Keridil
Keridil n'aima pas le rictus avec lequel Della le reçut. Oh certes, il ne s'attendait pas à un accueil cordial et enthousiaste. Toutefois, il n'avait pas pensé au cynisme. Un peu choqué, il se laissa aller lui aussi au rire sardonique lorsqu'elle l'invita à la chasser. Ainsi, elle ne partirait pas d'elle-même ? Bon point.
Le soupir fut l'indice d'une issue heureuse ou presque. Le Duc connaissait sa Duchesse, et il savait qu'un souffle quittant ses lèvres la signifiait trop lasse pour se battre.
Il se radoucit, lui aussi, et écouta sa complainte, le coeur noué, et une moue sur les lèvres, moue qui avait tant pris l'habitude d'apparaître depuis qu'il régnait qu'il lui serait difficile de s'en défaire ensuite.
Le laïus de la blonde révéla son malaise. Il fut un peu décontenancé, et déçu aussi. Il pensait ne pas avoir sa confiance : il ne savait rien de ces états d'âme, et l'Amahir fut peiné d'être tenu loin du secret de cet esprit bourguignon.
Della...Que l'aurais-je refusée cette Couronne, si c'était pour vous voir malheureuse. Mais parlez-moi. Ne gardez pas cette rage en vous. Ne vous noyez pas dans le mutisme, je veux savoir votre malheur. Comment pourrais-je y pallier si j'en suis tenu étranger ?
A son tour de soupirer.
Je vous ai voulue, et je vous veux encore ici. Vous devez m'être un soutien, et si j'ai agi ainsi, et abusivement j'en conviens aisément, c'est qu'aujourd'hui, vous avez été le soutien d'un autre alors même que j'avais besoin de vous.
Dois-je vous expliquer ce qu'est le devoir ? Non point. Alors...
Sachez que l'on peut être en désaccord avec ses propres choix. Méditez cela. Je ne suis pas le fou que vous croyez.
Et de s'écarter du mur, pour la rejoindre à sa fenêtre, après un regard sur Augusta, dans sa posture de chien effrayé. Si la situation s'était prêtée au rire, il lui aurait lancé un : "Bouh !"
Mon père...ne vous hait pas. L'avez-vous vu traiter quiconque d'une manière autre que celle dont il vous traite ? D'aucuns le disent ronchon. C'est un Valrose, il est parfois taciturne et désagréable, mais il vous aime, et sans cela, il n'aurait que faire de contredire vos opinions. Il m'est difficile de savoir que vous ne vous entendez pas.
Mais...est-ce pour lui plaire que vous êtes ici ? Non. Et à moi, vous me plaisez, et je vous aime, et vous faites ma fierté...
Un silence.
...la plupart du temps.
Si l'un de mes sujets devait un jour vous manquer de respect, si vous vous sentiez injustement traitée par même le plus noble de mes vassaux, alors c'est pour vous que je prendrais cause et fait, car notre lien passe par le Très Haut, et que j'en fais aussi un devoir.
Et le jeune homme de la prendre dans ses bras.
Demain, nous irons à confesse, car je crois Dieu mécontent de cette conduite que nous avons eue.
Mais s'il vous plait. Restez.
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Et si tu veux la liberté, l'égalité et la fraternité, va jouer à Tribalistan.
Le soupir fut l'indice d'une issue heureuse ou presque. Le Duc connaissait sa Duchesse, et il savait qu'un souffle quittant ses lèvres la signifiait trop lasse pour se battre.
Il se radoucit, lui aussi, et écouta sa complainte, le coeur noué, et une moue sur les lèvres, moue qui avait tant pris l'habitude d'apparaître depuis qu'il régnait qu'il lui serait difficile de s'en défaire ensuite.
Le laïus de la blonde révéla son malaise. Il fut un peu décontenancé, et déçu aussi. Il pensait ne pas avoir sa confiance : il ne savait rien de ces états d'âme, et l'Amahir fut peiné d'être tenu loin du secret de cet esprit bourguignon.
Della...Que l'aurais-je refusée cette Couronne, si c'était pour vous voir malheureuse. Mais parlez-moi. Ne gardez pas cette rage en vous. Ne vous noyez pas dans le mutisme, je veux savoir votre malheur. Comment pourrais-je y pallier si j'en suis tenu étranger ?
A son tour de soupirer.
Je vous ai voulue, et je vous veux encore ici. Vous devez m'être un soutien, et si j'ai agi ainsi, et abusivement j'en conviens aisément, c'est qu'aujourd'hui, vous avez été le soutien d'un autre alors même que j'avais besoin de vous.
Dois-je vous expliquer ce qu'est le devoir ? Non point. Alors...
Sachez que l'on peut être en désaccord avec ses propres choix. Méditez cela. Je ne suis pas le fou que vous croyez.
Et de s'écarter du mur, pour la rejoindre à sa fenêtre, après un regard sur Augusta, dans sa posture de chien effrayé. Si la situation s'était prêtée au rire, il lui aurait lancé un : "Bouh !"
Mon père...ne vous hait pas. L'avez-vous vu traiter quiconque d'une manière autre que celle dont il vous traite ? D'aucuns le disent ronchon. C'est un Valrose, il est parfois taciturne et désagréable, mais il vous aime, et sans cela, il n'aurait que faire de contredire vos opinions. Il m'est difficile de savoir que vous ne vous entendez pas.
Mais...est-ce pour lui plaire que vous êtes ici ? Non. Et à moi, vous me plaisez, et je vous aime, et vous faites ma fierté...
Un silence.
...la plupart du temps.
Si l'un de mes sujets devait un jour vous manquer de respect, si vous vous sentiez injustement traitée par même le plus noble de mes vassaux, alors c'est pour vous que je prendrais cause et fait, car notre lien passe par le Très Haut, et que j'en fais aussi un devoir.
Et le jeune homme de la prendre dans ses bras.
Demain, nous irons à confesse, car je crois Dieu mécontent de cette conduite que nous avons eue.
Mais s'il vous plait. Restez.
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Et si tu veux la liberté, l'égalité et la fraternité, va jouer à Tribalistan.