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Rencontre avec une serveuse (p.4)

Emilla
[A travers le boudoir]

Le calme et les commandes semblaient se calmer. Même le dernier client présent lui glissa le prix de sa commande sans même la regarder vraiment plongé dans les délices de promesses qui émanaient de la Rouquine. Emilla profita de l'instant pour porter à ses lèvres le verre que le client avait offert pour elle, lapant doucement la fée verte qui l'attendait rieuse qu'elle se laisse aller à son chant insidieux. L'alcool brula un peu son palais, la froide chaleur vint vriller ses veines et doucement, l'éclat de son regard se tamisa pour la laisser présente et absente à la fois, prête à assurer sa soirée sans sentiments ni sensation. Le regard qu'elle fit courir sur les présents étaient vide d'émotions, se faisant étrangement calme quand elle observa le manège de Jules avec sa bienfaitrice. Puis des bruits du heurtoir attirèrent son attention et elle se glissa hors du comptoir, son antre, sa cachette pour s'avancer vers la porte et offrir un doux sourire à Vanidelle quand elle reconnut la jeune femme, devenue peu à peu une "habituée" des lieux.

Bonsoir Madame, entrez donc. Notre cher Marceau est bien seul au salon. Je suis persuadée qu'il sera ravi si vous désiriez partager sa compagnie. Que voulez vous que je vous apporte : boisson, douceurs, fruits?
_________________
Gautier.de.vaisneau
[A l'entrée du boudoir]

Oui, le temps avait doucement filé. Doucement mais surement. Le temps ne passait pas trop vite, non, mais il passait. Et de nombreux mois s'étaient écoulés depuis qu'il était passé à "la vie active". Genève, Savoie, Lyonnais, Bourgogne, il avait pas mal voyagé. Genève, que de souvenirs. Il se souvenait de Tibère et lui, voyageant sur la neige; de sa rencontre avec Maureen et de sa famille, son père en particulier était détestable.
De l'eau avait passé sous les ponts depuis son voyage à Genève. Maureen était restée en Bourgogne avec lui, son père ne se préoccupait plus de sa fille et il ne voyait pratiquement plus Tibère. Gautier n'était pas nostalgique : il était certain que le meilleur l'attendait. Et il était certain que pour réussir dans la vie, il fallait savoir plaire aux femmes. Et pour plaire aux femmes, il fallait être bon au lit. Gautier plaisait aux femmes mais n'avait aucune expérience au lit. C'était pour combler ses lacunes que le jeune homme se rendait au boudoir.

Le brun se hâta de traverser les quelques mètres qui séparaient le coche de l'entrée. Plus à cause du froid qu'autre chose; il se fichait assez qu'on le reconnaisse là bas. Par contre... du froid, il ne s'en fichait pas. Venant du sud, il n'y était pas habitué et il détestait sentir ses membres s’engourdir à cause du vent glacial. C'était donc vivement qu'il arriva derrière la femme présente à l'entrée. Une jeune femme venait de lui ouvrir.

A la vue de l'entrée, de la cliente et de brune, Gautier se surprit lui même. Finalement, que faisait il là ? Il ne se passerait peut être rien, peut être se contenterait il de boire un verre et de repartir. Oui, peut être, mais en attendant il était là, juste au côté de la femme et il fallait bien qu'il prononce un mot.

Bonsoir.

Simple.
Emilla
[A la porte]

Alors qu'elle parlait à Vanidelle, lui indiquant le salon, un jeune homme apparut à la porte. Emilla eut un léger sursaut mais au second regard, elle fut rassurée de voir l'allure du jeune homme. Il ne semblait guère plus vieux qu'elle, plutôt séduisant et elle se demanda ce qu'il venait faire ici. Mais ce n'était pas à elle de juger après tout et un sourire vint poindre sur ses lèvres. Moins factice, plus sincère, réveillant un peu son regard d'une étincelle.

Bonjour à vous messire, je vous en prie, entrez donc. Désirez vous boire quelque chose? voulez vous que je vous guide vers notre salon.

Pas que le chemin soit des plus loin mais tout le monde était parti pour être rapidement occupé et c'est presque soulagée qu'elle vit qu'elle devrait faire patienter un jeune homme de son âge apparemment. S'il était surement là pour trouver une compagnie, il lui faisait clairement moins peur que les précédents clients.

Nous avons toutes sortes de boissons, des douceurs pour votre palais et des fruits frais pour votre bon plaisir.
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--Vanidelle
[A l'entrée puis au salon]

L'attente ne fut pas longue et c'est avec ravissement que la Petite Blonde constata qu'Emilia lui ouvrait la porte. Même si elles ne s'étaient pas adressées la parole très souvent, Vanidelle se sentait proche de cette jeune fille et se souvenait encore du soutien qu'elle lui avait apporté lors de sa première visite ici. Impressionnée qu'elle était de mettre les pieds dans pareil lieu, et angoissée à l'idée de découvrir l'art de l'amour. C'est donc un fin sourire qui fleurit sur le visage marqué d'un hématome, blessure récente qui amoindrissait ses mouvements. Mais son salut et sa réponse à Emilia, furent interrompus par l'arrivée d'un homme dans son dos. Les topazes laissèrent briller, un instant, l'éclat d'une lueur terrifiée. Se pouvait-il qu'elle eut été suivie ? Ne l'aurait-elle pas remarqué ?
Son cœur eut un loupé, et c'est très lentement qu'elle se retourna vers le nouvel arrivant. La crainte fut vite balayée : d'une elle ne le reconnaissait pas, donc peu de chance que lui-même la connaisse elle, de deux s'il l'avait suivi, il n'aurait certainement pas attendu que la porte soit ouverte pour se manifester.
Gardant contenance et maitrisant parfaitement les expressions de son visage même lorsqu'il était tuméfié - c'est qu'elle avait progressé en quelques mois la jeune épouse - elle adressa au jeune homme un sourire courtois, léger étirement des lèvres.


- Bonsoir. Simple également, en même temps une conversation entre clients devant faire connaissance semblait délicate : "Alors vous venez pour quoi ?", "Cela fait-il longtemps que vous fréquentez le Boudoir ?"... Assurément des réponses que l'on a pas forcément envie de donner.
Les politesses les plus basiques et les moins compromettantes échangées, Vanidelle se retourna vers la jeune hôtesse, faute de sourire chaleureusement ses topazes pétillaient de sympathie, ayant "l'habitude" de la croiser de temps à autre.

- Bonsoir Demoiselle Emilia. Oh ! C'est vrai Marceau est seul ? Et bien c'est parfait, je m'en vais de ce pas lui tenir compagnie. Merci Emilia.

Elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire radieux lorsque l'entrée fut dépassée. Lentement elle se dirigea vers le salon tout en ôtant sa chaude cape, laissant Emilia et le jeune homme à l'entrée converser tranquillement. Ses prunelles était rivées sur la silhouette bien connue de sa "Tentation". Elle ne remarqua même pas le second Mâle du Boudoir en compagnie de sa "cliente", pourtant à proximité. Marceau, quant à lui, était concentré sur la taille de quelques pièces de bois. Sans bruit elle se plaça devant lui, un léger sourire fleurissant sur son visage. Une fine main blanche s'assura que ses longs cheveux ondulés étaient bien en place sur son épaule gauche, dissimulant à moitié le coup que son mari lui avait porté sur la joue du même coté.

- Bonsoir Marceau.
Gautier.de.vaisneau
[A la porte puis au salon]

Tout juste une légère peur ? Gautier semblait l'avoir senti. Mais rien d'autre dans les paroles ou les actes de la femme ne laissait comprendre une quelconque inquiétude. Le jeune homme répondit à chaque sourire tel un miroir et comme il avait appris à faire : poliment. Lui n'était nullement inquiet. Gautier était plutôt de nature réservée mais ici, il était client, il n'avait donc aucun souci à se faire.
A l'invite de ladite Emilla, le brun passa la porte, soupirant légèrement d'aise en sentant la chaleur caresser sa peau. Entré dans la salle, Gautier détailla un peu plus la jeune femme, lui souriant naturellement. Elle était brune. Il hocha du chef.


Oui, je veux bien boire quelque chose, je vous suis.
Je vous fais confiance pour me servir quelque chose qui me réchauffe un peu, je n'ai pas faim.


Le Vaisneau fixait toujours la brune, un regard non trop appuyé mais franc, yeux dans les yeux. Il se demandait qu'elle âge elle pouvait avoir. Plus que ses quatorze printemps à lui ? Que fichait elle en ce lieu, à son age ? Le jeune homme était de nature curieuse. En attendant, il avait oublié les plus simples politesses.


Pardonnez moi, je m'appelle Gautier.

Il ne remarqua pas le vouvoiement. Tout comme le sourire, il était venu naturellement.
Emilla
[Au salon]

Emilla guide donc Gautier vers le salon et le comptoir. Elle n'ondule pas comme Désirée ou Rouquine. Elle ne révèle pas ses chevilles non plus. Tout juste apperçoit on la pointe de ses pieds nus à l'orée de ses jupons. Elle se glisse au comptoir pour écouter la demande du jeune client et rougit sous son regard qui l'observe avec une franchise et une simplicité qui la désarment. Les jades n'osent pas se détourner du bleu profond qui les scrute d'où la coloration de son visage. Les mains s'affairent par habitude et choisissent un hypocras pour réchauffer le jeune homme. Puis de nouveau la voix de ce dernier s'élève.

Pardonnez moi, je m'appelle Gautier.

Emilla se mordille un instant la lèvre, car après tout, les clients ne se présentent presque jamais à elle, les regards partant vite rejoindre ses collègues nettement plus prévenantes et disponibles. Mais pour une fois, elle est seule en salle et finit par oser répondre.

Ce n'est rien, je suis Emilla. Je m'occupe des boissons et douceurs du Boudoir. Nos Dames sont occupées pour le moment, mais je ne voudrais pas que vous restiez seul. J'espère que je saurai vous distraire.

Mais il lui arrive quoi à la petite? C'est qu'elle n'a vraiment pas envie de le laisser seul. Allez comprendre. La petite fée verte perchée sur son épaule lui susurre qu'il ne lui fera pas de mal, ils ont le même âge, le même gabarit, même si Emilla est plus menue et que de toute façon elle est là pour prendre soin des clients non? Emilla la chasse en rougissant un peu plus du revers de la main. Et les deux jeunes au comptoir de se retrouver les yeux dans les yeux, la petite serveuse tendant son verre au jeune client, sourires aux lèvres... Pas vraiment ce qu'on s'attendrait à voir dans un bordel!
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Rouquine
[Comptoir : qui veut aller loin ménage sa monture]

Il espère trouver une experte, explique-t-il, et la catin sent immédiatement le potentiel de fidéliser ce client là. Oh, elle a conscience de la difficulté de ce qui l'attend. Si cet homme n'a jamais été contenté, il est des chances qu'elle non plus n'y arrive pas... Mais si elle réussit, c'est le gros lot les enfants ! C'est à cet instant qu'elle décide qu'elle prendra son temps avec celui-ci, ne l'entrainera pas de suite dans une chambre pour une petite galipette vite faite. Si elle veut qu'il revienne, elle devra vraiment s'appliquer... D'une main elle glisse la bourse qu'il lui a donnée vers Emilla. Il ne ferait pas bon l'avoir dans son giron quand il la déshabillera, autant le faire disparaitre de leur vue, et sa soeurette saura le mettre à l'abri.

Son regard est tendre, si tendre qu'elle s'en inquieterait presque.. Si elle lui apporte le plaisir qu'il n'a jamais eu, le risque est probable qu'il s'attache. Après le client violent, il n'est pas de client qu'elle craigne plus que celui qui se croit amoureux. Ceux là veulent toujours la "sauver" de son métier... Enfin, elle verra bien, et puis un tendre pour changer... c'est pas mal
.

Vous pourrez vous occuper de cette tâche, si vous me permettez de vous contenter... (...) mais j'aimerais vous apporter la satisfaction, et lorsque vous l'aurez, vous pourrez vous lancer dans la quête du Saint-Graal et me faire goûter à des plaisirs inédits

Lorsqu'elle sera satisfaite, seulement, aura-t-elle le droit d'essayer de le satisfaire ? L'idée la fait sourire... Elle a du plaisir si facilement... Et n'est satisfaite que lorsque le client l'est. Avant qu'elle puisse répondre toutefois, il l'embrasse à nouveau, posant une main sur sa joue. La douceur du baiser n'est pas pour lui déplaire, mais si elle veut en arriver quelque part avec ce client, il faudrait passer à la vitesse trèèès légèrement supérieure. Collant son corps au sien, elle lui rend donc son baiser avec sensualité, tout aussi lentement mais un peu moins tendrement. Une dose d'instinct animal n'a jamais fait de mal à personne... ses mains glissent derrière la nuque de son client alors que leurs langues dansent lentement ensembles, et sans même y réfléchir, elle ondule du bassin au rythme de cette danse. Le jeu a commencé... Tiens, au fait... tient-il toujours ce jeu ? Elle ferait bien de vérifier... et de répondre à ce qu'il lui a dit sur la satisfaction... Rompant enfin le baiser, le souffle légèrement court et les joues rosies, elle lui sourit et dit tout bas.

Nos destins sont donc liés pour la nuit. Je ne sais être satisfaite qu'en même temps que mon.. compagnon.

Léger clin d'oeil, petit sourire...

Mais comptez sur moi pour réclamer du plaisir, beau blond. Après tout, je suis votre cliente ce soir... non ?
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Rouquine sévit au Boudoir des Sens.
Gautier.de.vaisneau
[Au salon]

C'était exactement comme cela qu'il aimait les femmes. Brune et avec de belles formes. Certes, celles d'Emilla n'était pas énormément prononcées mais pour son age, ce n'était pas non plus si mal. Gautier s'assit face à elle, derrière le bar. Il ne songeait plus au contexte ni au fait qu'il était dans un bordel. Plus du tout même. Il était comme... ailleurs, dans une taverne banale avec une belle et jeune tavernière, discutant comme il discutait tous les jours.

Me...

Distraire ? Cet remarque déclencha un léger rire au jeune homme. Et le remmena aux réalités. Elle n'était pas comme n'importe qu'elle fille qu'il pouvait charmer à son bon plaisir pour obtenir d'elle un sourire ou autre chose. Non, ici il ne charmerait nullement, il était client. C'était surement le plus grand défaut des bordels : il n'y avait aucun défi. Et Gautier aimait ça, les défis. A quoi bon obtenir une femme si l'on ne devait pas passer par toutes les étapes de la séduction ? Ce serait comme manger sans mâcher : aucun intérêt pour les papilles gustatives. Le jeune homme ne savait pas encore s'il resterait, pour l'instant il ferait la discussion à la fille, lui offrant un sourire en prime.

Oh, ce n'est pas grave. Je suis très bien ici.

Quand Emilla parlait de le distraire, Gautier avait une envie soudaine de lui donner une claque. Ces paroles, dans la bouche d'une femme, signifiait pour lui une soumission et une docilité presque écœurante. Ce mot s'adonnait généralement à un objet, une activité; pas à une personne. Il oubliait encore une fois qu'il se trouvait dans un bordel.

Le verre fut prit et le breuvage trempé à ses lèvres. Délicieux et un peu sucré, tout ce qu'il fallait pour le jeune homme. Il en prit une bonne gorgée... qu'il avala mal. Sa ridicule fierté lui interdisait de tousser et la gorge lui piquant fortement, son visage vira rapidement au rouge. Gautier sa cacha en buvant à nouveau une gorgée. La toux montante était passée...


C'est délicieux, il semblerait que vous soyez douée pour savoir quelle boisson conviendra le mieux pour chaque client. Où avez vous appris cela ?

Il ne venait même pas à l'esprit du brun que le passé de la jeune femme n'était pas forcément racontable à un client. Non, lui était tranquillement installé, poignet portant un bracelet en cuir posé sur le comptoir, écoutant attentivement la brune comme il pouvait écouter les histoires de n'importe quelle gamine de son age rencontrée en taverne ou ailleurs.
Eloanne
[Salon, voir sans être vue]

A l’opposé de la pièce, l’agitation se calme, ou plutôt, se transforme, avec la mise à la porte de l’agitateur par le duo du service d’ordre.
La pression retombe, chacun se trouvant une occupation plus légère.

La blonde et le jeune noble s’éclipsent. La rousse et le blond se rapprochent. Marceau quitte la porte pour gagner un peu plus tard l’un des fauteuils devant l’âtre.
Et Jules, surtout Jules, qui revient vers elle. Elle peut respirer à nouveau normalement.
Qu’est-ce qui l’avait inquiété le plus ? L’accrochage qui aurait pu mal terminer ou l’idée que l’un des hommes puisse la prendre pour l’une des courtisanes de la maison ?
Mais déjà il est prêt d’elle et ses craintes s’envolent, plus aucun danger ne la guette maintenant qu’il la tient par la taille. C’est beau la naïveté de la jeunesse...

La joue se frotte sur le dos de la main, avant de le suivre sur le sofa à proximité.
Dans son dos, le torse de Jules, elle peut se détendre sans savoir que dans sa tête germe déjà l’énoncé de la prochaine leçon.


Regardez la Rouquine, comme elle se love contre le grand blond... N'est-ce pas comme ça qu'agissent ces femmes dont vous me parliez, et dont votre Vicomte est friand ?

Alors oui, elle regarde, plus ouvertement, en direction du comptoir où la rousse et son client se trouvent encore. Plus proches l’un de l’autre qu’à son dernier coup d’œil rapide.

D’ici, sans entendre leur conversation, on ne peut que se baser sur le langage du corps. Elle minaude. Elle aguiche. Et lui rit. Il semble captivé.
Tout dans son attitude l’affirme : cette femme est totalement sûre d’elle. Exactement le contraire d’Eloanne. Si elle sait se détendre –heureusement quand même- dans les bras d’un homme, elle n’en est pas à imaginer se livrer à un spectacle public.


Si... Celles que je vois à son bras ont toutes ce comportement. Vous croyez que.... C’est ça qui lui plait ?

Tout en répondant à Jules, elle continue d’observer le couple, une main subtilement posée sur la cuisse masculine, l’autre devant sa bouche, occupée à mordiller l’ongle du pouce.

Veux-tu donc apprendre à te conduire ainsi, même en public ? Serais-tu capable d'aguicher un homme devant tout le monde, comme... une catin ?

Murmures tout contre son oreille, qui, évidement provoque la crispation de la main qui se referme maintenant sur lui, en même temps que les yeux s’écarquillent et que les lèvres s’ouvrent pour laisser entendre un « Oh... Non ».

Ca, c’est le premier réflexe, l’instinctif.

C’est sans compter la force des souvenirs et le frisson qui lui traverse le corps. Elle en est assurée, le choix du mot n’est pas dû au hasard. En une fraction de seconde, il vient de la replacer dans le contexte de leur ... jeu.
Et il le confirme par la caresse qu’elle sent sur ses cotes, avant que la main ne remonte et n’arrête sa course qu’une fois après avoir emprisonné son sein. Ici. Dans ce salon. Devant tout le monde. La gêne et l’éducation sont décidément bien difficiles à oublier et c’est avec un léger mouvement de panique qu’elle tourne la tête de tous cotés en se redressant, à peine tendue.
Rien, pas un regard sur eux et ça se comprend, ils ont tous bien mieux à faire. Personne ne leur prête d’attention et quand bien même l’un ou l’autre tournerait les yeux, le courtisan/professeur n’est pas inconscient, il a pris garde à opérer en toute discrétion. Il faut juste que le cerveau d’Eloanne intègre l’idée.

Est-ce qu’elle veut apprendre ? Est-ce qu’elle en est capable ? Est ce qu’elle peut seulement y réfléchir en toute tranquillité alors que contre ses reins, déjà, la réaction virile ne se fait pas attendre ?

Certaine d’être visible comme un phare dans la nuit tant ses joues la brulent, elle relâche un peu la tension, aidée par la caresse sur sa clavicule, et revient s’adosser contre lui. Elle se permet même de reculer les fesses dans le même mouvement, juste assez pour sentir la pression avec plus de force.

Ca, c’est le deuxième reflexe, celui du corps qui agit de lui même.

Et dans un souffle, bredouillante, et d’un ton plus bas encore que celui qu’il avait pris, elle reprend le tu à son tour.


Tu... Oh Jules... Tu crois que je saurai faire... En public... Comme une catin...

Dans sa poitrine, le cœur s’affole, la respiration se bloque et elle n’ose même pas tourner la tête vers lui.
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Canibal
[Comptoir : Retour dans la course]

La porte d'entrée se mettait à claquer, un jeune sire, plutôt courtois et bien élevé venait d'entrer, précédé d'une demoiselle blonde. Il ne voulu pas accorder trop d'importance à leur présence, enfin, peut-être un peu par curiosité, mais sa bouche s'eut fait kidnappée, ainsi que tout son attention, par la Rouquine. Les langues s’entremêlèrent doucement, se caressant, se frottant, dans une joute humide, son bassin ondulant au rythme du baiser, effleurant quelques fois la partie sensible de son anatomie, ne le laissant pas indifférent. Les bras de la jeune femme se joignirent derrière sa tête, ses bras à lui embrassèrent ses hanches, puis sa compagne d'une nuit se recula, sans avertissement, brisant le délectable moment. Le Viking en avait déjà les lèvres teintes de rouge, dû à ce baiser langoureux.

Il ne s'interdit pas un sourire en remarquant la "rositude" des joues de Rouquine. Elle lui articule d'un souffle bref


Nos destins sont donc liés pour la nuit. Je ne sais être satisfaite qu'en même temps que mon.. compagnon.

Elle lui fit un clin d'oeil, un petit sourire et il lui fit un sourire... coquin...

Mais comptez sur moi pour réclamer du plaisir, beau blond. Après tout, je suis votre cliente ce soir... non ?

Il gloussa, retenant un rire, ne s'étant pas attendu à une reprise explicite de son offre. Elle l'avait donc bel et bien accepté ! Il jeta un oeil vers les endroits plus privés, et retourna les yeux dans les perles océans en agrandissant son sourire.

Bien sûr, et en tant que cliente, ne vous plairais-t-il pas de rejoindre un endroit plus...intime ? Pour qu'il nous soit possible de poursuivre cette charmante "discussion" sans contrainte pudique ?

Sa main quitta doucement sa hanche pour se glisser sur sa cuisse, qu'il caressa lentement jusqu'au genou.
Emilla
[Au salon]

Emilla regarde Gautier s'asseoir et en profite pour s'admonester. Il faut qu'elle se reprenne : elle est serveuse ici et elle n'a pas à se mettre trop en avant face à un client. Elle accumule les bétises ce soir, et s'en mordille la lèvre, embarassée.

Me...

Soudain, Gautier éclate de rire et la petite en reste pantoise. Il.. il a pensé qu'elle l'aguiche??? Pour le coup son visage s'empourpre clairement et elle retire rapidement les doigts du verre, baissant les yeux en balbutiant.

Je ne pensais qu'à vous offrir des distractions tout ce qu'il y a de plus mondaines : poésie, discussion... Je ne suis pas comme les dames du Boudoir, je.. enfin je reste au salon. Je doute que je vous serais très distrayante dans l'intimité, je n'ai pas les dons nécessaires. Je ne vends pas ce genre de choses, j'en serais incapable.

Elle ne sait plus où se mettre l'Emilla. Ce garçon a l'art de la décontenancer depuis qu'il a mis un pied au boudoir et cela la terrifie. Il sait d'un sourire, de quelques mots ou d'un rire lui faire perdre pied. Il faut qu'elle retrouve au plus vite la sécurité de ses barricades émotionnelles sinon elle va encore en patir. Profitant qu'il goute l'hypocras, elle garde le regard baissé et se recentre. Elle doit arrêter de laisser la féee verte la troubler ce soir, sinon elle va perdre ses repère, elle le sens.

C'est délicieux, il semblerait que vous soyez douée pour savoir quelle boisson conviendra le mieux pour chaque client. Où avez vous appris cela ?

Parler des boissons, enfin un sujet anodin dont elle pouvait discuter sans trop se sentir exposée. Enfin à condition de rester évasive sur son passé.

J'ai appris avec le temps : d'abord dans des tavernes pour les boissons les plus fréquentes puis à la Rose Noire et ici pour les élixirs les plus délicats. C'est une chose que j'aime, accorder la boisson au client, à ce qu'il dégage et à ce qu'il désire. Je ne tombe pas toujours bien mais avec le temps, je crois que je devine de mieux en mieux.

Et voilà comment éluder des histoires sur son enfance malheureuse dont les clients se fichent royalement d'autant plus que là elle n'a vraiment pas envie de dévoiler son passé douloureux. Elle veut juste être la fille des boissons et oublier quelques instants le boudoir et tout le reste. Décidément, ce garçon a un effet bizarre sur elle.
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Gautier.de.vaisneau
[Sous terre]

Elle avait pensé qu'il avait pensé qu'elle.... Arg ! Le rouge pimenta ses joues presque qu'autant qu'à Emilla.
Non mais... oui.
Mais encore ? Malgré sa très bonne diction, Gautier avait quelques fois l'art de ne pas être clair.
C'est... j'avais... c'est ce que j'avais compris.

Elle faisait de la poésie ? Gautier sourit, mi surpris, mi curieux de l'entendre réciter des vers. Lui même aimait cela et s'exerçait quelques fois. A présent, le jeune homme l'écoutait à peine, son cerveau travaillait à toute allure pour trouver quelques rimes. Il y eut un instant de silence puis, tout fier de lui, comme un paon faisant la roue, Gautier récita.

Coeur prisonnier, je vous le disais bien,
Qu'en la voyant vous ne seriez plus mien.
A sa belle chevelure, vous défaillez,
Mais des conséquences, vous vous en fichez.


Naturellement, il ne connaissait pas encore les talents de la brune. Si ça avait été le cas, il se serait certainement abstenu. Petit regard malicieux à la jeune fille mais il ne se tait pas.

Alors ma chère, vous aimez la poésie ?

Bien entendu, ses paroles étaient uniquement une provocation destinée à la détendre un peu. Qu'elle lui montre ce qu'elle savait faire mais qu'elle ne se referme pas sur elle. Malgré la réflexion intense, les paroles de la brune n'étaient pas sorties de sa tête. Ce qu'il se disait, lui, c'est que si elle était douée pour savoir ce que les clients désiraient, elle ne devrait pas être trop mauvaise pour faire comme les "Dames du Boudoir". Mais le jeune homme garda ses pensées dans sa tête, il n'avait aucune envie de la rendre encore plus mal à l'aise.
Emilla
[Main tendu, esprit perdu]

Emilla entraperçoit que le trouble de la situation et partagée et son esprit galope pour que le jeune noble retrouve son aplomb car elle n'aurait jamais du le mettre mal à l'aise. Il est noble, elle le sent, il est beau, elle le voit et il a de l'esprit il lui prouve en quelques vers. Emilla l'écoute, tête penchée légèrement, lèvres mordillées à l'écouter, captivé l'étincelle revenue dans son regard, partie depuis de longues semaines, et un sourire venant illuminer le visage de la jouvencelle réhaussant ses pommettes rosies.

Alors ma chère, vous aimez la poésie ?

Si elle aime? Avec quelques vers, Gautier a réussi à réveiller une part d'elle qu'elle avait claquemuré pour se protéger. Là son esprit bout s'imprègne et c'est en vers qu'elle révèle ce qu'elle ressent, prunelles émeraude dans l'océan saphir du jeune homme.

Dans le vide du temps, un éclat de saphir,
qui croise le jade d'un regard sympathique.
Qui aurait pu penser qu'ainsi l'esprit chavire,
que la barricadée ressent l'instant unique?


Jeu de mots, tâtonnement des âmes épistolaires, Emilla se livre plus en rimes qu'elle n'oserait le faire autrement. Ils ne sont pas seuls, ah? Parce que là, elle a oublié le reste : ce garçon éveille son esprit. Il lui donne envie de sortir pour une fois de la routine grise de sa vie. Elle oublie le client, elle oublie le reste, juste compte cet échange étrange entre eux. Remettant une de ses mèches auburns derrière l'oreille, elle sourit à Gautier.
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--Malya
[Dans la rue]

Malya court dans les rues de la capitale, le froid fouette ses joues, elle ne se retourne pas, surtout pas !

Ce soir là, elle avait fuit son mari, mari imposé, mari qu’elle n’aimait pas, mari qui ne connaissait pas la douceur.

Ce soir là, elle avait été en taverne comme bon nombre de fois après une dispute, les disputes étaient récurrentes ces derniers temps.

La blonde y avait rencontré un Sire, Sire qui avait su l’écouter, la rassurer. Mais ce soir là était particulier, elle s’était rapproché de lui, faut dire, qu’elle avait pris son baluchon, Jowy l’avait vu.

Après une dernière chopine, Malya lui murmure doucement :


Rejoins moi dans la rue du boudoir, c’est une petite rue sombre, tu y verras une lanterne rouge, je t’attendrais à cette lueur.

Malya arrive essoufflée sous la lanterne et attends.
--Jowy
Rejoins moi dans la rue du boudoir, c’est une petite rue sombre, tu y verras une lanterne rouge, je t’attendrais à cette lueur...

Jowy n'était pas très rassuré lorsque cette dame lui avait dit cette phrase. Et si c'était un piège? Si on lui voulait du mal?
Pourquoi une si belle dame lui aurait donné un rendez-vous dans cette rue, que Jowy ne connaissait d'ailleurs pas?
Pour lui? Pourquoi ce beau brun à l'allure élégante?

Sans trop se poser de question, il se rend à l'adresse indiquée. L'endroit, sombre et lugubre, ne le rassure pas. Il arriva au coin de cette petite rue sombre, zieutant la lanterne rouge.
Là, la silhouette sombre et sexy de la jeune dame se laisse apparaître.

Sans arme et sans défense, il s'approche d'elle en restant sur ses gardes, se tenant prêt à recevoir un coup par derrière, par devant, sur les côtés, n'importe où...
Elle n'eut pas l'air méchante. Il la salua d'un signe de tête, tenant fermement son mantel pour se protéger un maximum du froid, n'ayant qu'une hâte: découvrir ce qu'elle veut lui dire, ou lui faire...
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