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[RP]On repousse....on repousse et un jour ....

Ysabeau
Arles, 29 mai, au matin.

Au petit matin, le soleil pointait à peine, ils franchirent les remparts d'Arles. Clealan les avait conduits de main de maître, toute la petite troupe était là, les hommes sur le siège de la roulotte, encourageant Etoile, leur jument docile et forte, les femmes et le bébé dormant tranquillement à l'intérieur.
Clealan montra leurs laisser-passer, les gardes les laissèrent passer.
Ysabeau ouvrit un oeil, ne sentant plus le doux roulis de leur véhicule.
Ils étaient à Arles.
Le meneur arrêta la roulotte sur la grand place de la cathédrale.
Ilan pleurait. Il semblait souffrir.
Aryan lui tâta le front, il était brûlant.


Norf, Ysa, le petit ne va pas bien... dit-elle d'un ton inquiet. Elle tenta de lui donner le sein, mais il n'avait pas faim, continuait à gémir.
Ysabeau s'approcha.


Faut appeler un médicastre... On ne peut pas le laisser comme ça...

Rapidement, elle enfila ses braies, sa chemise, sortit de la roulotte et héla Clealan

Cle... Ilan n'est pas bien. Je crois qu'il faut chercher un médicastre. Je vois qu'on est devant la cathédrale, je vais prier pour lui et puis... qui sait, je rencontrerai peut-être un arlésien qui pourra me renseigner ? Il est brûlant de fièvre, Cle...

Sans plus attendre, elle entra dans la cathédrale. Admira au passage la majesté de l'édifice, ses vitraux, sa haute voûte.
Elle s'agenouilla devant l'autel après avoir allumé un cierge devant la statue de la Madone.
Et pria avec ferveur pour le petit être souffrant.


Sainte mère de Chrestos, je t'implore pour le petit Ilan. Il est si jeune... Donne-lui d'avoir la force de surmonter la maladie, qu'il puisse être soigné...

Elle murmura le Credo, resta là à penser à ses amis, au capitaine Al qui venait de perdre son épouse, le verraient-ils ?
Releva la tête et vit un moine qui passait. Elle le rejoignit et lui murmura


Mon père, pardon de déranger... nous sommes des voyageurs, nous venons d'arriver à Arles... et le bébé de mon amie Aryan et de son époux Clealan brûle de fièvre. Connaissez-vous un médicastre qui pourrait le soigner ?


Le moine la regarda et lui répondit

Dame, bonjour et bienvenue à Arles. Je comprends votre inquiétude et soyez assurée de mes prières. Je ne connais point de médicastre dans Arles, mais... à une demi-lieue, au nord-est d'Arles...l'Abbaye de Montmajour... c'est un monastère bénédictin, et je crois bien qu'un moine est un médicastre renommé. Je sais qu'ils accueillent les voyageurs, je pense que votre petit y serait bien soigné.

Merci mon père, je vais prévenir ses parents. Et merci pour vos prières.

Elle salua le moine et sortit de la cathédrale, rejoignit la roulotte. Clealan y était entré, avait pris Ilan dans ses bras cependant qu'Ary donnait le sein à sa petite soeur Aloïse.

Cle... j'ai vu un moine dans la cathédrale. Il m'a dit qu'à une demi-lieue d'ici, au nord-est, on pouvait trouver une Abbaye, l'abbaye de...elle hésita un peu, elle et la mémoire des noms... de Montmajour, oui c'est ça Montmajour. Des moines bénédictins, et paraît que l'un d'entre eux est un médicastre renommé. On pourrait y conduire Ilan pour qu'il soit soigné, et puis nous on l'attendrait ici, qu'en pense-tu ? On trouvera bien une auberge...
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baronne de Sury sur Léré
Ysabeau
Pendant que Clealan emmenait Ilan au monastère de Montmajour, Ysabeau et Oxytan se mirent en quête d'une auberge qui pourrait les accueillir.
Ils laissèrent donc Ary et la petite Aloïse dans la roulotte, et parcoururent les ruelles d'Arles. Le soleil grimpait dans le ciel, il faisait déjà chaud. La journée serait certainement belle.
Ils entrèrent à "l'étoile des ombres", parce que le nom de la taverne leur plaisait mais... tout était vide, et quand ils virent le nom du propriétaire, ils frissonnèrent et sortirent au plus vite. Ghell... celui-là même qui avait coulé le bateau d'Al, causant la mort de son épouse Belissende... Norf de norf


Allons ailleurs, mon amour, nous ne nous sentirions pas bien ici, et puis ça sent la poussière...

Après quelques tours et détours, ils arrivèrent devant un établissement qui leur sembla propre, des fleurs aux fenêtres, la porte était ouverte, le nom les fit rire : "la Boiboite"... Peut-être seraient-ils bien dans cette... boîte...
La tavernière était là. Ils se présentèrent.


Bonjour dame tavernière, nous sommes des voyageurs, je suis Ysabeau et voici mon époux chéri Oxytan. Nous sommes en voyage de noces avec un couple ami, Clealan et Aryan, et leurs bébés Ilan et Aloïse. Oui, Ary a donné à Marseille naissance à des jumeaux !
Le petit Ilan est tombé malade, son père est en train de le conduire au monastère de Montmajour pour qu'il y soit soigné.
Nous cherchons une auberge où nous pourrions loger le temps qu'il se rétablisse.
Avez-vous des chambres ? Mais avant... avez-vous à boire car nous avons grand soif...


La tavernière leur sourit. Elle se nommait Sabdel, était à la fois maire d'Arles, douanière, et d'autres choses encore. Fort aimablement, elle leur offrit à boire et leur dit que, justement, des chambres étaient libres à l'étage.
Pendant que son époux devisait avec l'aimable personne, un petit pigeon entra dans la taverne. Ysabeau le reconnut. C'était celui qu'elle avait envoyé, porteur de la nouvelle de leur arrivée, à l'infortuné capitaine Al. Que cette bestiole était dégourdie ! Ysabeau se réjouissait de l'avoir emmené avec elle dans une cage, fallait éviter les griffes gourmandes de Baastet...
Elle prit l'oiseau, le caressa, le nourrit de quelques grains de maïs et détacha le message qu'il portait à sa patte droite.
La réponse du capitaine.


Citation:
Expéditeur : Al1
Date d'envoi : 29/05/1460

Bonjour Dame Ysabeau,
Avoir de vos nouvelles me fait plaisir, je ne vous cache pas ma peine mais vous souhaite la bienvenue à vous et vos compagnons de voyage.
Je me réfugie dans le travail, l'amiral en poste ayant démissionné je le remplace, voir des navires ne m'est guère facile pourtant, il m'arrive cependant d'oublier, quelques minutes, et de pleurer des heures durant ensuite.
J'essayerai de passer vous voir en taverne mais je vous avoue que je les évite, j'y ai tant de souvenirs avec ma douce épouse que y entrer me fait mal.
Un dernier hommage à mon épouse ? Je ne sais pas, je lui rends hommage à chaque jour qui passe ; des pêcheurs ont bien retrouvé un corps qui ressemblait étrangement à celui de Béli mais j'ai préféré lui faire rejoindre notre bateau qu'elle aimait tant, comment voudriez vous faire ?
Je souhaite un prompt rétablissement au petit Ilan, l'air de la Camargue lui sera sans aucun doute bénéfique.
Si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas pendant votre séjour en Arles
Amicalement
Al


Elle comprenait la peine du capitaine. Elle avait toujours de quoi écrire dans sa besace. Sortit donc la calame, l'encre et une feuille de parchemin.
Lettre signée, elle sécha l'encre, roula le parchemin, le noua d'un lien et l'attacha à la patte de son cher pigeon.

Allez... retourne voir le capitaine Al...

Citation:
Cher Al,

Je vous remercie de votre réponse. Je comprends parfaitement que vous vous réfugiez dans le travail à l'amirauté, et que vous évitiez les tavernes. Si jamais, un jour, vous vous sentez un peu mieux, ce serait avec un immense plaisir que je ferais plus ample connaissance avec vous.
Ainsi le corps de Beli, ou supposé tel... car j'imagine qu'il a été difficile pour vous de le reconnaître après un si long séjour dans l'eau... son corps donc, ou celui d'une femme qui lui ressemblait, a rejoint au fond des eaux l' Indomptable. Hé bien je me rendrai sur le port, à l'endroit où il a coulé... et j'y jetterai un bouquet de roses blanches. Ce sera mon hommage, si cela ne vous dérange pas.
Le petit Ilan a été conduit par son père au monastère de Montmajour, qui nous a été recommandé par un moine que j'ai fort opportunément rencontré dans la cathédrale où je priais. J'espère qu'en effet l'air de la Camargue lui fera du bien.
Nous avons trouvé une auberge accueillante, au premier étage de la taverne "La boiboite", il restait des chambres et nous nous y sommes installés pour le temps de notre séjour arlésien.
Nous comptons bien visiter cette belle région, peut-être y trouver quelques boisseaux de sel, admirer les paysages, on nous a dit que de beaux oiseaux à pattes roses y vivaient, que la plaine était parcourue par des chevaux blancs et des taureaux fougueux... Bref, nous aurons je pense de quoi nous occuper.
Cher Al pardonnez-moi de vous importuner avec nos frivoles histoires, nos projets de voyageurs insouciants, alors que vous souffrez tant.
Sachez que je pense bien à vous et à votre chère Beli, qui vous protège du haut du Paradis solaire
Belle journée à vous et que le temps adoucisse peu à peu votre peine.
Amitié sincère
Ysabeau


Puis elle suivit Sabdel à l'étage où celle-ci lui montra les chambres, la remercia et s'assit un instant, se promettant d'aller sur le port avec un bouquet de roses. Pour Beli.

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baronne de Sury sur Léré
Clealan, incarné par Ysabeau


Il était allé au monastère, le coeur lourd, bien sur elle voulait le suivre, mais il y avait Aloïse, il avait trouvé une nourrice...si petit et déjà au monastère...et lui lui qui n'avait pas le droit d'aider..;lui avait elle dit..;il se sentait parfaitement inutile et après avoir retardé au plus loin possible la séparation...;il s'en revint vers Arles. pourtant il s'en fallu de peu pour qu'il reste avec son fils..à prier...prier pour lui..pour Ilan...pour tous ses enfants; il n'avait surement pas le droit de prier pour elle...non...il n'avait pas le droit, était ce la fatigue...la fatigue de son accouchement qui la faisait repousser toutes ses tentatives.;il ne savait plus ...;il n'arrivait plus à comprendre comme si sa présence lui était devenue insuportable...il s'était arrêté à la Boiboite..mais n'avait fait que donner le change....demain serait un autre jour...un autre jour semblable ou différent...il s'assura que sa famille était bien installée et ressortit dormir dans sa roulotte....pour y faire dans la solitude et le calme de la nuit le point.
Sabdel, incarné par Ysabeau


Il faisait chaud. Une de ces pénibles journées d'été, même si l'été n'était pas encore officiellement là. Elle se sentait opprimée par la lourdeur de l'air la Sabdel. Alors elle décida de se rafraîchir à la Boiboite ... une bonne bière, bien fraîche. Oui, cela lui ferait du bien.

A peine installée à son comptoir, elle vit entrer un couple de gens qu'elle ne connaissait pas. Elle aimait à rencontrer de nouvelles têtes. Et s'enquérir de leur santé.

Après les brèves présentations d'usage, elle écouta le récit de ses voyageurs de passage. Et elle se dit qu'il fallait qu'elle les aide. Non pas par obligation mais parce qu'elle avait bon coeur la Sab.

Oh mais ... Dame .... j'ai de quoi vous offrir un logis. Il y a des chambres à l'étage. Fraîchement ré-aménagées. Un literie toute neuve et une vue imprenable sur la mer. Suivez-moi, je vais vous monter. Et surtout, considérez que vous êtes ici chez vous. Aussi longtemps qu'il vous plaira. Vous, votre famille, vos amis, les amis de vos amis. Vous serez à l'aise ici, je vous l'assure. Et j'aime avoir des invités.

Allez, suivez-moi, c'est un ordre!


C'est toute fière qu'elle leur fit faire le tour du propriétaire.

Alors, ça vous convient?

Elle posa la question en souriant aimablement à son hôte.
Ysabeau
Merci c'est bien aimable à vous, je suis certaine que nous serons bien ici, n'est-ce pas mon amour ?

Elle était un peu inquiète. Clealan était parti de la taverne, songeur. Il allait coucher dans la roulotte... Norf de norf, pourquoi ne pas installer Ary et sa petite Aloïse à l'étage, dans la deuxième chambre ? Certes il se faisait du souci pour Ilan... Mais...
Son ami était soucieux, nul doute. Très soucieux.
Elle suivit Sab à l'étage.


Ooooh c'est parfait, un vrai nid d'amour dame Sab ! et cese fleurs à la fenêtre ! Merci à vous nous allons nous installer sans plus attendre.

Elle descendit l'escalier, suivie d'Oxytan, s'en fut à la roulotte chercher sa malle. Clealan y dormait. Elle fit doucement pour ne pas le réveiller, et, aidée de son époux, revint à la Boiboite et y monta la malle.
Elle put défaire ses bagages, les ranger.
Demain serait un autre jour.
Avant de s'endormir, elle pria pour Clealan et sa famille, se blottit contre son cher et tendre... et partit au pays des rêves.

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baronne de Sury sur Léré
Ysabeau
Sur le port, au matin du 31 mai

Sur le port, 31 mai

Ils étaient arrivés à Arles la veille. Un peu inquiets car le petit Ilan était brûlant de fièvre, et il avait fallu le conduire au monastère pour le faire soigner.
Ysabeau avait écrit au capitaine Al pour le prévenir de leur arrivée. Celui-ci lui avait aimablement répondu qu'il ne viendrait sans doute que peu en taverne, occupé qu'il était à l'amirauté et encore sous le coup de la disparition de sa chère Belissende.
Il fallait faire quelque chose, faire un geste, pour Beli, pour Al.
Le capitaine lui avait dit qu'il avait transporté le corps de la jeune femme qui lui ressemblait à l'endroit où son bateau, l'Indomptable, avait sombré.
Au matin, après une bonne nuit à l'auberge la Boiboite où ils avaient été accueillis avec chaleur, elle se rendit donc sur le port, un bouquet de roses blanches à la main.
Héla un pêcheur qui partait, ses filets sur l'épaule.


Mon ami... sauriez-vous à quel endroit du port l'Indomptable a sombré dans les flots ?
Je voudrais laisser un signe, pour la femme du capitaine Al... qui s'est noyée...

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baronne de Sury sur Léré
Panisse
Té dame ! vous tombez bien !, dit le pêcheur en s'arrêtant.

justement, c'est moi qui ai prévenu le captain qu'un gamin avait trouvé une dame dans les flots... et pis qui l'ai aidé à la ramener sur la berge.
Le captain il est venu, il a pleuré, il a mis la pauvre dame dans une barque, ma barque , j'lui ai prêtée, et... il est parti par là...


il montra un point , à l'est, non loin des quais.

se pourrait bien que ça soit l'endroit où l'bateau il a coulé. J'étais pas là quand les pirates l'ont attaqué, mais c'était bien là que le captain l'avait amarré, avant de partir chez les moines. Triste, triste, dame... ces Chasseurs, ils respectent ren, même pas les prières...
Ysabeau
Merci mon ami. Tenez, pour boire à la santé du capitaine Al...

elle lui tendit quelques écus, le pêcheur la remercia vivement puis repartit.
Ysabeau marcha le long des quais, jusqu'à l'endroit qu'il lui avait indiqué.
Elle s'arrêta un long moment.
Pria pour l'âme de Belissende, et pour que son époux retrouve la paix de l'âme.
Il avait tout perdu...
Ainsi, c'était là que l' Indomptable avait sombré, c'était là que le corps de Belissende reposait à jamais.


Belissende... Je ne vous ai pas connue, mais je pense à vous. Aristote sans nul doute vous a accueillie dans le paradis solaire.
Que ces quelques roses que je jette dans les flots, là où votre bateau a coulé, soient le signe que je ne vous oublierai pas. Le signe que votre âme est vivante, même si votre corps n'est plus.


Et elle lança le bouquet de roses au loin, dans les flots. Les fleurs blanches s'éparpillèrent, flottant au gré du courant, de fines goutelettes sur leurs pétales faisaient penser à des diamants étincelants sous le soleil.
Elle resta là, pensant à celle qu'elle ne verrait jamais.

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baronne de Sury sur Léré
Ysabeau


La roulotte, la rivière, l'auberge... Une journée mélancolique

Il avait mal dormi...secoué de rêves ou plutôt de cauchemars, s’asseyant sur le lit de la roulotte déserte, il se secoua....il était bien sur inconcevable qu'elle ait eu le temps et l'envie de préparer un copieux déjeuner...du pain femme..et de quoi me restaurer, avait il demandé par défi, par défi et aussi parce qu'il était déçu qu'elle refuse son aide.


Il se dirigea vers la rivière la plus proche et s’adonna aux ablutions matinales, frottant toutes les parties de son corps comme pour en retirer les douleurs musculaires qui l' ankylosait. il marcha ensuite vers le village. Sa fierté l'empêchait d'aller au devant de celle qu'il aimait pourtant de tout son être...Il voulait pourtant lui dire qu'il n'aimait qu'elle et que personne d'autre ne comptait, qu'il avait pris comme une gifle une réflexion qu'elle lui avait faite...non il voulait juste qu'elle sache qu'elle était toute sa vie, et il voulait juste pouvoir lui faire de temps à autres quelques présents.

Ils s'étaient retrouvés en fin d'après midi grâce au stratagème d'un membre de la famille, lui assis sur un rocher ne voulant pas montrer le moindre signe d'apaisement.et elle cantonnée dans son rôle de mère...voulant tout mener, et garder auprès d'elle ses enfants, leurs enfants comme une poule couvant tous ses poussins. Prenant à témoins les dits poussins.


Puis enfin un pas après l'autre le rapprochement, l'amour,la tendresse tout ce qui les liaient fit son effet...Elle avait pris sa main et il s'était laissé aller....de confidence en confidence...ils s'aimaient ..mais parfois certaines épreuves vous font douter de l'amour réciproque..; il avait rejoint la Boiboite, et la porte de l'étage s'était refermée sur la famille réunie..; il était auprès de son épouse, de leurs enfants...n'espérant plus maintenant que le rétablissement d' Ilan..; celui qui semblait le plus fort....sa sœur la plus frêle ..;se gorgeait du lait de sa mère...semblant pourtant chercher ce qui lui manquait depuis quelques jours...son jumeau...

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baronne de Sury sur Léré
Ysabeau
Ysabeau était de retour à l'auberge. Elle s'était rendue sur le port, là où l'Indomptable, le bateau d'Al, avait coulé, là où sa chère Beli s'était noyée de désespoir.
Elle avait jeté quelques roses blanches dans les flots, comme pour lui rendre un dernier hommage, comme pour dire à tous qu'elle était encore vivante dans le souvenir, dans les pensées.
Elle pensait au petit Ilan, allait-il mieux ? Il était toujours au monastère. Ysabeau espérait que le médicastre pourrait le soigner, et que bientôt il rejoindrait ses parents.
Elle passa devant la chambre qu'occupait Ary et les enfants. Colla son oreille à la porte... Hé oui, elle était curieuse...
Elle entendit une voix familière, celle de Clealan. Ouf, il avait quitté la roulotte, il était là, la famille était réunie.
Soulagée car elle n'aimait pas voir les amis dans la peine, elle regagna sa chambre.
S'approcha du lit où son amour dormait encore... et l'enlaça... le couvrant de baisers et de caresses.
Amoureuse comme au premier jour.

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baronne de Sury sur Léré
Ysabeau
dimanche 3 juin. A l'église d'Arles

Dimanche. Dimanche, jour de messe.
Les cloches n'avaient point encore sonné, mais à dire le vrai il était encore tôt.
Quelques nuages au ciel, l'orage avait dû gronder dans la nuit. Mais Ysabeau n'avait rien entendu, blottie dans sa couche contre son époux.
Elle se leva cependant qu'Oxytan dormait encore du sommeil du juste. Un petit sourire, un petit baiser, assez léger pour qu'il n'ouvre pas les yeux. Elle savait qu'il n'aimait pas trop les églises...
Elle fit ses ablutions, se vêtit d'une robe, et se rendit d'un pas alerte à la cathédrale.
Entra.
La nef était sombre, personne. Elle avança jusque devant l'autel, alluma un cierge et le déposa devant la statue de Myriam, mère de Chrestos.
Puis s'assit et pria, en attendant le curé qui viendrait peut-être célébrer. Elle pensait au petit Ilan, toujours au monastère, elle pensait à ses amis, au capitaine Al et à sa défunte épouse...


Vous tous qui nous voyez, du haut du Paradis Solaire, je vous prie. Pour mes amis, et particulièrement pour le petit Ilan, à peine né et déjà souffrant. Que les moines puissent le guérir, qu'il retrouve la santé. Ne privez pas ses parents de sa présence.
Pour dame Belissende, qui vous a rejoints. Qu'elle soit éternellement dans la joie.
Pour son mari, le capitaine Al. Qu'il ne cède pas à l'acédie, protégez-le du désespoir.


Puis elle récita pour elle-même le Credo, et resta là. Espérant qu'elle ne serait pas seule dans la cathédrale, en ce premier dimanche de juin.
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baronne de Sury sur Léré
Robin, incarné par Ysabeau


Robin était arrivé en ville pendant la nuit. Juste ciel, c'était dimanche en plus. Aristote l'avait protégé, lui et sa femme Dolce et leur enfant Aurore, des mains des brigands. Il se dirigea donc tout naturellement vers l'église où, dès qu'il pouvait, il y rentrait pour rendre grâce au très haut. Il secoua sa cape, lustra sa robe pour ne point amener la poussière des chemins en ces lieux saints.
*Normalement il devrait y avoir une prière dominical* se dit-il.

Il poussa la lourde porte et entra sans faire trop de bruit. Seul le bruit de ses bottes marquait sa présence. Il vit une dame qui priait seule. Il la salua discrètement sans la gêner dans sa prière. Il avança encore un peu, fit la génuflexion et s'assit sur un banc.

Voyant que la messe ne commençait point encore, il dit une prière à voix basse.


Aristote, je te remercie de nous avoir protégé nous et ma femme sur les chemins du Royaume. Pardonne moi mes pêchers que tout homme peut faire de temps à autres. Montre moi le chemin pour toujours aider mon prochain.


Il se signa et releva la tête pour admirer la maison du très haut.
Clealan, incarné par Ysabeau


Clealan a écrit:
Une mulitude de choses à faire en cette matinée , aller avec Ary, visiter Ilan, qui chipotait sur le sein de sa mère d'après ses dires, le médicastre ne permettait pas de sortie et seule Ary pu le voir pour le nourrir, si l'état n'empirait pas, il ne s'améliorait guère, et les époux repartirent un air un peu sombre sur le visage, à l'arrivée sur la place, ils se séparèrent, Ary allant s'occuper d' Aloïse et des autres petits, les deux plus agées gardant sagement les plus jeunes. Lui se dirigea d'un pas vif vers la Cathédrale, il y entra en silence, se signa, puis salua Ysa et les personnes présentes, se plongeant esuite dans la prière .

Seigneur ! Prenez soin de notre fils, gardez nous dans la foi et la tolérance, faites que l'amitié soit partout la plus forte.
Al1, incarné par Ysabeau


Al entra dans la cathédrale, il fut surpris d'y voir un peu de monde, des gens qu'il ne connaissait pas mais cela lui importait peu, il se mit dans son coin, prier lui était devenu bien difficile, il murmura

Bonjour mon coeur, tu me manques tant, si Aristote existe qu'il veille sur toi mon ange, comme je n'ai pas su le faire

Al était perdu dans ses sombres pensées, un courrier un nom, le petit Ilan, il murmura encore

Faites que le petit Ilan vive, prenez ma vie s'il le faut, elle n'a plus guère de valeur mais faite que ce petit vive

Al se leva lentement
Clealan, incarné par Ysabeau


A l'auberge, quelques jours plus tard

Bien sur il avait promis,bien sur il avait essayé, il s'était même démené comme un beau diable....mais cela avait bel et bien fini par échouer, aussi à bout d'énergie, de patience , il s'était enfermé dans la roulotte, et n'en sorti plus. Ce mariage n'aurai jamais lieu..il en était profondément convaincu à présent, cela lui rappelait étrangement d'autres faits de sa vie...cela l'avait même mené au desastre. Il ne sortit plus que pour aller en forêt si ses jambes voulaient bien le porter le matin.
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