quelques aménagements. Il lui parla du montant de la lettre qui s'amenuisait. Et lui annonça la prochaine ville pour avoir de l'argent. Il préférait ne point en avoir trop d'avance sur lui. Le courrier parti, il revint à l'auberge pour attendre que la petiote descende.

Le temps de descendre quelques bières, et il l'attendait à table. C'est qu'il se faisait faim. Elle arriva, bien moins jolie dans une robe de lin rêche, mais au moins, elle ne serait pas seule pour souper ce soir.


Lounna a écrit:
Bonsoir Cesar. Et voilà, comme promis, me voici en votre compagnie.


César lui sourit et se leva pour l'installer à la table. Il ne se préoccupait de rien d'autre, et ne voyait pas les servantes qui se battaient avec les clients. Il y avait du bruit, des rires, des blagues, pas toujours très courtoises, qui fusaient. Il l'aurait bien emmenée ailleurs, mais toutes les tavernes étaient ainsi. Il avait hélé une servante qui allait leur amener du vin quand un malandrin se présenta à leur table.

--Raoul. a écrit:
-- Bonsoir poupée. Laisses ce vieux grincheux et suis-moé, j'vais t'faire connaître la vie des vrais hommes moé.


Il regarda le freluquet qui se présentait.

Dégage, le plaisantin, où je te fais goûter de ma botte.
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