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[RP] Lève toi ...Et Vive Valeque!

--Ingrid_ou_gossuin
[Ingrid]

La cuisinière était déjà là. Toute ensommeillée et pas encore allée au marché. La pauvre petite subissait au quotidien les ordres de la gouvernante avec une application remarquable. Elle devait tenir à sa place, probablement. Ou se sentir à l'aise aux fourneaux.
Elle était là, du reste, alors Ingrid réclama du lait pour le petit et entreprit de couper du pain de la veille. Elle le passa rapidement dans la poele a marron au dessus du feu, pour le réchauffer, et étala une généreuse couche de beurre bien jaune et bien crémeux dessus.


La confiture, tu veux fraises ou poires ? Ce sont les derniers pots de l'hiver, il va bientôt falloir en refaire!

Ce faisant, un bol de lait fumant était arrivé sous le nez de l'enfant, déposé par la gironde cuisinière.

Alors?



Desiree.
Elle retient un soupir.
Dieu qu'il est pénible d'être là, dans cette situation.
Si Aubanne et elle s'étaient rencontrées dans d'autres circonstances, si Thorvald n'avait pas existé ou aimé l'une des deux, elles auraient pu devenir les meilleures amies du monde.
La blonde tendait même à penser que s'il n'y avait eu que Thorvald et Aubanne, ils auraient pu fonctionner, ils auraient pu s'entendre.
Mais d'autres étaient aussi impliqués. Des amis... probablement plus que des amis, pensait la maquerelle, mais allez savoir.


Les mêmes aimants ? Non, je ne crois pas, Aubanne. Vous avez de nombreux aimants.

Et pas elle. Elle, elle avait un fils, une amie épistolaire qu'elle n'avait jamais vue, et trois amis de longue date qui vivaient loin d'elle.
A Genève, elle avait Artur.
Elle tenta un sourire, repoussa une mèche de cheveux échappée de sous sa coiffe.


Comment va Florian ? Croyez vous que lui et Artur pourraient se voir et jouer ensemble aujourd'hui ? Vous pourriez venir tous les deux chez nous?

Oui, chez eux. Elle fuyait. En quelque sorte. Si Aubanne venait seule avec Florian, tout serait plus facile. Sans Thorvald sous ses yeux pour lui rappeler tout le mal qu'elle avait, en sa présence. Tout le mal qu'ils avaient fait, aussi.
Plus que la culpabilité, c'est la colère qui rongeait le blondine par moments. Parce que Thorvald pouvait taper du poing sur la table et dire à ses amis de se mêler de leurs affaires pendant qu'il réglait les siennes. Qu'il pourrait prendre une décision, essayer de sauver les meubles avec Aubanne tant qu'il était encore temps.
Mais visiblement il attendait que les deux femmes règlent ça entre elles.
Peut être bien qu'elle le trouvait lâche.
Mais elle l'était tout autant, et elle pensait que si elle ne le voyait pas, tout finirait par rentrer dans l'ordre.
Ou pas.

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© Victoria Frances et ?, création Atelier des doigts d'Or
Le passé de Désirée ? C'est au Boudoir des Sens
Aubanne.
C’est ainsi…
Les gens se croisent, s’emberlificotent dans des tas de fils. Les tirent vers eux parce que le froid, l’impérieux désir de posséder, l’instinct de survie. Les relâchent, épuisés ou désintéressés.
Chaque demain apporte son lot de surprise.
Et chaque aube qui se lève effacera la précédente.

Aubanne laissa échapper un sourire qui s’effaça aussitôt.
Elle avait raison la belle Désirée ; elles n’avaient pas les mêmes aimants.

Toujours bien mise, le port de tête fier et le regard dédaigneux la blonde cachait de plus en plus mal sa fragilité.
Mais peut-être n’était ce que le reflet de la sienne qu’elle percevait dans les yeux gris de la jeune femme qui lui faisait face.

Le regard bleu s’assombrit.
Sa fragilité, elle, avait des limites. Derrière elle, il n’y avait que le gouffre.
Peu à peu, elle se retrouvait acculée dans ses derniers retranchements. La dernière des limites qu’elle ne franchirait pas était là.
C’est d’un ton aimable qu’elle répondit.
La voix adoucit par l’amour incommensurable qu’elle portait à la chair de sa chair.


Florian va bien, merci. Il est plein de vie.
Je lui ai déjà parlé de jouer avec son frère.
Son regard brillant parlait pour lui.
Mais je pense qu’ils seraient l’un comme l’autre bien plus à l’aise aux Lucioles.
C’est un peu la campagne chez nous et nous ne manquons pas d’espace. Ils pourront aisément gambader à l’extérieur.

Et ce sera l’occasion pour vous de connaitre Les Lucioles. Vous êtes la bienvenue. Je crois vous l’avoir déjà dit.

Thorvald n’aura qu’à vous guider.
Il a su vous retrouver. Il saura bien vous convaincre de le suivre, vous et votre fils.

La première de nous qui le voit le lui dit….


Le sourire qu’elle affiche n’est même pas douloureux.
Elle vient de franchir la dernière marche.
Voilà.
Maintenant, elle est dans sa bulle et plus rien n’en sortira ni même entrera.
Une seule envie l’habite.
Fermer soigneusement le couvercle sur ce qui fut son monde et affronter le soleil de ce premier matin.


Marchons voulez vous...
Desiree.
O... Oui.

Aurait-elle pu imaginer un seul instant ceci ? Elle, prenant le bras de cette Autre, cette femme qu'elle devrait peut être haïr, au moins ignorer.
Mais la souffrance, le détachement la masquant, fait tellement écho chez elle, ressemble tellement à sa souffrance, à son détachement... Elles sont si semblable, les deux écorchées de Genève.
On n'aime pas un géant sans conséquences. Visiblement, elles le découvraient ensemble.

Marchons, avait-elle dit.

La blonde glissa donc son bras sous celui de sa meilleure ennemie (ou bien était-elle sa pire amie?) et fit quelques pas avec elle. En silence. Avant de reprendre.


Artur sera ravi de découvrir les Lucioles. Je vous remercie de votre invitation. Ingrid pourra l'accompagner et veiller sur les enfants. Ne vous inquiétez pas.

Elle n'irait pas troubler le dernier lieu qui n'appartenait qu'à eux. Qu'à Thorvald et Aubanne, qu'à la famille des Lucioles. Et elle ne s'imposerait pas à elle même cette torture supplémentaire, à moins qu'on ne l'y oblige. Se rendre volontairement chez eux, c'était saisir un tison dans le feu et se l'appliquer joyeusement sur le ventre. C'était aller chercher soi même de quoi souffrir un peu plus.
C'était stupide, donc.
S'il le fallait, pour son fils, elle le ferait.
Mais si elle pouvait l'éviter...

Elle regarda autour d'elle.
Vers où cette discussion à pas perdus allait-elle les mener?

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© Victoria Frances et ?, création Atelier des doigts d'Or
Le passé de Désirée ? C'est au Boudoir des Sens
Artur
Fraise stôplait... J'aime pas à la poire beurk !

Et le gamin attendit patiemment et calmement qu'Ingrid prépare ses tartines, balayant la pièce du regard et balançant ses jambes dans le vide. Il baillait, se frottait les yeux. Et lorsqu'il s'apprêta à demander à sa nounou si les tartines étaient prêtes, cette dernière les lui emmena. Affamé, le gamin se jeta sur celles-ci. Il les trempa dans son lait et croqua dedans sans même prendre le temps de mâcher ou de savourer. Et alors qu'il avait la bouche pleine, Artur lâcha une phrase qui ressemblait à "elle est où maman ? Et Opa, elle est où ?" avec bien sûr les miettes qui partaient un peu partout : sur la table, par terre, sur lui...

Oui, oui... il sait qu'il ne devait pas manger la bouche pleine... mais que voulez-vous ?
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