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[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

Marie_elia
Pourquoi suis-je ici ? Je n'en ai pas la moindres idée.. Et pourtant je ne suis pas perdue, je sais exactement ou me mène mes pas. J'en ai conscience, mais une force obscure m’empêche de faire demi tour, c'est comme si on m'attirait malgré moi vers ce lieu si insolite. J'aime la peur et l'inconnue m'attire, c'est comme si... si j'avais ça dans le sang voilà. Oui j'ai l'impression d'être à demi chez moi ici, et pourtant ce lieu ne me correspond tellement pas. Sur moi.. aucune arme, à quoi bon ? Je ne saurais pas même m'en servir. Sur mes mains, aucun sang n'a jamais coulé. Ma peau est blanche, lisse, ma sublime crinière blonde me donne un air angélique, et mes azurs me font penser encore plus naïve que ce que ce je le suis déjà. En me voyant on comprend bien que ma place n'est pas ici.. seul mon accoutrement se fond avec ceux qui m'entoure. Je suis loin d'être riche et mes guenilles le laisse bien apercevoir.

Une longue cape me couvre entièrement, et la capuche et rabattu sur mon visage. Je tente de cacher ma blondeur, trop pure pour un tel endroit, et à coup sur je me ferais remarquer. Ainsi, le visage à moitié voilé je marche, essayant d'avoir un pas des plus assurée. Je sais que si je marque une hésitation, ou un mouvement de recul cela montrerait que je suis étrangère à se monde. Pourtant j'ai peur.. terriblement peur. Mon cœur bat à mile à l'heure, mes mains deviennent moite alors je les fourrent dans mes poches les frottant discrètement contre le tissus. Autour de moi.. une vaste place, vraisemblablement je suis bien sur la cour des miracles. Tout est sombre, lugubre, sale, et terriblement puant. La plupart des battisses sont délabrées et on peut nettement sentir l'odeur du sang encore tout frais. «  Pars... pars maintenant Elia avant qu'il soit trop tard ! ». Je ne cesse de me répéter cette phrase en boucle dans ma tête, mais pourtant mon corps ne m’obéit plus. Je suis totalement envoûté par se monde inconnu.

Je bifurque dans une ruelle sombre, comme toute ici à vrai dire. Devant moi une lourde porte marque l'entrée du quartier. Je comprendrais plus tard que je suis dans le quartier Spiritu Sanguis. Ouais pas trop rassurant comme nom. La porte est légèrement ouverte, à mon plus grand bonheur. Je peux ainsi me glisser dans l'entrebâillement sans avoir à me servir du heurtoir en forme de crane, il fou carrément la frousse se truc ! Ici ? Oh rien de très différent que le reste des bas font. Là même odeur qui me donne la nausée, ces bruissements à peine perceptible, qui manque de me faire sursauter à tout moment, et ses braillement d'homme ivre mort. A nouveau je bifurque dans une ruelle de se quartier, devant moi.. une.. une taverne ? Ouais 'fin c'est ce que son enseigne laisse présagé, mais en apparence elle n'a rien à voir avec les tavernes dont j'ai connus jusqu'à présent. Pourquoi y rentrerais-je ? Je ne bois pas d'alcool, et ça m'étonnerais qu'ils servent des douces tisanes ici, je ne parie pas non plus, d'une je n'ai pas d'argent et de deux je trouve cela pathétique, je ne vole pas non plus, je ne tue pas, et surtout je ne me prostitue pas. Ouais en bref j'ai rien à foutre ici, et pourtant je me vois tout de même entrain de pousser la porte de la taverne et m'y glisser à l'intérieur, beaucoup moins rassurée.

Je garde ma capuche bien enfoncé sur mon visage, je ne veux pas qu'on me voit, on lit sur moi comme dans un livre ouvert. J'évite également de regarder ce qu'il se passe autour de moi, je suis trop jeune pour voir de telle horreur, et pourtant.. mon regard est attiré par ses étranges personnes m'entourant. Je laisse glisser un azur, scrutant discrètement quelques personnes. Des personnes se sont tourné vers moi à mon entrée, j'ai peur, un frisson me parcourt le dos. Je n'ai qu'une envie, prendre mes jambes à mon coup et barré d'ici. Mais j'avance dans l'obscurité, et en silence je prend place dans un endroit reculé de la taverne, un endroit où j'espère on me remarquera le moins possible. Je ne dis mot, je me contente d'observer, de m’imprégner de cette atmosphère si particulière, mais mon dieux si étouffante !
Enjoy
    Les regards continuent de déambuler parmi les rapaces. Ils sont tous là à s'observer, mirant leurs reflets dans une boisson spiritueuse. Un signe de la main en guise de réponse au Mirandole. Et une ombre s'engouffre dans le lieu de débauche. L'entrée d'une encapuchonnée. L'avantage de la pèlerine naquit sous le nombre. Le manque de rareté confère l'apport de se noyer dans la masse. Si on désire se dissimuler autant se vêtir en conséquence. Loin des apparats fastueux dont se parent l'autre tablée. Eux, n'attirent que la curiosité là où elle devrait s'éteindre. Ceci dit l'audace est toujours appréciée. Un détour rétinien vers le brun entrain de faire de l’œil à un vieillard. Et l'autre moitié de l'escorte noble qui s'enfonce lentement dans la torpeur. Au milieu de ceci, on en oublierait presque le reste. Les divers convives qui s'amoncellent dans un mutisme abscons.

    Le fond sonore dérange le silence. Ce dernier se brise soudainement. Les mots se rassemblent sous une bannière. La parole fut comme la lumière. Le contenu est d'une banalité affligeante. Le contenant, pour sa part, est aussi précieux que le vase de Soissons. Puisqu'il ne s'agit point ici d'étaler un verbiage doré mais juste quelques bribes de sons. Une voix. La sienne. Ceci est un joyau si précieux puisqu'il lui rapporte quelques fois un pécule attendu. Perdant son temps, et donc son argent, pour l'adresser au sang bleu à quelques mètres de sa position. L'esquisse d'une conversation a tardé à apparaître au risque de passer pour une asociale. Voire pire, une rancunière. De cette espèce particulière qui ne maîtrise en rien ses émotions impulsives. A ce propos, elle l'est. Elle le sait. Ses errances portent les stigmates d'ires incontrôlées. Tandis que ses mains se souillent d'un nappage hématique.

    Buongiorno, sto bene.

    Un maigre effort. Mais il a le mérite d'être là. Présent, malgré une éducation volontairement mauvaise. Elle pourrait y mettre les formes, s'adapter à son interlocuteur. Ce dernier qui vient de mettre à sac l'ensemble de son plan. A cette idée, les prunelles sombres se plantent dans celles du « client » à l'observation intrigante et colorée. Le vairon ne vire toujours pas au vermillon. C'est donc que le mouton reste apte à se faire tondre. Seulement l'empêcheur de détrousser en rond se tient à l'orée de la prairie. L'Enguerand ne voit-il pas, de sa vision restreinte, qu'elle est entrain d'exercer au milieu d'un océan de mirettes habituées...? Aurait-elle l'indécence toute particulière de venir le déranger durant un adoubement ?! Certainement, oui... Toutefois ceci n'est pas une excuse pour contrevenir à ses petites affaires. Mais puisque la délégation était toujours dans les parages, la lionne vit là une occasion d'aborder des sujets bien plus importants.

    Qu'avez-vous à raconter de beau Signore de la Mirandole ?

    Un vague hochement de tête vers l'hère dissimulé par son capuchon. Puis son attention qui se retourne vers le borgne. Qu'avait-il donc à proposer en ce moment ? E.M, est-ce que tu viens pour les vacances ? La Corleone est là, bien qu'elle change souvent d'adresses. Puis foutue pour foutue par rapport à son « pigeon » aux bourses chargées d'écus... L'italienne était prête à laisser passer une belle assiette. Ou en l'occurrence, une belle cassette.


Buongiorno = Bonjour
Sto bene = Je vais bien
Signore = Monsieur/Seigneur, toussa.

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Flex
L'entrée de Marie Elia dans la taverne attira sa curiosité. Une bise fraiche traversa l'intérieur du bâtiment et fendit Enguerrand d'un frisson de l'échine. Il jugea la fine silhouette et en déduit qu'il s'agissait sans doute d'un gros bras. Marie Elia devait être à Enjoy ce que Stradivarius et Avyd étaient à Enguerrand : des accompagnateurs. Ceci étant dit, la Corleone lui répondit en italien. Il apprécia le geste une nouvelle fois.

« - Je suis venu apporter quelques informations à Maryah, répondit-il charmé par le pseudonyme rital que lui accorda son interlocutrice. Il s'attendait à une question du genre : et tu as besoin d'être trois pour faire ça ? Ou encore, que lui veux-tu à Maryah ? Pour éviter tout un tas d'explications qui concernaient sa vie privée, le jeune homme mit un point délicat à amener la conversation ailleurs. Il ravala sa salive et prononça :

Comment se déroulent vos affaires Enjoy ? Les temps semblent durs pour tout le monde on dirait. Il plissa le front. Lui-même avait rencontré et rencontrait encore quelques difficultés. Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Il reprit, plus serein : Dans notre infortune à nous, nous pourrions nous épauler..

Demanda-t-il d'un ton interrogateur. La perche fut lancée. Enguerrand ne connaissait pas les intentions de Enjoy, mais il savait que l'union créait la force. Les Corleones n'avaient-ils pas bravé cette devise à l'Aphrodite lors de son anniversaire ? Enguerrand s'en souvenait comme hier. Comme de sa faveur gracieuse. Pour rafraichir la mémoire à tout le monde, il conclut ainsi, le ton intéressa, et plus bas, car cela ne concernait que les deux italiens :

A mon anniversaire, chez monsieur Tabouret, vous souvenez-vous de mon cadeau ? J'aimerais que ce ne soit point une tête. Je souhaite abattre un projet, dona. »

Avec tout le respect et l'humilité qu'il accorda à Enjoy, le borgne n'en dit pas plus. Il ne voulait pas se montrer impoli de parler affaire dès son entrée dans la taverne. Mais autant profiter de sa présence, n'est-ce pas. Maryah venait de recevoir son information, et le groupe des trois nobles s’apprêtaient à rentrer chez eux. Le destin pouvait se montrer cocasse parfois.
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http://flexrr.tumblr.com/
Enjoy
    Tablées déconfites et jonchées de gravures grossières, chaises braillantes lorsqu'elles traînent contre le sol gras, et enfin des murmures qui épousent discrètement le fond sonore. Le monde semble avoir cessé de tourner. Il ne reste que parmi la fange de cet univers; Mirandole & Corleone. Et comme à chaque fois qu'ils se croisent, les sujets portent sur les affaires. La dernière fois, les négociations ont tourné cours. L'italienne était en terrain hostile alors qu'ici, elle évolue à domicile. Sans oublier qu'en cet instant, le temps ne manque pas. A vrai dire, Chronos va finir par l'achever. Alors ses oreilles se font attentives recueillant chaque syllabes, appréciant le verbe et récoltant le fond. L'introduction a été évacuée dans le charnier de ses cogitations. Le reste, la substantifique moelle en somme, venait de résonner dans l'air. Comme un léger frisson, le vent de la rumeur avait franchi les frontières. Des difficultés ? Oui et non. Ils subissaient juste le revers de la médaille. Les murailles s'encombrent désormais de gens d'armes vénaux et le statut particulier de personae non grata complexifie les mouvements. Malgré tout, les exactions suivent leurs cours. Ceci n'empêche point son attention de se concentrer sur le probable commanditaire. A priori, la mercenaire n'avait rien à y perdre.

    Dîtes-moi.

    Deux mots. Puis délaissant son siège, sa main ressort de son fatras un vélin avec en filigrane les armoiries Murataises. Elle la dépose juste sous l'œil d'Enguerrand avec la ferme intention que ce dernier couche par écrits les détails de son fameux projet. Par cette pratique, son ombre pourra retourner vaquer auprès des autres sans devoir se tenir mutuellement la jambe. Ainsi donc, sa compagnie se désagrège lorsqu'elle prend la direction de la sortie en les saluant vaguement.

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Flex
Enjoy lui posa sous le nez, un vélin d'a priori bonne qualité. Invité alors à écrire la teneur de son discours, il prit la peine de jouer le jeu, et de bien le faire. Enguerrand requit qu'on fasse brûler un récipient en métal afin que la cire puisse venir cacheter le tout. Dès lors que Enguerrand prit ses aises à l'art calligraphie, il entreposait ses idées réfléchies sur le papier. Coucher les mots, comme il le faisait lorsqu'il écrivait les fables ou les poèmes n'était guère compliqué. Ce fut avec son cœur que cet écrivain borgne énonçait la remise en question du cadeau de Enjoy Corleone. Le temps autour de lui n'avait plus d'importance. Le bruit de la plume qui grattait la peau de mouton ou encore son souffle chaud rythmé par le refrain des phrases étaient décidément les seuls bruits audibles lorsque le maitre était à l'ouvrage.

Citation:




    La province du Béarn est devenu le lieu où moy et mes braves gens se sont installés.
    Nous avons posé pour la plupart nos bagages à Pau, la cité capitale.
    Le projet est de réunir le plus de gens qui fuient la justice injuste ; qui recherchent un lieu où le bien-être de la communauté fédère les gens entres elles ; pour les compagnies, d'avoir un port d'attache afin de revenir célébrer les réussites des contrats.
    Ce projet renouvelle l'esprit de notre siècle et se veut contemporain avec les idées et les coutumes qui unissent les peuples. Les métiers seront de nouveau revigorés, car c'est dans notre société qu'est né le génie.
    Tous ceux qui s'y opposeront seront châtiés des frontières par tous les moyens à la disposition des gens qui rejoignent ce projet.
    C'est nous tous, désormais, qui allons décider de notre destin ; et nos ambitions, régit bien évidemment par des règles instaurées pour la vie en communauté, ne seront plus sujets à avoir des bâtons dans les roues.
    Bien au contraire, le dynamisme sera favorisé.
    En faisant un avec les peuples, tous les corps de métiers et toutes les branches de la société seront ensemble et désormais complémentaires.




    Qu' Aristote veille sur vous.




Télécharger le pdf en milieu de page de Mes étoiles obscures.


Le sceau de sa chevalière scella le tout. En redressant son visage marqué par la fierté, le jeune homme donna le pli à Enjoy.

« - C'est mon cadeau. »

Dans le sens où, ce qui était à l'intérieur devenait le cadeau que Enjoy lui octroya à l'Aphrodite.
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Arthor
Arthor avait pris les choses en main, et c’est avec une poigne de fer, ou plutôt le feu au cul, qu’il menait la petite troupe à La sans Nom. Boire, voilà l’objectif premier de l’expédition aussi hétéroclite qu’assoiffée. Les pavés défilaient sous leurs pieds, et après quelques minutes, l’imposante bâtisse se présentait à eux. La Sans Nom, repaire du mal dans le mal, la cours des miracles. Ici, plus que partout d’ailleurs, ils allaient se sentir chez eux. Poussant la lourde porte, et laissant tata lynette entrée – oui oui on est galant ou on l’est pas – le montagnard reconnu presque immédiatement l’odeur habituelle qui embaumait l’atmosphère. La bière, la viande grillée, et l’odeur de la toute-puissance Corleonnienne, même que si ça sent quelque chose, et quelque chose de bon d’abord. Après avoir fait le tour de la salle des yeux, il choisit une petite table, un peu à l’écart, pour s’y installer.

A boire, e coma cela saute !
Deux bières, un verre d'eau, e un peu d'eau dos chiottes.


Enlevant son manteau, mais gardant ses gants noirs, il posa son fondement sur la première chaise à portée. Se laissant aller à la décontraction, il espérait que son adorable sœur puisse s’étouffer ou faire une chute mortelle, mais en attendant pareil, et heureux, évènement, il laissa son regard se poser sur sa tante.

Alors, tanta, coma faisiez vos ici donc ?
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Rabagas
La route avait été longue pour le moine que je suis. Le froid, la faim, la peur, je n'étais pas préparé à tout ça. J'ai passé la majeure partie de ma vie dans l'alcôve protectrice et rassurante d'un monastère. Santa Maria, Montserrat, la Catalogne n'avaient rien à voir le Royaume de France et sa Capitale. Je ne me souviens plus très bien pourquoi j'ai voulu entreprendre ce périple. Tout ça me semble soudainement si lointain. On m'avait viré du monastère. Je ne connaissais rien à la vie. Sur le coup, je m'étais senti comme un animal abandonné dans une forêt. J'étais resté prostré, tremblant, à la porte de bois qui s'était violemment refermée derrière moi. Tout ça parce que j'avais collé une droite à une des frères. Je vous jure, des fois je me dis que c'était dérisoire. Il l'avait cherché. De quel droit avait-il bu dans mon godet? Est-ce que je mangeais dans sa gamelle moi? Forcément, j'ai vu rouge. Les autres frères ont eu du mal à nous séparer. J'ai bien failli tuer le voleur d'alcool. On peut me faire ce qu'on veut, tout, sauf toucher à ma bière. La bière, c'est sacré.

Je m'étais retrouvé à déambuler sans trop savoir où aller, mon baluchon sur le dos et mon bâton de marche à la main. J'aivais décidé de prendre au Nord, d'aller en France. J'avais continué à monter, monter, marcher, marcher, droit devant moi. Il me fallait une mission, une raison de vivre. J'avais beaucoup entendu parler des quartiers malfamés de la Capitale française. J'étais persuadé d'y trouver mon bonheur. J'avais été moine, pélerin. Je me voyais missionnaire. Bien que fervant aristotélicien, la faim fait sortir le loup du bois. Il me fallait bien manger. Je m'étais donc pris au jeu de la maraude. Je me glissais de les champs par encore récoltés pour y faire mes emplettes. Je posais quelques collets. J'assénais quelques coups de bâton aux passants. Etre moine, ça a du bon. Les gens vous font confiance. Ils vous invitent chez eux, vous donnent le gîte et le couvert ... Et quelques écus, volontairement ou non. Les Croisades avaient connu les moines-soldats. J'étais une sorte de moine-bandit. J'étais et je suis encore.

Le Quartier Spiritu Sanguis. C'était tout un programme pour le moine que j'étais. C'était un sacré défi en perspective et c'est bien ce qui m'avait attiré. Ce soir, je suis là, dans les ruelles malpropres de ce quartier malfamé. La première chose dont j'ai envie, sur le moment, c'est d'une bonne bière.C'est toujours la chose dont j'ai envie. Capuche sur la tête et bâton de marche à la main, je déambule dans les rues du quartier. Certaines ribaudes me font de l'oeil, me proposent leurs charmes contre quelques pièces. Je me rends compte que je n'ai jamais connu de femme. On m'a tellement parlé d'Oane et du péché que représente la femme. Un jour, peut-être que je me déniaiserai, ce n'est pas mon souci principal, à l'heure actuelle. Ma gorge est sèche et mon ventre cri famine. Une enseigne attire mon regard : "La Sans Nom". J'en souris. La divine providence a donc désidé de guider mes pas jusqu'à l'antre du Mâlin. Après un momen,t d'hésitation et une longue inspiration, je me décide à pousser la porte de la taverne.

Elle est bondée. Je me dirige discrètement vers le comptoir. Là, je me décide à relever ma capuche et dévoiler mon visage. Je me penche alors vers la personne derrière le comptoir. J'espère que la foule accumulée n'a pas vidé les tonneaux.


    Bonsoir. Auriez-vous oune bière pour oune pélérin?

Ma main droite fouille dans ma besace. Elle est presque vide mais je parviens, malgré tout, à y découvrir quelques pièces. J'en dépose une sur le bois. Ma curiosité et mon amour pour l'alcool brassé me force à continuer la discussion.

    Vous fabriquez vous-même votre bière? Yé connais oune récette merveilleuse. Quatré sortés de grano, quatré sortés de houblone, deux d'épicés et yé vous concocte oune cerveza à la blancheur et au goût divino.

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Maledic
Un éclat de rire cristallin jaillit dans le dos du moine.
Une petite tête blonde venait d'entendre son accent et trouvait cette façon de parler aussi comique que quand Arthor s'exprimait en Orc. Il trainait dans le quartier comme à son habitude, aussi connu que le derrière des nobles. L'envers du décor.
Un air malicieux étirait les lèvres de la malédiction. Sa tignasse en désordre lui donnait un air de lutin, dont la farce se justifiait par le lance-pierre tenue d'une main et la jeunesse par l'ours décrépi avec un cache-oeil de pirate dans l'autre.
Cet air de malice s'étendit à ses prunelles, quand il se mit à parler, grimpant sur le tabouret de bar à côté du moine.


Pouquoi t'y pa'les bizarre? Pouquoi t'y gardes ta capucheeeuu ?

Avant qu'il s'envisage de répondre, d'autres question surgirent, maintenant que l'oeil du coquin était attiré par autre chose que de l'ordinaire.

Comment t'y t'appelles ? T'as quel âge ? T'es mon copain ?
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Rabagas
Un petit homme s'approche de moi. Trop occupé à discuter bière, je ne m'aperçois pas tout de suite de sa présence. Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour s'adresser à moi. Je me tourne dans sa direction. Le problème avec les vêtements d'une pièce, c'est que la capuche reste solidaire du reste. Je me retrouve avec le visage à moitié à l'air libre et l'autre moitié camouflée par un morceau de tissu épais. Cette posture me fait loucher malgré moi. D'une geste de la main, je repousse complètement la capuche et libère enfin mon visage. Je secoue légèrement la tête pour débrouiller ma vue. Là, je vois mieux le diablotin assis à mes côtés. Je penche légèrement la tête. A vrai dire, je suis assez perturbé. Il a l'air gentil. Toutefois, nous sommes dans un lieu de perdition lové au creu d'un des quartier les plus malfamés de Paris. Je plisse alors un peu les yeux. Je renifle légèrement. On ne sait jamais. La Bête Immonde a peut-être une odeur. Je renifle alors bruyamment. Non, décidément, je ne sens rien. La peite chose parle. Elle parle beaucoup et pose énormément de questions. Je fronce les sourcils.

    Par Aristoté. Mais qu'est-cé qué fé oune chiquillo* dans oune endroit pareil? Et pourquoi tou dis qué yé parlé bizarrémente? Toi tou parlé bizarrémenté ... Et tou a l'air bizarré tambièn**.


Décidément, je n'ai pas l'habitude des enfants. Je n'ai l'habitude de rien à vrai dire. Malgré la longue route parcourue, malgré les lieues avalées pour arriver ici, je me rends bien compte que je ne connais rien de la vie, la vraie. A défaut de savoir comment me comporter, je décide de commander un verre pour l'enfant. Je laisse le choix du contenu. Si ça ne tenait qu'à moi, je commanderai une bière. Mais il est petit, je suppose qu'il boira du lait. Je me demande soudain s'il est sevré. J'ai connu les moutons et leurs petits qu'il fallait allaiter manuellement. J'en ai gardé un très mauvais souvenir en plus. Je reporte mon attention sur le gamin. Qu'est-ce qu'il me veut au juste? Je n'ai pas encore pris le temps de répondre à toutes ses questions. J'hésite. Et puis je me lance. Je vais, par contre, esquiver la question sur l'âge. Je ne suis pas vraiment sûr de le connaître.

    Yé m'appelle Rabagas et toi? Comment tou t'appellé? Tou veux qué yé souis tone coupain? Por qué no²? Pero²*, à oune condición, yé t'apprends à lire, à écrire, yé t'apprends le livré des vertous. Si tou accepté, yé veux bien être tone coupain. De acuerdo²²?




* bambin
** aussi
² Pourquoi pas
²* Mais
²² D'accord

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Enjoy
    Dans l'arrière salle, l'Italienne prenait du bon temps avec Morphée. Du moins c'est que nous pourrions penser. En réalité, la paille bien sèche lui donnait des démangeaisons puis les bruits des soiffards empêchaient de fermer l'oeil. Pourtant elle aurait tant voulu se libérer quelques heures de son enveloppe consciente pour atteindre les méandres du subconscient. Rêver pour se soulager l'esprit. Le monde la persécutait à sa manière et la mercenaire lui rendait bien. Malgré ses multiples exactions, les meurtres commis par sa faute ou de ses propres mains, son esprit ne s'encombrait pas de scrupules. Si ses paupières mettaient du temps à se clore, c'est bien à cause du brouhahas et non d'autre chose. Pourtant, il lui venait souvent en tête l'idée de se trouver un confesseur, une personne apte à l'écouter sans la juger. Par le passé, un blond rieur avait eu l'oreille attentive. Se faire entendre autrement que pour donner des consignes, que certaines mauvaises langues nommeront des ordres, se trouvait être salvateur. Hélas, le Goupil s'éclipsa pour d'autres lieux. Orphelines, ses plaintes se plaignaient de ne plus pouvoir harceler l'ouïe des affidés de la Lionne. Aucun contemporain pour subir, que de malheur à enfouir, une Corleone en pleine ébullition. A l'image d'une cocote fumante de vapeurs, prête à imploser sous la pression. Fort heureusement, elle décharge ses errances morales sur les champs de batailles. Les siens, les leurs. Ceux d'un royaume qui les honnie.

    Souffrante de nombreuses courbatures associées à un réveil désagréablement brutal, les traits de son visage et son humeur plus exécrable qu'à l'accoutumée, allaient trahir ses échanges futurs. Se redressant lentement, la lionne baille à s'en décrocher la mâchoire. Quelle triste vie. Les pupilles s'adaptent à ce pauvre décor. Entre noirceur et odeurs malodorantes, rien de bien intéressant, rien de quoi happer le chaland dans les bras de la Sans Nom. Une jambe après l'autre, sa démarche hésite avant de cesser sa course en la posant sur un tabouret. Non loin de là se tient un encapuchonné à l'accent bien étrange, le mouflet et...hein ? Le mouflet ? Ici ? Au comptoir de surcroît ? Un haussement d'épaule s'en suit à cette vision. Si c'était une farce propre à l'univers des songes, cela serait un cauchemar. Se lever et tomber nez à nez avec le marmot. Des bribes de paroles parviennent à elle, alors encore dans les vapes.

    Le livre des vertus ? Puis quoi encore ? Tu vas nous faire la messe dans la Sans Nom ?

    Assez étonnée la Corleone à se demander si un cureton pouvait pénétrer dans l'antre du "mal" sans fondre ou brûler de l'intérieur. Un vague geste de la main vers le tavernier, la tenancière étant sans doute ailleurs, pour prendre commande. Une bière pour le gamin. Y a bien longtemps que le lait ne lui convient plus. L'alcool n'a pas son pareil pour l'apaiser.

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Leamance
"Taverne du Sans Nom". Pour une Sicaire du Lion de Juda, bras armé de la Réforme Aristotélicienne, ce n'est pas du meilleur goût. Enfin, tant que ce n'est pas la 'Taverne Papale', elle s'en accomodera

Ouverture de porte.

Ignition.

La Genevoise entre, et cherche la tenancière du regard, saluant d'un signe de tête les présents.

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Praseodyme

Praséodyme est affalée à une table, dans un coin, prés du comptoir. Elle a bu jusqu'à plus soif, et maintenant qu'elle n'a plus soif, elle ne boit plus. Elle laisse glisser un œil vide sur la populace, regardant les gens sans les voir. Du bruit de fond des conversations, rien n'émerge pour venir frapper son cerveau épais. Elle somnole, on dirait une vache en train de ruminer, elle ne fait rien, elle attend, sans penser à rien ...

Soudain, une silhouette vient trancher dans la masse des coupe-jarrets habitués de l'endroit. Une bure ! L'homme - si tant est qu'un moine puisse être considéré comme un homme - tire son capuchon et dévoile sa coiffure bien particulière
Par le Diantre ! Un tonsuré ! Qu'est-ce qu'il fout là ?, siffle Praséodyme entre ses deux dents de devant. Elle le regarde, et surtout l'entend commander un godet avec un accent ultramontain. Par le Diantre derechef ! Un espaignol ! Voila qui est singulier ! Mais qu'est-ce donc là que ce pèlerin ?

Praséodyme est curieuse, c'est une femme - si, si -, elle détaille ce curieux bonhomme. Il faut avouer qu'il ne manque pas de culot de venir icelieu, dans ce repaire de mécréants. En ce lieu, on n'attend depuis beau temps que le Très-Haut se décide à venir lui-même, histoire qu'on puisse lui trancher la bourse, et le reste. Cela ferait une belle réputation à l'endroit, vous imaginez, Icy l'on a occis Dieu, quelle enseigne ! Et quelle réputation pour le larron qui aurait commis l'acte. Il aurait le droit de porter les oreilles du Très-Haut en sautoir, et peut-être aussi la queue, pour peu qu'il y ait mis du panache. Praséodyme voit alors Malédic, un gamin de la bande, s'approcher du personnage. Les curés ont une drôle de réputation, à propos des enfants, et cela ne plaît pas tellement à Praséodyme. Elle se décide à secouer sa paresse, et à aller y voir de plus près. Elle se lève, s'approche de son pas pesant, vient faire face au moinillon et lui souffle son haleine chargée d'effluves lourds et indiscernables dans le nez :

Ola, hombre ! Que Diable fait un homme de Dieu dans le repaire du Sans-Nom ? Tu avais soif, brigand. Il n'y a plus d'alcool au presbytère, ce chien d'évêque à tout bu ? Viens-tu du fin fond des Espaignes nous porter ta bonne parole, ou du moins celle de ton Très-Haut ? Il a peur de venir lui-même, le bougre, alors Il envoie le plus fier de Ses Champions ! Voyez-moi ça ! Tu viens pour te battre en duel ? Le Bien contre le Mal ! Mais gare, je ne suis pas certaine que les armes soient bien égales. Ou bien alors viens-tu seulement pour satisfaire tes plus bas instinct ? Ce petit garçon t'intéresse, non, amigo ?

Après une telle tirade, Praséodyme a de nouveau soif. D'un geste, elle commande un godet de vin, et le sèche d'un trait, tout en regardant le moine d'un air mauvais.
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Lanceline
    « Les dieux de la vengeance exercent en silence. »
    Jean-Paul Richter, Blumen, Frucht und Dornenstücke

Le soleil brillait en la capitale mais il faisait toujours un peu froid. La Balafrée leva la tête vers le ciel qui ne montrait aucun nuage. Aujourd’hui elle était venue à Paris pour une raison bien précise. Elle devait trouver quelqu’un qui accepterait de l’aider. Contre paiement, bien sûr. Elle n’ignorait pas que tout se payait ici.

Elle avait longuement hésité quant à sa tenue. Valait-il mieux montrer qu’elle avait les moyens de payer, au risque de passer pour une « grosse bourge » et de se faire découper à peine un orteil mis à la cour des Miracles, ou bien être neutre et risquer de se faire remballer ? La Blonde avait opté pour la deuxième solution.

Mal à l’aise tout de même à cause de l’endroit, elle pressa le pas. La « Sans-Nom ». Elle s’y reconnaissait à demi, comprenant pourquoi des brigands avaient choisi ce patronyme pour leur repère. Sans-Nom. Elle devait composer avec la Bête, puisque le Très-Haut ne voulait pas d’elle. Puisqu’elle avait été frappée par la malédiction. Mais aujourd’hui, elle s’en servirait. Aujourd’hui elle ne serait pas une victime. Elle serait la commanditaire. Et elle ne se confesserait même pas. Excepté à une personne : la concernée. Ellya n’apprendrait pas, jamais.

Elle posa sa main sur la poignée, la tourna sans hésiter. Elle jouerait une vie mais peu lui importait. Il y en avait tellement dans la balance… Autant que la prochaine à subir la malédiction soit quelqu’un qu’elle ait choisi sciemment.

La Balafrée embrassa la salle du regard, notant mentalement par où elle pourrait s’enfuir… si jamais. Observant les gens qui étaient présents. S’approcha du comptoir. Commanda à boire, avant de prendre son courage à deux mains pour se tourner vers eux tous, clients anonymes du tripot.


- Je cherche quelqu’un qui aurait la capacité d’empoisonner les gens. Discrètement. Sauriez-vous où je pourrais en trouver un ?

Lanceline hésita à faire mention d’un prix, se contenta de tous les dévisager, cherchant une quelconque réaction. Elle s’empêcha de se mordre la lèvre, demeurant impassible. Ne pas montrer ses émotions, parce qu’elle supposait qu’ici, ce serait une faiblesse.

Et elle attendit. Qu’on se manifeste à elle, ou bien qu’on la jette dehors.

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Praseodyme

Son attention toute accaparée par le moinillon, Praséodyme n'avait poinct vu entrer la nouvelle venue. Ceste dernière s'estoit installée au comptoir, derrière son dos, et avait commandé à boire. Quoi faire d'autre dans un estaminet ?

De suaves effluves s'en vinrent alors chatouiller l'épithélium olfactif de Praséodyme, la détournant illico de sa cible originale. L'odeur lui rappela la fois où, avec son compagnon d'infortune Olaquétal, ils avaient détroussé un couple de bons bourgeois parfumés au détour d'un chemin creux. Après les avoir délestés de leur pécule, Praséodyme avait égorgé l'homme, tandis qu'Olaquétal faisait subir les derniers outrages à sa bourgeoise. Après, ils avaient aussi égorgé la rombière, pour faire bonne mesure. Ah, on savait s'amuser, à l'époque ! La malheureuse sentait pareil que le parfum qui chatouillait à présent les narines de Praséodyme. Intriguée, elle s'apprêtait à se retourner, lorsqu'elle entendit une voix aussi féminine que distinguée requérir bien poliment les services d'un assassin.

Praséodyme fit alors volte-face. La femme n'estoit certes pas vêtue en-bourgeoise, mais son parfum, ses manières, et plus encore sa requête ne laissaient aucun doute : c'estoit une femme de la Haute qui venait chercher céans de la main d'œuvre qualifiée.


Quinquin à faire passer, ma p'tit dame ? Vous pouvez pas faire l'boulot vous même, j'comprends, dans vot'monde ça s'fait poinct. Moi, j'sus spécialiste pour éclater les tronches, ou alors pour suriner. Vrai, j'fais pas dans la dentelle, faut qu'ça saigne. J'éparpille, je disperse. J'aime quand ça éclabousse. Au moins, comme ça, on est sûr qu'l'autre est bien défuncté.

Praséodyme s'approcha encore, et sa bouche ne fut plus alors qu'à peine à un empan du nez de la bourgeoise. Elle laissa filer un rot discret dans sa direction, et ajouta :

Mais ç'la dict, j'peux empoisonner quinquin rien qu'en lui soufflant dans l'nez, à c'qu'on dict. Et pour sûr j'veux bien l'croire, par ma Foy ! Mouhahahahah !
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Fleur_des_pois
Tisser les liens familiaux. Fréquenter les endroits « corleonniens ». Depuis un an qu'elle s'était découvert cette famille - la sienne - avait-elle jamais posé les pieds ici ? Le mariage d'Enjoy et Laell, peut-être. Si c'était bien là. Fleur ne conservait pour seuls souvenirs de cette union que le goût du vin issu du tonneau que son frère avait lancé sur elle. Et celui du sang qui avait giclé de sa blessure.

Cependant aujourd'hui, telle l'ombre qu'elle savait être parfois, la Fée s'était glissée dans la taverne du Sans-Nom. Silencieuse, muette, le pas léger et aérien, le Lutin s'était engouffré dans la salle principale, se rendant invisible dans une encoignure. Elle avait envie de s'imprégner des lieux avant d'entamer une quelconque discussion avec les personnes présentes, toutes fortes occupées. Gaia aurait voulu voir surgir Umbra. Même si elle savait qu'il n'y avait que peu de chances pour que cela arrive.

En lieu et place de sa manchote de cousine et également amie, une blonde. Tenue simple, mais port altier. Et la demande a de quoi lui faire dresser l'oreille.
Quittant son recoin sombre, Gaia s'avança vers elle, souriant à demi aux propos d'une Praséodyme au mieux de sa forme. Empoisonnement et discrétion. Voilà deux termes qui ne pouvaient que lui plaire. S'accoudant au comptoir, l'air de rien, la Fée rejeta en arrière sa longue chevelure nuit. Penchant son joli minois de côté, elle offrit à l'inconnue un charmant sourire.


Je crois, Praséodyme que, même si ton haleine a de quoi décimer une armée entière, cette dame cherche quelque chose d'un peu plus sophistiqué. Que je suis en mesure de lui offrir.

Le sourire s'élargit, révélant une rangée de dents blanches sous ses lèvres rosées. Tendant une main fine vers la femme blonde au nom encore inconnu - et d'ailleurs, elle n'avait pas besoin de le connaître, mettant un point d'honneur à respecter la plus grande discrétion - l'Ortie poursuivit :

Je me présente. Gaia Corleone, appelée aussi Fleur-des-Pois. Empoisonneuse de métier. Pour vous servir.

Légère inclinaison du buste, tandis que les yeux bruns pétillants d'espièglerie ne lâchaient pas ceux de la potentielle cliente.
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