Salvaire_d_irissarri
Jehanne_elissa a écrit:
- « Bonjorn, Salvaire ! Vous parliez de Magalona et de la promesse qu'avait fait Sa Majesté Béatrice d'unir vos deux Maisons ? »
Il reporta son regard sur la Vophillette qui était beaucoup moins gaite que la dernière fois où ils s'étaient rencontrés. Au souvenir de cette rencontre et surtout à l'évocation de la bien peu digne sortie de taverne de la dite Jehane, il sentit en un coup retomber sa colère. Il la salua donc d'un sourire revenu mais répondit néanmoins assez sèchement :
Cette promesse ? Pécaïre ! Et tout le monde le sait sauf moi ? Est-ce qu'on n'aurait point dû m'en informer au moment de la lecture du testament de ma divine cousine ? Hum... ?
Il en était fort marri mais se posait cependant honnêtement la question de savoir ce qu'il aurait fait en ce cas. Assortir la tutelle féodale de Franc Claude Volpone, d'une obligation de mariage, l'aurait-il fait refuser la charge ?...Il en doutait, persuadé qu'il était du sens du devoir qui était le sien et l'aurait porté à prendre le lot en son entier. Et la royale Altesse et la souffreteuse comtesse. Mais celà, il ne le dirait point et continuerait à clamer à tous qu'il en voulait point espouser, au grand jamais et encore moins cette malingrenettte.
Sa fidèle et aimable et gentille intendante s'approcha ensuite du petit groupe : Senher Salvaire, vous êtes demandé là-bas, à l'entrée, voulez-vous me suivre ? ce sera l'affaire d'un d'instant.
Il la regarda, tout étonné, charmé qu'elle prît tant de peine et quelques risques pour lui.
Boulga, allons, allons. Reprenez vite votre place. Vous allez encore plus nous faire remarquer. Je vous remercie de prendre sur vous de me venir en aide ; mais regardez ! Le freluquet prête son serment et celà sera mon tour d'ici peu. Tutti va bene ! Je demeure là avé la donà Jehanne_Ellissa et ... nous allons ne plus parler ce cette sottise...
Il leva les yeux au ciel puis montra du regard Aimelinà : Une lubie qu'elles ont les soeurs ! Celà leur passera. Jehan vient de lui demander le mariage. Elles en seront bien trop occupés pour s'intéresser encore à moi... Allez, Zou ! Ne vous inquiétez point !
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- Salvaire d'Irissarri y Castelmaure, baron d'Apcher et de Randon, en Lengadòc.