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[RP]On repousse....on repousse et un jour ....

Panisse
Panisse avait bien des défauts, mais quand fallait rendre service, il était là.
Cette femme noyée était-elle la femme du capitaine Al ? Il ne connaissait pas assez Arles et ses habitants pour le dire. Faut dire qu'il venait de Marseille, le Panisse. Il avait remonté le delta du Rhône pour pêcher un peu plus haut...
Bon, fallait retourner en ville ça, sûr.


César, tu restes avec le gamin. On va mettre cette pauvre femme à l'abri, à l'ombre d'un arbre. Vous restez là, moi j'vais en ville pour dire ce qu'on a découvert. J'reviens avec des arlésiens qui sauront peut-être qui elle est, cette pauvre belle.
Et puis tiens, César, profites-en pour jeter les filets. Tu sais, à l'endroit que je t'ai montré hier, peuchère ça grouillait de pescadou...


Avec son ami, il déposa doucement le corps de la jeune femme à l'ombre d'un arbre, puis, d'un pas vif, il remonta vers la ville.
Al1, incarné par Ysabeau


A l'église

Al était là, caché dans un coin comme à son habitude, il avait longuement hésité, était passé à de nombreuses fois devant cette cathédrale sans oser y rentrer.
Il s'était enfin décidé ce matin, son épouse ne reviendrait plus il le savait tout au fond de son coeur mais comment ne pas espérer ?
Faire illusion comme tous ces derniers jours était au dessus de ces forces aujourd'hui, il pleurait, tout son corps pleurait en ce lieu ou avait été célébré son mariage, il se souvenait de tout, de chaque instant passé avec celle qu'il aimait, ses rires, ses pleurs ses coléres, toutes ces images qui l'assaillaient et surtout, l'apercevoir se jeter à l'eau alors qu'il sombrait avec ce qui devait être leur bonheur, impuissant.
Pourquoi était-il la ?
Pourquoi ne pas la rejoindre ?
Tant de questions sans réponses
Al était là, seul, sans envie, sans coeur, seul simplement
Il esquissa un sourire
Forcalquier, là ou tout a commencé et ou tout devait finir.
Il se leva péniblement.
Panisse
Il avait marché, arpenté les ruelles, était passé à la mairie, à la commanderie du port.
Personne. Il n'avait vu personne.
Pfff, pensait-il, à qui pourrait-il confier sa découverte ?
Il arriva sur la place de la cathédrale. L'édifice, imposant, montait sa flèche vers le ciel.
La porte était ouverte.
Timidement, car il n'avait pas l'habitude d'entrer dans d'aussi grandes églises, il entra.
Un homme était là, debout, dans la pénombre, dans le silence.
Visiblement ému, blessé.
Cet homme... n'était-ce pas le capitaine Al ?
Panisse n'en n'était pas sûr mais...
Il s'approcha.
L'homme s'apprêtait sans doute à sortir, il l'arrêta et...

Pardon excuse messire, je... voila j'veux pas vous déranger mais je... j'suis un pauv pêcheur de pescadou, j'étais parti pour jeter mes filets avec mon compère César et... ben voilà, en arrivant sur le rivage, y avait un gamin qui criait criait et...

Il tournait son bonnet dans ses mains, un peu embarrassé, ne sachant trop comment présenter la chose...

Bé, le gamin il nous montrait un truc qui flottait dans l'eau, comme une robe, oui comme une robe, alors César et moi on a pris une gaffe et tout doucement on a tiré cette chose qui flottait vers le bord et...

il se tut encore, de plus en plus embarrassé

Bé c'était une dame... une dame qui a dû rester dans l'eau longtemps. Une belle dame... Vous sauriez pas si quelqu'un pourrait venir voir, la reconnaître... j'ai pensé que...

Il regarda l'homme.

vous savez, le capitaine dont le navire a été coulé, l'Indomptable il s'appelait le navire, et Al le capitaine... Ben on a dit que sa femme avait disparu... Alors j'ai pensé que peut-être celle qu'on avait retrouvé...
Al1, incarné par Ysabeau



Al regardait l'homme qui lui parlait sans le voir, il l'écoutait sans écouter, il voulait juste la rejoindre, qu'importait le reste.
Quelques mots le firent sursauter et parler


Un corp, une robe, à côté du port ?

C'est sans ménagement qu'il le pris par la manche

Je veux voir
Panisse
L'homme l'avait pris par la manche, serrait fort son bras. Panisse comprit que ce qu'il avait dit était important pour lui. Mais peuchère qu'il serrait !

je veux voir

Aïe, me serrez pas si fort messire. Oui, à côté du port. Suivez-moi j'vous emmène... il y a mon compère et le gamin qui sont à côté de la dame, peut-être que vous la reconnaîtrez... Vous seriez pas... vous seriez pas le capitaine Al ?
On y va, on y va...


Et ils sortirent de la cathédrale, l'homme serrant toujours le bras de Panisse. Direction le rivage, près du port.

Sur le rivage

Toujours tenu fermement par la manche, Panisse s'en revint avec l'homme qu'il avait rencontré à l'église.
L'homme n'avait plus dit un mot, se contentant de serrer le bras du pauvre pêcheur qui grimaçait quelque peu.
César et le gamin étaient toujours sous l'arbre, près du corps étendu.


Voyez, messire, ils sont sous l'arbre, là-bas.

Ils arrivèrent.

Merci d'être restés là les amis. Voilà, j'suis allé à la mairie, personne, à la capitainerie du port, personne. Finalement j'suis entré dans l'église, et j'ai trouvé ce messire. J'lui ai parlé de notre découverte, il m'a dit qu'il voulait voir.
Alors le voilà.


Il se tourna vers l'homme et lui montra le corps de la jeune femme.

Messire, voilà la dame...
Al1, incarné par Ysabeau


Ils étaient arrivés, Al apercevait un corps et deux personnes qu'il ne connaissait pas mais n'osait approcher.
Il relâcha le bras de l'homme et le regarda, un regard vide, froid, comme si la vie n'existait pas en lui.


Je suis bien Al, pardonnez ma rudesse et merci de m'avoir amené ici.

Il s'approcha lentement, tout son corps tremblait pendant que ses yeux s'emplissaient de larmes
Regardant le minot et l'homme à ses côtés


C'est vous qui l'avez trouvé ?
Ici ?
Ce matin ?


S'approcher encore, l'odeur était insoutenable
Tout s'embrouillait dans son esprit


Etait-ce là son épouse, celle qu'il avait tant aimée ?
Cette chose difforme et nauséabonde ?
Ce ne pouvait être elle
Ce ne pouvait être qu'elle
Pourquoi se cacher la vérité ?


Il tomba à genou, tout en lui pleurait

Beli
Beli
Beliiiiiiiiiiiii
Panisse
Panisse resta à l'écart, troublé par la douleur du capitaine Al. Peuchère, pensait-il, il l'aimait sa dame. Comme un fou...
Il rejoignit son compère et le gamin. Triste découverte , triste découverte...
Le minot dit d'une petite voix, un peu intimidé


c'est moi qui a vu quelque chose dans l'eau, j'étais parti pêcher... et j'ai vu... et pis après les deux compères ils sont arrivés et ils l'ont sortie de l'eau la dame... voilà... et ils l'ont portée là pour que le soleil... enfin vous comprenez... J'suis ben triste pour vous...

César et Panisse lui firent signe de se taire. Tout rouge, le minot ferma donc la bouche.

Pauv' captain... murmura Panisse à son compère j'me demande si c'est une bonne idée de l'avoir amené ici... regarde comme il pleure, comme il souffre... Fichus pirates, qu'ils aillent en enfer !
Ysabeau
Dimanche, église de Marseille

Un nouveau dimanche, sans doute le dernier qu'ils passeraient à Marseille. Bientôt la route les appellerait à nouveau.
Elle s'en souviendrait de Marseille, de cette ville bruissante, chaleureuse, ouverte, de ses habitants qui étaient devenus des amis.
Oui, elle s'en souviendrait.
Les cloches de l'église n'avaient point encore sonné.
Ysabeau avait promis, elle irait à la messe que Clealan allait une nouvelle fois célébrer.
Elle marchait dans les rues, le chemin de l'auberge à l'église n'était pas très long.
Elle entra.
S'assit devant l'autel, et pria pour le capitaine Al, et pour sa défunte et regrettée épouse Belissende. Qu'allait-il devenir ? Saurait-il résister au désespoir ?

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baronne de Sury sur Léré
Clealan, incarné par Ysabeau
Sortant de la sacristie , il aperçut Ysabeau, déjà en prière, il s'approcha et la salua gentiment, puis fila sonner les cloches,

Il se demandait si il y aurait autant de paroissiens qu'à la dernière messe, et ouvrit les bras,posté derrière l'autel.


Bienvenue dans la maison du Seigneur, nous allons commencer par la prière du pardon,


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Clealan, incarné par Ysabeau


Il continua,

Je vais vous lire un passage du livre des vertus sur le sens de la vie.


Citation:
Citation:
« Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n'y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur.

De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous de t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créées alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.

Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour».




Rendez-vous compte cher fidèles : l'amour c’est cela le seul sens de la vie. La chose dont le sens est par excellence inépuisable, c'est évidemment l'amour. C’est l'amour qui nous porte vers notre prochain. C'est là une chose merveilleuse. Et c'est aussi ce qui rend la diplomatie si importante en effet : respecter la vie, si riche de sens et enrichissons-la encore de l'amour. Voilà notre tâche. Si nous faisons cela, nous serons à même de comprendre le message divin.

En entendant la question du Très-Haut, toutes les créatures restent muettes. La créature sans nom elle, répand un message contradictoire : celui de la domination du fort sur le faible. C’est justement pour cette raison que la créature sans nom est ainsi rejetée par Dieu car jamais elle ne pourra comprendre le vrai sens de la vie, celui qui nous unis tous. Le sens de Dieu est beaucoup plus profond, beaucoup plus beau, et c'est celui qui nous pousse à nous réunir. La sociabilité ne dépend pas et ne doit pas dépendre d'abord d'un besoin de domination, si cela arrive et bien l’équilibre de notre monde entre le bien et le mal pourrait bien basculer, mais elle doit dépendre d'un besoin d'amour.
Ysabeau
Ysabeau récita le confiteor, puis écouta attentivement le texte proposé par Clealan et le prêche qui suivit.
Elle sourit.


l'amour c’est cela le seul sens de la vie

Elle eut presque envie d'applaudir, car oui, pour elle, là était le sens de la vie. S'aimer, aimer les autres, vivre dans l'amour.
Elle pensait à son cher époux, à ses amis proches ou lointains, et toujours au Capitaine Al...
Privé d'amour, l'homme ne pouvait vivre...
Et la chaleur de l'amitié pouvait panser bien des blessures, la solidarité adoucir bien des malheurs.
Oui, Dieu n'est qu'amour ... et nous sommes faits à son image, pensait-elle

Un petit coup d'oeil discret vers la porte. Les marseillais ne se pressaient pas à l'office. Dommage, ils auraient pu entendre de bien belles et douces paroles.
Discrètement, elle envoya un léger baiser de la main au diacre.

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baronne de Sury sur Léré
Al1, incarné par Ysabeau


Al leva enfin les yeux, les deux hommes et le gamin attendaient

Je ne saurais jamais comment vous remercier, merci mon enfant, merci messires, mon épouse va maintenant rejoindre notre bateau et je ne saurai tarder à la rejoindre

Il donna une petite bourse au plus grand des trois

Je sais que vous n'avez pas fait cela pour quelques écus mais mon épouse adorait s'amuser, faites-le en son honneur, je vous en serai reconnaissant

Al esquissa un sourire

Surveillez le minot quand même

Avisant une barque

C'est votre barque ?

Sans attendre la réponse il prit le corps de celle qui fut son épouse pour l'y installer
Al voyait ou il avait sombré, voyait surtout ou il avait sombré pendant que son épouse se jetait à l'eau
Le port n'était guère loin, il s'y rendit sans effort, les yeux dans le vague, toutes ses pensées vers celle qu'il aimait à jamais


Arrivé, Al voyait un bout de mât, un semblant de coque, la bas tout au fond de l'eau, ce qui avait été leur joie, leur bonheur, maintenant détruit par, par... il ne savait pas
La bêtise humaine sans doute


Il prit délicatement ce qu'il restait du corps de son épouse dans ses bras, déposa un doux baiser sur son front et la fit glisser doucement à l'eau

Pardon mon ange, il ne reste rien de Forc, on nous a pris notre second chez nous mais je crois que c'est ici que tu te reposeras le mieux, en m'attendant, je ne saurais tarder amour

Al regardait, tant de douleur en lui

Pardon de ne pas avoir su te protéger, qu'Aristote veille sur toi, que l'ange que tu as toujours été veille sur moi, juste le temps que je fasse ce que j'ai à faire

Pourquoiiiiii

Al s'effondra dans la barque
Panisse
Arles, près du port

Panisse prit la bourse, la gorge serrée. Le capitaine parlait de rejoindre son épouse... Il se signa. Mourir par amour, mourir volontairement, n'était-ce pas péché d'acédie, comme le curé qui l'avait baptisé lui avait appris ?

Captain Al... J'vous promets qu'on boira en pensant à votre dame. L'est au ciel maintenant, au Paradis solaire. Elle veille sur vous... L'est peut-être pas pressée de vous voir arriver, z'avez peut-être encore quelque chose à faire sur la terre... Pitaine, on pensera à vous aussi en buvant. On boira à vot'santé.

Mais le capitaine ne l'écoutait pas. Il avisa la barque près du rivage, leur demanda si c'était la leur, avant qu'ils aient pu répondre il y installa le corps de son épouse, poussa la barque, s'y installa et se mit à ramer vers le port.
Les pêcheurs le regardèrent s'éloigner. Il avait dit :


mon épouse va maintenant rejoindre notre bateau


Nul doute que la barque s'éloignait vers le lieu du naufrage. Point d'autre cérémonie pour la dame. Sans doute n'aimait-elle pas les églises, sans doute préférait-elle l'eau à la terre...
Panisse soupira.


Pauv' Capitaine Al... j'vais prier pour lui, même si ça sert pas à grand chose.
Clealan, incarné par Ysabeau
Marseille, devant la maison d'Esmeralda et d'Archille



Il avait quitté l'auberge en compagnie d'Ysa, son épouse arrivant au terme d'une grossesse éprouvante, elle était allé se reposer et Oxy...Oxy....travaillait, mais ils s'étaient promis Ysa et lui d'aller attraper quelques cigales avec Clodulf et d'aller cueillir de la lavande, Gabrielle et Lyla étaient aux anges....elles allaient pouvoir en rapporter une beau bouquet à leur mère, Clodulf tenait précieusement un petit pot ; Quand à Amandine elle faisait une sieste réparatrice .

Ils traversèrent le village et arrivèrent enfin devant la demeure d'Esmé et d'Archi. Et c'était vrai, un magnifique champ mauve s'étalait là majestueux.


Esméééééééééééééé Archiiiiiiiiiiiiiiiii?!!!!! Y a quelqu'un??
Ysabeau
La cueillette de la lavande... L'aubergiste leur avait dit que devant la maison d'Esmé et d'Archin un grand champ s'étendait à perte de vue.
Chez la Douce fée où ils passaient régulièrement, les propriétaires le leur avait confirmé, Archi avait un peu râlé en disant qu'ils allaient envahir leur petite demeure, mais Esmé lui avait cloué la bouche

Vous êtes mes invités !

Ysabeau se joignit donc à Clealan et aux enfants, tout excités à l'idée de la promenade, cependant qu'Ary se reposait dans sa chambre et qu'Oxy... bah, Oxy avait beaucoup de travail.
Arrivés devant la maison, une mer bleu lavande... les fleurs se couchaient harmonieusement sous un vent léger, l'air était embaumé.
Pendant que Cle appelait à vive voix Esmé et Archi, elle s'approcha du champ


Quel beau champ ! sentez les enfants comme ça sent bon ! Attention, n'arrachez pas, ceuillez les tiges... Sinon la lavande de repousserait pas...

Elle leur montra comment couper d'un coup sec, une branche de lavande. La huma avec délices.
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baronne de Sury sur Léré
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