Afficher le menu
Information and comments (4)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, ..., 11, 12, 13   >   >>

[RP] Allégeances à Roderick de Vandimion – la cérémonie

Ayena
Faire plaisir à son époux devenait une lubie de chaque instant. Elle se découvrait là une nouvelle vocation qui lui collait assez bien au corps et au coeur. Mais l'instant est trop court, déjà La Froide appelle Adrien. Ayena a alors un instant de doute : irait-elle aussi s'agenouiller devant le représentant du Lengadoc ? Une, deux... Trop tard. Adrien est déjà là bas, laissant sa petite femme désemparée qui tente de se consoler en se disant que non, on ne l'avait pas appelée elle, mais bien son époux, seul. Et puis, se mettre à genoux, trop peu pour elle : c'était un coup à ne pas pouvoir se relever.
D'Alquines pose alors son séant sur le premier banc qui passe, ne quittant point encore des yeux son cher Baron, sous peu Vicomte. Bon, si c'est le baiser, elle ne regrettera pas d'être restée à sa place. Si c'est l'accolade, flute, une occasion manquée !

_________________

>Sponsor officiel d'Ayena__
Héraldique
--Grabuge

Il commençait à se sentir de plus en plus mal. Encore quelques secondes, et il allait rendre son petit déjeuner sur la robe ou le pourpoint d’un des emplumés présents. Il s’éloigna de l’entrée, le teint un peu verdâtre, le cœur au bord des lèvres. Il lui fallait retrouver une odeur plus supportable. Il marcha sur les pieds d’un quidam placé derrière lui. Un regard noir et vicieux dissuada le péquenot de râler et de faire un scandale. Manquerait plus qu’un demi-sel comme ce paysan essaie de lui chercher des noises ! Il détestait autant les emplumés que ceux venus les admirer. D’ailleurs, c’était à se demander lesquels étaient les plus à crucifier contre un mur. Ils étaient tous plus ridicules les uns que les autres. La noblesse se pavanait avec l’impression d’avoir fait de grandes choses pour le comté. Que dalle ! Ils n’avaient fait que s’enrichir et se congratuler. De temps en temps, ils intégraient quelques nouveaux dans leurs rangs, histoire d’apporter un peu de sang neuf et d’éviter la consanguinité dans les unions. Et puis les enfants venaient prendre la place des parents trop vieux ou morts. Bref, cette engeance s’alimentait d’elle-même et n’était pas prête de s’éteindre. A moins qu’on ne l’y aide un peu… Quant à la majorité des imbéciles venus admirer cette petite réunion de famille, ils ne valaient pas tripette. Ils râlaient dans leur coin, sous cape, qu’ils étaient écrasés d’impôts et qu’ils n’avaient quasiment rien à se mettre sous la dent et sur le dos. Et ils venaient comme des couillons saluer de leur présence ceux qui les affamaient et portaient sur leur cul des vêtements qui auraient nourri une famille pendant des années.
Plein de rage rentrée et de fiel dans la gorge, Grabuge commença à jouer des coudes et des jambes pour se dégager un passage. La plèbe se bousculait pour voir les personnages de la noblesse faire leur arrivée triomphale et se claquer des salutations à qui mieux-mieux. Certaines s’extasiaient sur les toilettes d’untel ou d’unetelle. On commentait la beauté et la mise de chacun, on fantasmait sur l’allure de tel ou telle, on se moquait de certains. Cela ne faisait que renforcer le sentiment de dégoût d’un Grabuge de plus en plus énervé et excédé par la situation. Tudieu ! Quelle bande d’imbéciles ! La rage montait en lui, bouillonnait, écumait en lui. Elle ne trouvait aucun écho à l’extérieur. Tout se jouait en son sein. Son visage ne trahissait rien de sa fureur et de sa haine. Il était froid à l’extérieur, bouillant à l’intérieur. Personne ne pouvait se douter des chocs thermiques qui se produisaient au tréfonds de cet être en révolte.
Il arriva près de l’estrade, sur le côté gauche. Au deuxième rang, il aurait une vue imprenable sur le spectacle qui allait se jouer. Déjà on appelait le premier, le coms « sortant ». Il ne semblait pas affecté de perdre le pouvoir, qu’il n’avait de toute façon pas souhaité conserver. Faut dire qu’il allait sans doute obtenir ce qui l’avait motivé, un bon petit fief de retraite et quelques manants à exploiter jusqu’à la corde. C’était un bon moyen de devenir noble, cette affaire ! Un petit mandat de dirigeant, et hop ! Un fief dans l’escarcelle ! Quel que soit le bilan dudit mandat, d’ailleurs. L’histoire languedocienne, et d’autres comtés sans doute, était remplie de coms qui avaient pu s’anoblir en deux coups de cuillère à pot. Il y avait eu quelques exceptions notables, mais sans doute parce qu’ils s’étaient attaqués à la noblesse ou l’avaient ignorée. Ah ! Ryllas ! Voilà un coms qui avait de l’allure et qui savait où il allait. De félonie on l’avait accusé ! Quelle honte pour le Languedoc ! Et Jorocket ! Encore un autre magnifique coms. Lui avait pu échapper à la vindicte de la noblesse, sans doute parce qu’il avait refusé d’en être. Quelques autres avaient marqué son souvenir : Kephrem, Gurgald… Pour le reste, de la fange !

« Adriendesage… », murmura une péronnelle à une amie pas plus maline juste à sa droite. « Qu’il est beau ! Tu as vu comment il est habillé ? Par Aristote, pourquoi je n’ai pas un mari comme lui ? »

Grabuge leva les yeux au ciel et se retint de ne pas coller une gifle à la stupide donzelle, quand sa copine répondit « Tu trouves ? Pour moi, c’est Jehan Djahen le plus beau ! Et puis il est plus jeune… »

De mieux en mieux… Il préféra se taire et observer la scène qui allait se dérouler sous ses yeux. Ca y était ! Adriendesage venait de s’agenouiller et se prêtait à la première partie du serment. Le bal était ouvert. On allait danser…
Finubar


C'est avec un retard digne de ce nom que le Corbeau pénétra dans la salle d'allégeances. Était-il réellement nécessaire de raconter le périple depuis Pérignan? Avec une petite troupe de cinq cavaliers en armes, il aurait été plutôt suicidaire de voir apparaître quelconques brigands de grands chemins. Passant la porte, l'Anar fut quelque peu surprit de voir autant de monde déjà présent. Généralement il arrivait en avance et non en retard comme cette fois-ci. Lentement il se fraya un chemin entre les différentes personnes présentes. Il aperçut néanmoins quelques uns de ses proches. La Linèta, qu'il avait juré de traiter comme sa propre nièce, Jehan, un liens très étroit le liant à sa famille, et finalement Eirwen, la promise blonde.

Il s'approcha donc de ses personnes et finalement s'arrêta non loin de la jeune femme et la salua respectueusement.


- Ma Dame! Le Très-Puissant semble nous réunir en ce lieu. Confirma t-il.

- Comment vous portez-vous dernièrement? Le bien être de la jeune femme lui importait plus qu'elle ne pouvait certainement le croire.

_________________
Malkav
Sa triste mine se dissipa encore un peu plus à mesure que la belle lui parlait. Elle rongeait surement sans le vouloir petit à petit l'ennui dans lequel Malkav était plongé. Saisissant la liqueur de pomme pour n'en faire qu'une gorgée, il dit.

Santat!

Puis ne baissa même pas les yeux lorsqu'il s'aperçut qu'il avait peut-être parlé un peu fort. Ensuite en écoutant Mounia il prit encore un coup de vieux.


Toutes mes félicitations ma jolie. Pour ma part après trois fausses couche qui ont terriblement épuisées Sam elle m'a enfin donné un héritier. Le jeune et plein de vie Barral de Rochefort. Il est légèrement plus âgé que Romaric mais je suis certains qu'une amitié naitra. Tant que ton fils n'approche pas trop près des demoiselles de Rochefort qui elles aussi grandissent il n'y aura pas de soucis!

Que le temps passe vite...


La cérémonie commença.

Celui qui ose te dire quelque chose recevra mon pied dans le séant! Un preux gentilhomme ne permettrait pas une telle offense!

Il lui sourit.
_________________
Mounia
Le rire de Mounia résonna alors probablement dans la pièce mais honnêtement peu lui importait. C'était si bon de revoir un vieil ami.

Méfie toi tout de même pour les demoiselles de Rochefort, mon ainé est un tombeur et le fils d'Yves est plutôt charmeur pour son âge!Finalement Romaric est le plus inoffensif des trois!

Quant à ton pied dans le séant d'un de ces gentilhommes, j'ai presque envie de me faire remarquer rien que pour voir ça!


Et Mounia de trinquer gaiement avec Malk.

Et tu sais ce qui serait formidable que toi, Sam et tout ton beau monde venez en villégiature chez moi!Sam se reposera et nous ferons connaissance. Romaric et Barral commenceront à forger leur possible amitié et nous célébrerons Sainte Boulasse tous les soirs!Qu'en dis-tu?

A ce moment de la conversation, Mounia ne prêtait plus du tout attention à la cérémonie et manquait de la plus élémentaire politesse en parlant si peu bas. Mais que voulez-vous les blondes sont enthousiastes. Et puis après tout, elle n'était pas noble et n'avait donc à respecter aucun protocole.
_________________
Celtic_de_vandimion
Citation:
"Oc, lo volì!"


Roderick regarda l'assistance, un homme se déplaçait, même lui, malgré la gène qu'il occasionnait, devait avoir entendu la réponse d'Adrien.
Le Celt s'approcha.


Relevez vous Adrien.


Le baiser de paix fut échangé.

Roderick recula et regarda Adrien.

_________________
Evanne
Evanne en retard comme d'habitude...bin oui occupée avec son "sucre d'orge" elle n'avait pas vu le temps passer... un rapide coup d'oeil et elle vit Arthur, Kelak, Marino et Saliva, elle se faufila espérant passer inaperçue...

Arrivée près de ses amis elle les bisouilla...et leur demanda comment allez vous mes amis ? doucement afin de ne pas interrompre la cérémonie qui commençait...

Elle était contente qu'Arthur et Kelak soient enfin reconnus...pour tout ce qu'ils avaient fait pour le Comté...
_________________
Aimelina
-« Pensez-vous vraiment que personne ne voudrait vous épouser ?
Et bien s'il plait à Marià, je serais ce Personne par amour de vous ! Laissez-moi seulement entendre que cette idée trouve grâce à vos yeux. »


L'arrivée d'Ayena éclipsa un moment la situation ubuesque en laquelle Jehan Djahen, double Baron en Languedoc, s'était fourré : genoux en terre, sa main unie dans la graisse de pâté de la pin à celle de la Linèta, déclamant une demande en mariage des plus inattendus. Mais laissons un instant le baron, car le premier réflexe de la Linèta fut bien, comme une Galinèta (comprendre, une poule, merci l'óc), de tourner la tête en tous sens pour voir quelle retraite serait la plus honorable. Là, elle vit Ayena, si superbe, et comprit qu'il s'agissait là de la tenue pour laquelle elle avait administré quelques conseils à Adrien ; et la voilà ! Rose comme le teint de fraise des lèvres de l'Alquines, vert d'eau comme le tréfonds de ses yeux d'Artésienne... De la belle ouvrage, même la kitchissime Linèta avait des sursauts de bon goût.
Et puis Arthur Cano qui la salua de loin ; Marieline qui entrait, et qu'Aimelina, en sa position, était bien en peine de saluer, sa seule main captive de celles du baron ! de quoi avait-elle l'air, non mais, sérieusement, debout devant un baron pris d'un élan courtois irréfléchi ? Ingeburge avait commencé la cérémonie, et cela n'avait, et de loin, pas stoppé les discussions des présents. C'était une cour bruyante que celle du Languedoc, mais au moins, une cour active comme on l'avait rarement vue !Mais l'éloquence de la Linèta marquait un zéro pointé.


-« Euuh... Baron... Baron... »

Difficile de se concentrer, alors qu'Adrien prêtait son serment. Aimelina pensa à Germain, mais pour Germain, elle formait d'autres projets nuptiaux. Aimelina pensa à sa malformation, qu'elle avait souvent accusé de l'éloigner du mariage plus sûrement qu'un bouton purulent sur le nez. Et voilà qu'un noble de bonne naissance lui proposait l'hymen. Était-elle sotte d'ignorer que répondre ?

Son secours viendrait peut-être d'ailleurs...


-« Demandez donc ma main à Finubar Anar ! Je le tiens pour mon oncle, son approbation m'importe. »

En coin, ça veut dire aussi : hop hop Finu, viens claquer la bise, embarque pas mon Eirwen, je vais finir seule avec le Rieucros !
_________________
En dòl... Meu Paire visquèt e moriguèt en eròi.[En perte de vitesse, risque de caler bientôt]
Jehan_djahen


Ô, ma bavarde Aimelina, serait-ce le nom de Personne dont je m'affuble qui vous effraie et vous fait perdre vos mots ? Voyez-vous en moi quelque Ulysse des temps modernes, revenant de conquête et las de combattre de si longue durée, qui cherchant refuge sur votre ile s'en irait piller votre Maison ?

Craignez-vous que, tel le pieu qui blessa Polyphème, ma requête ne dérobe à votre regard la jouissance de contempler autrui ? Que je sache, vous n'êtes pas croqueuse d'hommes, aussi de moi nulle crainte à avoir !


La cérémonie a commencé, mais ce n'est pas grave, je crée un événement dans l'évènement. Je suis l'évènement. Plongé dans mon rôle d'amoureux transi, j'en profite pour faire l'étalage de ma culture. C'est que j'ai lu les auteurs antiques, moi. Enfin, un ou deux, et un ou deux textes seulement... Et même pas jusqu'à la fin tellement c'était barbant. Bref, je fais comme bien du monde : la culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale ! ; Et pour faire simple, je n'y vais pas avec le dos de la cuillère. Toutefois, je sens que la victoire ne viendra pas par mes mots, car elle semble si déboussolée que même le plus beau des poème ne saurait l'émouvoir davantage. Comme la biche traquée par mes chiens, elle s'essouffle, est aux abois. Ce sera bientôt l'hallali !

Aimelina, c'est ta gorge que tu offres à mon couteau par tes mots. Je me tourne vers l'oncle-manchot qui, s'il est sien de cœur, est le mien tout autant. Vois la scène et entends la dague par laquelle je te sers. En cet instant, je suis le veneur Phébus.

Pérignan, donnez-nous votre approbation bienveillante, car je vous demande la main d'Aimelina et votre bénédiction, à vous qui êtes des deux l'oncle de cœur !


_________________
Adriendesage
"Bon courage mon ami" lança Adrien du regard à Roderick, après qu'il eut choisit définitivement le baiser de paix. L'épreuve allait être rude pour lui.
Adrien s'était relevé, et déclara solennellement:


"Je vous reconnais, Roderick de Vandimion, Coms du Languedoc et mon suzerain légitime. Je vous jure en ce jour fidélité, aide et conseil. Que mon bras toujours, soit au service du Languedoc."
_________________
*En reconstruction*
Baron de Crussol & seigneur d'Alquines
Celtic_de_vandimion
Roderick écouta religieusement l'allégeance de son ami et Vit du coin de l'oeuil que Scapin s'était rapproché tenant de ses deux mains une longe et fine épée a la garde ouvragée dans un étui de cuir repoussé.
Le Celt s'en saisit.


J'accepte votre allégeance et en retour je vous promets protection, justice et subsistance pour le vicomté de Saint Rémézy. Recevez en symbole de ce serment, cette espada de cour damassée qui armera votre bras si le besoin s'en faisait sentir.

Bras semi fléchis, paumes vers le ciel et épée posée dessus, Roderick tendit l'épée au Vicomte en souriant.
_________________
Adriendesage
Ainsi, Adrien Desage se trouva-t-il chargé d'autant plus de responsabilités. Car ainsi était noblesse selon lui. L'on était chatelain que parce que l'on pouvait offrir protection. A cela quel meilleur présent que celui que venait de lui offrir le coms? Enduril de Noumerchat avait déjà offert à Adrien une épée, lors d'une précédente cérémonie d'allégeance. Mais elle avait été brisée durant la guerre contre la Provence. Une guerre que d'aucun avaient suivit de loin, au chaud. Car ils étaient nombreux à manier la langue, mais à ne guère avoir le courage de s'offrir complètement au comté, de sorte que l'on engage sa vie.

L'Hibou saisit la lame et s'inclina respectueusement, et s'en retourna s'asseoir près de son épouse, le visage orné d'un tendre sourire.

_________________
*En reconstruction*
Baron de Crussol & seigneur d'Alquines
Ingeburge
Une première rature, prélude de nombreuses autres. Adrien s'était approché baron de Crussol, il s'éloignerait vicomte de Saint-Rémézy et tout le monde le saurait sous peu puisque c'était à elle, maintenant que tout ce qui devait être échangé – paroles, microbes et cadeau – l'avait été. Se saisissant de sa reliure, elle se leva et déclara solennellement, malgré le départ du principal concerné :
— Messire Adrien Desage, vous voici désormais vicomte de Saint-Rémézy et de ce fait, lié une nouvelle fois à la Couronne du Languedoc.

Elle fit alors lecture du contreseing qu'elle venait sortir de sa pochette :
Citation:

    Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

      Savoir faisons à tous présents et à venir :

      Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, validons et contresignons la demande de messire Adriendesage, comte sortant du Languedoc, quant à l'octroi à son bénéfice d'un fief de retraite.

      Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Saint-Rémézy (Sant-Remesi) est bien fief mouvant du comté du Languedoc.

      Et qu'en conséquence de quoi, messire Adriendesage se voit octroyer le fief de retraite de Saint-Rémézy, érigé en vicomté et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'azur, à Saint Rémi de carnation, debout et de profil, vêtu pontificalement d'argent et d'or », soit après dessin :




      En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le sixième jour d'avril de l'an de grâce MCDLX.





Puis, ayant la parole :
— Je rappelle à toutes fins utiles que si une cérémonie d'allégeances est publique, c'est notamment pour que tous les présents puissent en une certaine manière faire office de témoins et pour ce faire, il faut pouvoir entendre ce qui se dit.
Et son regard froid glissa sur le petit groupe formé entre autres par la vicomtesse des Fenouillèdes, le baron d'Exat, la dame de Vergèze; elle n'avait rien perdu du drame se jouant.

Le rappel effectué, elle enchaîna :
— J'invite désormais Bentich à s'avancer jusqu'à son suzerain afin que de prêter prime allégeance pour Saint-Didier-en-Velay, terres lui étant remises à la demande d'Adrien Desage, comte sortant, en récompense de ses mérites en Languedoc.
Avant de, non regagner sa place mais se diriger, glaciale vers le groupe en question.
_________________
--Le_rouge
La porte s’ouvre sans bruit. Comme prévu, j’arrive derrière une tenture. Un sourire. L’excitation du moment qui m’étreint le cœur et me noue le ventre. Je sens l’adrénaline qui parcourt mon corps à une vitesse hallucinante, pulsant dans mes veines, dans mes tempes, dans mes oreilles. J’ai la vue qui se trouble un instant. Je reste à l’abri, le temps de reprendre mes esprits. Ce n’est pas un effet du manque, non, plutôt une surdose. Cette nouvelle drogue me joue parfois des tours pendables. Mais c’est tellement bon ! J’ai l’impression que je pourrais décoller si je le voulais vraiment. Planer au-dessus de toute cette populace rassemblée pour l’occasion. Leur cracher mon mépris du haut de mes cieux inatteignables. Faut que je redescende sur terre. Ce n’est pas le moment de se laisser aller à la griserie. Je note dans un coin de ma tête d’aller rendre visite à ce vieil alchimiste. Il a encore massacré les dosages et dans mon métier, ça peut se payer cher. Je vais lui faire passer le goût du travail mal fait ! Ah… La colère… Un sentiment tellement précieux, tellement enivrant. Il s’auto-alimente. Il me donne la force de poursuivre quand tout est vain et sans saveur. Bien maîtrisée, la colère est une arme si puissante. Elle permet tout. Mal contenue, elle est destructrice et source de stupidité.

En parlant de stupidité, l’autre doit être en place maintenant. En voilà un qui ne sait pas maîtriser ce don de la colère. Il se laisse si facilement envahir par elle. C’est un jeu d’enfant ensuite de le manipuler et d’en faire une marionnette prête à tout pour assouvir son désir. Il n’a pas été très dur à dénicher. Les tavernes des bas quartiers sont pleines de pauvres types ayant tout raté et qui se lamentent sur leur sort tout en rendant les autres responsables. Pour certains, ce sont leur femme, pour les autres les curés, pour d’autres encore les gouvernants. Au bout de quelques bières, l’autre n’a pas mis longtemps à cracher sur la noblesse. Le biais parfait ! L’angle d’attaque idéal. Le bonheur suprême ! Quelques rumeurs et ragots placés aux bons endroits de la conversation, et le tour était joué. L’autre était persuadé qu’il avait été exproprié de sa maison par la faute d’un des nobles du Languedoc. Je ne me souviens même pas du nom que j’ai pu lui livrer en pâture, mais cela a eu son petit effet. Ensuite, il n’a pas été très difficile de lui souffler le moment et l’endroit pour frapper et assouvir sa vengeance inexistante. Parce que le type est tellement imbécile qu’il n’a même pas compris qu’il est entièrement responsable de son malheur. Ou peut-être finalement qu’il en est conscient mais qu’il n’ose pas se l’avouer, préférant reporter la faute sur un autre.

Quoiqu’il en soit, l’autre doit être sur le point d’entrer en action. Il faut que je me place au plus vite. Ce passage secret aura été bien pratique. Le valet qui m’a donné l’information n’aura guère eu le temps de profiter de son forfait. Je me demande si on a retrouvé son corps dans le fleuve… En même temps, vu comment je l’ai lesté, il aura été bouffé par les poissons avant de remonter à la surface. En tout cas bien après que j’aurai agi ici. Je me serai envolé avec la poule aux œufs d’or bien avant qu’on ait compris ce qui était arrivé ici. Avec un peu de chance, l’autre se ferait trucider sur place. Ca lui éviterait bien des soucis après. Il ne faut pas croire, mais je suis quelqu’un d’altruiste. Le voir soumis à la question me ferait quelque chose, quand même… Bon, pas trop grave puisque le type n’aurait rien de bien croustillant à dire à mon sujet, et ça ne permettrait pas aux autorités de me retrouver. Mais bon, je l’aime bien au fond, ce pauvre type. Je ne veux pas qu’on le fasse trop souffrir. Donc vaudrait mieux pour lui qu’il se fasse embrocher vite fait bien fait dans cette salle. Pas trop vite quand même, qu’il me laisse le temps d’agir de mon côté.

Je sors de derrière la tenture sans me faire remarquer. De toute façon, avec mon déguisement de valet, personne ne fera attention à moi. Et puis ces passages sont faits justement pour leur permettre d’aller et venir sans troubler l’assemblée et gagner du temps. Je m’approche discrètement et demeure à distance raisonnable de ma cible. Pas assez prêt pour paraître suspect, pas assez loin pour la rater quand le moment sera venu d’entrer en scène. Je parcours la salle des yeux. Il y a du monde ! Une bonne partie de la noblesse est présente. Etonnant. D’habitude, les lieux sont plutôt désertés par les hauts personnages, qui préfèrent envoyer des missives plutôt que de se déplacer. La cérémonie est cependant particulière, car plusieurs roturiers et bourgeois doivent être anoblis. Quelque part, c’est rassurant de voir qu’on peut s’élever dans la hiérarchie sociale quand on est au bas de l’échelle. C’est un peu ce que j’ai fait, mais par d’autres voies. Je n’ai pas la reconnaissance et le respect, mais j’ai l’argent, et au final, c’est bien ce qui compte. Mieux vaut être criminel riche que noble et pauvre. Bon, il ne faut pas écarter le risque de se faire prendre et de finir sur le gibet. Mais toute profession comporte ses risques. Si cela arrive, c’est que j’aurai commis une erreur… Ah ! Je l’aperçois. Qu’il est beau mon Grabuge ! Je peux presque sentir sa rage d’où je suis. Pourtant il fait bonne figure, l’animal ! Mieux que je n’aurais cru. Il est impassible, et pourtant il doit bouillir intérieurement. Ce sera bientôt le moment d’agir pour lui, et pour moi par la même occasion. Sauf que moi je sortirai d’ici, et lui non. Enfin, j’espère…

Bentich
La première allégeance finie, Ben vit Adrien se retirer, il allait continuer a discuter avec Saliva, Kelak, Arthur, Evanne et tout le reste de ses amis quand la voix mélodieuse de Ingeburge se fit entendre. Quand le recteur entendit son nom, Ben ressenti comme une boule au coeur et s'avança vers le trône. Il sentait tous les regards sur lui, pour se donner du courage Ben pensa à celle qui occupait la majorité de son temps et de son esprit et avança d'un pas ni trop sur de lui ni trop hésitant. Une fois devant le Coms il prit la même position qu'Adrien avait prit et déclama son serment d'une voix forte et clair.

Moi Bentich, je vous reconnais, Roderick de Vandimion, comme Coms du Languedoc et mon suzerain légitime. Je vous jure ce jour fidélité, aide et conseil. Que mon bras et mon épée soit toujours au service du Languedoc.

Une fois la phrase dites, Ben attendit la suite de la cérémonie. Il voyait devant lui le doux visage de sa belle, cela lui donnait du courage, car une cérémonie d’allégeance n’était pas une chose courante
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, ..., 11, 12, 13   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)