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[RP] Memento Mori ou le Printemps de Mont-de-Marsan

Falco.
Devant le Donjon de Lacataye et ce *%^** de Midiou
Nuit et journée s'écoulent sans heurts.
Calé derriére un pavois à l'ombre relative d'un saule déplumé pour cause de besoins en fagots subits, le famélique fait son boulot de maitre de Maisnie.

Ils ont encore des fléches?

Schtonnnnnk!
Ah oui..Hum..Ecrivez, jeune page.

Cher Gilgalad,
C'est avec plaisir et sérieux que la Maison de Cartel éxécute son travail.
Sa renommée est fondée sur sa ponctualité et le fait qu'elle honore toujours les commandes qu'il pleuve ou vente.
Vos funérailles étant prévues en Avril, nous mettrons tout en oeuvre pour vous satisfaire selon vos derniéres volontés.
Notre Maison est coutumiére des changements d'avis de ses clients vis à vis de leur trépas, c'est pourquoi nous n'en tenons pas compte.
Une promesse est une promesse et cochon qui s'en dédie.

D'ailleur voyez votre coeur guider votre désir de trépas. Vous vous appretez, en armes, à venir au devant de ma faux.

Vous serez agréable de porter sous votre armure vos derniéres volontés afin que la Maison Cartel fasse son office d'exécuteur testamentaire.

En vous remerciant..Patati patata..Tu colles le sceau et t'envois, jeune page..

L'étendart de Cartel fiché sur l'écran de bois semble attirer les archers des remparts. Il se trouve bien gentil de leur proposer ainsi innocent exercice de tir.
Entre ses pattes allongées des galets, des trognons de pomme et un cone de pin font carte tactique passable.
Eux c'est le cone de pin.
Trois trognons symbolisent les armées du Duc.
D'un revers de main il aplani la poussiére afin de gribouiller des chiffres .
Qualité des escouades, des officiers, nombre de fantassins, ce genre de fatras converti en nombres et en formules ésotériques.
Que meurent benêts ceux qui prennent le Fossoyeur pour malandrin et ses cavaliers pour brigands ignares.

S'il a apprit la stratégie et la tactique depuis enfançon, chaque compagnon a des qualités d'officier fort appreciables.

A moitié satisfait il se reléve en craquant.
Pour aller faire part de ses conclusions à Namaycush.
Et boire un coup.

Il a retiré la brigandine pour ne garder que la robe de fine laine blanche.
Ce qui, avec ses mollets secs qui dépassent terminés par des chausses d'un vert violent, lui font drole d'allure.
Crâne intégralement déplumé, brillant, mains en serres séchées, il se dresse. Assez grand pour dépasser tut ceux qu'il voit alentour.

La tente de Namay est proche.
Un coup d'oeil vers les chevaux sellés, un autre vers l'endroit ou Loulianne doit subir ses bandages.
Il souléve le rabat.

Namay, le Duc va nous tomber dessus. Morphée bloque Dax. Dukkhon fermera Labrit..Et Dide a barré les portes de la ville.
La seule voit de retraite est vers l'Armagnac et cela serait notre défaite.

Assez tergiversé. Tu es capitaine de cette armée. Tranche.


_________________
Tableau de chasse de Guyenne:

Ellya
[ Dax ]

Encore un jour placé sous le signe de l’inquiétude et de l’ennui. Maintes tentatives pour se changer les idées. Echecs.

Arrivée violente d’un pigeon qui se pose et attend. L’attend. La sensation que l’on ressent, dans ces moments-là, est un savant mélange entre espoir et crainte.

Fébrilement, la jeune fille déplie le vélin abîmé et le parcourt des yeux.




Chère petite tata,

Je t'écris pour te donner de mes nouvelles comme promis. Le calme règne ici bizarrement, sans doute le calme avant la tempête. J'ai été épargnée et Mousse également, je te l'ai promis, je veille sur lui autant que je peux de loin.
Par contre je ne pourrai pas dire autant de ma fillote Loulianne. J'ai besoin de ta douce présence à ses côtés. Casse_bonbons veille sur elle mais c'est un homme et elle est si pudique et réservée.
Ta présence fera beaucoup de bien pas qu'à elle ou à moi, mais également à Mousse et à maman.
Je t'embrasse très fort et j'espère bientôt te voir dans le campement.

Ta nièce à qui tu manques beaucoup, Aelyce


Loulianne ? Ael lui en avait parlé quelques jours plus tôt. Que lui était-il donc arrivé ?

Plus étrange encore, l’évocation de Mymy. Les deux femmes se seraient-elles réconciliées ?

Hésitation. Répondre à son appel ou rester sagement loin du conflit ?

Décision. Elle irait discrètement, au moins pour l’amie de sa nièce.

Courant dans la rue, elle chercha un palefrenier prêt à l’emmener sur place… C’est qu’elle ne savait pas monter seule sur un quatre-pattes…
Le temps que l’homme scelle les montures, elle s’empressa d’empaqueter dans un petit sac herbes, fioles et bandages, au cas où…


[ Campement Memento ]

Mettez une souris au milieu de bêtes immenses et féroces, et vous pourrez comprendre ce qu’elle ressenti en approchant du campement.

Vêtue banalement, elle faisait vraiment tâche parmi ces armures mouvantes.

Sous les regards interrogateurs, déclinant son identité quand on le lui demandait, elle cherchait des yeux Aelyce.

Déglutissant à grand peine en marchant sur cette boue immonde, contournant les diverses tentes, elle essayait du mieux qu’elle le pouvait de rabattre les cols de son mantel sur son nez, afin de ne pas avoir à sentir les effluves de crasses et de sang qui emplissaient le lieu.

Un soldat, occupé à nettoyer ses armes, se trouvait en face d’elle.

Surmontant son dégout, elle s’approcha de lui.


Hum… Pardon, messire ? La tente d’une dame Loulianne ?

Grognement de la brute, il lui désigna quand même l’endroit recherché.

Le remerciant d’un signe de tête, et ravie de s’éloigner de cette masse puante, elle poussa les pans de tissu pour s’immiscer dans la tente de la belle.


[ Tente de Lou ]

La jeune femme était allongée par terre, un homme assit à ses côtés qui tourna la tête aussitôt.

Un regard de la part d’Ellya dût suffire à le rassurer car il s’écarta pour la laisser s’approcher.

La blessure que Lou avait à l’épaule fit grimacer la jeune fille.


Elle n’a pas encore reprit connaissance ?


Signe négatif de la part de l’homme.

Je m’appelle Ellya, au fait…

Grande respiration pour ne pas tourner de l’œil.

Puis elle ôta le tissu crasseux et imbibé qui reposait à l’endroit de la plaie. Plaie encore souillée par la terre, il fallait désinfecter.

Sortant une de ses fioles de sa sacoche, contenant un mélange à bases de plusieurs plantes, coupé avec de l’alcool, elle en fit couler quelques gouttes sur un tissu propre.

Essayant d’être la plus douce possible et craignant que cela ne la révèle, elle nettoya la blessure.

La Lou ne bougea pas, au début. Mais la douleur finit quand même par lui faire ouvrir les yeux…
Loulianne
[ Campement Memento - Tente de Loulianne ]

Tes mains recouvertes de sang. Ton visage recouvert de sang. Tu es toute couverte de sang. Autour de toi, des corps gisant au sol, des morts, trop de morts, et peu de blessés parmi eux. Tu repères quelques hommes qui se baladent parmi les cadavres en quête d'une arme ou d'un bouclier à récupérer.
Alors c'est ça la victoire ... T'es terrifiée par cette scène. Non loin de toi, un soldat qui t'observe. Tu tentes de voir son visage, essaies de le reconnaitre, mettre un nom dessus mais il te semble ne l'avoir jamais vu. Il te toise du regard, l'air moqueur alors que tu le regardes complètement horrifiée.


C'est impossible ...
Tu es déçue peut-être ? C'est pas ce que tu voulais ?
Non, non ... pas comme ça ...
Depuis des jours, tu cries que tu veux te venger, tuer même.

Le soldat désigne du menton tous les morts gisant dans leur sang.

Voilà ... t'es servie maintenant.

Voilà t'es servie maintenant. Tu regardes ceux qui t'entourent à cet instant et aucun de tous ces visages ne te sont familiers. Où es-tu ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Puis une violente douleur dans l'épaule gauche t'arrache un cri provenant du plus profond de ta gorge.



Tu te réveilles en sursaut, complètement affolée, et dans ton agitation, ton corps s'est brutalement relevé, pour finalement retomber en arrière.
Une main se pose sur ton visage. Tes yeux s'arrêtent sur cette personne penchée sur toi qui te sourit et tu parviens à reprendre progressivement tes esprits.
Tu observes autour de toi : fioles, bandelettes, des sachets d'herbes en tout genre. Tu regardes cette femme qui semble s'occuper de ton épaule. Tu regardes cette femme ... Ellya... cette dame par laquelle tu as reçue la bénédiction.
De nouveau cette douleur dans ton épaule et tu te rappelles de tout, de ce qui t'est arrivé. La rivière, l'eau, la boue, le pavois, l'attaquant d'Ael, la flèche, la douleur et le trou noir, le vide. Après, tu ne te souviens pas.


Où ... où suis-je ? Où est Ael ? Où sont les autres ?

Tu te remémores ce cauchemar que tu viens de faire et tu ne laisses pas la jeune femme répondre.

Je dois y retourner, je dois y retourner ...

Tu te redresses vivement, prête à repartir. Mais ta blessure est bien plus puissante que toi à cet instant, et tu hurles de douleur en retombant en arrière.
_________________
Ellya
[ Campement Memento - Tente de Loulianne ]

La jeune femme se lève pour retomber aussitôt. Perdue et affolée.

La main posée en signe de réconfort sur son front, Ellya tente de l'apaiser. Elle s'en veut cruellement de lui faire du mal ainsi, mais elle n'a pas le choix: Il faut bien la soigner...

Cependant, ce n'est pas seulement la douleur qui fait agir ainsi Loulianne.

Déboussolée, la femme tente de se relever. Comme si elle en était capable! L'inconsciente... Forçant ainsi, elle ouvre de nouveau la blessure, qui se remet à saigner.

Calmez-vous, vous n'êtes pas en état d'aller où que ce soit.

Appuyant fermement sur la blessure pour arrêter le saignement, Ellya caressa doucement le visage de la femme.

D'une voix apaisante, elle engagea la conversation pour garder la jeune femme éveillée.


Tout le monde semble être au camp. Je n'ai pas vu ma nièce, mais c'est elle qui m'a dit de venir ici et n'a pas signalé être blessée dans son message.


Respiration.


Il va falloir cautériser votre plaie, dame Loulianne...


Regard de culpabilité. Dieu qu'elle n'aimait pas faire du mal aux gens...


Je n'ai pas sur moi de quoi vous endormir... Vous comprenez?
Loulianne
[ Campement Memento - Tente de Loulianne ]

Calmez-vous, vous n'êtes pas en état d'aller où que ce soit.


Tu pleures de douleur tellement tu as mal. La jeune femme fait un moyen de pression sur ta plaie à l'aide de sa main où tu peux voir ton sang lui faufiler entre les doigts. Tu ne parviens pas à contrôler ta respiration saccadée et tu regardes ce visage angélique devant toi.

Tout le monde semble être au camp. Je n'ai pas vu ma nièce, mais c'est elle qui m'a dit de venir ici et n'a pas signalé être blessée dans son message.

Tu n'arrives même plus à parler. Seul un gémissement traduisant ta souffrance parvient à sortir de ta bouche. Ton souffle n'est pas régulier et tu t'affoles de plus en plus. Pourtant, tu en as eu des blessures, et des biens plus graves ... mais celle-ci te fait horriblement souffrir au point de croire que chacun de tes souffles sera le dernier. Une blessure sans doute trop près de ton coeur ...
Faire un effort de se calmer. Impossible.
Faire un effort de se calmer. Écouter la jeune femme.


Il va falloir cautériser votre plaie, dame Loulianne...


Cautériser votre plaie ... On t'a jamais fait ça. Pour tes autres blessures, les nonnes de Marmande avaient pris soin de recoudre tes plaies à l'aide d'un fil et d'une aiguille. C'était pas agréable certes, les cicatrices se voyaient à peine, certes, mais c'était surtout parce que les nonnes prenaient leur temps pour réparer ton corps. Là, on n'a pas le temps. Faut soigner, point barre.
Cautériser votre plaie ... t'as pas le choix.

Je n'ai pas sur moi de quoi vous endormir... Vous comprenez?

Oui tu comprends mais la douleur est encore bien trop vive pour que tu puisses lui répondre. Alors tu remues doucement les paupières, et fermes tes yeux pour les rouvrir aussitôt : signal qu'elle pouvait commencer à faire, ce qu'elle avait à faire.
_________________
Ellya
[ Campement Memento - Tente de Loulianne ]

Ellya posa un regard profondément meurtri sur la jeune femme. Le cœur battant à toute allure, la gorge serrée.

Elle n'a cautérisé que de petits animaux, pour apprendre. Mais un être humain?

Le cœur, soudainement, lui est monté au bord des lèvres.

Mais l'hémorragie ne cesse pas, et il faut bien finir par agir...


Je... Heu...

* Ce n'est pas à toi d'avoir peur, imbécile. C'est elle qui souffre! *

Se tournant vers l'homme,


Allez chercher Aelyce, vite... Et dîtes lui de prendre avec elle une ...
Déglutit péniblement, dague, ou quelque chose en fer...

Apportez de l'eau chaude, aussi...


Caressant son visage, des larmes perlant au coin des yeux, elle regarda la jeune femme.

Je resterais avec vous.


Émiettant entre ses doigts quelques herbes prises dans le sac, Ellya jetait de nombreux coups d'oeil vers l'ouverture de la tente pour voir l'homme revenir, pressée d'en finir.
Cymoril
Campement Memento Mori - A l'écart, sous un arbre

Où l’on se demande ce qu’on fout là…


Adossée à un gros arbre aux abords des remparts de Mont de Marsan, la petite forgeronne labritoise laisse s’écouler la nuit lentement. Attente d’un assaut d’un côté ou d’un autre, à qui viendra les exterminer en premier…

L’idée de départ était juste, mais la forme et la tournure que prenaient les choses lui déplaisent de plus en plus.

Elle ne voit plus qu’orgueil des deux côtés, et chaque jour les rangs s’emplissaient de part et d’autre d’affamés de pouvoir. Chacun vantant ses titres et amitiés au haut placées plus fort que l’autre, vomissant son fiel sur l’ennemi.

La Gascogne se meurt, et ce sont eux qui sont en train de la tuer à petit feu, de leur ambition dévorante…

S’enfonçant dans un silence de plus en plus profond, elle use parchemins et plumes en échanges plus ou moins courts avec ses proches.
Refusant renfort proposé… Jamais elle ne sacrifiera les siens sur l’autel de la vanité de cette noblesse qui n’en a que le nom.

Elle serre les dents en voyant le dernier arrivé en renfort… Le traître… Numéro un sur la liste d’ennemis de ses Sœurs et elle… Et il va falloir faire avec, faire comme si…
La brunette prend sur elle pour l’instant et apprend à composer avec ceux qu’elle aimerait voir morts, offerts aux corneilles et autres charognards…

Ils sont presque plus nombreux maintenant dans ce qui est sensé être son camp que dans l’autre.
Univers de tactiques et contre mesures… mais où l’art de gagner à tout prix ôte à la vie toute saveur, comme il aveugle l’intelligence.


"T’es prête crever pour eux ?" Humpff, casse-toi la Voix… j’en ai marre de t’entendre !
"Ha ha ha ! Bah nan ! Tu sais bien qu’y a qu’un moyen de m’faire taire… Mais tu peux pas ! Pas vrai, la Fourmi bien sage ?" J’te m.erde River…
"Alors, tu vas bientôt me rejoindre pour satisfaire l’égo surdimensionné de tout ceux là ? Sérieux, qu’est-ce que tu fous là ?" J’suis à ma place c’est tout, fais pas chier !
"A ta place, mon œil… L’est où ta place d’abord… Dis-moi, franchement ! C’est quoi tes raisons d’être là !" Rha^^ bordel, tu l’sais très bien… Allez dégage maintenant !

T’fais chier ! lui échappe à demi-voix, alors qu’elle tente de chasser cette parcelle envahissante, tombée l’année précédente pour la Gascogne. Tu me foutras donc jamais la paix, River… poursuit-elle encore plus bas.

"Jamais, jusqu’à ce qu’on soit à nouveau une et une seule !"

La Fourmi se lève, flatte l’encolure de son étalon d’une main fébrile, éloignant par ces simples gestes la voix de River dans sa tête. Gestes quasiment machinaux, elle vérifie sellerie et équipement, que rien ne manque, que tout soit paré.
Toujours dans ses pensées, qu’elle ressasse, bien sûr qu’elle est à sa place, pour lui, pour l’autre, et celui qui l’a retenu quelques jours auparavant aussi.

Foutue loyauté de défection qui l’enchaîne, la menant vers des humeurs toujours plus sombres, entre ses ruminations diurnes et ses cauchemars…
Ael n’a même pas la moindre idée de ce que son courrier a réveillé en elle comme mauvais souvenir, alors qu’elle était arrivée si bien à l’enfouir au plus profond de sa mémoire.
Et l’avoir vu de loin souriante, toute entourée de sa famille retrouvée… la plonge dans l’incompréhension la plus totale. Alors qu’elle-même revoit sans cesse en rêve le bourreau de son innocence sacrifiée.

Une tasse d’eau chaude à la main plus tard, Cymoril regarde quelques feuilles de chanvre y couler lentement sous l’éclat argenté de cette lune pleine qui éclaire le ciel gascon. Elle y trempe négligemment un morceau de ce pain au pavot qu’elle a pris l’habitude de picorer afin de le rendre moins dur. Plus très frais certes, mais encore foutrement efficace.
Soulager quelques heures cet esprit torturé, malmené, ayant perdu espoir dans la perfectibilité du monde.

De guerre lasse la Fourmi cèdera au sommeil quelques heures, appelant de ses vœux une aube nouvelle, et que tout soit fini rapidement.

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Juliuz a écrit: Cymoril, toujours franche et ironique mais qui a drôlement perdu de son charme en changeant d'avatar.
Grinwold
[Face aux remparts de Mont de Marsan, la veille]

Déjà.

Déjà le soleil commençait à décliner, alors que Memento Mori stationnait devant les portes de la capitale Gasconne. La journée avait été on ne peut plus courte, ponctuée par d'agréables retrouvailles, de vives discussions et de franches rigolades. Quelques œillades aux loin pour tenter de retrouver le groupe de la Harpie, sans succès.
Bah, il la retrouvera une fois entré.

A présent il était là, adossé aux larges pierres qui composaient le haut rempart, au milieu de ses compagnons d'armes, attendant que les portes s'ouvrent. Le temps se faisait toujours si long dans ces moments, s'égrainant avec l'infinie patience de l'éternité.
Pensées vagues, il ne savait pas vraiment ce qui les attendrait de l'autre coté.
Pour sûr que l'affaire avait été préparée, mais l'inattendu aimait jouer les personae non grata. Et ben qu'il s'amène !

Un regard vers les rayons mordorés d'un astre fuyant, avant que les lourds battants ne se mettent à grincer et à tourner sur leur gonds.
Enfin !

L'avant garde dont il fait parti, affamée, se précipite à l'intérieur mais se heurte à une rangée de piques, dressées vers eux. Les lames jaillissent, le combat est inévitable. Léger sourire, il n'en espérait pas tant...
Sur le chemin de ronde, des corps basculent dans le vide, atteints par les archers de Memento.

Grinwold se jette dans la mêlée, bouclier en avant, se jouant des pointes qui passent au dessus de ses épaules. Une seule lui laisse une estafilade dans le bras droit, rien de bien méchant.

Mais les opposants sont nombreux, Memento ne progresse pas, les quelques épéistes ne parvenant pas à briser la ligne. Les coups sont furieusement échangés, rebondissant sur le bois craquant.
Rapide coup d'oeil, il perd peu à peu de vue ses compagnons et se retrouve bientôt isolé dans la confusion.

S'abstenant de toute bêtise, il décide de rebrousser chemin, jouant des épaules et de la garde pour s'extirper tant bien que mal de ce guêpier.

Un coup de poing, sorti de nulle part, lui déforme la joue et le désoriente un instant. Mauvais moment, mauvais endroit.
Un autre coup lui est porté, mais le contact est plus dur, plus pénétrant, plus froid.
La lame endommage la cotte de maille, se retire un temps avant de revenir pour finir son méfait.

Après le froid, la chaleur envahit son flanc droit, et dévale le cuir jusqu'à sa cuisse. Le tissu se tinte d'un rouge vilain.
Le bougre recule de quelques pas, s'extirpant finalement de la masse compacte. Mais il tangue dangereusement, parvient jusqu'aux portes qui déjà se referment et s'écroule à quelques mètres de là.

Épée et bouclier sont au sol, et ses doigts sortent de sa chemise couverts de sang. Sa tête devenue trop lourde frappe la poussière.
Le regard vaporeux, il comprend qu'il est seul.
L'esprit déjà ailleurs, les yeux mi-clos, sur fond de coucher de soleil.
L'aube sera rouge.
Vertiges, tremblements et douleurs finissent par avoir raison de lui, et l'emportent vers l'inconscience.


Le voilà mort...
Mort ?
Mais dans ce cas, pourquoi bouge t-il encore ?
Sensation étrange, il jurerait pourtant se déplacer !
Une paupière s'ouvre difficilement, et laisse son iris identifier quelques décors mouvant.
Toujours couché, on le traîne par le col, laissant derrière lui un large sillage sanglant. Sans vraiment comprendre, il se dit qu'il n'aurait de toute manière pas aimer succomber ici.
Il doit la revoir avant. La revoir et mourir...

Sa main se porte à ses lèvres, l'index se pose sur une coupure, plutôt une morsure. Plus la force de sourire, mais l'intention y est.
Quelle ironie de mourir alors qu'ils se sont enfin retrouvés.
Une quinte de toux pour seul rire.
Voilà qui est bien digne de leur aventure.

On le traîne toujours, les remparts semblent s'éloigner. Où l'emmène t-on ?
Pas la moindre idée.
Pas la moindre importance non plus, puisqu'il a à nouveau perdu connaissance.

_________________
Namaycush
[Camp de Memento Mori]

Blessés rapatriés, faudrait penser à les panser, séance d’état-major du gypaète et de la truite…
Spadasse ronchonnait comme d’habitude, elle était en forme alors

Echanges d’opinion, échanges d’avis, complicité conviviale vineuse, la décision finale lui reviendrait comme le lui accordait Falco….

Regard sur rempart, quatre maréchaux, jeunots ne savant porter arme, équipés de faucilles et marteau…

MdM était vidée, un assaut lourd aurait raison de Dide et de ses festaires….
D’autre part, il n’avait pas le choix…..et si la ville ne tombait pas ce soir encore…..

Il avait décidé….

Prendre position, devoir du chef, choisir, faire juste, les hommes suivaient sans souci, fidèles et confiants comme à leur habitude. Ils les aimaient ces souldards …de hussards sous les toits.

Sorti de la tente, dubitatif encore, croise la soldate de fortune Lune, elle s’approche l’effrontée, la coquine, souvent elle vient le voir, tard…avant qu’il la remballe comme d’habitude….il rit à son chuchotement presque innocent, on dirait une enfant….fronce les sourcils….


File !

Déjà la journée a passé, meublée du chamaillement théâtral routinier de chaque pleine lune de son épouse, il en a l’habitude à présent…ne s’en inquiète plus bien qu’il l’aime, mais il est temps de guerre et non d’amour !

Il a pu s’apercevoir néanmoins que mère et fille Salmo Salar paraissaient réconciliés…bien sûr il n’étais pas informé, normal quoi….

La terre était ronde, la lune était blonde et la terre féconde….mais lui rêvait d’un autre monde.


Spadasse, que trois flèches de feu convergent vers l’astre !

Il écrase le verre dans sa main, regarde son sang épais goutter et s’écouler le long de son avant-bras, yeux ambrés sous l’astre mauvais, lèche son sang, sourit macchiavélique à la carnasse…..

Louis arrive, il l’apprend, il se dirige pour lui donner accueil et protection martiale, empêchant le fidèle officier de se faire condamner par civile justice.

A bras ouverts, il le serre contre lui, le regarde profondément, entièrement tape son front contre le sien….


Tu es un homme d’honneur Louis, qu’Aristote protège les tiens, toi, c’est moi qui te protègerai !

Emotion interrompue par l’annonce d’une autre, laisse Louis et suit le petit garde lui annonçant la Kabote….

Silhouette evanescente, elle est là, doucement, pas lourds mais sûrs, il s’en approche….enfin devant elle, émeraudes contre émeraudes, de sa main droite lui saisit sa chevelure à l’arrière, d’une poigne ferme et l’attire contre son torse, la hume, la respire, comble le manque de son absence et apaise la mémoire olfactive….ferme les yeux, faiblement, paradoxe de la fermeté du poignet…voix douce, peu la connaissent…


Tu es là frangine……

Dans peu de temps clairon de charge sonnera, goûte encore à ces quelques instants de détente, de paix et de bonheur…
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Elissar
[Campement Memento à Mont de Marsan]

Confiance, confiance....
Biensur qu il faut de la confiance pour rester alors que tout semble tomber à l eau.
Il ne veut pas tout lui dire, elle l accepte, même s ils ont passés des heures à voir plans, options, leurres, possibles recrues et renforts, logistique, là, il ne répond pas, peut être que lui même a un instant de doute sur l arrivée de leur allié. Demain ? Trois jours ? Une semaine? Combien d'hommes ?

A cet instant, quand le silence plane âpres que la vinasse soit absorbée, oui à ce moment précis, le silence n est plus lourd d incertitude, mais reposant. Les esprits se retrouvent sereins. Peut importe les décisions, ils assumeront, ensemble.

Elle n a pas dormi, que la journée suivante s écoule.
Deux hommes, et non des moindre se présentent à elle pour intégrer sa section. De ces grosses brutes qu il est rassurant d avoir prêt de soit dans la bataille, c est un peu comme un privilège et un honneur d avoir la possibilité de les approcher de si prés.
Des chefs de guerre de renommée à qui l on colle certains exploits.
Les voilà les renforts !


-C est qu il me gate le commandant ^^


D ailleurs, en parlant du patron... voilà qu il lui redemandait une salve de flèche poissée.

Trois flèches de feu.
Symbole de l utimatum.
Elle les tirera d une traite.

Bien plus tard, le spadasse est de nouveau convoqué, cette fois les ordres sont net, clair et précis.
L heure est à la transmission.


Memento on lève le siège...hein... oui quel siège ? ... celui que LouisNapoléon a volé à la mairie de Mont de Marsan...... hein ? ...mais débrouillez vous s il veut pas le quitter... oui oui, torturez le s il le faut, pas grave...
Démontez les tentes, on se casse chercher querelle ailleurs.


Lhistoire du fauteuil ?
Parce que frustré de se faire éjecté par un sous fifre du dictateur en place, le maire déstitué -il lui restait 8 jours- tenait à son poste comme à la prunelle de ses yeux, et par vengeance, avait emporté son fauteuil au campement.

Le clairon a sonner la marche avec la prochaine ville.
La prochaine bataille.

Les prochains morts...

_________________
Zophia
Mimizan nuit du 9 avril

Plus le temps passe, plus les heures passe Zophia ne sait plus, déjà deux jours quelle devrait être partie mais elle était toujours là sur les remparts de Mimizan. Seule comme elle ne l'avait jamais été, seule avec ses pensées, seule et si fragile en même temps. La pression baisse, les questionnements eux remontent, plus elle attend et plus elle se questionne.

Pourquoi j'vais me battre? pour qui? pour l'orgueil désabusé de trois hommes? Que gagne les Gascons dans toute cette histoire? sauf mettre en terre leurs proches et personne qui me dit rien comme si j'étais un simple pion. Un pion? Au moin avec Cartel je savais, j'avais des ordres, des pistes. Regard vitreux un sourire naissant à des souvenirs des jours plus heureux. Et puis, on se ramassait tous en taverne, on riait, planifiait..Là rien! Je donne ma vie pour un homme que je n'ai fait que croiser en gargotte, que j'ai cru honnête et victime de tricherie, victime de complot. Secoue la tête vivement et se sens si lasse. Ne pas savoir, puis regarder les heures passées et plus les heures passes, la rousse revit des moments, jamais elle n'aurait imaginer se battre contre Falco et sa troupe, elle avait aimé ses gens, tout ses gens, oui même ¨la fourmi¨ qui lui avait menée la vie dure dès le début, au point où elle avait quitté le ¨Cartel¨. La rouquine se la joue dure, avec tout ses questionnements, avec tout ses souvenirs, avec toute cette attente qui plus se prolonge plus la plonge dans cette état d'incertitude, à cette pensée elle sourit imaginant Falco lui dire. Tu vois bien ma rousse, t'es comme une girouette. Il ne manquait plus que ça, le sourire de la roussette disparait et une rivière de larme lui innondent le visage, elle essuie, goute ses larmes mais rien à y faire elle ne peut plus les arrêter, tant de peine dans ce petit coeur, tant d'amour pour les autres, aurait- elle oubliée l'essentiel? s'aimer elle même avant les autres?... Mais Zophia était Zophia, impulsive sensible, ricaneuse et surtout passionnée mais chiante aussi et râleuse, elle râlait pour un monde libre sans dictature, un monde honnête, elle rêvait bien sûr! et elle le savait, en ce moment plus que jamais.

Aussi bête que cela puisse paraître, la rouquine ne savait plus quoi faire, ne savait surtout plus pourquoi elle allait se battre contre les gens quelle avait cotoyers et aimé, oui aimé... Juste quelle n'était pas comme eux, n'aimant pas tuer ni faire le moindre mal, elle avait quitté pour faire ce quelle aimait le plus, pointer du doigt ceux quelle croyait une nuisance, un danger pour son peuple, pour les siens, pour la Gascogne. Là..Elle ne savait plus, peut-être avait t'elle été trop idéaliste pour ne pas voir, ne même pas écouter?..

Cette attente, cette foutu attente et se silence de ceux quelle suivait les yeux fermés, pourquoi pas un mot? pourquoi elle devait être déjà partie et était toujours là?Pourtant elle avait bien dit oui au meneur et ils devaient être loin là. Mais rien même pas un courrier rien.Mise à part Val que la jeune fille aimait beaucoup, cette femme noble qui voulait être tutoyer et surtout qui était sympatique, drôle et surtout traitait les gens égaux, la roussette avait aimé cette femme au premier coup d'oeil et elles avaient vite sympatiser en taverne.

Soupire
Doute
Girouette?.

Plus le temps passait, plus elle voyait le cynique de la situation, plus elle avait envie de reculer, la simple pensée quelle pourrait tuer où blessés un où une de ceux et celles avec qui elle avait rit et pleurer. La seule pensée que l'un deux pourrait être son assaillant, celui qui lui ferait fermé les yeux à tout jamais, la rousse frissonne, mais comment reculée? c'était impossible et puis peut-être valait t'il mieux mourir que de vivre ainsi entres deux mondes se faisant la guerre, où de chaque coté y'avait des gens quelle aimait. Mourir? se mot cette nuit ne lui faisait même plus peur, tellement la rousse avait le sentiment d'avoir gâchée complètement sa vie, la mort serait peut-être sa consolation, la fin de toutes ses tourmentes. Oui sûrement. des visages et des visages hantaient la rousse, le pire elle n'arrivait pas à en détesté un seul, même pas le capitaine et son épouse, ils étaient fallait avouer assez amusants en taverne. Un seul la rousse tuerait sans le moindre remord, sans la moindre peine en y prenant du plaisir? peut-être. Et non sans plaisir mais sans peine non plus et cet homme était ¨Louisnapoléon¨ le maire traitre, le vendu celui qui avait librement livrés les siens sans aucun remord sans aucune honte, quelle lâche, quelle saleté d'individu.

Regard vers les remparts? envie de tout quitté? le fera t'elle?..Parole, oui parole en quittant le Cartel elle lui avait promis ne jamais aller envers et contre lui. Que faisait-elle ? perdait- t'elle la tête?..Et le duc? et Falco? elle aurait voulu être déjà morte ainsi elle n'aurait pas à choisir. Qui voulait le bien de la Gascogne?. Elle ne le savait malheureusement plus, et plus le temps passait et plus c'était pire et plus les doutes montaient en elle, faisant de ses heures ¨un cauchemar ¨le sien.


Aristote aide moi...Guide moi, éclaire moi je t'en prie. Oui. Si tu existe vraiment manifeste toi, je suis perdue complètement perdue.
Aelyce_h
[La veille : campement Memonto Mori, tente de Lune]

Elle n'avait pas attendu une réponse, la colère la faisant aller droit à l'essentiel

-Lune, je t'ai accueilli sur la place de Mont de Marsan, un jour alors que tu pleurais de toutes tes larmes "Je ne suis pas Selena" et je me suis portée garante que tu ne l'étais pas. Nous nous sommes parlées longuement, et tu m'as confiée que ton attirance par le pouvoir est ce qui te fait approcher les hommes, tu m'as demandée de te mettre en contact avec quelqu'un de beau, riche et puissant même, mais à aucun moment je n'ai pensé que tu pouvais un jour t'approcher du couple de mes parents..

s'arrête un instant pour plonger son regard ambré dans le sien

Je ne veux pas savoir ce qui se passe entre toi et père, je ne veux pas savoir ce qui se passe entre maman et lui, rien de tout ça ne me regarde..
Mais il se trouve que je porte son nom à lui, et ce que tu fais, le fait trainer dans la boue et c'est ça que je ne permettrai jamais! tu entends Lune?


Le rabat se soulève et l'air frais du soir lui mordille la nuque, elle se retourne et voit un Casse_bonbons qui tient son ventre à deux mains, et dont la corpulence emplissait tout le vide de l'entrée.


-Aelyce, ta tante Ellya te demande de venir d'urgence, la blessure de Loulianne saigne et elle a besoin pour la cauteriser d'une dague chauffée à blanc

-Devance moi Casse_burnes je t'emboîte le pas.

Pendant qu'il s'executait, elle se retourne une dernière fois pour sourire à Lunedargent, d'un sourire qui exhibe des dents à vous décroisser une Lune.

Je sais l'occasion était trop belle, lui il est populaire, et le couple souffre. Il suffit d'un peu de provocation pour accélérer sa chute. Mais, non c'était compter sans moi Lune. Va voir ailleurs et laisse mes parents tranquilles. Si un jour ils sont séparés je ne me mêlerai pas de tes amours, mais entre nous pour que tu ne perdes pas ton temps..tu n'es pas du tout le genre de femme avec qui il pourrait faire un jour sa vie.

Je dois y aller, urgence, Adishatz!

Elle tourne à son tour les talents et quitte la tente pour la tente de Lou.
Retrouvailles chaleureuses avec l'ange Ellya qui a accouru à son appel. Elle lui tend une lame chauffée à blanc, et s'éclipse après un dernier baiser sur le front de sa fillote. Cette fois elle peut partir rassurée, elle éait désormais entre de bonnes mains.

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Falco.
Mont de Marsan - Dax

En selles! Demain le Duc aura perdu ses chers Cadets et sa Capitaine carpette! Merci Namaycush d'avoir préféré mobilité de cavalerie aux autres options de siége..


Abandonnant la tente de commandement sitôt la décision prise il écarte les bras comme pour embrasser le ciel.
En contre jours ya de quoi mouiller ses braies que d'avoir l'impression que cet insecte longiligne déploie ses pattes de mantes religieuses.

Il coiffera sa salade austére, remettra sa brigantine et montera sur le Ch'val. Ce monstre percheron carapaçonné qui une fois lancé ignore les haies, les barriéres ou les fossés.
Avant il dit aux petits groupes et isolés de sa Maisnie:
En selles Maison de Cartel.
L'armée de Dax est mûre pour nos armes. La disloquer c'est ne laisser que l'armée de Dukkhon au Duc pour manoeuvrer.
Qui maitrise l'espace choisit le quand et le où des batailles.
C'est la chevauchée digne de notre cavalerie.
Qu'ils apprennent dans leur chair un peu plus différence entre levées de masses et troupes de métier.

Voila ce qu'il explique alors que les plus rapide d'entre les rapides(la célérité est propre aux cavaliers) calent déjà leurs lances à leur étrier.

...........................DAX..................................

Eux déboucheront devant l'armée de la Capitaine de gascogne en mince ligne caracolante.
Le gros des forces chargera au centre sans doute.
Qu'ils écrement les bords, traquent les isolés, chassent toute envie de se réorganiser.
La douzaine de cavaliers transerce la lisiére d'un bois qui domine la douce pente menant à Dax.
En vue des oriflammes de "Los Toros" et des bannerets des Cadets.

Pas de mots. Il baisse sa lance, éperonne et donne la direction.
Que le sol tremble, que leurs cris résonnent.
Que l'armée ducale sente la surprise se liquefier dans la douleur des premiers coups donnés.
Quand les insectes deviennent hommes, les taches des écus ou des blasons, il reconnait une personne qui fera premiére cible idéale.
Toujours choisir les têtes.

Gilgalad! Vois ton rêve éxaucé! YéééaAAhhhhh!

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Tableau de chasse de Guyenne:

Aelyce_h
[Dax: A l'assaut!]


A l'aube, Dax se dresse devant eux. Dax sa ville, qu'elle n'a pas vu depuis le 15 janvier dernier, depuis presque toute une saison.
Sa terre sera désormais toute la Gascogne, et pas qu'une seule ville, et sa demeure n'est autre que se couche à lui, qu'elle soit au pied d'un arbre, à la belle étoile, dans la grange d'un fermier ou dans sa demeure de célibataire à Marmande.
Elle le maintient à distance pour qu'il ne soit pas fauché, elle en mourrait de le savoir blessé loin d'elle, ne serait ce qu'une éraflure. Elle aimait vivre pour la félicité de retrouver ses bras. Elle en était à bénir presque cette guerre qui l'a projetée en Guyenne à ses côtés.

Son coeur bat la mesure d'une chevauchée qui continue.

Acte I : observer les défenseurs à mont de marsan se battre entre eux. Horrible, mais de bonne guerre.
Et l'Acte II qui se joue à l'instant même.

Un fanion se dresse devant sa ville, celui de l'armée Los Toros, commandée par Morphee. Et le signal de départ fut donné par la main de Cartel qui montrait la direction avant qu'il ne galope à la vitesse du vent vers la cible désignée.

Les autres Cartel firent de même, mais quelques instants plus tôt Aelyce ne put s'empêcher de regarder longuement son filleul, un regard pour lui dire que "Quoi qu'il arrive je suis là, si tu tombais à ton tour, je ne t'abandonnerai pas, comme tu ne m'as pas abandonnée à Bordeaux".

Elle l'enterre son regard derrière la visière de sa salade pour donner un coup de talon sur les flancs de son canasson le faisant cavaler auprès des autres membres de la maisnie, lance basse visant les rangs d'une armée ducale prise au dépourvu.

Un soldat bondit hors des rangs pour lui barrer le passage, elle fit volter son cheval, avant de le pousser brutalement du bout de sa lance pour le faire choir sur le sol, poursuivant son galop jusqu' à ce que sa monture se cabre subitement en hennissant et en projetant ses sabots pour repousser un autre soldat venu la titiller à son tour, mais qu'elle pourchassera au final loin de l'armée, jusqu'en rase campagne.

Même si demain elle tombait à son tour, elle ne jurait désormais que par un coup d'épée des lois et des hommes, justes pour gérer son duché qui va mal.

Ils avaient jusqu'à présent gagné deux batailles, mais gagner la guerre sera un combat de longue haleine. Elle rêve de voir destitué un Duc accroché aux accoudoirs de son fauteuil en velours comptant les jours qui le mèneront jusqu'à son vicomté, peu en importe le prix, fut il la mort de ses hommes.


-Dîtes au duc s'il est courageux de venir lui en personne affronter la cavalerie et qu'il cesse d'envoyer des paysans à une mort certaine pour sauver un siège et un vicomté! Leur clama-t-elle en s'élançant lance en avant.

La rage que suscitait en elle l'égoïsme et la soif de pouvoir du régnant, lui donnait des ailes, dispersant sans répit aucun les rangs de l'armée en lançant des cris de guerre accompagnant chaque soldat poussé à terre, ou qui prenait la fuite les jambes à son cou.

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Gamling


[ Mont de Marsan : Dans la ville ]

Une nuit sans attaque et un Armagnacais fatigué de l’attente engendrée. L’attente angoissante de l’assaut d’une armée qui finalement ne fera pas un seul pas de l’autre côté du ruisseau. Gamling rentra à sa misérable chambre louée dans une auberge et se laissa tomber sur le lit sans prendre le temps d’ôter son armure. En réalité trois jours qu’il ne l’avait pas ôté, à quoi bon quand l’armée ennemie peut attaquer à tout moment ?

Sa chambre des plus simples ne ressemblait qu’à un grand débarra. Des affaires dans chaque coin, une épée tenant droite contre un mur, un heaume sur le sol, sa seule tenue de rechange soigneusement pliée en bout de lit. Le jeune homme ne s’était chargé que du strict nécessaire, il n’avait de toute façon pas la place pour quelques affaires inutiles.

La journée passa rapidement, sans qu’il ne le réalise, ses paupières devenues lourdes se fermèrent et ne s’ouvrirent qu’en fin d’après midi. Cette nuit il l’a passerait ici, il avait demandé à un jeune garçon de le prévenir si l’armée faisait mouvement. Gamling s’attendait plus à une fuite vers l’Armagnac et Comminges.

Armagnac, sans doutes un des plus beaux comtés du Royaume même si son cœur restait Auvergnat avant tout, s’il pensait à l’auvergne, il éprouvait une irrésistible envie d’y ramener son séant pour de bon. Mais la dernière fois qu’il y avait mit les pieds, il se rendit compte que plus rien n’était comme avant. Ses soldats, ceux qu’il avait sous ses ordres passait un temps, à présent il s’agissait de seigneurs d’auvergne devenus des officiers supérieur. Pas mal de visage avait disparu remplacer par d’autres jeunots. Parmi ses visages celui d’un grand ami avec qui il était en constante compétition, celui là, mort, sous terre.

Gamling écrivait une lettre, comme chaque jours d’ailleurs, mais celle-ci irait en Armagnac, là était la différence. Anticiper chacun des mouvements de l’ennemi, il était fait comme des rats aux dernières nouvelles, bloquer devant des portes qui ne s’ouvriront plus, entourer par des armées loyalistes. Seule fuite l’Armagnac. Mais il n’en fut rien.

L’aube approchait, le soleil ne tarderait pas à monter dans le ciel apportant un peu de lumière sur cette ville. C’est alors que le garçon rentra en trombe dans la petite pièce sans prendre la peine de frapper.

Ils sont partis !
Je le savais, fait sceller mon cheval je retourne à Eauze …
Non à dax !
Ils sont encore plus fous que je le pensais, ils vont se faire massacrer …
D’après les nouvelles ils sont passés, et ils vont revenir.


Les bougres ! S’il était facile de prévoir leur fuite, jamais il n’aurait jamais pensé qu’ils fonceraient droit sur une armée loyaliste, et qu’ils la passeraient ! Le garçon se retira, Gamling restait seul dans sa chambre, partageait entre l’envie de faire route à vive allure sur Dax et restait en cas de retour de cette armée. Mais il prit vite une décision, malheureux à dire mais la capitale était plus importante que dax.

On lui annonçait des renforts d’Armagnac, des volontaires, mais il en avait vu jusque là trop peu, que faisaient les autres ? Il attendrait, il défendrait. Que pouvait-il faire d’autre après tout. Il alla jusqu’aux remparts.
De son perchoir il s’aperçut que le garçon avait bien dit la vérité. Plus aucunes pourritures ne s’étendaient derrière les remparts. Gamling se sentit alors partageait entre le soulagement, la tristesse pour Dax, et la colère envers ces pourritures.

Si l’armée revenait, au moins il avait du temps pour soigner les blesser, se préparer et s’organiser. Gamling rechercherait quant à lui quelques volontaires dans la ville, quelques personnes n’avait en effet pas encore prit de décision mais la vérité c’est que cette ville n’avait que peu d’habitants, peu de défenseurs donc.

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Justitia ac Honor
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