Fenthick
Ce n'était guère la première fois qu'il traversait la Bourgogne, de long en large et en travers, à croiser du bourguignon, à discuter avec du bourguignon, à boire du bourguignon, mais ce fut sans doute cette fois là qui resterait en lui comme la plus agitée.
Il espérait profiter de l'instant pour s'arrêter visiter la bel.. hum, pour visiter Della, mais visiblement, la profonde instabilité politique installée en Bourgogne lui interdirait une fois encore tout plaisir à combler.
Foutredieu, que la vie était laide parfois.
Bourgogne, Bretagne, Anjou, Berry, Champagne, Orléans, Normandie .. Il en avait soupé de la France, la douce France pas si douce, et n'aspirait plus qu'à revoir ses chères montagnes savoyardes, et à retourner aux intrigues impériales auxquelles il comprenait quelque chose, voire qu'il comprenait plus bien, même, mieux en tout cas, que l'art que la France semblait développer à l'embrouillamini.
Bref, sur les terres du candidat Blanc-Combaz, ses pensées dérivèrent vers l'Amahir-Euphor, installant sourire et regret en son coeur, et il saisit la plume, d'une énergie nouvelle, avant de ne reprendre la route, une fois encore, vers le siège qui l'attendait au côté de la Borgia Régente d'Empire.
Citation:
Della,
Ma chère amie, vous excuserez la rustre attitude dont je m'escrime, semble-t-il, à faire preuve à votre égard, en vous ayant encore une fois laissé sans réponse.
Comment allez vous? Et votre enfant?
Je traverse vos terres, en ces heures troubles, sans pouvoir plus m'arrêter que les précédentes, à savoir, pour dormir, et pleurer, sur la folie des hommes, politique ou non, qui déchire notre belle voisine bourguignonne. Et c'est à regret que je me contente de vous écrire, quand mes yeux et mon amitié auraient mille fois préféré vous revoir de leurs yeux vus, et profiter de votre compagnie à raison de plus qu'une heure arrachée à nos vies trépigneuses.
Mâcon et Bourg ne sont guère loin, et la frontière est aisée à franchir. Je compte donc bien vous visiter plus souvent, prochainement, mes voyages étant achevés.
Et je suis encore entier, comme vous auriez du le constater dans cet entretient, cette entrevue qui n'a pas existé.
Votre amitié me manque, de même que votre présence. Mais encore une fois fautif de régularité, je ne puis qu'une fois encore abuser de votre mansuétude et de votre bonté, et espérer, un peu, toujours d'un espoir de fou, qu'à nouveau, vous daignerez me répondre.
Libérée de votre enfant, vos charmes doivent être revenus. Est cela qui agite tant et si bien la Bourgogne? Cela ne saurait m'étonner.
Ah! Que, le Très-Haut vous garde, mon amie, et vous couve dont son regard bienveillant.
J'aurai sans doute, je le souhaite et l'espère, bientôt l'occasion de vous narrer mes voyages. Si vous daignez me recevoir.
Chère amie, votre dévoué,
Flavien.
Ma chère amie, vous excuserez la rustre attitude dont je m'escrime, semble-t-il, à faire preuve à votre égard, en vous ayant encore une fois laissé sans réponse.
Comment allez vous? Et votre enfant?
Je traverse vos terres, en ces heures troubles, sans pouvoir plus m'arrêter que les précédentes, à savoir, pour dormir, et pleurer, sur la folie des hommes, politique ou non, qui déchire notre belle voisine bourguignonne. Et c'est à regret que je me contente de vous écrire, quand mes yeux et mon amitié auraient mille fois préféré vous revoir de leurs yeux vus, et profiter de votre compagnie à raison de plus qu'une heure arrachée à nos vies trépigneuses.
Mâcon et Bourg ne sont guère loin, et la frontière est aisée à franchir. Je compte donc bien vous visiter plus souvent, prochainement, mes voyages étant achevés.
Et je suis encore entier, comme vous auriez du le constater dans cet entretient, cette entrevue qui n'a pas existé.
Votre amitié me manque, de même que votre présence. Mais encore une fois fautif de régularité, je ne puis qu'une fois encore abuser de votre mansuétude et de votre bonté, et espérer, un peu, toujours d'un espoir de fou, qu'à nouveau, vous daignerez me répondre.
Libérée de votre enfant, vos charmes doivent être revenus. Est cela qui agite tant et si bien la Bourgogne? Cela ne saurait m'étonner.
Ah! Que, le Très-Haut vous garde, mon amie, et vous couve dont son regard bienveillant.
J'aurai sans doute, je le souhaite et l'espère, bientôt l'occasion de vous narrer mes voyages. Si vous daignez me recevoir.
Chère amie, votre dévoué,
Flavien.
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