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[RP]Union d'Enguerrand de Vaisneau / Griotte de Blanc-Combaz

Volkmar
[Où l'on s'invite un peu trop souvent à Notre Dame.]

Le cavalier rouge était.. De rouge.. Comme le marié, si vous avez bien suivi, mais à l'évidence, le réformé avait du inspirer le Vaisneau, vu qu'il était toujours vêtu de rouge.
Par contre, tout pourpre qu'il soit comme à l'habitude, il avait laissé la cavale au placard... Enfin disons plutôt sous bonne garde à deux ou trois rues.
Paris sentait le soufre, il valait mieux avoir ses précautions, surtout quand on est que vassal d'un prétendant sans trône.
Il n'avait d'ailleurs pas revu Eusaias depuis le fiasco des élections.. D'ailleurs, il ne brillait pas forcément par sa présence de manière générale, mais entre la guerre et son installation en Bourgogne, il avait été un peu pris, à son grand dam. Et cette fois ci, il avait une très bonne excuse. Ou pas. Il avait beau devoir choisir son camp, il avait beau l'avoir déjà fait, y entrer franchement avait tout du repoussoir.
Sans être un lâcheur, la fronde lui semblait folle, perdue d'avance. Pourquoi vouloir la France quand il aurait été possible de prendre le meilleur et laisser la fange aux pourceaux ? Et par ailleurs, certains bénéficiaires de son estime et de son amitié avaient la fâcheuse idée d'être inévitablement dans le camp d'en face. A vous dégoûter d'avoir des proches.

Pour servir un peu, tout de même, il avait bien mis la main sur Cassian et Alycianne. Mais de là à en fait quelque chose, c'était une autre histoire, parce que ces deux là s'étaient aussitôt évaporés, et se montraient aussi tangibles qu'un nuage de fumée.
En outre, il avait beau tenter de se convaincre que ça n'était pas sa guerre..
Ben rien à faire, il parvenait surtout à se répéter qu'il avait le rôle du faux jeton.
Alors il était à Notre Dame. Maintenant qu'il connaissait, ça perdait tout de même de son intérêt, surtout qu'il n'avait pas d'affection particulière pour les curetons, les prélats et autres laquais de Rome. Il n'avait pas d'hésitation à s'afficher avec la croix de Genêve, même.
Mais il aimait bien le petit blondinet, à défaut de connaître la future épousée, la cerise.
Et il devait parler à Eusaias, surtout.

A peine celui ci avait un pied à terre que le rouge sortit de l'ombre et s'avança face au rapace.


"Salut 'Saias. Glisse pas trop, l'usurpateur serait trop heureux de te voir t'éclater le crâne sur le parvis d'une Eglise."


Un coup d'oeil au marmot qui se cramponnait à la jambe du Balbuzard, et un sourire à l'héritier en question.

"C'est ta main de fer que tu balades comme ça ? Où t'as don' planqué le velours ?"

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Gnia
Serait-ce parce que l'on parle de velours que la Saint Just trouva opportun de sortir de l'embarcation à cet instant ?
Et bien pour qui connaissant peu ou prou la Saint Just, ce n'était pas vraiment le tissu idéal pour la décrire.
Mais soit.

Se hissant sur le quai, Agnès apparut, habillée de sombre, ayant soigneusement évité tout apparat qui deviendrait handicap en cas de nécessité de repli urgent.
Elle vérifia une dernière fois que sous le tissu de la robe, elle devinait toujours la forme rassurante du fourreau de la courte dague qu'elle portait, ceinte d'un cordon de cuir, à même la peau, renouant avec une vieille habitude de ne jamais se trouver dépourvue quand la bise se déciderait à souffler.
Elle se campa aux côtés de son balbuzard d'époux, salua le cavalier rouge d'un bref hochement de chef, puis l'oeil aux aguets, fit un tour d'horizon, et jugea qu'il convenait de s'activer un peu.
Elle avisa son fils cramponné à la jambe paternelle, un rien de blasé dans le regard, puis siffla entre ses dents


Tâchez donc de faire sortir votre fille et votre future belle-fille de cette barque sans qu'elles ne chavirent.
Nous ne sommes pas vraiment en bonne position pour achever de nous faire remarquer.
Plus vite l'on aura quitté l'immondice parisienne, mieux je me porterai.


La Saint Just pressée d'entrer dans un saint édifice... On aura tout vu.
Quoique lorsque le monde ne tourne pas rond, plus rien de ce qu'on est en droit d'attendre ne prend finalement la forme escomptée.

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Enguerranddevaisneau
Immuable comme la plus roide des statue de cire, le de Vaisneau, fièrement engoncé dans les atours siglés Des Juli incline légèrement du chef pour la diaconesse Parisienne. Il ne la connaissait pas outre mesure et ne trouvait dés lors rien pour engager une discussion plus profonde, d’autant plus qu’elle ne semblait pas plus enjouée que lui quant à s’adonner à cet exercice.
D’une courbette légère de la main, il attire la Rouquine à sa suite, les gratifiant, elle et son décolleté, d’un regard plus qu’appréciateur.
Et place au défilé des invités qui s’annonçait plutôt bref, la cérémonie se révélant intimiste, les deux futurs épousés ayant décidés d’un commun accord de n’inviter qu’un nombre limité de gens, dans l’espoir d’abord, d’assurer une paix salvatrice à la cérémonie, et d’autre part d’éviter toute esclandre qui puisse être provoquée par la présence du véritable Roy de France, qui justement avait fait apparition sur une péniche.

Sourire crispé, l’Ittre savait pertinemment que sa future femme se trouvait en son bord. Inéluctablement, son destin se scellait tandis que sa fébrilité s’accroissait. Bientôt, il verrait sa vie liée à celle de Griotte de Blanc-Combaz, à perpétuité, car il n’était pas homme à rompre ses promesses.

Il élude la question de Gautier, ignore la diatribe de la Deswaard, et laisse tout ce monde se diriger vers la cathédrale. Pour sa part, lui attendait la famille Blanc Combaz, pour les mener vers leur banc, sans le patriarche, qui lui, cela allait de soit, mènerait la mariée à l’Autel.

Quelques pas vers le quai, il interpelle
:

-Vos grâces, mes hommages. Si la famille veut bien me faire l’heur de m’accompagner en la cathédrale tandis que Digoine attendra sa fille ?

Et de tendre son bras pour la Sainct Just.
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Eusaias
Non mon fils, mon sang, mon héritier, je ne pars pas sans toi, même si en pratique tu vas partir un peu avant moi avec votre mère et les autres.

Le regard paternel ne quittait pas le jeune lionceau accroché toutes griffes à ses jambes.

Je vais devoir emmener Griotte pour son mariage, mais on sera tous les deux ici

Et de pointer son doigt sur Notre Dame… jusqu’à ce que le cavalier rouge se glisse entre Notre Dame et les Blanc Combaz.

Volkmar ne t’inquiètes pas l’usurpateur est trop occupé à faire de l’huile avec son séant pour venir rire de moi. En plus il voulait que je prête allégeance ce jour, il doit m’attendre sur son trône à demander à ses vassaux de le protéger et de reconfirmer qu’il est bien roi.

Ricanement de hyène.

Comme si je n’avais pas autre chose à foutre que négocier avec ce marchand de tapis, roi des parisiens.

Nouveau regard sur l’héritier.

Oui mon vassal, voilà le futur maitre des domaines de Bouillon, Digoine et Mâlain. Il sera bien meilleur que moi j’en suis convaincu. Après tout, quoi de plus dangereux qu’un lion issu de l’accouplement d’une salamandre et d’un rapace ?

Et la main de se posa sur la tête de l’enfant, caressant sa chevelure, le temps que la Salamandre vienne donner ses recommandations.

Il est vrai madame mon épouse. Hâtons-nous.

Et de porter l’enfant sur la berge tout, après avoir aidé l’épouse à la rejoindre sans encombre et ceci grâce à l'aide du Baron futur marié.

Baron, ravi de vous voir en ce jour ! Je ne me sentais pas vous courir après à travers le royaume afin de vous trucider ou vous faire épouser de force ma fille.

Puis se retourner vers la cabine.

Griotte, il est l’heure ma fille !

Une main passa dans les cheveux et descend jusqu'au col de son pourpoint, les doigts s'y faufilèrent, le temps de tâter la garde du coutelas caché.

[edit : pour incohérence]
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Ravalement de blason (la peinture doit sécher)
Lionel.blanc.combaz
[Bateau, berge, enfin par là quoi.]

Non mon fils, mon sang, mon héritier, je ne pars pas sans toi, même si en pratique tu vas partir un peu avant moi avec votre mère et les autres.

Le regard perd toute inquiétude, et s''emplit de fierté. Voyez, il l'avait bien dit que papa l'appelle tout le temps son sang, d'abord ! Les petites griffes se déserrent un peu de la cuisse paternelle. Mais pas encore tout à fait.

Je vais devoir emmener Griotte pour son mariage, mais on sera tous les deux ici.

Le regard bleu suit le doigt du grand chef. La grosse égl... Rouge. Tout est rouge d'un coup. L'enfant lève la tête à s'en décrocher le cou pour réussir à voir autre chose que du rouge. C'est grand, c'est rouge, ça lui sourit, et papa rigole. Alors imitant son père, l'enfant sourit aussi, et rit aussi, même s'il ne sait pas du tout pour quoi.

Oui mon vassal, voilà le futur maitre des domaines de Bouillon, Digoine et Mâlain. Il sera bien meilleur que moi j’en suis convaincu. Après tout, quoi de plus dangereux qu’un lion issu de l’accouplement d’une salamandre et d’un rapace ?

Papa c'est le rapace. Maman c'est la salamalec. Faudra qu'il demande à Bru ce que c'est. Et... oh ! Lion ! C'est de lui qu'on parle, hé ! Il va être comme papa, et dangereux ! Chouette. Maman a bien expliqué qu'il faut. Etre dangereux. Bon, il sait pas trop bien comment ça fonctionne, mais papa lui fait un compliment, c'est tout ce qui compte.


Oui. Je mords, moi . Chuis un potit lion ! dit-il à l'homme en rouge, avec un sourire qui prouve parfaitement le contraire.

Sourire vite remballé pour aviser prudemment celle qui lui donna le jour. Holà, c'est un jour sans. Ou un jour normal, quoi. Il préfère quand elle le laisse jouer au chef et exiger d'etre pris sur sa hanche, mais faut pas rêver, ça arrivera pas souvent... Mère siffle quelque chose à papa, qui le porte et le pose... L'enfant ne retient pas une moue décue -il a pas encore appris- mais se laisse porter sur la berge pour s'accrocher docilement aux jupes de sa mère. Elle va peut etre pas lui donner la main. Elle va surement pas le porter, ça, il en est persuadé. Alors pour pas la perdre, vaut mieux attraper un bout de tissu. Et suivre.

Tiens, y a un autre rouge là bas. Il le reconnait, c'est la mari de sa nouvelle soeur. Bon. Il va compter les rouges. Ca lui passera le temps.


Un rouche. Do rouche...
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Erwelyn
Vous y croyez vous, que c'était à elle de faire le garde chiourme, de calmer les esprits et de jouer les grandes personnes et les duchesses pour que les deux jeunes femmes ici présentes ne s'évanouissent pas, l'une de trouille, et l'autre d’excitation ? Et bien oui, c'était à elle de le faire donc. A elle de ne pas picoler alors que la bouteille lui faisait de l’œil, à elle d'essayer de détendre la Griotte qui était à la limite de dégobiller par-dessus bord. La scène donnait à peu près ceci :

Non mais Griotte faut arrêter de chanter là, tu chantes comme une casserole ! Tu veux faire fuir ton futur époux avant même que la cérémonie commence ou quoi ?
Pis arrête de bouger je peux pas faire ce nœud bon sang !
Et surtout me vomis pas dessus hein, sinon j'te jette par dessus bord, toute fille d'Eusaias et ma cousine que tu es !


N'empêche, une autre Corleone qui allait devenir baronne, ça avait de la classe. Lynette était plutôt fière de sa petite cousine et de son réussissement, limite elle en écraserait une larme.
Un coup d'œil désapprobateur partit cependant en direction de sa fille, qui venait de lui balancer une vacherie sur ses formes et le désir de son futur.


Tsss, Ygerne, occupes-toi de ton promis à toi. Si tu continues à boire comme ça il épousera une véritable éponge à liqueur !

Et Lynette de sourire en coin, se rappelant dans quel état elle était elle-même lors de son mariage avec Vaxilart. A croire que tout le monde se mariait bourré dans ce royaume... Mais si elle savait ce qu'elle portait en son sein depuis que Vaxilart et elle avaient consommé leur nuit de Noces à St Fargeau, elle en sourirait un peu moins, la poney rose.
Reportant son attention sur Griotte, elle lui passa la main dans les cheveux et lui colla un baiser sur le front.


Aller aller, tout va bien se passer ma Griotte. T'as juste à dire oui, que tu es d'accord avec le prêtre, que tu jures obesqui... ah non ça c'est le serment de vassalité... bref, t'as juste à dire oui à chaque phrase que le prêtre va te balancer et c'est tout bon.

Un dernier regard rassurant pour sa cousine, avant de lui rappeler ses origines et le sang qui coule dans ses veines. Peut-être cela lui donnerait-il le courage nécessaire pour sortir de sa cachette et affronter ce qui allait suivre.

Rassure-toi, tu ne faibliras pas, tu es une Corleone après tout ! Et une Corleone ne ploie jamais.
Aller jeunes damoiselles, nous devons y aller, Notre Dame nous attend !

La duchesse sortit la tête de la cabine, essayant de ne pas se retrouver à la baille et alla rejoindre le futur beau-père de sa fille – vous suivez un peu ? - et le père de sa cousine. Attrapant le bas de sa robe, priant pour ne pas s'étaler et se retrouver dans la Seine, elle essaya de mettre pied à terre, tombant elle aussi nez à nez avec l'homme en rouge, jamais rencontré auparavant.
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Malycia
Qu'est ce qu'elle fichait là!
Vous aussi vous vous posez la question?
Tout ça pour une soirée encore trop arrosée en taverne, un blond, oui enfin en Flandres y a que ça des blonds, donc le blond en question c'est le futur marié, qui, allez savoir pourquoi avait eu l'ingénieuse, la lumineuse idée d'inviter à ses épousailles les poivrots noctambules tournaisiens, dont évidemment elle faisait partie.
Trop imbibée par la bière spéciale flamande elle s'était laissée embarquer dans cette virée parisienne à laquelle une fois débarquée elle se demandait, mais je fiches quoi ici moi!
La tête lui tourne un peu en descendant du coche, le marié premier en tête, logique me direz vous, est déjà sur le parvis à saluer invités et autre flamands arrivés eux aussi, elle grimace en reconnaissant certains d'entre eux, restant un peu en retrait pour ne pas se montrer, elle bifurque légèrement, titube quelque peu, détourne le regard vers le coche duquel tout le monde n'est pas encore descendu, sans doute dort il encore, bercé par les cahots et soubresauts de la route.
Elle s'éloigne de quelques pas, préférant et de loin prendre l'air que de s'enfermer dans ce lieu que tous s'empressent de rejoindre, sauf...
Avisant alors les quais de la Seine elle remarque une certaine agitation, du rouge, du sombre, une péniche, un marié qui s'y précipite...le....nan...ah ben si...ne serait ce le perdant aux élections royales qui ferait son arrivée?
Nul doute, à voir le Vaisneau si prompt à les accueillir.
Elle s'installe sur un banc et observe la scène, de là elle verra la mariée sans avoir à poser ses fesses à l'intérieur de la cathédrale, si belle soit elle, elle savait qu'il y faisait un froid à vous glacer le sang et elle n'était pas une inconditionnelle des cérémonies religieuses, d'ailleurs elle avait l'habitude de les éviter, la seule cérémonie de mariage qu'elle avait pu suivre fut la sienne, et depuis elle en avait une sainte horreur.

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Gnia
Et de simplement inquiète, la Saint Just passe au paniqué.
Deux choses ont fortuitement accéléré le palpitant pourtant moelleusement protégé. Pourtant l'une prise à part sans l'autre aurait été gérable, mais là...
La première, le bras offert par le Vaisneau. Effrayante perspective s'il en est.
La deuxième, ce petit tiraillement en contrebas, signe distinctif d'un morveux qui s'accroche à ses robes.
Et concilier les deux devient du domaine de l'impossible.
Quoique.

Après tout, on pourrait très bien concevoir de faire d'une pierre deux coups et refiler le morveux au gendre...
Mais, dans cette aventure, le gendre risquait d'en être fort encombré.
Le regard bleu sombre se pose alors sur le cavalier rouge, hésitant, avant que la Comtesse ne conclue qu'il valait mieux que les bras vaillants ne soient pas trop occupés.
Le regard balaye la place, cherchant sans se l'avouer la silhouette de la Ladivèze, mais même constat. Il va falloir que ce soit elle qui s'y colle.

Un profond soupir et la Saint Just hisse son morveux sur la hanche gauche, bras en barrière de sécurité. Regard sévère pour couper court à toute velléité de réjouissance enfantine.
Soupir déchirant, et sa main droite se pose prudemment sur le bras du Vaisneau.


Le bon jour, Baron.
C'est fort aimable à vous de vous enquérir de nous.
Hâtons nous vers le saint édifice, que nous puissions rapidement entrer dans le vif du sujet.


Un coup d'oeil derechef à son époux et à son vassal campé à ses côtés, avant de reporter son regard sur le but final de la journée.
L'imposante cathédrale de Notre Dame de Paris.

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Eilinn_melani
Finalement tout semblait enfin bouger un peu. Le bateau vomissait ses passagers sur la berge, les invités entraient dans la cathédrale pour aller s'installer, et la diaconesse en profita pour rejoindre sa place. L'organiste eut un signe de la main, lui intimant l'ordre de se tenir prêt pour jouer.
La cathédrale avait été sobrement décorée avec quelques bouquets de fleurs nouvelles, la diaconesse n'ayant point eu écho de quelque désir de décoration particulier. De toute façon, Notre-Dame était assez grandiose en elle-même pour éviter qu'on lui colle des noeuds de soie et des guirlandes en papier.
Ne manquaient plus finalement que les plus importants acteurs de la cérémonie, les futurs époux et leurs témoins. In petto Eilinn pria pour que l'office se déroule sans accroc.
Mais avec les Blanc-Combaz dans les parages... c'était pas gagné.

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Vicomtesse d'Avize, Diaconesse de Paris.
Quiou
Si l’on daigne bien poursuivre le raisonnement mathématique précédemment proposé plus haut par l’Vaisneau numéro deux, on s’accordera à rectifier qu’un Misogyne accompagnant une Misanthrope également Acariâtre nous offre ceci : la multiplication de trois nombres négatifs donne toujours un nombre négatif.
Comme quoi, ils ont l’air mal parti.

Qu’importe, elle avance, nouant un bras rigide, quoique très gracile, autour de celui du brun mathurin. Elle qui ne touche pas, qu’on ne frôle pas, encore moins, la voila en train de remonter la nef, main gantée posée à même la blanche manche du juvénile jouvenceau.

Sans un mot pour le moment, elle avise seulement un point plus loin, les vitraux peut-être, comme lui, contemplant sans rien dire ce lieu déjà foulé de nombreuses fois par le passé, ces méandres, ces dédalles glacés aux effluves d’encens, au parfum assurément étouffant.
A quoi songe-t-elle présentement ?
A rien. A tout.
Comprenons seulement que le kaléidoscope des pensées de la Misanthrope se trouve par trop compliqué pour être complaisamment détaillé, et qu’hormis d’user le lecteur désemparé, l’on n’arrivera à rien, car il est malaisé de pénétrer l’esprit deswaardien, surtout pour quelques non-initiés.

Quand le Neveu interrompt le vacarme éloquent du silence religieux, la Terreur se contente donc de lever ses froides prunelles d’obsidiennes, s’attardant à mieux détailler l’impétueux, sans vergogne, véritable prédateur contemplant sa nouvelle charogne, son nouveau jouet.

Pauvre Gautier, fou que tu es.

Car tu ne sais pas ce dont est capable la Deswaard, ce qu’elle effectue, ce qu’elle se complet à manigancer, déplaçant les jolis pions, les féaux jetons à même l’échiquier trépidant de la vie, agençant ses loyaux en le pandémonium décati de son lugubre esprit.

Et toi…Et toi tu te fais connaitre, tu attires son attention alors même qu’elle aspire depuis peu à te rencontrer, à jauger plus avant l’intérêt que tu sauras ou non soulever, le potentiel que tu dégageras, l’ambition que tu posséderas.


Je vois.

Réponse typique de Sa Sombritude qui, comme à son habitude, n’a guère coutume de s’ébaubir outrageusement d’une révélation, de s’enliser à accueillir, en liesse, l’énoncé même d’une simple indication.
Et quand elle prend place en la première rangée, se détachant ainsi allégrement du Gautier comme l’on se décharge d’un poids, d’un fardeau, elle avise plus surement le Vaisneau avant que de lui déclamer.


Je gage que vous n’avez point l’heur non plus d’apprécier de telles cérémonies…Tenez-moi dès lors compagnie.
J’ai décidé
.

L’ordre, irréfutable, indiscutable, qui en était bel et bien un, avait pourtant était déclamé en un ton toujours aussi révélateur du tourment enivrant de la vie de la Terreur, lasse, blasée.
Elle n’en rehausse pas moins le menton, méprisable et méprisant, tout en déplissant les pans soyeux de sa robe à tassel et en toisant le Neveu, toujours debout.

Viens donc à Tata Quicouillou !

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Bartox
Prendre le coche dans la nuit direction Paris et sa cathédrale, voilà une chose peu coutume, surtout quand on est à moitié rond et tranquillement attablée en taverne.
Diantre, pourquoi avait-il suivi ?
Il n'avait - à vrai dire - pu se poser la question bien longtemps, lui qui s'était assoupi au bout de quelques secondes à peine sur l'épaule de la brune.

Quelques heures de voiture, sursauts et secousses passèrent, laissant Bartholomé dans ses songes, avant qu'un sursaut, plus violent que les autres, ne vint le soutirer de ses rêves.


Humm...

Dans un bruit long et plaintif, il s'étira longuement, les yeux encore à moitié clos. Il s'enfila la moitié d'une bouteille, posée au sol dans un coin, sans vérifier son contenu, tant il semblait déshydraté, à moins que ce ne soit pour son haleine surement peu désirable.

Il scruta l'assemblée, qui apparaissait parfaitement en forme, ou tout du moins en meilleur état que le brun, avant d'emboîter le pas des deux autres, déjà un dehors sur les pavés de Paris.

Il n'avait pas remis les pieds ici depuis le dernier mariage auquel il avait assisté, et bien des choses avaient maintenant changé.
Matalena
De prime, la beauté de l'édifice l'avait laissée sans voix. Une fois oubliées les innombrables idoles papistes qui l'ornaient en couronnes, en encorbellements, en renforts et dans les faux-fuyants, bref absolument partout, le chef d’œuvre paraissait dans toute son imposante splendeur. Que des hommes aient pu bâtir pareil édifice, c'était proprement incroyable. Certes, son esprit huguenot eut pu s'affoler des dépenses occasionnées pour façonner pareil bâtiment, de ces prétendus saints qui envahissaient la façade comme autant de manifestation d'un culte qui n'avait plus pour seul Dieu que Dieu, mais enfin ! Quelle beauté !
Elle était arrivée à l'aube, la petite guerrière. Bien avant que la noblesse paresseuse dont elle faisait maintenant parti daigne se tirer de ses draps de soie pour faire convoler deux êtres. Repérer les lieux, la place, les fenêtres qui donnaient dessus, rues d'arrivées, échappatoires possibles, postes de guet les plus proches.
Sa Dame lui avait laissé entendre que des gens de Digoine seraient également présents pour veiller. Aucunement question pour la jeune femme de se mêler à eux : chacun ses méthodes. Elle regrettait simplement que ceux-ci ne fussent pas plus nombreux, le Balbuzard ne crachant pas sur la dépense d'un mariage à Nostre-Dame mais ne déliant point assez à son goût les cordons de sa bourse pour la sécurité de sa famille. Ils montaient la garde à l'arrivée des Blanc-Combaz : fort bien, elle pouvait déserter cette zone et se concentrer sur la cathédrale elle-même. Sous couvert d'un pèlerinage, la donzelle avait passé les primes heures de la journée à visiter l'édifice, profitant de ce qu'aucune messe n'était en court pour se laisser aller au tourisme. Au tourisme ? Crénom que non, puisque ce temps avait été mis à profit pour désosser la structure même de l'église, repérer les différentes portes, les postes d'observation possibles, et, qui sait, un intrus dissimulé dans ses murs. A présent, elle s'était fondue dans la foule de badauds qui se pressait sur les dallage pour signaler sa présence à sa maîtresse, et à elle seule.

Et qui, en effet, aurait pu reconnaître l'hargneuse pasteur sous son costume d'alors ? Délaissant ses vêtements masculins de cuir renforcé, elle arborait une houppelande de drap bleu d'un ciel d'orage dont la ceinture, portée sous le tétin, soulignait d'autant plus sa gironde poitrine et la rondeur de son ventre de femme enceinte. Une tresse sage et, jetée sur sa tête, une capeline sombre... Au mieux, une mignote gueuse qui arborait fièrement sa femelle condition. Chose qu'elle n'était certes pas... Aux antipodes de ces maternels sentiments, la demoiselle était finalement parvenue à trouver une utilité quelconque à la panse qui lui barrait l'avant : passer pour la plus tendre des créatures de Deos, au point que nul ne prêtait attention à son visage ; Qui absorbé par la vue d'une paire de mamelle à l'embonpoint encore inédit sur sa silhouette, qui par sa bedaine annonçant naissance de printemps. Sous ses jupes, liées à ses cuisses, les lames jumelles qui ne la quittaient jamais. Dans son cœur, comme la louve veillant sur portée, un sentiment de sauvagerie plus violent que jamais, contraignant la Saint Just à refréner ses instincts meurtriers depuis le début de sa grossesse, s'interposant entre le monde entier et la furie sanguinaire qui lui tenait lieu de vassale. Mais ce jour d'hui, elle ne pourrait pas la gêner : elle serait trop occupée à marier sa belle-fille.
Rire.
Sereine, perdue dans la presse, visage caché dans l'ombre de son capuchon, elle observa les arrivées.

Une poignée d'inconnus et inconnues, quoi que moins d'invités que ses prévisions... Tant mieux. La rousse putain rencontrée en Montauban, et, enfin, le marié. Une œillade glissa sur le visage de l'aîné Vaisneau, plus tout à fait aussi juvénile et maigre de muguet de cour que lors de leur dernière rencontre. Il avait changé, mais ne s'était point tout à plein dénué de son inquiétant regard éperdu où bouillonnaient rage contenue comme haine muselée. Mais ceci était mué, masqué, sous une claie de... Qu'était-ce que cela ? Elle n'aurait su le dire, mais remisait l'information dans la gibecière de sa mémoire comme point à éclaircir. Ses yeux noirs fendus glissèrent longuement sur la cicatrice qui déformait les lèvres fines du jeune homme, les étirant à travers la blanche joue en une immonde balafre. Et à mesure qu'elle remontait les centimètres de peau cicatricielle, s'étirait sur son visage un sinueux sourire à la cruauté glacée... Effroyable vision dans le faciès d'une mère prête à donner la vie.

Mais assez de lui, quand enfin arriva au loin la famille du Balbuzard. Un mouvement léger, un seul, destiné à attirer l'attention d'Agnès. Un clin d’œil, puis un pas en arrière, et l'occitane disparut au regard, ayant assuré sa suzeraine de sa présence, toute proche. Trop proche.

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Volkmar
Un rouge, deux rouge. Activité fort distrayante consistant à énumérer toutes les flamboyantes incarnations de la discrétion même. Convient surtout aux enfants en bas âge dont l'attention a besoin d'être occupée ailleurs.
Pour les moustachus, la terreur, c'est plutôt les bambins justement. Après un bref salut de la tête à l'effroyable Montalbanaise - autrement dit la femme de son suzerain, qu'il a personnellement tendance à apprécier, surtout parce qu'il ne la connait que très mal - le réformé esquiva le mouflet d'un pas, proche de lancer un appel de détresse quand le regard d'une mère aux abois et coincée par son rejeton semble peser l'idée de le consacrer garde-chiourme.

Heureusement, la balance est de son bord, et le voilà sauvé d'une première embûche. C'est l'héritier d'Eusaias, mais ça n'en reste pas moins un morveux, et les morveux, c'est pire que Marine. Et encore, Marine, c'était la limite du supportable. Bon, il a pas l'air méchant le gosse. Mais lui sourire d'en haut n'a rien à voir avec l'idée de se le trimballer. Même quand il faut continuer à sourire quand on craint d'avoir à endurer le pire quand même. A la limite, il aurait mieux valu qu'il morde vraiment. Ou qu'au moins on puisse y croire.

Sauf qu'avec tout ça, le hic et le hoc, c'est qu'haec ces gamineries, il s'est retrouvé acculé au bord du quai, et voilà qu'un mouvement le met porte à faux, confronté à une figure manifestement inconnue mais non moins incontestablement féminine.. Et dans son passage !
Ou l'inverse. C'est par où déjà ? C'est une illusion ou l'univers est soudain devenu diablement encombré de nuances de roses et de pourpre. Le tournis. Bras en l'air. Evidemment, en moins de temps qu'il n'en faut pour le lire.


"Ouch ! C'est par où la sortie déjà ?"

Saillie fort à propos quand le vis à vis menace de basculer en arrière parce qu'on ne l'a pas encore laissé faire un pas, et le tout alors même que ça va vite pousser derrière. Du coup, pas encore remis de sa vive émotion mais néanmoins réinséré dans l'espace temps traditionnel, le voilà qui menace d'embarquer sur quelques pas le coude de l'enrobée Corleone - Dont il ne faut pas entendre par là qu'elle est ronde mais bien qu'elle porte en vêtement un assemblage de tissu certes parfois élégant, mais proche du zéro sur l'échelle de la praticité.

"Navré, mais je crois qu'on gêne le passage et qu'il y a encore du monde à bord ! J'espère que vous êtes passée devant parce qu'ils n'ont plus besoin de vous, au moins ?"

Faudra songer à inclure un kit de survie en milieu mondain, dans les anoblissements, un de ces jours. C'est pas parce qu'on a des particules qu'on se met à couper les cheveux en quatre dans le sens de la longueur afin de voir si on peut les écosser.

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Enguerranddevaisneau
Lui, n’avait plus aucune retenue quant à tendre son bras à l’infâme grandeur, qui pourtant, rappelons le, était à l’origine, avec plus ou moins d’incidence, de nombreux maux qui pourrissaient la vie du baron d’Ittre.
Mais la repentance avait porté ses fruits, et la haine se trouvait dés lors confinée au plus profond de l’âme du de Vaisneau. Guère absente, mais domptée, mise en cage pour ressurgir, qui sait, plus sauvage encore.
Dés lors, c’était en chevalier exemplaire qu’il se comportait. Immuable tel le roc, impavide tel le meilleur des bretteur , il allait où sa foi le guidait en quête du pardon à accorder, chose qu’il avait fait pour la Sainct-Just.
Il ne pouvait en être autrement, elle était l’épouse de l’homme qu’il respectait le plus au monde, elle était le pavot qui portait à bras le corps la carrière de ce dernier, et elle faisait once d’un dévouement plus que probant pour sa famille par mariage, les Blanc-Combaz. De fait, s’était installé entre eux non pas une complicité, mais une trêve tacite.

Ainsi, il s’avance, la présence réconfortante de la senestre comtale sur son avant bras, tandis qu’il détaille l’éternel groupuscule de badauds et curieux qui se réunissaient à chaque cérémonie de Notre Dame. Son regard scrutateur dépasse sans hésitation le faciès de la Ladivèze, qu’il ne reconnait pas outre mesure, et heureusement d’ailleurs, l’auteur de sa balafre étant l’unique personne qui aurait pu réactiver la fureur du de Vaisneau. En effet, il était un acte qu’il ne pardonnerait jamais à la mercenaire, c’était de l’avoir défiguré, de cette hideuse manière qui souillait la beauté pure qui était jadis sa marque de fabrique.
Ainsi, la cérémonie se ferait, bon gré, mal gré.

Ils pénètrent dans l’édifice, d’un pas mesuré tandis que tout un chacun tente de trouver sa place. Trop fébrile pour détailler la somptueuse cathédrale, l’éphèbe fixe avec vigueur sa destination, l’autel, où il attendrait sa future épouse.

Et l’attente serait difficile, car il s’agissait non pas d’un mariage de raison, mais bien d’amour, où les deux partis étaient plus que consentants, où ils avaient imposé à leur entourage leur choix, leur décision, irrévocable. Ainsi, il n’épouserait pas un duchesse comme il le chantait dans son enfance, mais une simple dame, qui à ses yeux, avait bien plus de valeur qu’un titre de plus à son effectif.

De laisser alors l’épouse Blanc Combaz prendre place au premier rang, tandis qu’il se hisse, les jambes flageolantes, face à l’autel, scène principale de la grande pièce qui allait se jouer.

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Erwelyn
A peine le pied posé au quai, en équilibre entre un sol stable et un beaucoup plus tanguant, voilà que le truc en rouge – ben ouais, y en a qui ont un truc en plume, elle c’est en rouge – se met à battre des ailes, lui bouchant encore le passage, la menaçant de se retrouver, au mieux les quatre fers en l’air sur le pont, au pire, à l’eau. Option grand écart, la Corleone tient encore – ouais ça s’accroche ces petites bêtes – mais n’arrive pas à retenir le juron qui lui pique les lèvres. Faut dire que celui-là, elle le maîtrise :

Borrrrrrrdeeeeeeel !

La sortie, c’est pas par là mon gars ! Là tu risques juste de me faire tomber à la flotte !
A elle de batailler, bras en l’air maintenant pour retrouver son équilibre, et de reproduire la danse du rouge. C’est joli, toutes ces couleurs d’ailleurs. Mais si tout ça se retrouve à l’eau, ça n’aura plus rien de beau.

Un pied sur l’esquif, l’autre sur le ponton, c’est quitte ou double. Elle le sent, elle va tomber… Pour une fois qu’elle n’avait pas picolé et qu’elle avait réussi à s’en sortir sans encombre. Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour tomber à l’eau, ou dans la boue ? *

Lui, s’est rétabli, en tous cas.
Il lui attrape le coude, qu’à cela ne tienne, c’est un pan de sa veste que sa main toujours gantée de noir pour cacher sa vilaine blessure empoigne. Oui, comme la foire, c’est bien ça, car on s’y croirait.
Est-elle sur le bateau, sur le quai ?
Pourtant la Corleone n’a rien bu encore, on le répète. Une poussée vers l’arrière, quelques pas sur du dur, et la voici enfin sur la terre ferme, non sans quelques gouttes de sueur perlant sur son front.

Un soupir poussé, le cœur qui se calme un peu.


Vous êtes excusé... mais je n'en aurais pas fait de même si j'avais été rejoindre la Seine !

Et le regard qui tombe sur Yayas, tout à côté d'eux.

Elle, elle s’en contrefout d’être vue avec Eusaias, que les gens sachent qu’elle aurait aimé qu’il soit roy , le bougre, en lieu et place du Périgourdin. De toute façon, sa tante a déjà tué une reine, alors… Tout ça ne l’atteint pas, finalement. Elle a conscience qu’il a des détracteurs, que ceux-ci pourraient très bien frapper en plein Paris. Mais elle admire le panache de venir marier sa fille au beau milieu de la capitale. Aussi, maintenant toujours fermement la veste du « mec en rouge », la duchesse se tourne vers le futur beau-papa de sa fille et lui offre un sourire, alors que sa femme, donc la futur belle-mère de sa fille, s’éloigne au loin avec le futur marié, donc le futur beau-fils qui sera aussi le beau-frère de son futur beau-fils à elle un jour. On vous a dit qu’il fallait suivre hein.

Digoine, votre fille, ma cousine, est prête, allez donc nous la marier avant qu’elle ne devienne complètement liquide !

Pour finir, la rose lève les yeux vers le rouge.

Vous avez des projets pour aujourd’hui ou vous m’emmenez jusqu’à Notre Dame sire ?

*Corneille, revisité

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