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[RP] Fiat voluntas tuas *

Eusaias
Mais il sort par où ?

Forte inspiration, sourire amusé sur le visage du volatile alors qu’il apprécie la question de son fils. C’était de toute évidence un Blanc-Combaz pour déjà à cet âge que les enfants et les choux ne faisaient pas bon ménage, pas plus qu’avec les roses et les cigognes. La question était adressée à Matalena, parfait Parfait !

Lionel, votre père vous expliquera ce genre de détail, mais pas à table.

Evidemment…
Il expira en relâchant ses épaules, abattu par la vilaine de son épouse. Si les yeux du balbuzard avaient pu grincer en se braquant sur celle là, ils l’auraient fort sinistrement fait.


La Damoiselle de Cohitte ici présente va prendre en épousailles le seigneur du Castèth Gélos, Maleus d'Assay.
Je les ai conviés à abriter leur échange de voeux sous la protection de Digoine et pensais tenir cérémonie dans cette même salle.
Culte réformé évidemment. Ce sont tous deux de zélés pasteurs...


Je leur souhaite bien du plaisir… Le seigneur de Casse-tête à bon gout pour prendre en épouse la dame de Coït.

Sourire ravi et niais pour son jeu de mot.

La cérémonie dans la grande salle de Digoine, ma foi, si j’ose, je suis d’accord. Plus nous sommes dans la panade, plus nous devons en profiter. Ils ont ma bénédiction pour cela aussi.

Puis il acquiesça de la tête à la dernière question. De toute manière il ne craignait plus rien, il avait pactisé avec le diable et sera couronné par le Très haut. Craindre dès alors ? Peut être ça…

- Ça sort de par l'entre des jambes !

Les yeux s’écarquillèrent. Sa fille, sa tendre fille, son innocente Alycianne, connaissait déjà des choses comme celles-là. Bien qu’il était ravi que Lionel apprenne à être un homme, il refusait de voir sa fille apprendre à être une femme. Il allait lui demander de lui dire qui lui avait appris ça, s’imaginant déjà en train de mettre une raclée à Cassian. Quand le petit joyau trancha la réflexion.

Papa, Papa, vous allez laisser faire ça ?

Le bras paternel entoure la jeune fille, point de fuite pour elle.

Oui je laisse faire Alycianne, mais ne t’inquiète pas, je ne laisserai pas faire n’importe quoi.

Et tenter de la rassurer, un baiser sur le front.
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Matalena
Assise, sagement, trop sagement.
Déjà généralement peu causante, la donzelle ne décrochait pour ainsi dire plus un mot, se sentant en cet instant comme en d'autres parfaitement dépassée par les évènements, les discussions en tout sens, bref, on ne peut plus pas à sa place en plein milieu de la portée Blanc-Combaz. Le petit lui pose une question, elle rougit furieusement mais chacun se relai pour y aller de sa petite réponse (Je cite : D'mande à ton père/J't'expliquerai ça quand on sera entre mecs/Moi je sais moi je sais, ça sort par la ... !), lui évitant le désagrément d'une bourde. De toute manière, on ne lui demandait rien, pas même de s'exprimer sur son propre mariage à venir, alors à quoi bon s'imposer lors qu'il lui suffisait de rester sagement accoisée dans son coin de table ? Ce qui, entre nous, lui convenait on ne peut mieux tant elle se sentait incapable de gérer les pépiements qui volaient en tous sens autour du repas. La petite Alycianne avait bien grandit depuis la dernière fois que la réformée l'avait escortée sur les routes. Assez pour avoir oublié son insignifiant visage, en tout cas.
La gamine demande finalement, avec toute la candeur du monde, "Mais au fait, c'est quoi donc ce culte d'hérétiques ?", ce qui ne manqua pas de faire légèrement sourire la noiraude. Nettement moins quand elle qualifia de "ça" l'autorisation qu'elle était venue mander à sa suzeraine, pour ce qu'aucun endroit au royaume François si ce n'est Montauban ne lui laisserait la possibilité d'épouser l'homme qu'elle aimait selon son culte.
Étrangement, pourtant rompue aux menaces et iniquités papistes, cette remarque enfantine sembla la blesser plus avant que d'ordinaire. Les hormones peut-être ? Ou la simple conscience de la vie qu'elle préparait à ses futurs enfants ; D'éternelles explications, justifications, débats, mais baste ! Le combat ne se fait pas que sur un champ de bataille.


Pardonnez-moi, damiselà Alycianne... Vostre Majesté, sans vous offenser...

Oui parce que bon, dans l'idée, c'est de ses noces qu'on cause, tout de même.

Personne ici n'ignore mes convictions religieuses, il est vrai. Bien que différant sur un certain nombre de points d'organisation plus que de dogme, il ne faut point oublier que papisme et réforme sont une seule et même religion. Je requiers simplement, et humblement, de pouvoir prendre époux selon ma foi et ce sans risquer la potence pour la simple volonté de se passer d'un curé, et ne nous donner l'un à l'autre que sous le regard du Très Haut.

Jusque là, ça va à peu prêt, attention pique verbale dans cinq, quatre, trois...

Et, si je peux me permettre, Vostre Majesté, si s’épouser selon son culte revient à "faire n'importe quoi", comme toujours, vous n'étiez pas le dernier à en être.
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Alycianne
Lentement, son visage se décompose. Ses muscles se relâchent un à un, son genou tremble, et le teint crayeux, la demoiselle se rassied. Elle est trop grande pour qu'on l'ignore, trop petite pour savoir, trop grande pour effacer tout d'un sourire, trop petite pour trouver réponse adéquate à la Ladivèze. Forcée de plier l'échine. Son doux cocon en est bien ébranlé, un instant, elle songe à se ruer dans la chambre de Cassian, puis abandonne l'idée : elle n'est pas si faible ! Elle ne comprend pas pourquoi elle ne peut contrôler la situation et à la fois rechigne à se laisser faire par ces grandes personnes. C'est une pointe d'égoisme typiquement adolescent qui lui vrille la tempe et lui criaille un désagréable "Vous n'êtes rien, et moi j'existe et je veux !".

Il s'agirait alors de vouloir des choses raisonnables, se dit-elle un premier temps. Son morceau de pain est récupéré, et elle en picore un bout sans grande conviction, ressassant intérieurement la scène précédente. Quoi, que, qui, moi ? Est-ce de sa faute ? Elle n'en sait rien, n'est même pas sure de vouloir le savoir. Mais en veut certainement à l'invitée réformée, qui vient bouleverser son univers déjà branlant et s'en est pris à son père.

L'enfant se penche vers Lionel, et lui glisse, assez haut pour être entendue de tous :

- C'est par ce que ça sort par là que beaucoup de femmes meurent en couche. Ou même avant l'heure normale de l'accouchement. Nous devrions donc prier pour que la damoiselle de Cohitte ne trépasse avant ses épousailles. Ce serait fort dommage.

S'essaie à un sourire narquois, mais n'y arrive que trop mal. Sale grimace, qu'elle nous esquisse là.
Dieu qu'elle est mauvaise à jouer la garce.

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Lionel.blanc.combaz
Ca sort par entre les jambes ? Profitant que les grands et la moitié de grande sont en train de parler, Lionel attrape l'avant de sa culotte et la baisse pour vérifier. Y a pas de trou pour faire sortir un enfançon, par là ! Y a le trou derrière, mais il est tout petit, pis c'est pour faire caca, d'abord. Si les enfançons étaient caca, ça se saurait... non ? Mais les papas, ça fabrique pas les enfançons, c'est les mamans. Donc, ça doit pas etre pareil en bas, les deux. Levant ses yeux bleus sur Alycianne pour lui demander de lui montrer comment c'est en bas, sur elle, passque lui, il a pas de trou assez grand pour un enfançon, le jeune lionel s'interrompt juste à temps. Alycianne a un visage bizarre, et y a un truc dans l'air, indéfinissable, mais très net. Il regarde tour à tour les adultes, cherchant à comprendre ce qui cloche, quand Alycianne lui dit...


- C'est par ce que ça sort par là que beaucoup de femmes meurent en couche. Ou même avant l'heure normale de l'accouchement. Nous devrions donc prier pour que la damoiselle de Cohitte ne trépasse avant ses épousailles. Ce serait fort dommage.

Quoi ? Elle vient de dire ce qu'il croit qu'elle vient de dire...? Les dames, quand elles ont le ventre gros, elles peuvent être mortes..? D'un coup, s'en est trop. Déjà, le coup du trou entre les jambes, c'etait déstabilisant, mais ça.. La bouche tremble, les yeux bleus s'emplissent de larmes, et d'un coup, ça sort en un hurlement sangloté super strident, alors que l'enfant court de toutes ses petites forces vers son père, ce héros.


Papaaa ! J'veux paaaas Griotte elle mourre, papa ! Sitoplé, empêche Griotte elle mourre ! Interdis Griotte elle mourre !!

Eh ouais, que la dame inconnue meurt, ça serait triste, mais bon. Seulement y a pas que cette dame qui a un ventre gros.... Et papa c'est le chef, il peut forcément interdire ça, non ? Maman pourrait surement, quand elle donne un ordre, tout le monde a peur. Mais il ose pas allez pleurer vers maman. Faut pas, c'est la règle.
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Eusaias
Et, si je peux me permettre, Vostre Majesté, si s’épouser selon son culte revient à "faire n'importe quoi", comme toujours, vous n'étiez pas le dernier à en être.

Baste Matalena, je n’ai rien contre les réformés… Je n’ai plus rien contre eux tant j’ai vu de ses prélats simoniaque et ribaud abuser des bonnes gens. Non Matalena, le n’importe quoi….

Un soupir.

Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai marqué votre futur époux à la main, d’un B comme Bourgogne… d’un B comme Brigand. Lorsque je fus Duc de Bourgogne, mon Alycianne est allé voir des proches en Anjou.

Les dents grincèrent.

Là-bas Maleus à placé une lame près du visage de ma fille pour la menacer… C’est donc de ce genre de chose ou d’allusion que je ne laisserai pas faire. Vous avez ma bénédiction pour votre mariage réformé j’ai dit… J’en suis sincère.

- C'est par ce que ça sort par là que beaucoup de femmes meurent en couche. Ou même avant l'heure normale de l'accouchement. Nous devrions donc prier pour que la damoiselle de Cohitte ne trépasse avant ses épousailles. Ce serait fort dommage.

Et bien, si elle n’avait pas le sang, la petite rouge, l’exquis quartz de Bourgogne, avait la diplomatie Blanc combaz. Aussi pointus que des poignards avaient été les mots d’Alycianne. Le sourcil s’arqua au-dessus de l’œil du rapace gauche du rapace. Etait-ce du à la peur ou alors à son séjour en Italie le fait que la petite bourguignon usait de mots pas agréables.

Alycianne, on ne parle pas de malheur et encore moins pour deux évènements importants comme les épousailles et l’accouchement. Demande pardon on votre amie et vassale je te prie.

Puis il ricana, encore sous le charme des pics de sa fille.

Papaaa ! J'veux paaaas Griotte elle mourre, papa ! Sitoplé, empêche Griotte elle mourre ! Interdis Griotte elle mourre !!

Panique à bord ! Le Lionceau rugit et panique. Le bourguignon le soulève et le dépose sur ses genoux. Une patte paternelle caresse la bouille du jeune vicomte.

Allons allons Lionel, Griotte ne va pas mourir ne t’inquiète pas mon fils. Personne ne va mourir ici.
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Matalena
Soupir. Encore. Lassitude qui traverse les vastes lacs noirs de ses yeux, mais fugitive, et vite effacée par son habituel placidité glaciale. A la joie de revoir une amie, retrouver le service d'une femme pour qui elle possédait autant de respect que de nobles sentiments, s'ajoutait insidieusement le rejet, le mépris, la colère devenue quotidienne entre gens d'un même bord... Et qu'elle subissait sans plus porter outre la main au côtel comme elle le faisait d'ordinaire, sa rondeur oblige. A la remarque d'Alycianne, la réformée ne manqua pas de lui adresser un sourire suave, sinueux. Le cœur n'y était point, pourtant, mais qui verrait la différence ?

J'entends mieux qu'une oiselle qu'on a menacé dans son âge le plus tendre d'une dure et mercenaire manière garde dents et peu fiance contre qui s'assemble à l'oppresseur. Soit. Baste d'excuses qui ne soient sincères, gardez-les au creux de vostre mignonne bouche si prompte à prêcher le trépas d'autrui dont vous ignorez tout. Je n'ai point à faire aux enfants capricieux.

Puis, tournant le regard vers la maitre de céans, elle le salua d'un geste de la tête.

Et bien, la merci à vous. Soyez sans crainte, je doute, dans les mêmes proportions, qu'il soit une idée au monde qui puisse plus déplaire à messire d'Assay que celle de venir m'épousailler en votre fortin. Comme quoi, petites ou grandes gens, qui s'assemble à vous se doit préparer à ménager quelque peu ses personnels égos, n'est-il pas ?

Une gorgée de vin envoyée dans le gosier, et la jeune femme se fit la réflexion qu'à tout prendre : aigreur, insultes et menaces, la Bourgogne présentait au moins une piquette digne de ce nom pour faire passer le tout.
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