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[RP]Winter is gone

Alice_liddell
HRP : le titre est une référence à la série du Trône de Fer (A song of Fire and Ice) de George RR Martin, traduisible par l'Hiver est parti.

Il y eût un nouveau flash. Puis tout fut noir. Un grondement survint plusieurs secondes après. Entre temps, trois flash avait illuminé la chambre. Des grand flash. Presque aussi fort que la lumière du soleil. Mais juste pour un instant. Et comme nimbé d'une lumière bleuté. Et puis, après que les secondes aient défilé, des grondement à en faire trembler les murs. Enfin, tout de moins, c'est ce dont la gamine avait l'impression. Elle ne pouvait pas bien profiter des spectacles lumineux, toutes recroquevillés sous sa couverture qu'elle était. Parc contre, tremble, ça elle ne s'en privait pas. Entre chaque trop court silence, elle attendait les yeux grands ouverts dans l'obscurité de son édredon, retenant son souffle dans l'attente du prochain impact. Il y en aurait un. Elle le SAVAIT. Il y en avait TOUJOURS un autre. Et dès qu'il retentissait, elle se roulait un peu plus en boule et refermait les yeux. Et c'était repartie pour un tour. Il y en aurait un autre. Toujours. Toujours. Il y en avait toujours un autre. Alors elle attendait, morte d'inquiétude, en entendant des lourdes gouttes s'écrasaient sur les fenêtres.

Des orages, elle en avait connu. Même des orages de printemps. Comme celui-ci. Mais ils étaient jamais aussi fort ! C'était la première fois qu'elle voyait un orage ici. Et ben, elle était arrivé à s'y faire autre part, mais elle en avait jamais vu des aussi fort ! Normalement, ça craquait un peu au loin, avec quelques lumières de temps à autre, mais c'était pas plus que ça. Là, y en avait tout le temps. Elle était sûr que c'était la fin du monde ! Et si jamais y en avait un de ses éclairs qui tombait sur la maison, hein ? Le Très Haut, Il les protégeait normalement de ce genre de chose, mais ça arrivait parfois. Mais elle avait pas fait de mal, hein ? Bon, oui, elle avait pas été très attentive pendant le baptême et le mariage, mais bon, c'était pas si grave, hein ? Elle était qu'une enfant, elle aimait pas rester tout le temps assise. Il pouvait bien comprendre ça le Très Haut, hein ? Alors la foudre, elle devrait pas tomber sur la maison, hein ?

Nouvel éclair. Nouveau recroquevillement. SI ! Si, elle allait tomber, c'était sûr ! Ça pouvait pas être autrement. Ils avaient l'air de tomber tous autour d'elle. C'était exactement comme s'ils la cherchaient. Ça allait tomber sur la maison, ça allait tomber sur la maison, ça allait tomber sur la maison. Toute tremblante sous ses édredon en position fœtale, elle semblait ne pas pouvoir bouger. Elle voulait avoir quelqu'un contre qui elle pouvait se serrer. Elle voulait juste un câlin ! Après tout, quand on a un câlin, ça fait partir tous les dangers, hein ? Elle voulait un câlin ! Mais elle pouvait pas aller réveiller Eilinn maintenant. Il était tard, et... Le tonnerre retentit de nouveau. Elle retint un petit cris en se réfugiant sous la couette. Le silence s'imposa à nouveau, tout juste rythmé par les gouttes. La tête timide de l'albinos surgit de la masse de couverture. Puis elle se glissa toute entière dehors. Elle voulait être dans les bras de sa maman. Elle était toujours en sécurité dans les bras de sa maman ! Personne ne pouvait l'y faire de mal. Et peut-être qu'elle pourrait même atteindre sa chambre avant le prochain éclair !

Et voici donc la gamine qui se coule dans les couloirs désert et sombre de la maisonnée Melani de Nîmes. Arrive devant une chambre. Frappe une fois. Attends moins d'une seconde. Frappe une seconde fois. Attends moins d'une demi-seconde et ouvre la porte.


« Maman ! »

La voix a des accents de peur. Qui se muent en terreur quand un nouvel éclair éclair une figure que l'éclat de lumière fait se couvrir de pleure. Ils vont lui tomber dessus. Ils vont lui tomber dessus ! Et le fantôme blanc qui se précipite au pieds du lit de sa mère adoptive.

« Mamaaaaaaaan ! »
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Eilinn_melani
Quand les enfants sont petits, on se plaint qu'ils se lèvent trop tôt. Mais la tendance s'inverse généralement à l'adolescence, ou le sommeil devient de plomb, et ou il est difficile d'extraire au pied-de-biche les-dits enfants avant le zénith.
Ainsi, malgré l'orage, malgré les hurlements stridents d'Alice qui pouvaient réveiller la moitié de la maison, ce fut un grommellement confus qui fut émis du lit de la vicomtesse.


Nan, nan, j'veux pas aller aux matines...

La main d'Eilinn voulut saluer le domestique probablement responsable de son réveil, genre "c'est bon vas-y, tu peux y aller, merci d'être passé", mais ce fut une touffe de cheveux qu'elle percuta et c'était largement suffisant pour faire emerger Eilinn de son demi-coma (qui n'avait rien d'éthylique, pour une fois). Plissant les yeux, elle identifia la propriétaire des cheveux, l'air ensommeillé.

Alice ? Tu veux te reconvertir en carpette ?
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Alice_liddell
Un nouvel éclair. Les yeux pleins de larmes, la gamine s'était jetée au pied du lit de sa mère. L'orage ! Il allait détruire la maison ! C'était sûre. Elle voulait pas mourir. Sa maman pourrait la protéger ! Elle était en sécurité dans les bras de sa maman. Elle avait peur ! Il faisait tellement de bruit. Il lui faisait peur. Ça faisait trop de lumière. Ça faisait pleins d'éclair. C'était presque comme en plein jour quand il y avait des éclairs. Et ça faisait peur. Ça faisait un bruit comme si ça allait tout détruire. Ça faisait un grand bruit comme si le monde lui-même il s'ouvrait. Mais sa maman, elle pourrait la protéger. Elle était au pied du lit, agrippée au couverture. Elle voulait sa maman !

« Nan, nan, j'veux pas aller aux matines... »

Hein ? Le tonnerre venait de se terre. Il y eût un instant de flottement, seulement brisé par le rythme de la pluie sur les carreaux. Pourquoi elle parlait des mâtines ? C'était sa maman, qu'elle voulait, pas aller prier !

S'en suivit une main qui se posa sur sa tête, une Eilinn ensommeillée qui s'élevait un peu du lit, et une question encore plus saugrenue qui était posée. Encore des larmes au coin des yeux, la gamine regarda un instant sa mère sans comprendre. Hein ? Carpettes ? Pourquoi que... Il y eût à nouveau un éclair. Suivit de l'habituel grondement sourd. Le cœur de l'albinos manque un battement.


« Mamaaaaaan ! »

Sans plus de réponse, elle se jeta dans ses bras. Elle se serra contre elle comme si elle était le dernier rempart contre elle, blottissant sa tête contre la poitrine de sa mère. Elle avait peur. Elle avait peur ! ELLE AVAIT PEUR ! Elle voulait un câlin de sa maman. Elle voulait être avec sa maman. Elle avait peur. Elle pourrait la protéger. Elle était en sécurité avec elle. Elle pourrait la protéger. Elle saurait quoi faire.

Petite chose paniquée, dans les bras de sa mère. Petite chose tremblante, étouffant des hoquets de terreur. Petite chose sanglotante, le visage au creux du coup de sa protectrice. Un souffle, un murmure, entre deux sanglot.


« Maman, j'ai peur. »
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Eilinn_melani
Eilinn ne s'était jamais considéré comme une mère pour l'albinos. Elle ne l'avait pas porté, enfanté, élevé, juste trouvé un mois de février sur le pas de sa porte. Elle avait fait ce qu'elle avait estimé bon et vertueux envers l'enfant abandonné, mais jamais dans son esprit elle n'avait visualisé Alice.

Pourtant elle n'avait pas voulu réprimer les élans affectueux de l'enfant, n'avait jamais repris l'usage de ce mot, "maman", pour lui signifier qu'elle ne l'était pas. Elle acceptait juste cet amour démesuré de l'albinos, sans toutefois pouvoir lui redonner la même mesure. Quelques fois elle se demandait si ce n'était pas une faille dans son tempérament, un manque d'empathie.

La boule chaude prit d'assaut son lit, et la vicomtesse s'imagina mal renvoyer l'enfant dans sa chambre. Encore ensommeillée, elle posa une main dans les cheveux d'Alice, et bailla. Elle rabattit finalement un pan de couverture sur l'enfant pour qu'elle n'ait pas froid.


C'est rien, va, tu peux dormir avec moi si tu veux...

Une autre baillement.

Si tu veux, je peux te montrer comment savoir quand l'orage s'en va.
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Alice_liddell
La couverture se rabattait sur elle, tandis qu'Eilinn lui caressait gentiment la tête. Sous le drap chaud, la gamine d'ivoire alla se blottir contre celle qu'elle considérait maintenant comme sa mère. Comme la mère qu'elle n'avait jamais eu. Comme la seule qui l'avait vraiment aimé. Elle avait été rejetée par tout le monde, personne ne voulait d'elle, dès sa naissance. Si elle n'était pas morte, nul ne pouvait pas quel miracle cela s'était produit. Elle avait été maltraitée, battue, désavouée. Eilinn était la seule à l'avoir recueilli, à l'avoir remis sur ses pieds, à l'avoir élevé, à l'avoir aimée. L'albinos n'étaient pas née d'elle, elle n'avait pas passée neuf mois dans son ventre, son sang ne coulait pas dans ses veines. Elle l'avait juste trouvée, nourrie, logée. Aimé, selon elle. De part ce fait, c'était pour la gamine ce qui se rapprochait le plus d'une mère. Séchant ses larmes contre son sein, elle se blottit contre celle qui l'avait sauvée, lovée sous la couverture, pour se protéger des bruits de l'orage.

« Si tu veux, je peux te montrer comment savoir quand l'orage s'en va. »

Une tête couronnée de cheveux de neige ébouriffée jaillit de dessous les draps. À l'éclat de l'orage, qui la faisait encore se crisper à chaque détonation, on pouvait voir ses yeux, où le rouge de ses pupilles se mêlait à celui des larmes. Pour autant, si au fond des iris subsistait la terreur des tempêtes, une pointe de curiosité y faisait maintenant jour.

« C'est pas quand les éclairs et la pluie s'arrête ? »

Ça lui semblait logique, pourtant. S'il n'y avait plus d'orage, il n'y avait plus de grands traits de lumière ni d'eau qui tombait du ciel. Du moins, c'était toujours comme ça qu'elle avait compris quand il y avait un orage et quand il n'y en avait pas... Pourquoi Eilinn, elle faisait si grand cas ? Il y avait quelque chose d'autre que ça dans les orages, qui faisait qu'on savait pas quand ils se finissaient ? Les yeux de l'albinos papillonnaient d'incompréhension, après avoir papillonné pour évacuer les larmes.
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Eilinn_melani
[Maman dis-moi...]

    « C'est pas quand les éclairs et la pluie s'arrête ? »


Eilinn eut un petit rire léger devant l'ingénuité de la question, les doigts fins, presque maigres, de la jeune fille passant dans les cheveux lactescents de l'enfant. L'Avize n'avait rien de la mère nourricière, à la poitrine généreuse et aux hanches larges pour porter sa descendance. L'androgynie du corps torturé n'avait rien d'accueillant ni pour un enfant, ni pour un homme.

Non, pas seulement. Il suffit de savoir compter.

Un éclair illumina alors la pièce, créant des ombres chimériques sur les murs. Par quel mystère d'ailleurs le bruit de l'orage mettait plus de temps à parvenir aux oreilles ? Eilinn n'en avait aucune idée, se contentant de compter.

Compte avec moi, doucement, jusqu'à ce que tu entends le grondement.

Eilinn commença à compter à voix basse, incitant à Alice à faire de même. Le roulement se fit entendre, créant au creux du ventre ce mélange de fascination et de peur.

Au prochain éclair, il te suffira de compter à nouveau, et si tu comptes plus, cela signifiera qu'il s'en va.
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Alice_liddell
Une petite chose contre le sein de sa mère. Une petite source de chaleur blottie au fond des bras de sa sauveuse. Un petit être encore fragile même s'il ne veut pas se l'avouer. Un petit instant, une de ces rares instants où l'enfant à l'impression de vraiment être avec sa mère, où elle a vraiment l'impression qu'elle est avec sa maman, qu'elle sera là pour elle si quelque chose va mal, qu'elle ressent sa chaleur dans tous son être. Alors que le léger rire d'une Eilinn sortant tout juste de son sommeil retentissait à travers les fracas des gouttes sur les pierres et les vitres, Alice se lova tout au creux du bras d'Eilinn, se glissant sous son épaule, se mettant contre son corps protecteur.

Et puis l'explication commença, détournant l'attention de la gamine de l'extérieur. De grands yeux curieux fixés sur la figure de la vicomtesse, l'albinos buvait ses paroles avec curiosités. Les doigts de l'Avize dans ses cheveux, elle ferma les yeux quand la lumière surgit à nouveau. Sous l'impulsion d'Eilinn, elle compta à sa suite, remuant légèrement les lèvres. La légère concentration qu'il lui fallu pour trouver quelques chiffres la détourna finalement du bruit qui retentissait à l'extérieur. Quand le grondement se fit entendre et sentir tout à la fois, elle ne resserra qu'à peine sa prise sur la poitrine d'Eilinn, crispant tout juste les doigts. Et puis tout fut à nouveau noir. Et le silence. Le ruissellement des gouttes sur le toit, la chute de celles-ci sur les murs. La gamine resta un instant silencieuse.

Et puis il y eût une nouvelle lumière. Alice ferma à nouveau les yeux et recommença à compter. Elle y arriva mieux. Et son esprit recommença à errer. Elle resserra un peu sa prise autour de la poitrine d'Eilinn. Et elle s'obligea à compter encore. Grondement. Nouveau crispement, un peu plus léger, mais à peine. Quelques secondes de silence, à nouveau. Brisé par une petite voix d'enfant, tremblant légèrement :


« Mais pourquoi il y a des orages, maman ? »
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Eilinn_melani
Les yeux glacés d'Eilinn se reportèrent sur la fenêtre constellée de gouttes d'eau, tintinnabulante au son de la pluie qui la frappait, alors qu'Alice comptait presque en silence.
La terreur était passée, ne restait plus que les frissons erratiques lorsque la lumière ou le tonnerre se faisaient trop pressants, faisant presque vibrer le verre.


Citation:
« Mais pourquoi il y a des orages, maman ? »


Je ne sais pas. Même quand on est grand, il y a des choses que l'on ne sait pas. Il y en a, c'est tout, et tu apprendras à les apprivoiser. Ce n'est pas si désagréable, on se rend compte à quel point nous sommes petits face à la Nature.

Et ils finissent toujours par s'en aller.

Dors maintenant.


Eilinn bailla sur ces mots, espérant que l'enfant trouverait le sommeil rapidement.
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Alice_liddell
La dernière réponse d'Eilinn fut assez sèche. Pas méchante, pas grondeuse. Mais on pouvait sentir que la jeune fille ne voulait plus discuter. Reposant sa tête sur son épaule, la gamine s'allongea à ses côté, toujours blottit au creux du bras de sa mère. Mes ses yeux ne se fermèrent pas. Elle resta quelques instants ainsi allongé dans le noir, le silence laissant distinctement entendre le crépitement de la pluie.

Pourquoi elle voulait que la discussion s'arrête ? C'était la nuit, mais elle ne pouvait presque jamais discuter comme ça. Alors pourquoi Eilinn elle ne voulait pas que ça dure un peu plus longtemps. La jeune albinos serait bien restée encore à discuter. Elle voulait discuter avec sa maman ! Elle la voyait souvent dans la cours pour travailler l'épée, mais même là, Eilinn semblait finalement ne pas partager tant que ça. Pourquoi elle était toujours si grave ? Pourquoi elle ne semblait jamais vraiment lui parler ? Elle voulait juste qu'Eilinn soit heureuse, elle. C'était elle qui l'avait accueilli, et même qui avait voulu l'adopter ! Elle voulait pouvoir rendre Eilinn heureuse en retour ! Mais elle semblait jamais vraiment heureuse avec elle. Et si... Et si...

La petite boule de chaleur roula une fois encore contre les côtes de la vicomtesse.


« Eilinn... Dis... »

Elle ne pouvait pas vraiment croire en la question qu'elle allait poser. Et pourtant...

« Est-ce que tu m'aimes ? demanda la voix enfantine emplit d'innocence. »
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Eilinn_melani
Alice continua de tourner un peu contre elle, semblant chercher une position confortable. Il semblait à la vicomtesse qu'enfin l'albinos allait s'endormir, quand elle posa une nouvelle question. Elle hésita un instant à morigéner l'enfant, avant de se dire que cela provoquerait plus de mal que de bien. Eilinn savait quelle réponse offrir pour apaiser l'enfant, et finalement n'était-ce pas là le plus important ? Ce n'était pas pour ménager son sommeil, ou avoir la paix (quoique), mais délivrer l'albinos des quelques tourments qu'elle pouvait connaitre à son jeune âge lui semblait une réaction adéquate.

Bien sur que je t'aime Alice.

Il existait bien des façons d'aimer. Eilinn n'aimait pas Aliénor Marie de la même façon que Jehanne Elissa, ou bien que Rhân son beau-père. A des degrés moindres, elle aimait aussi Yolanda-Isabel, ou Arnault d'Azayes. Même si ce dernier cas la plongeait dans une grande confusion. Cela restait de l'amour à ses yeux, c'était une des nombreuses façons de servir Dieu.
Ainsi ce n'était pas un mensonge.

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Alice_liddell
« Bien sur que je t'aime Alice. »

Ce peu de mot rassura l'enfant. Eilinn pouvait pas mentir sur ce genre de question, hein ? Ça n'aurait pas été juste. Un grand sourire sur les lèvres, la gamine se reblottit contre sa mère. Elle était fatiguée, et puis Eilinn aussi semblait l'être. Peut-être qu'elle lui poserait d'autres questions demain. En tout cas, elle l'aimait, elle l'avait dit.

Et c'était ça le plus important, hein ?


FIN
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