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[RP très ouvert] Et si on s'approchait des oubliés ?

--Olivain



Un vent de Fronde S'est levé ce matin.
Je crois qu'il gronde Contre le bazin
Un vent de Fronde S'est levé ce matin


Le jeune Olivain chantonnait cet air en s'éloignant de l'affiche qui venait d'être placardée sur la grand place de la capitale plus le temps passait plus il avait envie de partir à la fronde avec Eusaias... Lasse d'aider ses parents aux travaux des champs toute la journée et de recommencer le lendemain, il avait voulut s'engager dans l'armée du Berry mais sa mère n'avait pas voulut prétextant l'aide aux champs. Son père lui ne disait plus grand chose depuis qu'il avait la goute. On l'entendait hurler de douleur jusqu'aux champs quand une crise de goute le prenait. Bien sur il ne pouvait plus s'occuper des cultures à cause des douleurs causées par la maladie alors c'est Olivain qui récupérait le travail.


Tu n'as pas l'coup d'pate du père pour les champs ! Anui nous n'avons récupéré que trois sac de blé... Comment qu'tu veux qu'on vive avec ça ?

Oui maman... Mais ne pourrait-on pas oublier les champs et vivre autrement ?

Comment qu'tu veux qu'on vivre autrement ?! On a trop de choses à payer, les impôts, la nourriture et le médicastre qui nous demande deux de nos poules pour les soins de ton père ! Tu n'as vraiment que ton avenir en tête ! Fil bazin avant que je ne m’énerve ! Didiou qui m'as donné un fils aussi aboifou !

Sourcils froncés il se rappela la conversation qu'il avait eu avec sa mère avant de quitter la maison pour ce rendre sur la place publique ou il put lire l'annonce d'Eusaias. Il lui fallait maintenant rentrer à la ferme pour s'occuper du blé et des légumes. Par chance il avait plut ce jour ce qui le privait déjà de transporter des sceau du puits jusqu'au champs pour arroser les récoltes. Ils avaient deux rentes d'impôts en retards et les collecteurs ne manquaient pas de leurs rappeler et d'ajouter des intérêts de retard de paiement, s'ils voulaient s'en sortir il faudrait qu'il trouve une autre source de revenues.

Marchant les poings serrés au fond des ses poches, le jeune homme réfléchissait à comment gagner assez d'argent pour assurer une stabilité financière à sa famille lui permettant ainsi de s'en aller faire la fronde. S'il voulait rester honnête il n'arriverait à rien il lui faudrait donc voler ? Un ami lui avait parlé des bas fonds de la capital ou se trouvait plein de personnes louche, il lui avait dit qu'à cet endroit il pourrait à coup sur trouver de l'argent en masse. Avant de rentrer chez lui il fit donc un détour par la rue des soiffeurs, au bout de cette rue se trouvait un escalier de pierres qui descendait dans les bas fond de la ville. D'autres rues non répertoriées au cadastre s'entrecroisait en bas des escaliers. Une vraie petite cour des miracles en somme.

Après avoir descendu la dernière marche d'escalier il aperçut deux jeunes personnes à l'allure noble qui discutait. Une troisième personne se trouvait là à quelques mettre d'eux, c'était une fille elle devait avoir à peu près son âge, elle épiait les deux hommes. Olivain intrigué l'observa quelques instant jusqu'à ce qu'elle disparaisse après avoir bousculer le blond et dérobé sa bourse. (cf "[RP] Allez Orian ! Deviens un vrai La Rose Noire ! " halle de Bourges) C'était alors ainsi que l'on gagnait son argent en ces lieux.

Doucement le rouquin continua son chemin songeur, il n'avait rien sur lui si ce n'est quelques deniers, on ne pourrait donc rien lui voler. Un petit sourire se dessina sur son visage, et s'il retrouvait la gamine et lui revolait la bourse volée ? Voler un voleur n'était pas vraiment voler, ainsi il ne serait pas totalement malhonnête ! A la suite du blond il se mit à courir dans les rues oubliées de Bourges à la recherche de l'enfant.



Plume RP ajoutée à la demande de l'auteur. {CB}
Labda
[La vraie misère est la misère de l'âme]
    Koné


    Comme toute reine des sourds, Labda fréquente les bas-fonds et les soudards qui y prolifèrent ; absurdité tranquille que la cavalcade dépravée ne troubla qu'à peine. La déchue suivit des yeux le manège : la ribambelle hétéroclite décanilla par quelques ruelles sombres qu'elle côtoyait fréquemment. Alors, lasse de sa compagnie insipide, et, sans toutefois en donner l’air, Labda les prit en chasse ; elle avait justement, dans ce coin-là, une course à faire.

    L'enfant sut vite quel rôle jouaient les deux premiers, voleuse et volé, mais ne devina pas immédiatement, quelque peu décontenancée, quel titre attribuer au dernier. Elle le soupçonna d'abord d'être de connivence avec la maraude, mais n'y crut qu'à moitié. N'ayant nulle envie de se mêler d'affaires d'autrui, et, étant arrivée à destination, la moucharde stoppa sa course.

    Eh ! Le rouquin !

    Interpellation qu'elle n'aurait pas pu, à l'instant même, s'expliquer. Mais, après tout, qui ne tente rien, n'a rien.

_________________
--Olivain


      « On reconnaît le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère. » [P.Desproges]


"Rouquin rouquin ! Rien d'autre qu'un Bazin* ! Rouquin rouquin sur le bucher tu sera mort en vain ! "

Il suffit arrêtez !

Olivain toujours, il devait avoir quatre ans tout au plus le gamin un groupe d'enfants riaient en le montrant du doigt, ils avaient formés une ronde autour du caniot* et s'amusaient à lui lancer divers quolibets en rapport à sa couleur de cheveux. Des larmes de colère étaient maintenant en train de couleur sur les joues poussiéreuse du rouquin qui cassa la ronde avant de s’enfuir en courant.

Eh ! Le rouquin !

Nouveau décors de retour dans les bas fonds le jeune berrichon s'arrêta en pleine course, on venait à nouveau de l'appeler "le rouquin" il resta figé un pied en l'air l'autre en appui sur le sol, il mis quelques secondes avant de reprendre appui sur ses deux pieds et de se retourner vers l'insolente qui osait le réduire à se simple chevelure de feu. Le regard plus noir que la fumé d'un buché humain il fixa l’effrontée qui devait avoir bien quelques années de plus que lui. Puis s'approcha en la toisant de haut en bas.

Moi c'est Olivain et non "le rouquin" ! Qu'es ce que tu m'veux la rouquine ?

Un petit sourire mutin vint prendre place sur son visage éphèbe, après tout elle n'était qu'une fille il n'avait rien à craindre d'elle il avait été longuement prouvé que les femmes leur étaient inférieure.

[Bazin = idiot en Berrichon
Caniot = Enfant en Berrichon]
--Jadhe
Elle courrait la gamine, elle courrait aussi vite qu'elle pouvait son butin entre les mains. Et elle l'entendait pester derrière elle*, prête à lui mettre un coup si jamais il venait à la rattraper...Il fallut somme toute une bonne dizaine de minutes à la gazoute* pour réaliser que son poursuivant... et bien qu'il ne la poursuivait plus. A ce moment, elle décida de retourner sur ses pas, des fois que le caniot* au sang bleu se soit étalé de tout son long sur le sol dur et poussiéreux de ces ruelles.

Eh ! Le rouquin !

A cette voix inconnue et féminine, Jadhe arrêta son avancée, plus même, elle recula de quelques pas et entreprit de monter quatre à quatre les rondins qui servaient de marches aux "petits frères" -ceux qui surveillaient les passants depuis les toits- pour arriver au dessus de la propriétaire de cette voix.

Moi c'est Olivain et non "le rouquin" ! Qu'es ce que tu m'veux la rouquine ?

Olivain... Encore un nom... Encore un étranger qui n'avait rien à faire des les ruelles... Et à en juger par son physique le roux était des champs de l'extérieur de la ville ! Elle les avait vu une fois les champs... Pendant que les Royalistes étaient là, elle avait échappé de justesse à des soldats un peu trop en manque de femmes, heureusement qu'ils avaient été chassé ceux là !

Mais elle n'aurait pas le loisir de repenser plus longtemps à cette époque triste d'invasion Royalistes ou encore de compter les pièces dans la bourse fraichement dérobée en écoutant les jaspinades* du poil de carotte et de la gamine plus jeune qu'elle... Autour d'eux, le silence... Les deux du bas ne devaient surement pas y faire attention, mais quand on vit toute sa vie dans un endroit plein de vie, plein de bruits ! Lorsque le silence vient, on le remarque tout de suite... Oh pas un silence calme comme une nuit en pleine campagne non, ici c'est un silence pesant, un silence lourd comme si toute vie s'était arrêté en un clignements d'oeil. Elle se préparait à courir se cacher la gazoute, mais un petit quelque chose d'inconnu lui fit reporter son regard sur ce rouq... Olivain.


Partez d'ici ! Z'êtes chez moi ici, et j'veux pas d'vous chez moi !

En parlant, elle s'était redressé de tout sa taille -pas bien haute, mais tout de même- et avant de continuer elle en repéra un... Puis un autre...

Partez, vite ! Courez sans vous retourner !

Le ton était plus pressant, plus inquiet, avec le quelque chose de terrifié qui trahit sa condition de "gazoute". Et un troisième, il ne restait qu'une direction pour partir, pointant du doigt cette direction, elle voulut les avertir une dernière fois.

J'vous laisse une minute pour part...

Jadhe ne finirait pas sa phrase, pas celle là. Le coup sur la tête qui l'avait interrompu la fit aussi chanceler, jusque tomber quelques mètres plus bas... Au niveau des deux roux.

[caniot = enfant en berrichon
gazoute = jeune fille en berrichon
lien = [RP] Allez Orian ! Deviens un vrai La Rose Noire ! " sur RPartage]
Labda
[Tirons notre courage de notre désespoir même]
    Sénèque


    Mais c'est quoi c’bordel ?

    L'enfant avait tout d'abord bien rit de la répartie du jeune Olivain : outre son échauffement, c'était son outrecuidance qui l'avait séduite. Un maraud comme un autre, finalement. Cependant, elle n'eut, coupée en plein ricanement, le temps de lui apporter toute satisfaction ; elle ne chercha pas non plus à savoir d'où émanait la seconde voix.

    Nom d'une pucelle, ramasse ta copine et allez-vous en.

    S'abaissant pour tâter la gueuse qu’elle reconnut, Labda ordonna calmement : elle était, en effet, plus agacée qu’alarmée. Son affaire attendrait.

    Qui est là ? Qui êtes-vous ? Montrez-vous !

    Elle crut bon alors d'endosser le rôle de la courageuse. Mais que diable allait-elle faire dans cette galère ?! *

* Les Fourberies de Scapin, Molière
_________________
--Olivain


      «Maintenant il s'est sauvé, et comme une bête traquée il galope dans la nuit, et tous galopent après lui » [J.Prévert]


Il n'avait pas eu le temps de réaliser ce qu'il venait de se passer, une voix féminine avait crier au dessus d'eux puis elle était tombée, un enchainement de pas précipités se faisait entendre et sentir, les yeux fixé sur l'enfant qui venait de tomber à ses pieds puis sur l'autre, celle avec qui il parlait juste avant et enfin sur les hommes qui arrivaient dans leur direction. Que fallait-il faire ? Pourquoi l'inconsciente leurs avait dit de partir d'ici ? Et pourquoi la rousse lui disait de partir avec "sa copine" ? Jamais il ne pourrait les laisser là, toute inconnue qu'elles lui soient s'il y avait danger il était le garçon c'était à lui de les défendre, aussi sans attendre de permission il se saisit de celle qui était tombée et commença à tirer sur la main de la rouquine.

Sans vraiment voir si elle le suivait il commença à courir le plus vite possible il ne connaissait ni les lieux ni la situation mais son instinct lui disait de s'en aller et vite. Dans sa nuque il pouvait sentir le souffle d'une personne, était ce l'insolente ou bien un de leurs poursuivants ? Quoi qu'il arrive il ne se retournerait pas ! Les maisons et les croisements défilait devant ses grand yeux alors qu'il sentait ses muscle bruler d'effort il pouvait presque les entendre crier de douleur mais il ne s'arrêterait pas ! A moins que...? Cul de sac.

Une impasse, un grand mur de pierres s'entendait devant lui, il était bien trop haut pour qu'il puisse l'escalader, sans compter qu'il portait toujours dans ses bras l'ange tombé du ciel. Ses yeux allaient dans tout les sens cherchant une solution, tremblant de la tête aux pieds tant par la peur que par la fatigue il fini par se retourner, une main venait de se poser sur son épaule.
--Mordaunt


      « L'argent n'a pas d'honneur... » [Anonyme]


Alors blondin tu boit quoi ?

Je... Je n'ai pas d'argent ont m'as vo... Volé ma bourse...

Hé bien c'est pas grave mon mignon il y a d'autre façon de payer tu sait.

Il avait l'air apeuré le petit nobliau, ces cheveux couleur paille n'en avait pas texture comme ceux des blonds des bas-fonds il était lisse et soyeux, pour sur il pourrait toucher un petit paquet d'argent avec pareil spécimen et puis au final qu'avait-il fait lui ? C'était ce gosse qui de lui même était entré ici ! Perdu dans ses pensés il n'avait presque pas fait attention à la vieille femme à son service qui venait d’abattre une cruche de terre sur le crane du jeune homme. La regardant le trainer jusqu'à la cave il soupira et lança son regard brun vers la rue. Il allait bientôt faire nuit et la dernière de ses "fille" venait de succomber aux coups de son meilleur client, il lui fallait donc allez chercher d'autres enfant pour faire tourner son commerce.


Hé bien ! Tu n'as pas l'air d'aller au mieux ce soir Mordaunt ?!
Lui dit un homme encapuchonné accoudé contre une table au fond de la taverne.

Humpf...

Qu'es ce qu'il t'arrive pour que tu soupire ainsi l'ami ? dit-il tout en s'approchant du comptoir.

Il y a que nous avons retrouvé la petite Anne morte ce matin, alors que tu fut sa dernière visite, je sais que tu paye bien mais tu m'oblige à retourner à la chasse et je n'aime pas cela elle était ma meilleur fille, avec son visage poupon mon affaire tournait au mieux ! répondit le tavernier avec mauvaise humeur.

Ah oui... La petite Anne... Mais tu sais comme j'aime faire... Je te paierais le double pour la semaine prochaine mais trouve moi en une bien !
rétorqua l'encapuchonné avec un sourire dément.

[Quelques minutes plus tard...]

Il lui avait conseillé le jeune blondinet pour le soir venu en attendant de récupérer d'autre enfants, et l'homme c'était alors dirigé vers la cave. Mordaunt lui, de son coté, avait fait appelé le jeune Arthan et quelques uns de ses amis pour l'aider à chasser. Ils avaient repérés un enfant de sexe non identifiable courir dans les rue suivit d'un autre, roux qui c'était arrêté pour discuter avec une autre jeune fille plus âgée. Qu'importe elle pouvait leurs servir ! Doucement ils s'étaient dirigés vers eux, le jeune Arthan avait assommé l'enfant en hauteur qui avait l'air d’alerter les autres.


Qui est là ? Qui êtes-vous ? Montrez-vous !

Nous ne vous voulons aucuns mal, nous avons du travail pour vous ! Suivez nous les enfants...

La grosse voix rauque du tavernier se répercutait en échos contre les murs des maisons avoisinante tendis qu'il tentait de s'approcher doucement du groupe, mais avant qu'il n'ai put faire quoi que ce soit, un éclaire roux lui passa sous le nez à vive allure. Surpris il se mis en course pour les rattraper, c'est après de longues minutes de course qu'il arriva à les coincer dans une impasse. Un grand sourire se dessina sur son visage gras. S'ils résistaient il s'occuperait d'eux lui même ce soir, et ce sans payer ! Les joies du patronat !


Allons allons les enfants, pourquoi avez vous peur... J'ai un travail pour vous c'est bien payé et plus jamais vous n'aurez faim !


La main sur l'épaule du rouquin il tenta de faire son sourire le plus aimable.

[Ce RP rejoint celui débuté sur la halle de Bourges => http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=13738 ]
Labda
    Labda retira sa main des petits doigts de l'enfant : qu'il file avec l'autre, mais pas avec elle. S'il le fallait, elle se battrait ou elle s'enfuirait, mais de son côté, à sa manière. Elle pensa alors à tort, peu soucieuse des rôdeurs, en avoir fini avec le benêt égaré, la voleuse inerte, et l'étrange épigone. Mais elle entendit une voix et reconnut le visage.

    Nous ne vous voulons aucun mal, nous avons du travail pour vous ! Suivez-nous les enfants ...

    La situation tournait au ridicule, et Labda, un instant, crut être victime d'une farce immonde. Elle allait ajouter, quelque peu irritée, qu'elle n'était plus une enfant depuis longtemps, mais le vieux fou avait déjà disparu, tout comme le maraud et sa belle. Elle marmonna et se tâta. Ira, ira pas ?

    Le maroufle ...

    Elle y alla.

    Mordaunt, malgripe maltaillié*, viens plutôt me rendre ce qui m'appartient ! Et lâche ce gosse, veux-tu ?

    Elle avait en effet, en fréquentant la gargote du sournois, été engagée pour quelque louche besogne. Chose faite, le vautour réclame toujours son butin : voilà, voilà ce qu'était son affaire.

    Laisse-les en dehors de tes histoires.

    Inconsciente insolente.

*brigand incapable
_________________
--Jadhe
Hmm... fu... yez...

La gosse des rues commençait à se réveiller, elle gémissait, tentait d'ouvrir les yeux, la douleur du coup arrivait elle aussi. Pour finir par enfin laisser entrer la lumière dans son esprit. Rarement réveil fut plus difficile pour la jeunette. Mais cette voix, grave, profonde presque... gutturale, la sienne ! C'est cette voix qui finit de réveiller Jadhe...

...plus jamais vous n'aurez faim !

La voix venait de loin, mais elle s'était tout de même frayé un chemin jusqu'à l'esprit de la gamine mais elle avait tant entendu ce discours qu'elle pourrait presque le réciter elle-même... Tant d'enfants avant eux étaient tombés dans le piège de cet... homme ? Comment un homme pouvait-il faire ça ?! Difficilement, lentement même, Jadhe se releva du sol sur lequel elle s'était retrouvée, elle n'avait pas l'esprit encore assez clair pour reconnaitre l'endroit mais elle l'avait assez pour murmurer quelques mots.

Mordaunt... ça f'sait... longtemps. Tu t'souviens d'moi...?

D'un geste trop vif elle retira son bandana, tentant de cacher les titubements qui en suivirent elle laissa ses cheveux d'un blond presque blanc se poser sur ses épaules, dévoilant la cicatrice laissait par le chasseur d'enfant sur le front de la gazoute. Si il ne l'avait pas reconnu elle, il reconnaitrait ça. Elle le regardait du bas de ses onze hivers, elle avait aussi reconnu l'endroit, celui à éviter quand on fuit, celui qui ne mène qu'à la mort... Quand on a de la chance... Jamais elle n'avait vu ce qu'il se passait lorsque l'on se fait prendre, mais jamais personne n'en était revenu pour lui raconter. Et cette fois elle serait seule, pas de grand frère pour la sauver, pas de gosses qui courent moins vite pour ralentir les chasseurs, pas de... chance...
Zelgius
Où est il !? Un blond, noble, plus jeune que moi ! Il courrait derrière un caniot qui lui a volé sa bourse ! Vous l'avez forcement vu, un noble ne se manque pas icelui !

Voilà ce que le brun avait dit quelques instants plus tôt... Il s'était éloigné du mur qui lui bloquait le chemin pour se rapprocher des habitants de ce quartier de Bourges dans lequel il avait emmené son cousin pour lui "apprendre" la vie. Il n'aurait pas dû, il le savait... Mais qui était-il pour oser prétendre à contrôler ses propres envies et désirs ? Les bas fonds l'avaient appelé comme de l'or attire un voleur. Et ils en avaient vu un. Celui d'ailleurs derrière qui son cousin était parti en courant pour récupérer sa bourse. Enfin bref, nous nous égarons ! Le brun était en colère, pressé et prêt à tout pour récupérer son blond de cousin ! Évidemment, devant la non-réponse des personnes qu'il questionnait, il sortit son arme et commença à un menacer un... C'est là que dans un silence presque mortuaire une voix se fit entendre de par l'autre côté du mur qui le bloquait.


Allons allons les enfants, pourquoi avez vous peur... J'ai un travail pour vous c'est bien payé et plus jamais vous n'aurez faim !

Il l'entendait à l'intonation, l'homme qui venait parler mentait... Et la peur qu'il lisait dans les yeux de celui qu'il menaçait était soudainement devenue tout autre que celle qu'il y voyait jusqu'alors...

Vous connaissez l'homme qui a parlé ?! Qui est-ce ?

La première question n'en était pas vraiment une... Le Rose Noire avait vu la réaction...

Le voleur d'enfants ! C'est... C'est le voleur d'enfants !

Le sang du brun ne fit qu'un tour... Il avait emmené son cousin dans le plus grand piège qu'il pouvait trouver à Bourges. Ses yeux s'étaient écarquillés, l'espace d'un instant... L'arme avait presque quitté la main qui la tenait, mais tout ces petits détails n'avaient duré qu'une infime fraction de seconde et déjà son cerveau entrait en phase de réflexion.

Par où je passe pour contourner ce mur ?

Un doigt fut tendu. Direction fut prise. Le Rose Noire entrait dans la partie.
_________________
Orian
Hé bien c'est pas grave mon mignon il y a d'autre façon de payer tu sait.

Orian ignorait si cette annonce était à voir d'un bon œil ou non, et d'ailleurs il n'eut pas le temps de réfléchir plus en détaille sur les dangers de se trouver en pareil endroit qu'une douleur assourdissante lui poignarda le système nerveux. Ça partait du sommet du crane jusque dans les mâchoires, son dernier souvenir fut de s'être effondré contre le sol de la taverne.

-Oh réveil toi !
- Non laisse le dormir ! S'il a l'air endormis ils le choisiront lui et pas nous !
- Hum... Zel ?
- Hé ben voilà il se réveil ! J'espère que tu es content de toi !
- Arrête de râler et regarde plutôt sa tête ! Ils l'ont pas loupés !

La bouche restée ouverte après le choc et un long filet de bave qui s'en échappe, le jeune Sidjéno tentait de retrouver ses esprits et de comprendre le sens des paroles des deux personnes proche de lui. Doucement il porte sa main à l'arrière de son crane, ses cheveux étaient trempés, trempés d'un liquide épais et chaud, presque réconfortent. Presque, par ce que dès l'instant ou le blond vit sa main pleine de sang une vague de panique s'empara de lui. Levé d'un bond il regarda autour de lui.

L'endroit était sombre et humide, on aurait dit une cave mais pleine de cages, effectivement de grandes cages était empilées dans la salle ne laissant qu'un fin couloir entre ces dernières, doucement les azur d'Orian se levèrent pour regarder au dessus de lui, au dessus se trouvait une autre cage dans laquelle était une jeune enfant, elle semblait meurtrie. En face de lui deux cages comportaient deux autres enfants, ceux la même qui avaient parlés quelques minutes plus tôt.

Apeuré et pris de panique il s'approcha de la porte de sa cage et tenta de l'ouvrir mais rien n'y fit. Bien qu'il fut conscient que cela ne changerait rien il continua de s'énerver sur la porte dans l'espoir de la voir s'ouvrir.


-Arrête ! Arrête ! S'ils t'entendent ça va les faire venir ! Arrête s'il te plait !
- Mais de quoi parlez vous ?! Qui va venir ? Pourquoi sommes nous ici ?!
- Nous sommes dans la cave du père Morda.... Chut ! Ils arrivent !

En effet des bruits de pas raisonnaient dans la directions des escaliers. Un homme encapuchonné marchait dans leurs direction torche à la main regardant une à une les cages, il titubait et parlait seul.


- Planque toi dans le fond de ta cage ! C'est le fou ! C'est lui qui à tué Anne hier !

Orian n'écoutait pas ce que venait de lui dire l'enfant, il était obnubilé par le trousseau de clefs qui pendait à la ceinture de l'homme, s'il venait ici il devait avoir les clefs des cages ! Et s'il passait assez près de sa cage, peut être le jeune berrichon pourrait s'en saisir et s'échapper de cet endroit lugubre. Collé à la porte de sa cage Orian se préparait à tendre le bras pour s'emparer de la liberté. L'homme avançait bien dans sa direction mais son regard était fixé sur la cage au dessus de la sienne, posté pile devant le jeune homme il ne lui laissa pas le temps d'agir, l'homme avait déjà pris lui même le trousseau pour ouvrir la cage de l'enfant du dessus, c'était une petite fille, elle ne devait pas avoir plus de dix ans, elle était là recroquevillée contre les barreaux de la cage et quand les grosses mains sale de l'encapuchonné se saisir d'elle l'enfant se laissa aller rependant sa peur sur la tête d'Orian qui se trouvait au dessous. Un mélange de larmes et d'urine vinrent nettoyer le sang coagulé sur le crane du blond qui pétrifié à la vue de ce spectacle n'arrivait plus à faire quoi que ce soit.


Après cela, on entendit plus que les cris heureux de l'homme et le désespoir de l'enfant. Orian se blottit au fond de sa cage et se boucha les oreilles.

_________________
--Olivain


      « Un homme, dans certaines circonstances, peut abandonner toute humanité lorsqu’il est en proie à la panique. »[Arthur Charles Clarke]


Tout allait trop vite pour le jeune berrichon, l'homme en face de lui qui approchait, leurs parlant de travail. La rouquine qui de son coté s'adressait à lui comme si depuis des années elle le connaissait. Il y avait l'air d'y avoir de l'agitation derrière le mur contre lequel il était appuyé, la gorge sèche et les yeux débordant de larmes de panique le jeune garçon tenta d'escalader le dit mur. Ses ongles trop long se cassaient contre la pierre rappant le bout de ses doigt, laissant des traces de sang sur le mur.

A l'aide ! Aidez nous !


Il avait réussi à escalader un vieux tonneau et à s'accrocher au haut du mur, mais une main forte le saisit par la cheville et le tira en arrière, la main alors lâcha prise et sa tête vint cogner contre le tonneau dans un bruit sourd, puis contre le pavé dans un craquement répugnant. C'était la fin, il le sentait, il le sentait tout aussi bien que le sang épais et chaud s’échappant de son crane d'enfant. Il ne pleurait pas, pourquoi pleurer ? Pas encore mais dans très peu de temps il serait libre et il échappait au pire. Il échappait au pire, ou es ce qu'il le vivait à présent ?

A présent baigné dans un lit de sang il regardait le ciel sombre et les étoiles qui l’illuminaient, elle étaient belles les étoiles mais pourquoi s'en allaient-elles ? Pourquoi es ce qu'il n'y avait plus du tout d'étoiles ? En fait il n'y avait plus rien, et ses paupières venaient de se fermer à tout jamais.
--Jadhe
La fin était là, bien présente. Et ce n'était pas comme si elle ne l'avait jamais vu... Les yeux étaient rivés sur le corps sans vie du caniot rouquin... Jamais au grand jamais elle n'aurait cru un jour pleurer pour un inconnu. Et pourtant.

Non ! Regarde ce que tu as fait ! Tu l'as tué ! A force de tous vouloir nous avoir entre les mains, tu nous tues tous !

Elle pleurait la gazoute... Pas comme si elle espérait s'en sortir comme ça, non. Loin de là même. Mais après tout, fasse à la mort, même le plus grand des courage ne change rien. Son destin était scellé et elle le savait. Le pire allait lui arriver. Aucun miracle ne se produirait, pas à Bourges, ça non. Il y en avait déjà trop eu pour elle. Onze hiver... Un bel âge pour mourir.

Tu n'me prendras pas si facilement sale porc !

Une petite lame fut sortie de sa manche et... Elle attaqua.
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