Staron
Ce n'est qu'un homme ... Même pas, un pèlerin ... un vagabond.
Elle, une femme ... belle, sensuelle, soumise et dominatrice.
Ils ont surmonté bien des épreuves ; l'éloignement, la guerre, la malchance, la rupture même.
Et ils s'aiment, d'un amour tendre, complice, fort, tumultueux parfois, ils s'aiment.
Un couple parfait en somme.
Mais le cur a ses raison, que la raison ignore.
Et il suffira d'un intermède pour que le coin d'un autre amour vienne prendre place.
Et il restera là, immobile, plusieurs semaines durant, attendant patiemment son heure.
Et c'est un petit pigeon qui viendra lancer son avancée inéluctable.
Ce n'est ni son bien faible poids ni son élan, ni ce petit ruban attaché à la patte, ni même le parchemin roulé dedans.
Non, assis sur son lit d'hôtel, ce sont les mots écrits qui réveilleront en lui ces instants passés avec elle. Le flot des sensations, des émotions, inondera sa conscience. Le raz de marée des souvenirs balaiera tout sur son passage, jusqu'à faire basculer son jugement.
Sans même se voir faire, il jettera dans sa besace ses quelques affaires, enverra deux pigeons, un d'au revoir à sa marraine, un d'adieu à Lou. Il en enverra d'autre plus tard.
Il partira sur le champ, laissant tout derrière lui, femme, marraine, maisnie ...
Mais la vie est ainsi faite que le hasard y siège en maître.
Et c'est sur la grand place de Bordeaux qu'il se retrouvera face à sa Lou.
Il se figera devant elle.
Elle ne comprendra point et viendra se blottir au creux de son épaule.
Il la recevra dans ses bras en un ultime adieu.
Elle le serrera contre lui de cet amour chaque jour renouvelé.
Puis il la repoussera lentement.
Elle ne comprendra pas.
Il la regardera dans les yeux.
Prendra une longue inspiration.
Et lâchera :
Loulianne, je te quitte.
Je vous quitte tous.
_________________
Quand tout est effacé, il ne reste plus que le chemin à parcourir, droit devant.
Elle, une femme ... belle, sensuelle, soumise et dominatrice.
Ils ont surmonté bien des épreuves ; l'éloignement, la guerre, la malchance, la rupture même.
Et ils s'aiment, d'un amour tendre, complice, fort, tumultueux parfois, ils s'aiment.
Un couple parfait en somme.
Mais le cur a ses raison, que la raison ignore.
Et il suffira d'un intermède pour que le coin d'un autre amour vienne prendre place.
Et il restera là, immobile, plusieurs semaines durant, attendant patiemment son heure.
Et c'est un petit pigeon qui viendra lancer son avancée inéluctable.
Ce n'est ni son bien faible poids ni son élan, ni ce petit ruban attaché à la patte, ni même le parchemin roulé dedans.
Non, assis sur son lit d'hôtel, ce sont les mots écrits qui réveilleront en lui ces instants passés avec elle. Le flot des sensations, des émotions, inondera sa conscience. Le raz de marée des souvenirs balaiera tout sur son passage, jusqu'à faire basculer son jugement.
Sans même se voir faire, il jettera dans sa besace ses quelques affaires, enverra deux pigeons, un d'au revoir à sa marraine, un d'adieu à Lou. Il en enverra d'autre plus tard.
Il partira sur le champ, laissant tout derrière lui, femme, marraine, maisnie ...
Mais la vie est ainsi faite que le hasard y siège en maître.
Et c'est sur la grand place de Bordeaux qu'il se retrouvera face à sa Lou.
Il se figera devant elle.
Elle ne comprendra point et viendra se blottir au creux de son épaule.
Il la recevra dans ses bras en un ultime adieu.
Elle le serrera contre lui de cet amour chaque jour renouvelé.
Puis il la repoussera lentement.
Elle ne comprendra pas.
Il la regardera dans les yeux.
Prendra une longue inspiration.
Et lâchera :
Loulianne, je te quitte.
Je vous quitte tous.
_________________
Quand tout est effacé, il ne reste plus que le chemin à parcourir, droit devant.