Aelyce_h
Les deux jeunes femmes firent face. Et le coup fut esquivé de peu.
Elle s'avance vers elle, un sourire s'épanouissant sur ses lèvres, tandis qu'elle lui prend la main et lui glisse le manche entre ses doigts pour les refermer dessus.
-Viens avec moi je te montre ton cheval,
Elle l'emmène vers le tronc d'arbre où l'équidé borgne était attaché et broutait non-chalamment les buissons rachitiques qui poussaient au pied du chêne.
Je te laisse l'apprivoiser, il est borgne de l'oeil droit, mais aguerri aux batailles. Son ouïe et son odorat sont surdéveloppés pour compenser la vue, mais fais attention à toi..
Tout en le détachant et en plaçant une selle matelassée dessus elle s'adresse à elle, se préparant déjà à quitter le campement quelques instants
-Penses à lui trouver un prénom et fais attention à la route
Une bise sur le front de sa petite protégée sortie de nulle part à Labrit, et elle s'éloigne en époussetant ses braies vers l'orée de la forêt Labritoise. Un besoin irrépressible de se retrouver seule avant la bataille.
Chassez le naturel il revient au galop. Elle a retrouvé sa nature de sauvageonne solitaire, et elle la savoure à pleins poumons, à pores ouverts, à coeur plein.
Ivre de liberté, à en avoir la démarche légèrement chaloupée, la brune de Dax s'éloigne en sifflotant jusqu'à être engloutie par un sentier buissonneux.
Puis prise par une envie folle de sentir son corps à travers les éraflures des buissons qui s'accrochent à ses jambes, ou les branches d'arbre qui lui fouettent le visage, elle court aussi vite qu'elle peut, on aurait dit qu'elle avait le sans nom à ses trousses.
Mais au delà la douleur, il y' avait le plaisir de savourer pleinement l'usage de ses jambes.
Qui sait demain, peut être sera-t-elle à nouveau blessée.
A peine sortie de son immobilité qu'elle recommençait à chevaucher, et si ça devait arriver encore une fois, à peine en sortira-t-elle qu'elle recommencera à nouveau. C'était plus fort qu'elle, plus fort que tout.
Elle s'arrête en se jetant dos contre un tronc d'arbre essoufflée, arrêtée dans son élan par un ravin. se laisse glisser jusqu'aux racines, les jambes pendouillants dans le vide.
Elle repense malgré elle à tout ce qu'elle a vécu puis regarde ses mains puis ses bras intriguée.
Quelle force mystérieuse réside donc en elle pour la rendre si insensible à la douleur, au sang des éraflures?
Quelle force qui l'intrigue elle même, lui a fait sécher ses larmes au bout de deux journées après chaque rupture?
Quelle force la fait tenir encore et toujours la tête haute, ne craignant ni la traitrise, ni les couteaux dans le dos, ni même la mort?
Elle ne savait pas elle même où elle la puisait. Peut être est ce tout simplement son insatiable soif de vivre, d'aimer, de faire la guerre avec la même passion qu'on puisse faire l'amour.
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Elle s'avance vers elle, un sourire s'épanouissant sur ses lèvres, tandis qu'elle lui prend la main et lui glisse le manche entre ses doigts pour les refermer dessus.
-Viens avec moi je te montre ton cheval,
Elle l'emmène vers le tronc d'arbre où l'équidé borgne était attaché et broutait non-chalamment les buissons rachitiques qui poussaient au pied du chêne.
Je te laisse l'apprivoiser, il est borgne de l'oeil droit, mais aguerri aux batailles. Son ouïe et son odorat sont surdéveloppés pour compenser la vue, mais fais attention à toi..
Tout en le détachant et en plaçant une selle matelassée dessus elle s'adresse à elle, se préparant déjà à quitter le campement quelques instants
-Penses à lui trouver un prénom et fais attention à la route
Une bise sur le front de sa petite protégée sortie de nulle part à Labrit, et elle s'éloigne en époussetant ses braies vers l'orée de la forêt Labritoise. Un besoin irrépressible de se retrouver seule avant la bataille.
Chassez le naturel il revient au galop. Elle a retrouvé sa nature de sauvageonne solitaire, et elle la savoure à pleins poumons, à pores ouverts, à coeur plein.
Ivre de liberté, à en avoir la démarche légèrement chaloupée, la brune de Dax s'éloigne en sifflotant jusqu'à être engloutie par un sentier buissonneux.
Puis prise par une envie folle de sentir son corps à travers les éraflures des buissons qui s'accrochent à ses jambes, ou les branches d'arbre qui lui fouettent le visage, elle court aussi vite qu'elle peut, on aurait dit qu'elle avait le sans nom à ses trousses.
Mais au delà la douleur, il y' avait le plaisir de savourer pleinement l'usage de ses jambes.
Qui sait demain, peut être sera-t-elle à nouveau blessée.
A peine sortie de son immobilité qu'elle recommençait à chevaucher, et si ça devait arriver encore une fois, à peine en sortira-t-elle qu'elle recommencera à nouveau. C'était plus fort qu'elle, plus fort que tout.
Elle s'arrête en se jetant dos contre un tronc d'arbre essoufflée, arrêtée dans son élan par un ravin. se laisse glisser jusqu'aux racines, les jambes pendouillants dans le vide.
Elle repense malgré elle à tout ce qu'elle a vécu puis regarde ses mains puis ses bras intriguée.
Quelle force mystérieuse réside donc en elle pour la rendre si insensible à la douleur, au sang des éraflures?
Quelle force qui l'intrigue elle même, lui a fait sécher ses larmes au bout de deux journées après chaque rupture?
Quelle force la fait tenir encore et toujours la tête haute, ne craignant ni la traitrise, ni les couteaux dans le dos, ni même la mort?
Elle ne savait pas elle même où elle la puisait. Peut être est ce tout simplement son insatiable soif de vivre, d'aimer, de faire la guerre avec la même passion qu'on puisse faire l'amour.
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