Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 11, 12, 13, ..., 17, 18, 19   >   >>

[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

Lanceline
Elle crut que tout le monde l'ignorait. Mais elle resterait là, campée sur ses jambes, jusqu'à ce qu'on lui adresse un signe. N'importe lequel. Et ce fut une vieille puante qui s'approcha d'elle. La Balafrée la regarda sans mot dire, l'écoutant, notant que cette femme pouvait tuer dans le sang, et qu'elle aimait cela.

Elle se força à demeurer impassible, un léger sourire au bord des lèvres, quand l'haleine vint lui chatouiller les narines. Elle se contenta de la regarder, le rictus moqueur toujours sur ses lippes. Une brune intervint, au grand soulagement de la noble. Elle n'eut donc pas à lui répondre, à la vieille, ce qui l'arrangeait plutôt. Elle s'inclina, la Balafrée lui rendit son salut d'un signe de tête.


Je me présente. Gaia Corleone, appelée aussi Fleur-des-Pois. Empoisonneuse de métier. Pour vous servir.

- Lanceline. Ravie.

Elle ne voulait pas lui donner son nom. D'un autre côté, dans ce royaume, des Lanceline, il n'y en avait pas beaucoup... Sans se départir de son sourire, elle lui fit signe d'aller s'asseoir à une table, avant de commander à boire.

- Il me faut donc quelqu'un de discret. Une vengeance à accomplir. Un homme à tuer. J'aimerais qu'il meure lentement, en souffrant. Qu'il sache qui est derrière tout cela et pourquoi il a été choisi pour rejoindre l'astre lunaire. Vous pourriez m'aider ?

Elle la regarda avant de porter la bière à ses lèvres.
_________________
Fleur_des_pois
Faire le mal. Faire le bien. Répandre la mort. Sauver des vies. Les deux métiers de Gaia étaient contrastes, tout comme elle. Elle soufflait tantôt le chaud, tantôt le froid, refusant l'idée même de tiédeur. Elle n'aurait qu'une vie, et quelque chose lui disait qu'elle ne connaîtrait pas la vieillesse. Les rides, la Fée les laissait aux autres. A celles qui préféraient une longue vie ennuyeuse à une courte existence pleine de rebondissements et de danger.

Et depuis longtemps déjà, assassiner avait cessé de lui poser le moindre problème. Et si à son premier crime, elle avait eu les jambes tremblantes, cette sensation l'avait entièrement quitté. Pas de sang versé avec elle. L'élégance du poison était d'une redoutable efficacité. Pourquoi se priver du spectacle des convulsions, au profit d'un sourire macabre qui barrait la gorge ?

Aussi, lorsque la dénommée Lanceline lui expliqua le but de sa visite et ce qu'elle recherchait, le Lutin conserva son sourire. Buvant une gorgée de vin, elle prit à peine le temps de réfléchir.


Je peux vous aider, et mieux encore.

La vengeance était l'une des premières raisons qui poussaient les gens vers elle. La jalousie, l'amour, et la vengeance, parfois tout cela à la fois. C'était son fond de commerce.

Quelqu'un de discret, vous ne pouviez pas mieux tomber. Il saura qui et pourquoi. Il aura même un petit descriptif des souffrances qui l'attendent. Je n'ai que deux questions. Pour quand voulez-vous ça... et quel prix êtes-vous prête à y mettre ?

Plus c'était cher, plus le poison était travaillé. Et de quelques plantes mortelles, elle en ferait une œuvre d'art. Un bijou. Fatal, certes, mais unique malgré tout.
Lanceline
Un rictus se dessina sur ses lèvres quand son vis-à-vis accepta de l'aider. Elle inclina un peu la tête, avant de relever son menton vers elle.

À son payement, elle hésita. « J’ai déjà payé », aurait-elle aimé dire en présentant la cicatrice sur sa joue gauche. Cicatrice faite il y a longtemps par Sad Corleone elle-même. Elle avait payé alors qu'elle n'avait rien fait, rien demandé. Elle était innocente et l'Italienne lui avait fait subir son courroux. Pourquoi son dévolu s'était-il jeté sur elle ? Peut-être parce qu'à cette époque neigeuse, la fuite était moins facile... Surtout avec une jambe attelée : elle avait réussi, la Blonde, à glisser et à se la casser. Le luxe du repos, elle se l'était accordé dans une auberge miteuse, promenée par la brune qui voulait une rançon.
La cicatrice ne lui faisait pas mal. Pas physiquement. Mais chaque fois qu'elle regardait son reflet, elle voyait la lame s'approcher d'elle. La douleur qui avait suivi. Mais fière, elle n'avait pas supplié. Elle avait continué à regarder droit devant elle, stoïque, acceptant tout de même de boire et de manger un peu.

Elle ne croyait pas qu'on pût la croire belle, quoi que prétendent les hommes qui s'intéressaient à elle. Cette balafre l'enlaidissait. Elle lui donnait « un certain charme ». C'était toujours les mêmes mots. Mais elle avait appris à intégrer cette cicatrice et s'en moquait désormais. Si elle n'aimait pas raconter son origine au début, maintenant elle se targuait d'avoir une cicatrice de la main d'une régicide.
Sa main posée machinalement sur ladite marque la ramena à la réalité.


- Au plus vite.

Sa dextre alla chercher sa senestre qui était revenue sur la table, elle tira de son annulaire la bague qui s'y trouvait. Un anneau d'or serti d'un rubis. Sa bague de fiançailles d'avec Arnaut. Se séparer d'elle lui faisait mal, mais la garder était encore pire : elle le revoyait lui offrir, hésitant parce qu'il n'était plus sûr de sa couleur préférée. Le sang appelant le sang, elle trouvait le paiement bien trouvé. De surcroît, parce qu'elle ne voulait plus la voir, autant qu'elle serve une bonne cause. Elle aurait aimé faire pareil avec le géant roux. Mais aujourd'hui, sa colère irait sur nul autre que celui qui avait fait souffrir Mo.

Elle la fit glisser entre ses doigts tandis que ses lèvres continuaient :


- Il s'appelle Guillaume. C'est un ancien duc d'Anjou. Il a gardé le patronyme. Il vit iceluec. Il a une femme, des enfants.

Ermengarde. Pour ce qu'elle en savait, elle ne l'aimait pas ; leurs caractères étaient diamétralement opposés. Et le noble battait ses enfants. Elle jouait un peu les justicières... Une bonne cause. Mais la première d'entre toutes, c'était Mo. Il paierait pour la blonde.

La Bazaumont finit par lui donner la bague.


- Déjà ceci. Une bourse de quelques centaines d'écus suivra une fois le travail accompli.

La Mort venait d'entrer dans la pièce et la jeune femme le sentit. Mais cette fois, au lieu de trembler au souffle de froid qui l'annonçait, elle s'en délecta. Elle regarda l'italienne pour s'assurer qu'elle le ferait dans les règles de l'art.
_________________
Fleur_des_pois
Gaia aimait les histoires. Depuis toujours. Et le visage de Lanceline semblait être une histoire à lui seul. D'où lui venait cette cicatrice ? Quelle main avait dessiné cette balafre sur la joue de la blonde ? Au delà de l'enlaidissement des traits, Fleur voyait autre chose. Un morceau de passé gravé à jamais sur la joue. Un souvenir qui devait revenir hanté sa cliente à chaque fois qu'elle croisait son reflet. En tirait-elle fierté ou honte ? Était-ce dû à une acte de bravoure, ou aux coups d'un soudard ivre ? Le saurait-elle jamais ?

L'Ortie fut ramené à l'instant présent par la bague posée devant elle. Du bout des doigts, l'Empoisonneuse s'en empara. La portant à hauteur d'yeux, elle l'examina avec attention. le rubis était magnifique, et l'anneau d'or glissait parfaitement à son index gauche. Un trophée de plus. Une autre paillette accrochée au tableau des choses brillantes que Fleur accumulait dans son antre. Telle les pies, elle volait, et telles les pies, elle aimait ce qui brillait. Du morceau de métal tordu à la fibule recouverte de pierreries. Pourvu que son regard fut captivé, le Lutin prenait et conservait.


Un ancien Duc... Voilà qui est encore mieux. J'aime bien m'amuser avec les nobles.

Souriant, Gaia passa la langue le long du tranchant de ses dents. Ce sourire lui donnait l'air un peu dérangé. Ce qu'elle était, de toute façon. Un noble, marié et père. Elle pouvait déjà se représenter la douleur de son épouse. Ou de ses enfants. A condition qu'il soit parvenu à se faire aimer d'eux. Dans le premier cas, la veuve se tordrait de douleur et serrerait contre elle les orphelins dont elle aurait la charge. Si elle-même en éprouverait du remord ? Non. Gaia ne connaissait pas ce mot là. Dans le cas contraire, la femme la remercierait, et les enfants seraient bienheureux d'hériter plus tôt qu'envisagé les terres de leur paternel.

Marché conclu.

Et suivant une tradition qu'elle exécutait à chaque fois qu'elle signait un contrat, Gaia cracha dans la paume de sa main gauche avant de la tendre à Lanceline. Le diable lui-même, disait-on, avait ses rituels. Pourquoi pas elle ?
Lanceline
La Balafrée regarda la brune. Elle ne cilla pas lorsqu'elle eut un sourire. Il était étrange. Peut-être à glacer le sang... Mais cela devait dépendre du contexte. Là, elle n'y voyait qu'une promesse faite.

La bague avait bien vite disparu. Et la Blonde n'éprouvait aucun remord. Le passé appartenait au passé. Arnaut venait de se séparer d'elle un peu plus. Mais son coeur n'eut aucun tressautement. Elle se savait maudite. Elle se savait ignorée du Très-Haut, sauf quand ça l'arrangeait. Et aujourd'hui, elle lui rappellerait qu'il n'était pas seul à décider. Qu'elle aussi avait sa part à prendre.


Marché conclu.

Sans hésiter, elle cracha à son tour dans sa senestre ouverte, avant de serrer celle qui lui était présentée. Une main qui lui était tendue, qu'elle-même tendrait à Mo, plus tard.

- Marché conclu.

Elle finit par la relâcher, reposa sa main sur la table, plongeant ses noisettes dans les yeux de la Vénéneuse.

- Que comptez-vous lui donner ?

Elle voulait savoir, s'imaginer le scénario à l'avance, s'en délecter jusqu'à ce qu'il advienne réellement. L'ordure allait mourir. En beauté.
_________________
Fleur_des_pois
Marché conclu. Nul besoin de contrat à signer en bonne et due forme. Ce serrement de main était en soi une garantie. De plus, la bague brillant à son index l'incitait déjà à faire passer cette commande en priorité.
Ce qu'elle allait lui donner. La Fée se recula, son os heurtant le montant de la chaise. Ce qu'elle allait lui donner. Voilà une question qui méritait un minimum de réflexion. Une mort lente, toute en souffrance. Perdue dans ses pensées, le Lutin enroula une mèche de cheveux brun autour de son index. Un sourire éclaira furtivement ses traits devenus sérieux sous l'effet de la concentration.


Probablement une base d'herbe aux tanneurs, répondit-elle enfin. Les effets sont intéressants. Maux de tête violents, sècheresse buccale intense, convulsions, perte de connaissance, et bien sûr, mort, au bout d'une heure et demi.

Plus question de plaisanter, maintenant. Gaia était déjà, mentalement, en train de choisir la dose de plantes nécessaire. Et comme elle composait ses poisons comme d'autres des airs musicaux, l'Ortie aimait la variance, la surprise au détour d'une note.

J'y ajouterai sans doute de l'arnica. A très forte dose, la mort survient par asphyxie. En passant par des étapes telles que palpitations cardiaques, brûlures de la gorge et là encore, maux de tête.

La question de la date ayant été abordée plus tôt, Lanceline lui avait demandé d'être rapide. Se redressant, Fleur s'accouda à la table, le descriptif achevé.

Je peux vous préparer cela pour le lundi prochain. Vous m'indiquerez le lieu, et je viendrai avec le nécessaire. Je vous informerai dès qu'il aura rendu l'âme. A moins que vous ne désiriez y assister ? C'est à vous de voir, je ne suis pas contre. En tout cas, j'attends de vos nouvelles, Lanceline.

Le sourire réapparut, tandis que la Fée bondissait sur ses pieds. Toute prête à escorter sa cliente jusqu'à la porte, Gaia tâchait de dissimuler son impatience à confectionner la commande par un calme olympien qu'elle était à cents lieues de ressentir. Les affaires reprenaient, il y avait de quoi se réjouir.
Lanceline
La Balafrée l'écoutait, tête penchée, attentive. Elle se plaisait déjà à imaginer le regard de souffrance de l'homme. Sadique ? Oui un peu.

- C'est la rue juste à côté des galeries Lafayottes. La première maison, au coin.

Quant à savoir si elle y assisterait...

- Y assister... Pourquoi pas.

Elle se releva à son tour, un curieux goût entre ses lèvres. Elle venait de condamner un homme à la mort. Et alors ? Arnaut l'avait fait nombre de fois et, de manière générale, tout homme combattant était amené à assassiner.
Et le faire de sang-froid lui procurait une sensation grisante. Celle de se sentir plus en vie. Elle rêvait déjà de le voir supplier ou, non, connaissant un peu l'homme, il ne supplierait pas quand il comprendrait que tout était fini.


- Lundi. Ce sera parfait. Mercé.

Elle la regarda, un léger sourire au bout des lippes vermeilles, avant de se détourner pour la suivre jusque la sortie. Une fois dehors, elle replaça sa cape sur ses épaules et partit d'un pas nonchalant comme si elle s'était simplement arrêtée pour boire un coup.
_________________
Marieladamnee_
Marie avait donné rendez vous à la chef de son futur groupe dans la taverne des Corleone en plein coeur de leur quartier. Relégué ses états d'âmes pour l'instant, les affaires sont les affaires et rien ne peut s'immiscer dedans. Tant pis si ses connaissances déplaisent, on ne se passe pas de fidèles alliés pour des raisons stupides.

Elle confia sa monture au palefrenier d'une écurie et traversa le quartier des Spiritu à pied. Elle restait aux aguets, ne sait on jamais mais elle fit le chemin sans encombre et pénétra à l'intérieur de la " taverne la Sans Nom". Avec son éternelle assurance elle s'avança jusqu'au comptoir et commanda à boire en attendant que ses comparses arrivent.

Elle ignorait si la blonde viendrait et elle se posait la question tout en regardant autour d'elle les clients présents. Elle prit son verre et y gouta toujours perdue dans ses pensées. Il serait bien temps d'arréter de penser lorsque les " initiés" arriveraient.

Elle sortit de sa besace une lettre qu'elle avait reçu le jour même d'un possible commanditaire pour un chateau. Il faut avouer que cette idée lui plaisait et qu'elle la soumettrait en plus du projet prévu. Dans la vie quand on veut tout est négociable. Et celle là lui plaisait particulièrement. Enfin aucun des projets n'était particulièrement simple ni facile mais le plaisir résidait là.

Elle finit par s'asseoir dans un coin retiré après avoir glissé au tavernier son nom au cas ou on la cherchait. Elle s'installa avec une bouteille de vin et des verres. En général elle n'est pas patiente mais là cet instant propice à la réflexion était important et elle en profita...

_________________
Monferrat


Jacques entra dans la taverne. Il avait troqué ses vêtements contre de tissus qui tombaient en lambeaux. Il n'allait quand même pas se faire voler ici. Tout de suite après y avoir pénétré de vieux souvenirs lui remontèrent à la mémoire: sous cette table il lui semblait avoir coupé une main. Sur cette armoire en ruine il avait caché des écus. Il y jeta un coup d’œil et vit qu'ils n'y étaient plus. Ça ne l'étonna pas plus que ça, il s'y attendait. Il glissa un carreau dans son arbalète au cas ou et poussa un type pour s'asseoir à sa place. La dernière fois qu'il était venu les Préfets avaient essayé de pénétrer dans le quartier. Je plains ces pauvres bougres. Après avoir incendié deux "maisons" sous le feu de toutes sortes de projectiles. Des carreaux, des flèches, de la caillasse, des torches, des fioles et même des couverts. Les préfets avaient pensé à déguerpir rapidement. Il se souvint avoir pensé: Paris ne sera pas domptée ce soir. Il se souvint aussi être allé aux halles pour chercher quelque bourse à couper. Il avait vécu des années en Paris, mais néanmoins cette fois-ci un Préfet le remarqua voler la bourse d'un homme. Il fit là une erreur. Il coupa la gorge du Préfet. Pas que le sang l'embête mais tuer un Préfet en dehors de son quartier et seul n'était pas très facilement pardonnable. Enfin... Il regarda la salle. Personne de connu. Et puis la une femme attira son attention. Dame Leamance! Ici! La Nuit! Monferrat se frappa la tête avec sa main. Il resta assis en essayant de se dissimuler. Elle en avait fait une folie, il regarda ses voisins. Au moins cinq personnes la regardaient avec avidité. Il alla prendre une chope et se rassit. Il n'interviendrait que si ces gens voulaient prendre du bon temps avec elle ou la mettre dans un bordel. Ah belle jeunesse qu'il avait vécu ici. Il espera qu'elle ne l'avait pas vu, se courba et regarda au loin.

_________________
Agnesina_temperance
Se massant les tempes, Corleone déambulait dans les ruelles du quartier de la Spiritu Sanguis, un véritable coupe-gorge certains jours. Depuis qu'Enjoy avait pris sa retraite, Ina Corleone ne cessait de réfléchir à comment faire prospérer le Clan avec sa sœur, Arsène. La barre avait été mise haut et chaque Matriarche ou meneuse avait su remodeler la Spiritu Sanguis à leur image. C'était à leur tour, même si sans aucun doute, elles garderaient les bases de ce qui avait déjà été fait. Il était, maintenant, loin le temps où elle n'était qu'une apprentie brigande pucelle qui avait peur des choses de la vie. Ses crocs s'étaient affutés et le Cerbère lui revenait avec sa sœur. Le crime n'attendait pas et connaissait une continuité avec de jeunes visages qui brulent la vie en attendant qu'elle les consume. Avisant une catin qui faisait le trottoir, Ina la détailla de haut en bas et même si cette ribaude travaillait pour eux, la brune ne pouvait s'empêcher de ne pas comprendre comment une femme pouvait en arriver à vendre son corps à n'importe qui. Cependant, le mépris n'était pas de mise. Après tout, elle leur donnait une partie de ses bénéfices en échange de leurs protections, ce n'était pas rien.

« -Tout va bien ?
« -La routine, signora Corleone.
« -Bene.
« -Mais il y'a de nouveaux visages dans le quartier. Ils sont en taverne.

De nouveaux visages qui s'aventurent dans le Quartier... Voilà, une nouvelle qui laisse songeuse la Corleone. Elle hôcha la tête vers la ribaude en guise de réponse avant de prendre le chemin de la taverne. Ina n'était pas une personne sociable. Elle n'était pas non plus curieuse. Pourtant, elle s'obligeait à vérifier les allées et venues. Peut-être, des ennuis à venir ou de futurs contrats. Ce qu'elle préfère avant tout, c'était les imprudents qui se perdent dans le quartier et qui repartent le cul nu, s'ils font profil bas. Par contre, s'ils font les malins... Un accident est vite arrivé.

L'Hermine pousse la porte de la taverne, entrant d'un pas lent et détaille l'assemblée en la toisant, méfiante. Spiritu Sanguis avait beau être Reyne de l'endroit, une surprise pouvait très vite arriver, comme des maréchaux qui se décideraient de lui tendre un piège, car un tribunal a enfin rendu un verdict et des procès en attente, Ina en avait trois. Alors qu'elle allait s'approcher d'un homme, le tavernier désigna une femme qui était installée avec une bouteille de vin et des verres. Un haussement de sourcil ponctua l'expression interrogative de la Corleone et il lui glissa à l'oreille son nom. Un nom qui ne lui était pas totalement inconnu pour l'avoir entendu des lèvres d'Enjoy.

Quittant le tavernier, sans plus prêter attention à ce qui l'entourait, Ina vient poser sa main sur une chaise, en face de Marie, ne quittant pas son visage grave.


« - On fait une visite de courtoisie en venant voir grand-mère ? Si oui, pas de chance; Cerbère l'a bouffé et évacué.

Une drôle de manière de dire bonjour et surtout de faire de l'esprit mais Corleone a besoin de juger son interlocutrice. Pour voir. Et le mot "voir" a un sens vaste dans ce bas monde.
_________________
Monferrat
Jacques était là depuis quelque temps et ne voyait pas le temps passer quand une silhouette se profila dans la taverne.
Il risqua un œil, une femme. Elle n'avait l'air ni commode ni d'être une sous-fifre. Tout ça ne sentait pas bon. Des gens dans la Taverne l'avaient reconnu [elle] à ce qu'il voyait dans leurs yeux. Il se baissa d'autant plus sur sa table et frôla son arbalète des doigts en jetant un regard vers Dame Léamance.
Il jura et attendit avant de constater avec soulagement que la Dame s'était dirigée vers une femme et semblait converser avec elle. Tout ça n'étaient pas ses oignons. Il retourna dans sa contemplation muette du mur qu'il connaissait cependant très bien. Pourquoi n'avait-il pas pris son épée?
Enfin... Jacques sourit en se remémorant de son pari silencieux fait à Dame Ombres Verne. Tenir 10 minutes en ce quartier. Mais Dame Ombres ne viendrait pas. Jamais. Trop à l'aise dans son palais. Lassé de regarder le mur il jeta son dévolu sur la fenêtre avant de voir une traînée de sang s'y répandre de l'extérieur. Il n'était pas venu ici faire comme les autres mais juste se remémorer de vieux souvenirs.
Mais que faisait Dame Léamance ici? Ayant mal aux jambes suite à la longue marche qu'il avait effectué il préféra ne pas se poser la question et rester sur les détails pratiques comme: Combien d'armes dans cette pièce? Et des tas d'autres questions qu'un soldat est habitué à se poser... Laissant tomber sa prudence (alcool?) il se leva pour commander une tournée au comptoir avant de se rasseoir en prenant bien soin de ne pas croiser le regard ni de Dame Léamance ni des trois autres femmes... (pas fou non plus).

_________________
Marieladamnee_
Marie était perdue dans ses pensées, sirotant son vin. Elle n'avait pas vu l'homme entrer ni la brune qui se posait devant elle. Ses pensées allaient de sa blonde à sa blonde. Quoi elle faisait une fixette, mais non juste elle ne pensait qu'à elle ce qui fit que le temps passait sans qu'elle s'en rende compte.

Les mots de la brune la tirèrent de ses rêveries et elle se retint de sourire. Elle haussa juste un sourcil et regarda son interlocutrice.


Dommage j'avais des petits pots de lait pour elle. Tant pis je les donnerais à quelqu'un d'autre.

Elle n'eut le temps de rien d'autre qu'un gamin tout sale s'approcha pour lui donner une missive. Elle la lut rapidement et grimaça voyant l'écriture troublée ainsi que les mots eux mêmes.

Elle finit son verre d'un trait avant de récupérer ses affaires et de se lever.


Une urgence.. Pouvez finir la bouteille, elle vient de chez vous, vous boirez à ma santé.

Elle sortit rapidement en suivant le gamin qui lui avait porté missive.
_________________
Agnesina_temperance
Frôlant du bout de l'épiderme de sa main le dossier de la chaise, Corleone allait s'asseoir suite à la réponse de son interlocutrice qui lui aurait presque tiré un sourire amusé des carmines, mais un gamin s'approcha pour apporter une missive à la femme. Au vu de la grimace, Ina l'interpréta comme si le courrier était annonce d'une mauvaise nouvelle et elle ne se trompa pas en voyant la femme se lever en rassemblant ses affaires pour partir. Dans ce bas monde, les mauvaises nouvelles étaient coutumes. Plus que les bonnes nouvelles. Comme si celui qui était Tout là-Haut s'amusait de voir le commn des mortels se déchirer, sombrer et se battre contre les eaux troubles de l'âme. L'Humain est parfait dans la souffrance, plus que dans le bien-être. Ces visages qui se crispent, ces mains qui entourent les visages, ces cris déchirants, ces yeux qui s'écarquillent quand la peur est là, ses lèvres qui s'entrouvrent pour évacuer le trop-plein de l'estomac, ces yeux rougies, ces gens pieux qui s'en remettent au Tout-Puissant en priant, ces plaintes qui viennent des entrailles du commun des humains. L'Humain offre parfois de pitoyables spectacle mais Déos avec son meilleur ennemi, ne s'y trompent pas, voir les le commun des mortels survivre était sans doute une délectation à observer de haut toutes les errances. Putain de vie.

L'Hermine, d'un hochement de tête, la salua.


« - Je n'y manquerai pas.

Pensive, elle la regarda partir avant de détourner son regard vers la bouteille qu'elle se saisit et se retourna pour chercher du regard l'homme qu'elle avait aperçu tout à l'heure. Corleone n'accordait peu d'intérêt aux gens sauf qu'il était surprenant de voir un étranger trainer dans ce coupe-gorge qu'est la Spiritu Sanguis. Si l'audace peut-être félicitée, elle peut être aussi punie. Tout dépend de l'état d'esprit de celui qui y est confronté. La tête haute, le visage froid et le regard - souvent si inexpressif - déterminé, elle déposa d'un coup sec la bouteille devant l'homme, restant debout.

« - Vous savez ce que signifie Spiritu Sanguis ? J'hésite entre l'Esprit du Sang ou l'Esprit Sanguin. J'ai une préférence pour l'Esprit du Sang... Dit-elle d'une voix trainante, le regard d'Ina partant dans le pays des songes, portant lentement sa main vers sa ceinture où était attaché une dague. Le sang pour le sang n'était pas intéressant pour la Corleone. Il fallait de l'esprit. Du jeu. Et la Sainte pouvait être très joueuse quand elle s'y mettait. « - Et vous croyez qu'une disciple de la Spiritu Sanguis pourrait avoir envie de tuer si la robe du vin se révélait être carmine ?

On va jouer à un jeu. *

----------------------
* Saw

_________________
Monferrat
Jacques sursauta quand la bouteille atteignit la table. Elle lui dit:
]" - Vous savez ce que signifie Spiritu Sanguis ? J'hésite entre l'Esprit du Sang ou l'Esprit Sanguin. J'ai une préférence pour l'Esprit du Sang..." et " « - Et vous croyez qu'une disciple de la Spiritu Sanguis pourrait avoir envie de tuer si la robe du vin se révélait être carmine ?"
Il leva son regard las sur elle. Il avait tant tué. Regardant autour de lui il se dit que mourir ici n'était pas la pire mort qu'il voulait. Le pire quand on tuait c'est quand on ressentait à un certain moment cette perte de... comment expliquer... Quand on ressentait cette perte d'importance à la vie humaine. Oui c'est cela. Quand tuer un homme devenait comme tuer une mouche. Il prit la parole.
-Allez y, dites toujours mais sachez qu'une taverne ça se tache vite. Et puis c'est le désavantage avec les vêtements blancs, on y voit le sang. Ah j'oubliais, Esprit du sang c'est effectivement mieux.
Jacques lui tendit l'arbalète en lui enlevant le carreau puis fouilla dans ses habits et posa deux dagues sur la table.
-Voila. Je suis prêt. Jouons à votre jeu.
_________________
The_tattooist
{ Touraine: Et si la Folie, c'est d'aller au Devant, pour mieux la Contrôler }

Radical choix que de préparer sa petite valise toute écorchée vive de toute part. Elle ne date pas d'aujourd'hui. Le cuir a craquelé. Certains coins de cabossés. Quelques renforcements exagérés dans ses flans. Elle a bien vécue. Il la porte avec lui sans honte. Il aime bien la montrer, la sortir. Elle garde jalousement , le fruit de toute une passion. Un dernier regard concentré pour bien vérifier. Bols, fioles d'encres aux couleurs diverses. Outils primaires de base, manches en bois, pointes de fer attelé par une petite liane. Des chiffons. Il a pu acquérir un des rares ensembles que son Père lui a offert depuis sa tendre jeunesse. Aujourd'hui, il garde la poignée du fameux trésor enfantin bien serrée entre ses doigts, pour l'emporter partout avec lui. Ne pas la perdre. Qu'elle ne le quitte pas. Il jette un dernier regard sur sa boutique en Touraine. Cela lui fera du bien de changer d'air. Une Quête est une quête. Il a celle de découvrir les peaux, de les sublimer, de leur rendre Grâce. Une invitation reçue. Une offre à ne pas refuser. Il ne tarde pas. Paris, Quartier Spiritu Sanguis. Une taverne. la sans-Nom.

{ Ce n'est point la Destination qui compte mais le Voyage }

Il a eu l'opportunité au fil des villes traversées, sans être très expressif, d'exprimer son souhait de rejoindre les quartiers sous-jacents de Paris. Sans en donner l'adresse exacte, il fut convié à partager un carrosse de taille, aux bêtes impétueuses, dont les sabots en cadence martelaient les routes en silence. Le bruit des pavés le tira du bercement chaotique , malmenant par moment, son corps droit, le regard avare, pouvant trahir une émotion bien neutre. Il gardait contre lui sa valisette de cuir. Il ne décocha pas une syllabe, pas un sourire. Un hochement de tête vague à des questions à peine soulevées. Le Tatoueur en impose par sa carrure, ses traits de visage taillés au burin, rectilignes. Que peu habillé. Sa musculature saillante ne découvre que les tatouages en son dos, ses épaules. Il est prévenu par son Hôte de voyage qu'il est à destination. Les veines jouent, roulent, se gonflent au moindre de ses gestes. Maintenue contre sa hanche, la valisette ne risque pas de s'échapper de l'étau de ses doigts qui l'enserrent par en dessous. La porte du carrosse lui est ouverte, il se penche pour passer celle-ci, son autre main se tient à une poignée, un arrêt brusque qui n'aura aucun impact sur sa stature grandiose. D'une voix rauque, au grain rocailleux, à peine prononcée du fond de sa gorge qui libère un son qui ferait songer à un orage au loin qui annonce sa venue:Merci pour ce voyage fort agréable et tout en sécurité...

Pas d'échange de nom. Pas de courtoisie fringale exagérée. Le Tatoueur approuve par un signe de tête, le fait comprendre. Sa main fait pression sur la poignée, sa haute stature élancée lui accorde une souplesse singulière, assez peu commune, pour un homme d'une telle taille. Il a sculpté son corps. Il a perdu en poids, plus élancé, mince. Et ses muscles mieux dessinés. Il fait tourner son poignet, ses pieds en diagonale empruntent les quelques marches. Ses pieds foulent les pavés indécents et décadents, que ce que beaucoup rêvent, la vie Parisienne et sa Grande Cour. Perdu au milieu d'une ville à l'allure d'un coeur qui s'évertue à reprendre souffle, il essaie de se faire une place dans ce brouhaha peu coutumier. C'est de trop pour lui. Il se percute sans le vouloir à trop de corps, trop de mouvements, de paroles en tout genre qui fusent de partout. Il est accablé de ce qu'il ne connait pas. Il lui faudrait venir dans un autre contexte pour s'en familiariser. Même son grand gabarit se sent petit, si petit, dans cet immense univers étranger.

{ Paris, Quartier Spiritu Sanguis. Une taverne. La sans-Nom }

Le Tatoueur n'en mène pas large. Il longe rues et ruelles dans une consigne désorientée. La tête en quête d'une plaque, d'un panneau d'affichage avec le nom de la Taverne en question. Il est septique quand à l'endroit. Le quartier n'a plus des airs guindé, d'opulence, de sans soucis flagrant. Le gris, l'ambiance à tiré au couteau, les regards plus méfiants, perçants qui ressemblent tant aux siens. Un air de ressemblance, le doute s'esquive. Le bon quartier. Il s'y sentirait, à l'aise, presque. Il n'en montre rien. La valise bien contre son flanc, il ne pense qu'au travail qu'il risque de produire. C'est sa motivation. Son regard noir fauve vient de faire le quart de tour salvateur. Il avait finit par s'imaginer le summum d'une Taverne sans Nom, sans Nom, pour tout dire. Une pointe de déception sur son visage froid, ses boucles brunes rebelles devant ses yeux , en perpétuel quête, du moindre signe de vie qui attire son attention. Il connait la musique. Entrer dans un lieu étranger, c'est donner patte blanche ou bien se faire refouler. Il en pousse la porte, pour de visu, faire face à un bien curieux décor. Il reste impassible, de marbre. Porte refermée sur son passage. Il scrute très rapidement les présents, les endroits stratégiques de la pièce, voir s'ils sont prit. Le simple geste de baisser sa tête pour passer par les portes, le Tatoueur ressent les turpitudes que cela peut engendrer d'une telle arrivée. Il baisse le regard sur le bout de correspondance, plié en deux, pour n'en voir que la partie qui révèle le nom, qui a attiré sa venue, ici.
Il fouille, inquisiteur, un visage qui sous l'impatience, relèverait son menton. Il s'avance à peine. Il ne veut aucun souffle de vie dans son dos, ni proche au point, de mettre en alerte ses sens. A-t-il seulement mit un pied en taverne sans que cela ne tourne au pugilat, aux menaces, aux règlements de compte ? Pourquoi cette appréhension ? Ce doute présent. Il campe sur ses positions. Ses yeux travaillent au corps, les positions, les expressions des visages. Il parait perdu dans ses pensées, d'une froideur glaciale. Il étudie. Il observe avec curiosité. il détaille tout ce qu'il a prendre, en peu de temps. Tout semble calme. Il s'autorise un pas en avant. Qui en fera un vers lui ? Parce lui, il n'aura pas confiance, s'il doit s'avancer au point de se retrouver, avec en son dos, le coin de la taverne en angle mort, qu'il ne peut surveiller. Un tour, un dernier pour accrocher des prunelles, des iris délicates, indécentes, rebelles. A la recherche du grand Mystère qu'un tel ténébreux insolite, aux allures de gladiateur, peut bien venir se perdre avec sa valise amochée, seule arme en vue, dans un tel quartier ?


See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 11, 12, 13, ..., 17, 18, 19   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)