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Rencontre avec une serveuse (p.4)

Gautier.de.vaisneau
[Coin du feu]

Ses paroles ne devaient pas bien l'avoir rassurée. Léger rire, il ne croit pas à ses paroles. Et pour la contredire, il userait d'un langage un peu cru.

Servante vous seriez,
Nous ne nous guetterions là.
Vous vous trouveriez
Dansante au creux de mes bras.


Légèrement égaré le brun. Lui souverain mais tout souverain qu'il pouvait être, il ne saurait contrôler les sentiments. Son pouvoir ne lui servirait alors à rien. Mais ses vers, encore une fois, ne le satisfaisaient pas. Il ne voulait pas se montrer comme brusque ou désireux de l'obtenir dans l'heure. Gautier savait se montrer patient et tenace.

Le temps d'une empreinte pour sortir de la torpeur
Le temps d'une empreinte pour s'enseigner nos mœurs
Le temps d'une empreinte pour vaincre la peur
Le temps d'une empreinte pour détrôner le malheur
Le temps d'une empreinte pour congédier la douleur
Le temps d'une empreinte pour engager l'ardeur.

Mais si tel est le désir, je partirai sur l'heure.


Bien lui faire entendre que ses désirs étaient tout aussi importants que les siens. Ah, les mots, les mots ! Il commençait à s'en fatiguer. Non pas de ceux d'Emilla mais des siens. Ils signifiaient tout et rien à la fois. S'il pouvait, il l’emmènerait danser, chanter, rire et pleurer. Il fallait que cela bouge, de l'aventure, de la passion, il fallait entrainer la brune dans quelques folies, qu'elle trouve le gout de vivre. Des soirées au près du feu à utiliser ses matières grises sciaient à Gautier quelques temps, mais pas plus. Cependant, s'il fallait commencer par cela avec Emilla, ils resteraient à ce stade le temps qu'il faudrait. Et plus les mots le fatiguaient, plus il en fournissait et bien évidemment... Ils perdaient de leur intensité. Ce qu'il y avait de bien avec le poésie c'était qu'elle retirait tout ce qu'il y avait d'habituellement niais et ridicule dans une scène de... séduction (si l'on peut dire ainsi).

Quel est ce bien malheureux jeu du sort
Qui garde le joyau dans ce lieu sans or,
Et qui au lieu de vivre son présent,
Détruit sa vie et laisse couler le temps ?


Étape : Revenons aux réalités, la poésie ne te va pas mon pote.

Vous ne souffrirez pas.

- Mouhahaha, excellente celle là, et tu comptes t'y prendre comment pour que tes paroles deviennent réalités ?
- Je la protègerai ! *Bouffon de chevalier servant, en prime ?*
- Un vrai fêlé...


Je suppose que vous ne pouvez quitter votre comptoir ?
Eloanne
[Sofa devant la cheminée – dans ses bras]

Est-ce la gêne qui lui fait baisser les paupières, pour ne pas risquer de croiser un sourire moqueur ou simplement curieux ?
Le soupir qui passe sur ses lèvres laisse plutôt croire qu’elle ferme les yeux comme on baisse sa garde quand on est en confiance ou quand la caresse est plus qu’agréable.
Elle est chanceuse Eloanne, elle sait, avec Jules, avoir l’assurance des deux. Elle se détend donc, au moins autant qu’elle le peut, mais surtout apprécie.

Comme une invitation à ce qu’il continue, elle prend une inspiration profonde, faisant tendre sa poitrine sous le pouce. Déjà la pointe en est plus dure. La tête s’incline pour venir se caler contre lui. Les doigts fins ne quittent plus la cuisse, s’y promènent sans oser se faufiler, plus haut, entre eux deux.
L’autre bras vient barrer sa poitrine en remontant pour venir poser sa main sur celle qui descend à son tour, délicieusement, vers le décolleté de son corsage, provoquant sur son chemin les premiers frissons.
La manœuvre n’a pas pour but de le stopper ou lui barrer la route. Elle pense, peut être, prolonger la discrétion en camouflant ses mouvements. Protection illusoire, mais néanmoins utile à ce qu’elle s’alanguisse un degré de plus contre lui.


Je crois que tu le fais déjà... Vois comme tu te laisses toucher, n'importe quel client te prendrait pour l'une d'elles s'il entrait maintenant... Mais je peux cesser, si tu ne peux pas dépasser ta ... honte.

Ca pouvait passer pour une pique. Surtout avec le petit temps d’arrêt avant le dernier mot «honte ». Bien sûr qu’elle a honte. Jamais encore elle n’a laissé un homme poser ses mains, si douées soient-elles, sur elle en sachant qu’ils peuvent être vus. Bien que dans un bordel, ce doit être monnaie courante.
Etre prise pour l’une d’elles... C’est bien ce qu’elle cherche, la raison de sa rencontre avec le courtisan qui murmure doucement à son oreille en lui affolant les sens. Avoir trop honte maintenant et s’enfuir à toutes jambes impliquerait devoir renoncer au vicomte... Et accepter de se priver de cette excitation nouvelle qu’elle découvre, guidée par son professeur particulier.
Il lui a fait découvrir il y a quelques mois, que la honte, dans certaines circonstances, pouvait s’avérer déclencheuse de plaisirs plus forts. Le plaisir de se faire passer pour une catin etait l'une de ces circonstances.

C’est donc sous la forme de l’encouragement qu’elle interprète sa réponse et au lieu de se lever, s’appuie encore plus ouvertement contre lui, le dos maintenant cambré pour exercer une pression supplémentaire sur son bas ventre.
C’est seulement là qu’elle ouvre à nouveau les yeux pour les plonger sur lui, en murmurant dans un gémissement, vaincue...


Non ! Continue...

Mais, comme un grain de sable dans une mécanique bien huilée, un mouvement non loin détourne l’attention de l’apprentie impudique.

Une petite blonde qu’Eloanne n’a pas vu entrer, s’est dirigée d’office vers Marceau, passant près d’eux.
Du coté du comptoir, ça bouge aussi maintenant. La jeune fille peu bavarde en journée semble avoir trouvé bonne compagnie, mais se rapproche... dangereusement de la cheminée.
La rousse et le grand blond – à la chaussure noire, ou pas – se retirent vers une alcôve et immanquablement ce qui devait arriver... le couple qui discute, prend place sur les fauteuils.

Tout ce remue-ménage a pour conséquence de provoquer un sursaut bien moins sensuel que les précédents chez Eloanne et un regard presque suppliant pour son compagnon de jeu.


Jules....

« Aide-moi... Je panique», muet, mais clairement exprimé entre deux battements de cils.
Même avec la meilleure volonté du monde, elle ne changera pas en une leçon... Si elle change un jour.
Ce qui était excitant « devant » une personne seulement, ne l’est plus devant tant de monde...

_________________
Emilla
[Au coin du feu, non porte, non feu... Folie que tout ça]


Emilla boit les paroles de Gautier avec cet air un peu perdu des troubles adolescents. Si Gautier n'est pas satisfait de ses rimes, il ne réalise pas ce que cela peut avoir de captivant pour une petite à qui on n'a jamais compté fleurette. Il y a même tellement de temps que l'on ne lui a parlé en vers. Avant tous ces drames, à l'orée de sa vie, de la voix chaude et rassurante de son père, le vrai, le mort. Pas celui qui vint après pour la tabasser et la mettre à la rue contre quelques écus. Il n'était pas riche ce lointain souvenir paternel et elle a été chassée avant d'apprendre à lire. Mais elle a gardé comme seul souvenir de cet "avant" le rythme des rimes, pour auréoler la dureté de la vie d'un voile de poésie. Gautier ne ressemble en rien à son breton de père, et pourtant, il sait comme lui ouvrir son coeur de quelques mots, d'un simple regard qui ne fait pas que vous voir en surface. Ses vers à nouveau parlent à son esprit et c'est en baissant soudain les yeux qu'elle réalise qu'il a recouvert sa main de la sienne sans qu'elle songe à lui reprendre, sans qu'elle soit mal à l'aise de ce contact. Peut être devrait elle retirer ses doigts, mais depuis quand sont ils sous sa coupe délicate? Là dans l'instant, elle voudrait écarter un peu les siens pour qu'il ose venir les entrelacer. Et naturellement, ses doigts agissent au dépend de sa raison.

Vous ne souffrirez pas.

Une promesse toute simple, sans rimes, sans enrobage, comme son premier regard sur elle tout à l'heure et instinctivement, n'osant retirer ses jades de leurs doigts de peur de croiser ses turquoises, elle se laisse à les entrelacer en murmurant un simple mot, elle qui rimait tant et tant depuis tout à l'heure.

Je vous fais confiance.

- Folle, je suis folle!
- Mais non, petite cruche, tu découvres que tu as un coeur *rire d'une fée qui refait surface*
- Ne dis pas ça ! Je n'ai plus de coeur et l'ouvrir pour lui, c'est la douleur assurée.
- Qu'importe la douleur pourvu qu'on ait l'ext....
- Tais toi!
- Ouh, la menteuse, elle est amour...
- groumpf!


Je suppose que vous ne pouvez quitter votre comptoir ?

Euh... Quitter mon comptoir? C'est ... enfin le salon n'est pas prévu pour que je le quitte, je dors ici dans le salon en journée. Mais je dois finir mon service bientôt et ...

Soudain Emilla sort du fauteuil comme un beau diable, ses petons nus carapatent sur le plancher et elle s'en va barrer la porte avec soin avant de revenir se pelotonner dans son fauteuil cachant le bout de ses pieds sous ses jupons. Elle sourit un instant, puis réalise l'instant d'après qu'elle a fermé le boudoir juste pour faire plaisir au jeune homme, rougissant furieusement.

Euh... Ce n'était peut être qu'une question rhétorique?

Ooooops, impulsivité de la jeunesse...
_________________
Gautier.de.vaisneau
[Debout, assis, debout, assis ? Toujours au coin du feu, pour le moment.]

Le contact de sa peau caressant la sienne était agréable mais... si court. Fuyait elle ? Après lui avoir répondu qu'elle lui faisait confiance ? Tout juste le temps d'entrouvrir la bouche et déjà elle est partie en direction de la porte. Le mouvement du regard qu'elle lui obligea à faire pour pour la suivre des yeux lui fit remarquer un couple assis non loin. Mais le regard fut rapidement détourné à la vue de la posture. Une catin et son client, certainement. Décidément, il n'avait plus très envie de rester là. Et le regard fut à nouveau reporté sur Emilla. Que faisait elle ? Elle... fermait le boudoir ?! Légère déglutition, son geste lui attirerait il des ennuis ? Quand elle revint, il lui chuchota, comme si le couple prêtait attention à eux...

Tu es sure que c'est une bonne idée ?

- Carabistouille, tu ne vas pas faire le lâche maintenant !
Et puis le "tu" étais revenu. Chassez le naturel et il revient au galop. Sourire à la fois malicieux, espiègle et béat.


Hum... Disons que, pour sortir... fermer la porte n'est sans doutes pas la meilleure solution.

Comment ça ? Faire un petit tour pour finir dans la chambre du jeune homme ne lui plaisait pas comme programme ? Certes, ce n'était pas l’hôtel particulier du Roy de France mais au moins, il y faisait chaud.
Emilla
[Près du feu, peur glaciale]

Une bonne idée? C'est qu'elle a agi sans réfléchir la petite, prise d'une impulsion soudaine et irrépressible que cette soirée de labeur se termine pour être libre, libre de se concentrer sur lui, juste lui et voir où ces échanges poétiques les amèneront. En même temps, elle se fige un peu : et s'il pensait qu'elle veut se perdre dans la luxure comme les autres pensionnaires? A t'il perçu son trouble seulement ou les craintes aussi qui l'accompagnent. Après tout c'est bien connu, les garçons rêvent de culbuter les filles. Mais Emilla n'est pas prête à s'offrir ainsi en un soir à un homme qu'elle ne connait pas. Faites qu'il ait compris qu'elle ne sait pas elle même ce qui leur arrive, qu'elle veut juste que cette nuit ne finisse pas déjà.

Hum... Disons que, pour sortir... fermer la porte n'est sans doutes pas la meilleure solution.

Tu veux partir? Déjà?

La peur soudain qui étreint son coeur fragile sous les yeux azurés l'emporte sur cette retenue naturelle qui émane d'Emilla et qui ne parait que si peu, la petite étant avare de mots dans la vie de tous les jours.

Je ... Je pensais que tu voudrais que nous ... enfin que la soirée ne s'arrête pas dès maintenant...

Rougeur incontrôlée, regard éperdu et implorant, lèvres un peu pâlies par les craintes soudaines. Mais bon, lancer un "ne me quitte pas" alors qu'ils ne sont après tout rien l'un pour l'autre la ferait paraitre bien naïve aux yeux de Gautier. Mais elle l'est un peu après tout, c'est un de ses plus grands malheurs qui lui apporte tant de douleurs depuis qu'elle ose s'ouvrir aux autres. S'il part maintenant, elle se jure de ne plus jamais ouvrir son âme à personne.
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Gautier.de.vaisneau
[Dans la brise d'une incompréhension - Près du feu]

Non, non, non ! Ce visage suppliant et chagriné était insupportable à voir. Elle serait debout qu'il aurait eut peur qu'elle défaille. Gautier se sentait idiot et maladroit. Il l'avait égaré et perdu avec sa parole. Elle serait debout, il l'aurait prise dans ses bras. Drôle de sentiment que celui qui traversait Gautier à l'instant. Le jeune homme la sentait fragile et son plus cher désir était de la rendre forte. Elle serait debout, il aurait prise et gardé son corps délicat dans ses bras. La scène, sans doute, aurait été des plus niaises, mais qu'importait ? Cependant, il ne fut rien de cela. Il se leva, baissa son visage vers elle, la regarda longuement et caressa sa joue du bout du doigt. Pourquoi ? Aucune idée. C'était un peu théâtrale et s'il ne pouvait pas faire passer l'intensité de son sentiment à travers une étreinte, il la ferait passer par une caresse.

Non, bien sur que non. Je parlais de partir avec toi.

Pourquoi voulait il partir, après tout ? Symboliquement, c'était tout comme l'arracher du bordel. Oui... très symboliquement.

Veux tu ?
Emilla
[Près du feu et où tu voudras]

Attention, attention, implosion hormonale en approche. Emilla lève les yeux vers ceux de Gautier quand celui ci se relève soudain. Elle le dévisage un instant éperdue puis soudain pétrifiée. La main semble voyager dans l'espace entre leur deux corps avec une lenteur qui l'ensorcelle. Ce regard qu'il pose sur elle, long et plein de non dits qu'elle n'ose interpréter et soudain la faible étincelle des épidermes en contact. Son doigt ne fait que l'effleurer en douceur mais elle a la sensation que tout son être se tend vers ce contact tenu et doux accentué par l'union de leurs prunelles qui souhaiteraient tant s'avouer en silence.

Non, bien sur que non. Je parlais de partir avec toi. Veux tu ?

Y a des mots qui vous font oublier bien des choses. Qui vous êtes, ce que vous êtes, où vous vous trouvez et vos obligations. Et puis après tout son service et terminé et tant que tout sera prêt le lendemain pour l'ouverture, elle crève bien de fin ici pour le privilège d'être libre. Alors tandis que ça cogite dans son esprit, elle réalise soudain qu'au lieu de crier intérieurement à la folie, elle réfléchit à où sont ses chausses, s'il ne la trouvera pas trop gueuse avec son gros manteau de laine grossier et si elle peut se passer pour une fois de la lessive, ou du marché pour gagner de précieuses heures. Pas un instant elle ne songe qu'il pourra la rejeter, il a promis et elle veut y croire, croire à une nuit près de lui, mais si elle n'a pas la moindre idée de quoi faire. Dans son esprit, elle ne voit que la légère caresse de ce doigt sur sa joue qui déjà déclenche des idées folles d'une nuit à dormir contre lui, protégée, bercée. Vision idyllique d'un rendez vous courtois. Mais d'où tire t'elle donc toutes ces idées si loin de sa condition, ses vers, son maintien et tout le reste. Emilla, petite boule de contradiction et de mystères.

Résultat de ce capharnaum mental, une main fine quitte sa place, sagement posée sur les jupons, vient effleurer le dos de la main qui explore sa joue puis se tend pour qu'il agisse comme il le souhaite lui, prête à se laisser aller dans la folie de cet enlèvement nocturne, de cette fuite vers une nuit hors du temps et des conventions.

Plus que tout...

Quand ça va se savoir, ça va tempêter dans le Boudoir. Un coup d'oeil vers les couples qui semblent heureusement occupés et Emilla murmure le plan "d'évasion".

Passons par les cuisines, ils ne nous verront pas sortir...
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Le.jules
[Devant la cheminée – une incohérence de temps ? mais non, vous avez mal lu.. ]

Ca fonctionnait. Sur elle... Et sur lui. La caresse l'avait alanguie, cambrée, offerte. Les mots avaient également touché au but. Le corps féminin se fit plus pressant contre le sien, les yeux vinrent le chercher, vaincus. Avait-elle compris que c'est comme cela qu'elle pouvait le conquérir, justement ... En s'avouant vaincue ?

Non ! Continue...

Avec un grondement sourd, les reins déjà en feu, il profita qu'elle avait tourné son visage vers lui pour prendre ses lèvres. La main cachée, qui agaçait toujours la pointe à présent tendue, descendit sur sa taille, sa hanche, et il dut se retenir à quatre pour ne pas la glisser entre les cuisses de la jeune femme. Et puisqu'elle tentait de cacher, maladroite et touchante, la large paluche se promenant à la lisière de son décolleté, il se permit avec délice de glisser la toute extrémité de ses doigts sous le tissu, jouant à la lisière des dentelles. La voix se voulait douce à son oreille, encourageante, mais elle était plutôt rauque au final.

Oui .. comme ca... indécente...

Mais.

Elle a dit mais, l'ecriveuse avant et en bon coéquipier d'écrivage, je me lève, et je confirme. Mais. Mais pas le même mais. Mais un mais quand même.

Mais l'attention de Jules elle aussi fut attirée par quelque chose. Oh, c'est pas l'arrivée de la blonde cliente de Marceau qui lui ferait lever la tête, ni le passage froufrouteux des jupes de la Rouquine entrainant son Nordique au chaud. C'est Emilla... Assise.

Emilla, assise. Au salon, la nuit. Bug. Et quand y a bug, les yeux vont voir ce que c'est que ce bordel. La vision lui fit ouvrir des yeux étonnés. Emilla, assise, donc, déjà rien que ça c'est l'hallu... avec un homme. Un homme, tenez vous bien, dont elle ne semblait pas avoir peur, au contraire.. Un homme qu'elle regardait avec autant d'admiration qu'elle le regardait, lui, avant ! Première réaction dans la cervelle de Julot : "Ah, enfin. Enfin enfin peut-être, va-t-elle comprendre qu'un autre peut l'émouvoir. Un qui ne soit ni courtisan, ni trop âgé pour elle... Peut être qu'enfin elle comprendra que je ne l'ai pas repoussé par plaisir...?" Oui parce que bon, il avait beau faire son fier, son vexé comme un poux, être blessé qu'elle l'ai traité de "damnation", la tendresse d'Emilla lui manquait quand même, hein. Et si elle pouvait comprendre qu'il avait voulu protéger son avenir... ne pas tout fiche en l'air sur un premier béguin avec un homme qu'elle devrait partager... Alors peut être la retrouverait il ? On peut rêver.

Alors que le jeune homme posait sa main sur celle de la jeune fille et qu'elle ne la retirait pas, le côté protecteur du Jules refit surface. Mais pas comme vous croyez. Un nobliau n'était clairement pas un choix viable sur le long terme. Trop au dessus de sa caste. Il ne faudrait pas qu'elle ait des goûts trop sophistiqués, mais ce nobliau là au moins ferait l'affaire pour prouver à Emilla qu'elle n'avait pas de place que pour lui dans son cœur. Eloanne s'était tendue dans ses bras, et il voulut tourner la tête, s'occuper d'elle, mais autre chose l'arrêta encore... Leurs voix. Ils parlaient... en... vers ? En vers ! Emilla savait parler en vers ? Plus étonné par cela qu'il ne l'avait eté par la main qu'elle ne retirait pas de sous celle de son galant, il se souvint la facilité avec laquelle elle avait appris à lire.. Les jolies phrases qu'elle sortait aux clients. Et maintenant, elle faisait des vers, de tête, à l'oral... Quelle drole de petite fille, tout de même...

Tout cela n'avait duré que quelques secondes. Etonnant comme le cerveau pense vite, n'est-ce pas ? La tension du corps contre le sien le ramena à la réalité, enfin, sa réalité... Un regard presque suppliant se levait vers lui.


Jules....

Son regard se fit tendre. Si cet enfoiré de vicomte ne la voyait pas, lui la voyait, et jamais il ne la pousserait trop loin pour les envies d'un homme qu'il méprisait sans le connaitre. Entourant sa taille d'un bras passé de sensuel à protecteur, il les redressa tous deux, remontant la main du décolleté au cou, puis à l'épaule.

Oui, douce..

Pas d'interrogation dans la voix. Il ne lui demandait pas ce qu'il y avait. Il lui disait juste "oui, j'ai compris. Non, je ne te forcerai pas à aller plus loin". Il se leva, lentement, l'entrainant avec lui, baisant le creux de son cou au passage, et la blottit contre lui pour l'emmener... Lorsqu'il leva les yeux, il vit Emilla fermer la porte du boudoir. Désirée prise, rouquine aussi, ainsi que Marceau... oui, elle pouvait. Et se laisser compter fleurette ne lui ferait pas de mal. Il esperait seulement que le jeune garçon ne chercherait pas à la forcer. Mais non, Emilla ne se serait pas laissée approcher s'il n'etait pas inoffensif. Toutefois dans sa hâte, la jeunette oubliait un détail. Eloanne dans les bras, il posa donc un regard calme et doux sur la jeune fille revenue auprès de son galant. Un regard dénué de tout reproche ou jugement. Et l'interpella alors qu'elle murmurait quelque chose au jeune homme.

Emilla ? Tu oublies d'éteindre la lanterne, petite... Marceau ne peut pas faire attendre la Dame.

Comprendre : alors que toi, tu peux faire attendre ce jeune homme une minute, puisqu'il ne paie pas.. n'est-ce pas...? Puis, un regard au jeune homme...

Messire... Je vous la confie.....

Double sens ? Carrément. De nouveau il jeta un regard à Emilla. Indéfinissable pour le jeune homme, mais peut-être la jeunette y lirait-elle... "Tu vois ? Il y a tellement mieux que moi... "

De grâce, n'abusez pas de son... temps, messire. Il n'est.. pas à vendre.

Double sens ? Tu l'as dit bouffi ! Risqué ? Pas vraiment. Elle n'était, après tout, PAS à vendre, et il avait déjà risqué une fois sa peau pour ça. Enveloppant une Eloanne dont il espérait qu'elle n'avait pas pris ombrage du léger contretemps, il tourna les talons et l'entraina vers la chambre encore libre.
_________________

Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
Gautier.de.vaisneau
[Cheminée, plus pour longtemps]

Lui ne songeait ni à leurs conditions opposées, ni au lendemain, ni à ses obligations. Il pensait à tous les sourires qu'elle pourrait lui offrir. Dire qu'il n’imaginait pas le corps se cachant sous les habits d'Emilla serait un mensonge mais il ne le laissait pas paraitre de ce désir naissant. Du moins avait l'impression de ne rien laisser paraitre car il a dévorait, la déshabillait du regard. La main sur la sienne et ses paroles provoquèrent même une légère chaleur dans son bas ventre. Tenir sa promesse ne serait surement pas chose aisée.

Son attention était entièrement dédiée à Emilla et il fut surpris qu'on vienne troubler leur "intimité". Surtout par l'homme qu'il pensait client. Il s'était certainement trompé, peut être était il frère d'Emilla ? Sa main revint naturellement le long de son corps mais il se plaça légèrement en avant, comme pris par un idiot réflexe de protection. Le visage ne se fit ni amical, ni hostile. Un peu froid, plutôt. Gautier n'aimait pas que l'homme lui "confie" Emilla après tout ce temps et tous ces vers pour entrouvrir et se faufiler par la porte menant à sa vie, son cœur, son corps, sa considération. Comme si le choix revenait à l'homme et que dans tous les cas, s'il n'avait pas cet "accord"... Enfin bref, il avait "gagné" Emilla par ses propres moyens, il n’appréciait donc pas que quiconque la lui confie comme si Emilla appartenait à ladite personne. C'était, bien entendu, ce qu'il pensait. Car en réalité, il faudrait encore certainement beaucoup de temps avant que l'on puisse parler de conquête. Cette pensée était à mettre sur le compte de l'orgueil du jeune homme.


Ne vous...

Il allait dire "Ne vous inquiétez pas si elle ne rentre pas très tôt, j'enverrai Acelin travailler à sa place". Sauf que si elle venait de chuchoter, c'était certainement que partir de cette manière n'était pas dans son bon droit. Il se résolu à trouver une alternative qui l'obligeait à "accepter" la domination de Jules sur Emilla.

Ne vous inquiétez pas, je prendrai soin d'elle.

Se formait pratiquement une grimace sur le visage de Gautier. Il tenta de sourire le plus sincèrement possible.

De grâce, n'abusez pas de son... temps, messire. Il n'est.. pas à vendre.

Il aurait bien souhaité lui répondre mais déjà il repartait. Parce que son temps n'était pas à vendre, elle ne pouvait pas l'utiliser ? Comme s'il avait souhaité acheter quoi que ce soit. Le jeune Vaisneau se retourna donc vers Emilla, cachant sa légère irritation.

Je compte bien abuser de ton temps, au contraire, mais rien d'autre que de ton temps. Et je n'ai pas envie de t'attirer des ennuis, j'enverrai Acelin s'occuper de tes taches du matin.

Certes, il ne pourrait certainement pas s'occuper de la lessive des habitants du boudoir mais il saurait régler les courses d'Emilla sans difficultés. Gautier, toujours debout, alla rapidement poser quelques pièces sur le comptoir. Uniquement pour payer son verre d'hypocras. Et le jeune homme revint auprès d'Emilla. Son visage rayonnait de gaieté. Il lui sourit, le bras tendue prêt à recevoir le sien pour aller jusqu'aux cuisines et posant une question.

Qui est il ?
Emilla
[Salon, en partance pour l'ailleurs]

Emilla ? Tu oublies d'éteindre la lanterne, petite... Marceau ne peut pas faire attendre la Dame.

Emilla se fige et ses joues rosies pâlissent en un instant, où comment ramener drastiquement à la réalité. Son regard se tourne vers Jules puis se détourne aussitôt pour se baisser en un signe d'acceptation silencieux de l'ordre passé. Après tout, ce n'est pas elle qui "rapporte" ici, il est donc normal qu'elle assume convenablement ses tâches et là elle a oublié la chandelle.

Elle vit cependant Gautier se placer un peu devant elle et inexplicablement se sentit protégée d'elle ne savait quoi. Peut être du regard et des mots de Jules, de leur double sens? Préférant les fuir, elle profite de l'échange entre les deux hommes pour aller souffler rapidement la chandelle dehors et revenir en enfilant ses chausses au passage. Elle n'allait pas non plus faire le mur pied nu! Emilla ne dit rien sur le ton paternaliste et propriétaire de Jules. Ils avaient quitté la Rose tous pour ne plus appartenir à personne, et là en quelques mots, il la liait au Boudoir et à ses astreintes...


Ne vous inquiétez pas, je prendrai soin d'elle. Je compte bien abuser de ton temps, au contraire, mais rien d'autre que de ton temps. Et je n'ai pas envie de t'attirer des ennuis, j'enverrai Acelin s'occuper de tes taches du matin.

Emilla en resta sans voix. Ainsi, il voulait qu'elle reste avec lui jusqu'à demain? Passer du temps ensemble? Les yeux de la petite scintillèrent et déjà elle songeait à des choses très triviales, comme la liste des boissons à racheter, de comment cet Acelin saurait négocier du pain voir un peu de beurre pour nourrir les pensionnaires et qui sait encore? Heureusement Jules repartait déjà et l'intervention de Gautier lui avait évité de replonger dans la morosité de ces dernières semaines. Comment faisait il en une seule soirée pour lui rendre la vie soudain moins dure? Ciel, ce regard, ce sourire, savait il combien il était troublant en cet instant pour le coeur de l'adolescente? Elle glissa instinctivement sa main sur le bras tendu avec délicatesse, attitude toujours si étonnante chez la jeunette et l'entraina vers les cuisines et leur fugue nocturne.

Qui est il ?

Emilla s'arrêta un instant, se demandant si elle devait cacher la réalité un peu sordide de tout ceci causée par la Rouge. Mais elle était ainsi : elle ne mériterait pas l'intérêt de Gautier si elle lui mentait.

Avant le Boudoir, nous 'appartenions' à la Rose Noire et la Dame Rouge en a fait mon 'instructeur'. C'est ... compliqué.

Regard qui se dérobe, mal à l'aise et un peu douloureux.
_________________
Canibal
[Au Comptoir, direction... l'Alcôve ?]

Elle le regarda d'un large sourire et il lui rendit, avec un clin d'oeil

Il me plairait grandement, en effet...

Les lèvres n'ayant même pas prit le temps d'arrêter de se mouvoir, qu'elle le prend par le bras et le guide jusqu'à l'endroit où ils passeraient la nuit. Une chambre... ? Et puis non l'alcôve ! C'est bien plus étroit et bien moins pudique ! Allons-y ! Elle tira un panneau, un peu lourd pour son petit gabarit, et il se permit de l'aider un tout petit peu. Ainsi il découvrit une charmante couchette, double, avec une petite chandelle comme éclairage. Il entra dans l'Alcôve sous l'invitation de la «cliente» et l'aida à refermer le tout derrière eux
--Vanidelle
[Cheminée où brûle un feu bien pâle en comparaison de celui qui nait dans ses entrailles]

Sa voix avait eu l'effet escompté sur le Blond prit dans la fabrication de pièces de bois. Sa concentration volait en éclat. C'est qu'à force de se rencontrer, ils se connaissaient et se reconnaissaient parfaitement à présent. Son sourire se fit un peu plus étincelant lorsqu'il prononça son nom et qu'il vint se placer devant elle, scellant ses lèvres aux siennes dans un baiser chaste mais plein de tendresse.

- C'est bien moi. Murmura-t-elle dans un léger gloussement.

Il n'en fallait pas plus pour que la jeune Vanidelle de seize printemps retrouve sa gaîté. Joie non feinte qu'elle n'éprouvait qu'ici, au Boudoir en fréquentant courtisans et serveuse. Des gens qu'elle tenait beaucoup plus en estime que tous ces nobliots amis ou non de son mari qu'elle croisait à longueur de journée dans sa demeure et à qui elle devait servir sans relâche sourires courtois feints et hypocrites. Ici elle était elle-même. Ici elle était bien. Ici elle se sentait vivre.
Aussi naturellement qu'à chaque fois, elle se laissa étreindre par sa "Tentation". Que le "tu" sonnait doux à son oreille lorsqu'il était prononcé par Lui. Là, la tête posée sur son épaule, au creux de ses bras, les prunelles topaze disparaissant derrière leur écrin de chair, elle était bien la Jolie Blonde. Une bouffée d'oxygène dans une vie bien sombre. Encore une fois, les mains fines, blanches et délicates s'aventurèrent sur le dos de Marceau, le caressant de bas en haut et de haut en bas, alors que sa voix si douce se laissait aller à quelques confessions.


- Tu m'as beaucoup manqué également.

Rester ici ou se retirer dans l'alcôve telle était la question. Leur étreinte avait du durer une éternité, car ouvrant les yeux à nouveau sur le Boudoir, la Jeune Fille/Femme, constata qu'Emilia et le nouveau Client (ou pas) se tenaient au coin du feu. Elle plongea alors son regard clair dans celui du courtisan.

- A vrai dire, partager un verre avec toi ici m'aurait plu, mais je ne peux décemment pas déranger Emilia maintenant. Elle à l'air si ... Heureuse, aurait pu finir sa phrase. Non je m'en voudrais terriblement de lui demander maintenant de nous servir quelques vins dont elle a le secret.

Et pour cause, tout était chamboulé dans ce Boudoir, ce soir. Le second Mâle des lieux s'était levé, était venu leur parler, puis s'en était retourné auprès de sa "cliente", et les deux jeunes gens s'esquivaient discrètement ou pas d'ailleurs. Mais tout ceci Vanidelle ne le voyait, absorbée qu'elle était dans la chaleur des bras de Marceau.
Elle esquissa de nouveau un petit sourire, tellement sincère, mais tellement faible en comparaison avec ceux qu'elle esquissait en la compagnie de son "dévoué". Sa joue la lançait. Ce qui ne l'empêcha pas de commettre une petite erreur. Là devant le feu, elle avait chaud la jolie blonde. D'un geste gracieux elle repoussa sa longue chevelure dans son dos, laissant apparaître entièrement l'hématome récent.


- Alors prenons la direction de l'alcôve.
Eloanne
[Salon, mais sur le départ]

Oui, douce...

Et voilà comment avec deux mots, il l’apaise –ou l’enflamme question de point de vue -, l’entraine. Elle n’a pas douté de sa réaction.Et surtout n’a pas eu à l’attendre longtemps. Il l’emporte, au sens propre comme au figuré d’ailleurs.

Pendant qu’il marque une pause près du jeune couple entre le comptoir et la cheminée, elle est transportée dans le refuge de ses pensées brulantes, soulagée de quitter le salon.

Dire que quelques heures plus tôt, elle s’interrogeait encore sur la méthode dont il allait user pour mettre au placard le sourire, alors amusé, qu’elle affichait bravement...
Dieu comme elle se rend compte de son innocence. Sait il, lui, que déjà il a tenu sa promesse ? Peut-être. Sûrement même.

C’est d’un grondement qu’elle entend. Ce sont ses lèvres qu’il prend, les mains qu’il laisse serpenter aux précipices même de ce qui reste « acceptable ». C’est la tonalité de sa voix quand il l’encourage. La simplicité qu’il a pour répondre à son S.O.S. Voilà les « armes » dont il use, terriblement efficaces. Le feu dans son antre est allumé. Il en est l’incendiaire.

Alors oui, elle ne prête aucune attention à ce qui se dit entre Jules et Emilla, et c’est à peine si elle entend les recommandations qu’il dispense au jeune homme, en lui confiant la jeune protégée du Boudoir... Dira-t-on encore qu’il ne se préoccupe pas des « siens » ? ... Pas plus qu’aux réactions qu’ils peuvent avoir.

Ce n’est aucunement par snobisme, c’est juste qu’entre s’occuper des questions d’intendance et plonger dans le délice, par anticipation, de ce qui va se passer sous peu dans la chambre, son choix est déjà fait.

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Le.jules
[Salon, derniere apparition du soir]

La réaction du jeune homme le rassura. Il semblait prendre ombrage d'être ainsi mis en garde, signe pour Jules de ses bonnes intentions.

Celle d'Emilla ne le surprit pas, mais acheva de le décourager. Quoi qu'il lui dise, aussi bonne soient ses intentions, aussi doux son ton ou son regard, elle ne semblait plus capable le voir autrement que comme un ennemi. Voir blêmir le petit visage qui autrefois se levait vers lui avec tant de confiance, quand il lui apprenait à lire, lui serrait les tripes. Et encore, il ne s'autorisait pas à penser aux regards qu'elle lui avait offert après... Un goût amer en bouche, il se retint de l'arrêter quand elle sortit pieds nus dans le froid de l'hiver pour éteindre la lanterne rouge. Cela aussi elle serait capable de le prendre mal.

Alors il reporta toute son attention sur Eloanne, se consola du corps lové contre lui. Chassa toute pensée du passé, pour l'heure, et plongea dans les délices du futur immédiat. Secrètement heureux que l'arrivée de monde ait destabilisé la jeune femme et mit fin à une leçon qui, si elle était nécessaire au Vicomte, n'était pas de son goût à lui, il entraina Eloanne dans la chambrée libre, où il serait le seul à profiter de ses charmes.

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Retrouvez Jules au Boudoir des Sens.
--Marceau


[Cheminée : direction l'alcôve]

Elle se lovait contre lui, le caressant comme un tendre amour et même si elle était une cliente, ce n'était pas n'importe laquelle. C'était la première et c'était surtout celle qui voulait voir tous les soirs. Alors quand elle venait, il était ravie, la journée était belle et la soirée était plus facile à tenir. Il répondit à ses caresses en l'enlaçant délicatement contre lui, goutant son odeur, sa chaleur. Il déposa un baiser dans ses cheveux.

Marceau allait prendre directement la direction de l'alcôve quand il vit l'état de la joue de la jeune femme, son regard s’assombrit. Il se contrôla car ce n'était pas le lieux pour demander des explications. Non il préféra prendre la direction de l'alcôve, s'installer dedans et la faire venir à lui pour avoir des explications. Bon là le Marceau était pas en état de faire quoi que ce soit. L'énervement avait prit le pas sur son excitation de la voir ce soir.

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