Lylla
[Labrit, auberge municipale]
Le voyage semblait enfin avoir pris fin avec leur arrivée en Gascogne. Gascogne terre de tout les espoirs dont elle avait souvent rêvé, province qui aurait du voir ses noces célébrées... Loin de la détourner de son but, la longue absence du promis, n'avait fait que renforcer son désir de venir en ces terres pour recommencer une nouvelle vie.
La Champagne était désormais assez loin, non par le coeur mais par les routes, pour lui permettre d'envisager sereinement ce renouveau.
Ho certes en ce matin de mars plus doux que les longs jours d'hiver passés, Lylla ne se faisait point d'illusion. Les êtres humains sont partout pareils et elle trouverait très certainement autant de boulet ici que là bas.
De même la blonde avait laissé derrière elle mensonges, trahisons, langues de vipère et les rêves du genre "et il vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant". Foutaises et niaiseries que tout ceci et de même, exit les princes charmant et autres chimères.
Debout derrière les carreaux couvert de buée, la jeune femme peignait la masse emmêlée qui sous la brosse reprenait l'aspect d'une sublime chevelure, tout en laissant vagabonder ses pensées.
L'esprit libre s'envola vers les routes du royaume, caressant au passage l'Hidalgo qui était reparti chercher femme, enfant et biens. Sa présence laissait un vide à ses côtés, et seule la présence de la pierre dans sa bourse, la rassurait chaque fois que ses doigts se refermaient dessus.
S'éloignant encore, son esprit parti vers le nord, et elle en revint une fois de plus au silencieux ! Pire que la moutarde, la colère lui monta au nez. Elle lui en voulait d'avoir ainsi déserté sa vie.
Des mois qu'elle attendait, dans quelques jours, ces mois formeraient une année.
Pire que tout c'est l'incompréhension qui persistait, pourquoi ? Pourquoi alors que les noces étaient en bonnes voies avoir ainsi disparu ? Et plus elle s'en voulait de ne pas comprendre et plus elle lui en voulait à lui !
Comportement typiquement féminin il va sans dire ^^
La brosse claqua quand son dos rencontra la commode, la blonde n'était pas de bonne humeur, et cela se ressentait jusque dans sa voix, quand quelques coups furent donnés à la porte et qu'un Entrez légèrement agacé fusa.
La pauvre servante ne se le fit pas dire deux fois et ne traina pas dans le coin après avoir remplit sa mission et remit le message, elle disparut aussi vite qu'elle était venu.
Lylla s'en voulu de sa réaction, voilà qui n'avait rien de digne d'une possible future diaconesse, elle allait devoir apprendre à modérer ses humeurs ! Le billet tourna lentement entre ses doigts avant qu'elle ne se décide à le parcourir.
Dès les premiers mots, un sourire naquit sur ses lèvres. Une invitation !
Voilà qui ne pouvait mieux tomber. Lylla avait confié dès plus tôt une Capucine fin prête à son Maréchal, afin de pouvoir tranquillement faire une tournée de la ville avec pour but de leur trouver un logement qui leur permettrait de quitter l'auberge municipale.
Hors voilà que le brun ténébreux l'invitait à parcourir avec lui les ruelles Lagriteoises.
Le sourire gagna les prunelles qui se mirent à pétiller de plaisir. Quoi de mieux que de commencer cette journées sa main dans celle de Col !
Ni une ni deux, les vêtement se mirent à voltiger dans la petite chambre déjà bien encombrée. Elle voulait se faire belle. Les occasions étaient trop rare de profiter de sa douce compagnie et la femme en elle voulait plaire.
Se vêtir, tresser l'or de ses doigts rendus nerveux, poser sa cape sur ses épaules en prévision de la promenade, inutile de pincer ses joues, la joie les rougissait suffisamment, quelques gouttes d'essence de violette au creux du cou, un dernier regard dans le miroir d'étain et Lylla fut fin prête.
Lylla laissa dans la chambre derrière elle la multitude de questions qui se pressaient dans sa tête. Qu'importe l'avenir, même si cela ne devait être qu'une nouvelle quinzaine entre parenthèse, elle souhaitait la vivre pleinement, et dégusterait la moindre miette de bonheur en compagnie du brun.
C'est tout sourire et l'esprit léger que Lylla descendit l'escalier menant à la salle principale afin d'aller y quérir le baiser promit sur le papier.
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Le voyage semblait enfin avoir pris fin avec leur arrivée en Gascogne. Gascogne terre de tout les espoirs dont elle avait souvent rêvé, province qui aurait du voir ses noces célébrées... Loin de la détourner de son but, la longue absence du promis, n'avait fait que renforcer son désir de venir en ces terres pour recommencer une nouvelle vie.
La Champagne était désormais assez loin, non par le coeur mais par les routes, pour lui permettre d'envisager sereinement ce renouveau.
Ho certes en ce matin de mars plus doux que les longs jours d'hiver passés, Lylla ne se faisait point d'illusion. Les êtres humains sont partout pareils et elle trouverait très certainement autant de boulet ici que là bas.
De même la blonde avait laissé derrière elle mensonges, trahisons, langues de vipère et les rêves du genre "et il vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant". Foutaises et niaiseries que tout ceci et de même, exit les princes charmant et autres chimères.
Debout derrière les carreaux couvert de buée, la jeune femme peignait la masse emmêlée qui sous la brosse reprenait l'aspect d'une sublime chevelure, tout en laissant vagabonder ses pensées.
L'esprit libre s'envola vers les routes du royaume, caressant au passage l'Hidalgo qui était reparti chercher femme, enfant et biens. Sa présence laissait un vide à ses côtés, et seule la présence de la pierre dans sa bourse, la rassurait chaque fois que ses doigts se refermaient dessus.
S'éloignant encore, son esprit parti vers le nord, et elle en revint une fois de plus au silencieux ! Pire que la moutarde, la colère lui monta au nez. Elle lui en voulait d'avoir ainsi déserté sa vie.
Des mois qu'elle attendait, dans quelques jours, ces mois formeraient une année.
Pire que tout c'est l'incompréhension qui persistait, pourquoi ? Pourquoi alors que les noces étaient en bonnes voies avoir ainsi disparu ? Et plus elle s'en voulait de ne pas comprendre et plus elle lui en voulait à lui !
Comportement typiquement féminin il va sans dire ^^
La brosse claqua quand son dos rencontra la commode, la blonde n'était pas de bonne humeur, et cela se ressentait jusque dans sa voix, quand quelques coups furent donnés à la porte et qu'un Entrez légèrement agacé fusa.
La pauvre servante ne se le fit pas dire deux fois et ne traina pas dans le coin après avoir remplit sa mission et remit le message, elle disparut aussi vite qu'elle était venu.
Lylla s'en voulu de sa réaction, voilà qui n'avait rien de digne d'une possible future diaconesse, elle allait devoir apprendre à modérer ses humeurs ! Le billet tourna lentement entre ses doigts avant qu'elle ne se décide à le parcourir.
Dès les premiers mots, un sourire naquit sur ses lèvres. Une invitation !
Voilà qui ne pouvait mieux tomber. Lylla avait confié dès plus tôt une Capucine fin prête à son Maréchal, afin de pouvoir tranquillement faire une tournée de la ville avec pour but de leur trouver un logement qui leur permettrait de quitter l'auberge municipale.
Hors voilà que le brun ténébreux l'invitait à parcourir avec lui les ruelles Lagriteoises.
Le sourire gagna les prunelles qui se mirent à pétiller de plaisir. Quoi de mieux que de commencer cette journées sa main dans celle de Col !
Ni une ni deux, les vêtement se mirent à voltiger dans la petite chambre déjà bien encombrée. Elle voulait se faire belle. Les occasions étaient trop rare de profiter de sa douce compagnie et la femme en elle voulait plaire.
Se vêtir, tresser l'or de ses doigts rendus nerveux, poser sa cape sur ses épaules en prévision de la promenade, inutile de pincer ses joues, la joie les rougissait suffisamment, quelques gouttes d'essence de violette au creux du cou, un dernier regard dans le miroir d'étain et Lylla fut fin prête.
Lylla laissa dans la chambre derrière elle la multitude de questions qui se pressaient dans sa tête. Qu'importe l'avenir, même si cela ne devait être qu'une nouvelle quinzaine entre parenthèse, elle souhaitait la vivre pleinement, et dégusterait la moindre miette de bonheur en compagnie du brun.
C'est tout sourire et l'esprit léger que Lylla descendit l'escalier menant à la salle principale afin d'aller y quérir le baiser promit sur le papier.
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