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[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

Daeneryss
Enfin chez nous.
Comme il fait bon de rentrer chez soi après quelques ballades, plus ou moins houleuses dans les campagnes perdues et hostiles du royaume. Il faut bien avouer que nous ne sommes pas toujours les bienvenus lorsque nous entrons dans une ville, ou lorsque nous nous perdons volontairement dans les alentours pour quelques repérages. Les regards inquisiteurs, les mouvements de recul à notre passage, nous ne connaissons que trop. Mais cela nous amuse, nous émoustille aussi, de voir ceux qui pourraient se méfier, alors que sous certains aspects, nous sommes mille fois moins dangereux que la moitié du royaume. Nous ne sommes pas lâches, nous n'abandonnerons jamais les nôtres. Nous ne sommes pas hypocrites, nous ne mâchons pas nos mots, même pour les grands. Nous ne sommes pas trouillards, nous avançons toujours, même lorsque la défaite semble cuisante. Notre fidélité devrait être louée plutôt que bafouée. Mais par moment, il est bon de rentrer à " la maison".
Les pavés familiers avaient résonné sous nos pas et l'air ambiant nous laissait respirer ce parfum un peu amer qui régnait dans les bas fonds de certaines ruelles. Il est clair qu'elles n'étaient pas toutes bien fréquentées, et d'autres étaient totalement dénuées d'éclairage. Les bruits - suspects ou non - nous faisaient de temps à autre tourner la tête pour regarder ce qu'il pouvait bien s'y passer. Pour ma part, je me sentais pour la première fois - depuis mon intégration - "chez moi". Je me sentais différente, plus épanouie, plus..sereine. Je venais enfin de trouver ma place au sein de ce Clan que j'appelais déjà " les Miens" depuis un long moment, mais quelque chose avait changé. Comme une évolution, comme un papillon, la chrysalide avait éclos pour laisser place au renouveau. C'est donc libérée que j'arpentais désormais notre quartier, le regard plus sûr lorsque je croisais celui des autres, où que nous soyons. Comme une future Corleone.

Le regard perdu dans le fond d'un verre de gnôle, je laisse l'alcool faire son œuvre au fil des gorgées absorbées. Tout d'abord cette sensation de goût si fort qu'il est presque intenable en bouche, la première idée - pas toujours la meilleure - étant de vite avaler le liquide pour libérer les papilles. Alors se répand la chaleur d'un feu destructeur dans la trachée, la première gorgée faisant souvent tousser. Et puis, peu à peu, tout comme les autres avant moi je présume, je me suis habituée à ces deux premiers effets, pour mieux me laisser submerger par le troisième et dernier : l'ivresse. Au vu de son contenu, le verre que j'emprisonne dans ma main gauche ne m'a pas encore entamée au point de sentir la tête me tourner. On y verrait peut-être mes joues être plus rougies qu'à la coutume, et mon sourire se ferait également plus franc face aux inconnus. Encore faut-il bien me connaître...
Mais je trouve le temps long... Le nombre de jours, de semaines et de mois à arpenter les routes laissent une envie de bougeotte perpétuelle, à moins qu'il ne s'agisse de la gnôle qui me donne une sensation de temps allongé. L'alcool de mon verre tournoie doucement, au gré du tourbillon causé par mon poignet. Je ne le quitte pas du regard, sauf lorsqu'un bruit inhabituel se fait entendre, ou encore un courant d'air. Mais ici, qu'est ce qui semble inhabituel après tout ? Tout le monde fait un peu comme il veut, sachant pertinemment que la chute risque d'être rude si dérapage il y a. C'est pourquoi le brouhaha régnant en fond sonore reste comme une berceuse à mes oreilles, on s'habitue à tout. Sauf peut-être à ce silence - si court soit-il - alors que je porte pour la dernière fois mon verre à mes lèvres. Me brûler une ultime fois la gorge, sentir ce doux feu m'envahir, avant de laisser le verre rejoindre le bois quelque peu usé par endroit, et de chercher la cause de ma surdité temporaire.

Et je compris. Un court instant, ma vue doit aussi me faire défaut, à moins que je ne me sente ridicule à lever ainsi mon regard azuré vers le colosse qui se trouve encore proche de l'entrée. Lui et... sa valisette. Restant aussi immobile que possible, je m'accorde le droit du regard, le droit du détail. Aussi légers que le serait une caresse, mes yeux glissent sur l'individu pour mieux scruter ce qu'il est : Tatoué. Par endroit, certes, mais il correspondrait peut-être à celui que j'attends ici depuis plusieurs heures sûrement. Un regard vers le comptoir, l'autre vers l'entrant, avant de me redresser et quitter l'assise un tantinet inconfortable, laissant une sensation de fourmillement dans mon échine, pour mieux me diriger de quelques pas vers l'Inconnu, tout en replaçant cette fameuse mèche blanche qui me caractérise. D'une main ouverte vers le comptoir, la tête à peine inclinée sur le côté, je l'invite.


- A votre place, j'avancerai un peu encore. Et puis... pour prendre un verre, c'est mieux. Pour les affaires aussi. C'est sans doute pour cela que vous êtes ici, non ?

Tout en esquissant un sourire, mon regard se perd sur la valisette à laquelle il s'accroche comme à la vie.
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The_tattooist
{ L'Approche de deux Etres de Chair et de Sang, le Pacte d'un Rendez-Vous }

Pas de signe particulier autour de lui pour le guider. Il a beau juste tourner son cou dans la taverne, pas un détail, qui sort de l'ordinaire. Sauf peut-être...Il s'arrête une minute sur une jeune femme, une mèche blanche. L'originalité de sa Passion s'allierait bien avec celle de sa coiffure. Il en a un doute estompé aussitôt lorsqu'il voit, cette même jeune femme quitter son assise pour se frayer un chemin vers lui. Il ne montre rien de sa déduction. Vers lui, un revers de main pour replacer La Mèche, The Tattooist comprend que sa cliente est devant lui. De ses nuits outrageantes. Mélanges d'angoisses et de tord-boyaux divers, pour coller son estomac en feu, il émane une ressemblance d'instinct décelable. Si l'Enfer a des Apôtres, ils se flairent tels des animaux en recherche de la même présence hormonale. De sa hauteur de colosse, immobile, préconisée pour bien être implanté, de toute sa corpulence, ne pas flancher si une surprise lui tombe dessus, de quelques bords que ce soit. Il la scrute sans expression particulière. Froid, calme. Ses muscles sollicités uniquement pour garder sa valisette contre lui. La paume de main laisse entrevoir les lignes de sa main. Tout l'ensemble du corps féminin penche vers le comptoir, sa tête inclinée tellement discrètement, il cru inventer ce mouvement. Sa voix trouble son Monde. Important élément. Ils vont devoir échanger, discourir. Il vaut mieux que son timbre lui plaise, ne l'agace ou ne l'agresse pas. Un bon point. La voix ne laisse rien trahir d'une émotivité non contrôlée. Les vapeurs d'alcool qui s'échappent de ses lèvres ne le dérange outre mesure. Aurait-elle eu besoin de se donner du courage ? Ses yeux se reportent sur les lignes de la paume. Il tourne la tête à son tour, bien dévissée sur la gauche. Il fait lecture en silence de la longueur, de la profondeur de chacune. De leurs courbes, de leurs croisements jusqu'au poignet. Il se redresse face à elle. Il fouille en son esprit la nature de ses propos. Il se souvient.

A ma place, en effet. Mais elle ne l'est pas. L'invitation est bienvenue. Dans la suite de sa phrase, il voit le déroulement de l'action. Un pas vers le comptoir. Un premier verre. Ce qui laisse sous-entendre que d'autres suivront. Les affaires. Il la scrute longuement, pour confirmer, qu'ils se sont trouvés, reconnus. Il accepte de faire un premier pas, un clignement des yeux pour affirmer qu'il est bien là, pour ce qu'elle souhaite. Il la détaille avec discrétion à chaque balancement de ses pupilles sur son visage. Il laisse s'évaporer le décor autour d'eux. Le bruit en arrière-plan est un requiem d'un enterrement sans musique, ni recueillement, ni aucune cérémonie. De ce vide abyssal. Les restes d'une nuit au chouchen où le venin d'abeille pur, provoque le coma, le chaos d'un coup de bâton derrière le cou. De ce choc cinglant ajouté à la chute sur la table basse où le verre s'est cassé sous son poids de colosse. Où le réveil au milieu du verre éparse en mille morceaux a marqué son corps, sa peau par des bris incrustés. Avec une pince à épiler, un par un, il dû retirer tous les embouts enfoncés dans sa chair. Ses nuits longues ont le goût de cet endroit. En pleine journée. Le reflet d'un miroir aux moiteurs, aux longues aspirations alcoolisées. De sang surement quand l'adrenaline, n'est pas contenue. Le Tatoueur avancera, suivra la jeune femme d'un pas prudent. Le bras en travers de la valisette quittera son flanc pour dans un geste impulsif la poser sur le comptoir. Il fera le vide autour d'une main balayante, chasse tout ce qui peut géner. Lentement, il viendra découvrir le matériel,par le rabat en cuir du haut, levé. Une fine pochette intérieure avec des parchemins. Des fioles, des aiguilles, des outils fabrication main à base de manches en bois, des bols, des encriers, des gants de cuir, des tissus. Le tout bien ordonné, dans une chronologie rituelle, qui lui appartient. Comme ancré dans une place pré-destinée. Les yeux sondent la jeune femme en matière de confiance, à l'affût, de sa réaction, pour l'avoir bien dans le champs de ses iris sombres, inquisitrices. Il rabaisse le rabat. Un simple regard peut permettre à sentir le professionnalisme. La Cliente devrait se faire une idée à la vue du matériel proposé, pour savoir, si son intention est de poursuivre l'aventure.

Par dessus la tête féminine, il accroche dans son angle de vue, un frère d'angle mort. L'idéal à l'écart pour discuter affaire. Proche d'une fenêtre tout azimut sur la porte d'entrée de l'extérieur comme de l'intérieur. Il garde une main à plat sur la valisette, qui ne quittera pas le comptoir. Il aurait faire des présentations d'usage. Il n'aurait que son surnom en guise de réponse. Il ne lui reste que cela, et tout ce qu'il connait de sa Passion actuelle sur le bout des doigts, bien le cas de le dire. Son unique sujet de conversation dans lequel il est Maître. Il n'en dévoile que le nécessaire pour laisser le mystère planer. Sans frisson, ni vertige, ni papillonnement, ni frémissement, la peau se languit de ne point ressentir de tels vestiges propres au désir, au plaisir. Son Art méle tant de charges émotionnelles, confuses, contradictoires, que cela ressemblerait sans doute, à procurer à la peau, les plaisirs du prémice, du préliminaire. Et la douleur, toute aussi paradoxale, soit-elle, éveille pour beaucoup l'alliance fragile ou puissante de lier à l'ébat, ce besoin de souffrir. Le tatoueur s'ébat très certainement à offrir autant de plaisir que d'émerveillement du travail de ses doigts. Il n'a pourtant pas conscience au jour le jour de l'impact de sa profession si peu ordinaire. La seule chose qui le satisfasse, c'est que sa clientèle garde un bon souvenir de leurs heures ensemble, à façonner leur peau, selon leurs volonté tout en dévoilant, en toute intimité, une part de leur jardin secret. Un tatouage n'est jamais anodin. Jamais.

Et pour de telles confidences, la confiance est primordiale. Les premières minutes à se faire une opinion aussi. Sous le poids de son imposante carrure, une voix rocailleuse, grave, laisse échapper, un filet de son monocorde, presqu'inaudible. Elle se place au-dessus cependant du brouhaha de la taverne. Imposante, calme, un contraste qui ferait penser à la venue d'un orage au loin dans ses grondements:


Je n'ai qu'un surnom, celui de ma Passion, en Angloys. The Tattooist...
Daeneryss
    « Il ne faut écrire qu'au moment où chaque fois que tu trempes ta plume dans l'encre, un morceau de ta chair reste dans l'encrier. » - Léon Tolstoï


Stop.
Comme un arrêt sur image, nos iris se croisent un moment. Un long, très long moment. Il est juste en face, à peine quelques pas nous séparent et pourtant seuls nos regards semblent parler pour nous. Tels deux félins en chasse, la moindre odeur ou le moindre geste paraissant suspect, tout est détaillé sans se soucier le moins du monde de ce qu'il pourrait se produire autour. Bien que cela ne m'inquiète pas à cet instant, puisque je ne me sens pas en danger ici. Mais lui, cela semble bien différent. Les pupilles s'étant dilatées dans la pénombre offerte par l'endroit, rien ne semble lui échapper. Serait-il le chasseur ou le gibier dans la partie de chasse que nous étions en train de mener ? A moins qu'il ne soit les deux. Chasseur chassé, chassant sa proie n'attendant qu'une seule et unique chose : être chassée pour mieux être marquée par celui qui a le savoir et la faculté de le faire. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Il n'est pas tout le monde, cela se remarque au premier coup d’œil, d'un simple regard. Il semble différent.
Une carrure à couper le souffle à certaines femmes du Nord, aimant la grandeur et les muscles saillants, il serait de ceux qui arrachent un sourire à mes semblables. A cette simple pensée, aux prémices de mes souvenirs, alors que la vie semble me tirer dans un passé fort lointain, une nostalgie m'emporte légèrement. Telle une brise, mon esprit s'égare un court instant, me laissant voguer par delà les mers où mes azurites semblent presque fades, vers les terres lointaines et glaciales d'un pays où seuls les esprits s'échauffent et les corps se réchauffent. Pour vivre. Survivre. Pour le bonheur, mais aussi le plaisir. Au premier abord, pas de règle ni de contrainte, si ce n'est celle de suivre la tribu pour le meilleur et le pire. Tel un mariage, nous nous promettions une fidélité sans faille grâce ce rituel initiatique auquel nous entrions à notre majorité, plus ou moins déterminée par le patriarche de la tribu. Le père de tous. Un peu plus celui de certains. Surtout le mien.

C'est incroyable comme un simple souvenir a la capacité de nous transporter par delà les vents et marais, plus loin que les mers et collines, surmontant les sommets les plus enneigés, pour mieux nous ramener à une réalité débordante de vie et de conscience. Tout comme mon esprit regagne mon corps, laissant mes souvenirs repartir de là où ils étaient venus. Mon regard regagne mon interlocuteur. Non pas pour se perdre sur lui à nouveau, il pourrait trouver cela déplacé ou terriblement excitant si la lueur qui illumine mes pupilles ne se dissipe pas rapidement au fur et à mesure que je laisse mon imagination prendre le dessus pour déceler les petites choses cachées dans cette fameuse valisette amochée par le temps, ou son propriétaire.Bien que ce dernier semble y être trop attaché pour manquer de risquer d'abîmer cette dernière.
Nous avons tous nos addictions. Elles nous font vivre, nous rendent dépendants d'elles. Au point de ne plus discerner ce qui est bien ou ce qui semble l'être un peu moins. Nous avons tous nos points faibles dans l'exécution de nos vices. Et la présence de ce colosse me ramene tout droit aux miennes, ou devrais-je dire la mienne. Car s'il est ici, dans l'antre du Cerbère, par delà la Touraine où il exerce habituellement, c'est bien pour répondre à mon désir de me voir tatouer une fois encore.

A l'écart du reste, le monde environnant ne semble pas le moins du monde s'intéressait à notre petite rencontre. Nous ne sommes - après tout - qu'un homme et une femme semblant discuter, enfin commençant à discuter, dans le but de se voir offrir l'un l'autre un moment unique. Douce sera la sensation de ressentir l'art s'étendre sur l'albâtre de ma chair, pour mieux assouvir une soif commune. De celle qui réunit les amants au-delà de la décence, nous serons liés le temps d'une œuvre, à jamais.
Pour cela, il nous faut du temps. Pour cela, il nous faut du calme et de la détente. Pour cela que je ne suis nullement effrayée par le contenu de la valisette chérie, mais qu'au contraire un sourire étire les carmines de mon visage. Plus que des mots, il remplacera l'expression de ma motivation. Nulle peur dans le regard, je contemple avec désir ce qui sera l'objet de l'art, avant de lui tendre un des verres enfin servis par le tavernier. Est-ce que le tavernier avait été si discret que ni le Tatoueur, ni moi, n'avions bougé ? Ou alors, nous n'avions accordé aucune importance à cette âme vagabonde, trop occupés à nous dompter.


- Un surnom angloy. Hmm.. Ainsi donc je vous nommerai : The Tattooist. Pour ma part, c'est Daeneryss. Et tout comme votre surnom, je viens de l'autre côté de la Grande Bleue.

Tant de banalités pour instaurer le dialogue, mais surtout la confiance nécessaire à ce futur partage. Nous devions en passer par là, même si je reconnais que les banalités ne faisaient pas partie de mes préférences, aimant par dessus tout sortir de l'ordinaire par des pratiques toujours plus osées... Je ne serai pas future Corleone le cas échant. Et il ne serait pas ici, avec moi.

- Merci d'être venu. Vous n'aurez pas fait le déplacement pour rien. Quant au prix.. le vôtre sera le mien.

Aucune peur, ni soumission. Mais bel et bien là une marque de confiance. Carte sur table, mon verre vient à la rencontre du sien pour faire teinter un peu sourdement les contenants.
Détends-toi, Tatoueur. Je ne mords pas. Tout du moins...

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The_tattooist
{ L'Horizon et les Voyages ouvrent bien des Perspectives de Confiance }

Des points communs. De l'autre côté de la côte. L'Angloys. Deux noms aussi originaux l'un que l'autre. Cela peut créer un lien suffisant. Il mélange son verre contre celui de la jeune femme. Il est autant fasciné par l'endroit inconnu que la personnalité en face de lui. Il prend de l'assurance au sein de ce trinquet malfamé. Il tourne sa tête de part et d'autre au fil des mots qui franchissent ses lèvres. Il garde une froideur légendaire. Il ne l'a pas toujours eu mais à l'actuelle, cela lui sied bien. Toute sa vie a prit un tournant qui lui offre tout ce qu'il désire, aime et convoite tant. Il repose le verre sur le comptoir, prés de sa valisette. L'évocation de la grande bleue le raméne aux confins d'une époque lointaine telle les légendes éternelles que l'on récite depuis des siécles. Le temps passe sans n'épargner rien de la vie, de soi et des autres. Il savoure certaines expressions françoises qui lui emblent imagées, poêtiques. Elles sonnent bien au creux de son oreille. Attirent son attention même s'il ne pense pas les comprendre à leur véritable sens, valeur, signification. Il ne laisse rien paraitre de ses questions inhérentes à sa présence en cette taverne. A l'évocation du prix, il lève sa main en l'air, pour stipuler, de ne pas s'inquiéter. Avant tout pour lui, c'est de réussir sa nouvelle oeuvre en des circonstances et endroits inconnus. Preque l'excitation de s'offrir tel les ébats passionnels non contrôlés, partout, où l'on peut se trouver. Il revient à des choses moins jubilatoires. Une traversée d'un éclair érotique. Parait que les hommes en ont toutes les minutes. Il reprend son verre en main, sa valisette dans l'autre, par la poignée pour la maintenir contre sa cuisse et sa jambe. tel un professionnel, qui n'oublie pas, pour quoi il est ici. Professionnel avant tout. De quelques doigts, il montre au loin des places diverses. Il l'interroge du regard pour savoir la suite des affaires. Il garde son regard perçant dans ses profondes iris qui paraissent l'engloutir lorsqu'elle lui demande de se détendre. Il en vide son verre d'un trait quand la morsure est abordée, qu'elle ne le fait pas ...En Suspend...Il ne quitte pas ses yeux, cherchent à y fouiller dedans, pour percer un secret terrible qu'il pourrait y avoir. Il est quelque peu frondeur. Provoquant. Le verre vide est posé. En signe, de dire qu'ils devraient peut-être envisager de passer à l'étape la plus fabuleuse. Evoquer son Désir et traduire son Envie. Il se rapproche de la jeune femme, il la dévisage de sa haute stature, et d'une voix rocailleuse à peine audible:

Si vous ne mordez pas, moi, je ne fais point souffrir...

Il laisse un silence. Entre eux. Comment comprendrait-elle ce message ? Se comprennent-ils d'ailleurs. Il glisse une main sous le coude féminin, se place à côté d'elle:

Guidez-moi, Daeneryss, je suis là pour vous...

Et de planter ses yeux fauves dans ceux de sa proie, docile, qui saura très bien de proie docile devenir chasseuse impitoyable. Il est curieux de connaitre ce qu'elle lui réserve. Le ressent-elle ? Est-elle aussi excitée que lui de se mettre à disposition pour avancer à la création d'une nouvelle oeuvre ? Il serre doucement ses doigts sur son coude, la fait pivoter à lui, très prés, d'un râle profond:

Quel est votre Désir, votre Envie ?
--Vespula
Ses affaires l'avaient menée à Paris, ville qu'elle exécrait entre toutes. Mais c'était là une occasion unique de mener à bien un projet qui lui tenait à cœur depuis trop longtemps.

Pour cela, il lui faudrait se rendre dans les bas quartiers de la ville, mais malgré son jeune âge elle n'avait pas peur. Depuis plusieurs mois qu'elle voyageait seule sur les routes de France, jamais elle n'avait fait de mauvaise rencontre, comme si quelqu'un, là-haut, veillait sur elle. Malgré tout, elle préféra s'armer de ses dagues, en glissa une une dans chaque botte, cachant la troisième sous sa chemise. Qu'un malotru tente un geste déplacé, et il saurait à qui il avait à faire. On ne la surnommait pas La Guêpe pour rien. Pour peu qu'on lui donne l'occasion de montrer ses talents, et tout un chacun pourrait constater que chacun de ses dards faisait mouche.

Emmitouflée dans sa cape, le menton enfoui dans son col, le chapeau enfoncé jusqu'aux yeux, elle avait pénétré dans le ventre de Paris. Rasant les murs, marchant dans l'ombre des ruelles étroites, s'écartant à chaque rencontre pour éviter de frôler les passants, elle avait arpenté les bas-fonds à la recherche de l'endroit qui lui semblerait le plus propice à proposer les services qu'elle recherchait. Elle s'était arrêtée plusieurs fois, se tapissant sous les portes cochères, pour examiner de loin des groupes rencontrés, essayant de deviner si parmi eux pouvait se trouver celui qu'elle espérait. Mais aucun des hommes rencontrés ne lui semblait avoir les qualités nécessaires. Trop braillards, trop saouls, trop vulgaires. Non, pour accomplir la tâche qu'elle souhaitait lui assigner, il lui fallait un homme mieux disposé, un homme capable de se fondre dans le décor, mais aussi de se mêler à la bonne société.

Continuant son errance, ses pas la menèrent devant la porte d'une taverne. La Sans-Nom. Ce nom, ou plutôt cette absence de nom, lui plût. Un lieu sans nom devait certainement accueillir des êtres sans nom, sans visage. Exactement ce qu'il lui fallait pour mener son projet à bien. Toutefois, plantée devant la porte, elle hésitait. Aurait-elle le courage d'entrer ? Celui d'affronter les regards des clients ? Oserait-elle aller jusqu'au bout de sa démarche ? Les scenarii les plus fous défilaient dans sa tête à la vitesse de l'éclair, son cœur commençait à s'emballer sous l'effet de la panique, ses genoux à trembler. Non, elle ne pouvait pas abandonner maintenant. Elle avait attendu cette occasion trop longtemps, elle ne pouvait pas la laisser échapper. Elle s'appuya un instant contre le mur, tentant de calmer sa respiration, de reprendre le contrôle de son corps. Quand ce fut fait, elle fit face à la porte, prit une grande inspiration, et entra.

À l’intérieur, l'atmosphère était oppressante. Essayant de garder son calme malgré la panique qui lui nouait le ventre, elle jeta un regard circulaire sur la salle, à la recherche d'une table libre qui lui laisserait une vue dégagée sur l'ensemble des occupants. L'une d'elle semblait lui convenir. D'une allure qu'elle voulait désinvolte, elle se dirigea vers la table et tira un tabouret vers elle. Une fois assise, elle serra bien ses jambes l'une contre l'autre, espérant que personne ici ne décèlerait leur tremblement, et d'une voix qu'elle voulait assurée, mais qui était certainement trop haut perchée, elle héla la tenancière.


Tavernière, une chopine siouplait !
Fanchon...
- Bouge pas, Mignonne ! retentit une belle voix craquelée par l'âge. Puis, un éclat de rire. Sans doute un soûlaud qui lui tenait la jambe ; la taulière lui aura cloué le bec, suave comme du mauvais vin : « Tu m'gardes tout pour après, mon Tout beau ? » comme elle sait si bien dire... « La soif appelle Fanchon ! »
Après. Après, elle aura sûrement oublié ce qu'il dégoisait. Qu'importe. Elle reprendra en route, elle fera semblant, ou plutôt : elle aura même pas b'soin. Il parlera quand même, le regard flou, vissé sur la vieille poitrine voluptueuse. Et il boira encore. Et il paiera. Qui a besoin de mémoire ?

Un instant plus tard, la silhouette flétrie de la Fanchon traverse le rang des ivrognes pendus à son comptoir, une chope à la pogne noueuse, un rire éternel aux lèvres affinées, et marche en reine de théâtre jusqu'à la table du fond. Elle s'arrange pas, la Fanée. Les poudres et les pommades déguisent un peu le désastre, et la pénombre surtout, et la crasse en suspension dans ces rues de l'enfer, mais désormais, c'est évident : la fraîcheur s'en est allée. Reste le monstre. Au coin des lippes pendantes, le sourire écarlate hurle qu'elle s'en balance.

La chopine appelée claque devant la donzelle. Vieille Belle appuie les paumes contre le bois vermoulu.


- V'là pour toi, petiote. Ça t'f'ra un écu.

Cette bibine-là n'est pas la plus mauvaise. La Flamboyante sait son métier.
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[Besoin de la taulière de la Sans Nom ? N'hésitez pas à prévenir par MP ! - Absente du 07 au 10 août]
Maryah
Avant son voyage en Provence, à la sortie de la Savoie, et de la Bourgogne ...


Après son procès pour trahison, Maryah se sentait en joie. Elle avait envie de remercier ceux qui lui avait appris à foutre la mer**, déclencher les embrouilles et tout ça, tout en s'en sortant toujours à bon compte. Une infection lotharingique plus tard, la voilà à fouler le sol de Savoie pour voir le père de son fils, et paf la maréchaussée qui lui tombe dessus. Pffff les chiens du Nain. Quelle bande de renifleurs ! Allez Procès ... bon ben défense, oui mais c'est pas juste ... c'est trop injuste, comme dirait son gamin. On bat des cils, quelques reniflades à la Fanchon, et hop le tour est joué.
" Je vous condamne à l'exil pour une période de trois mois des terres de Lotharingie ..." ! Ah bah ça c'est terriblement tristeeeeeee ... surtout quand on sait que ça faisait plus d'un mois qu'elle avait quitté les terres franc comtoises, pour s'installer en France. Une bande de rigolos, j'vous jure. Quelle bande de nouilles oui ! Dire qu'ils paient des espions pour la coincer sur les terres de Lotharingie, et les c*ns sont même pas en capacité d'savoir qu'elle a emménagé d'puis deux lunes en France. Franch'ment, ils feraient mieux de l'engager elle, comme espionne.
Y a pas à dire, les meilleurs espions sont formés à la cour des miracles ! C'est un vivier sans fin icy, et on apprend à y faire bien son travail.

'fin bref, un succès d'cette envergure, ça s'arrose ! Et la bêtise des autres qui vous virent des terres où vous n'êtes plus, ça s'arrose aussi ! Franch'ment ça donnerait envie de secouer le cocotier des groupes de brigands tous les deux matins ... vu l'tarif. Tient d'ailleurs ... y a p't'êt'encore quelques groupes à réveiller, histoire que la Savoie et la FC ne s'ennuient pas. Elle a été jugée en Savoie, non ? Bizarre, sa boule de cristal lui dit que la Savoie ne devrait pas tarder à être à feu et à sang ... comme la FC. Chaque chose en son temps, et faut lui laisser le temps de s'éloigner, histoire de préparer sa défense pleurnichante :
"j'vous assure m'sire le juge, c'était pas moi, j'buvais un verre avec la Fanchon à la taverne du sans Nom ; si c'est vrai, vous pouvez lui d'mander ! "

La Fanchon au tribunal ça d'vait donner, elle la voyait déjà rouler des hanches en s'approchant à la barre. De quoi faire se raidir le procureur.

Tout en pensant cela, elle arrive enfin devant la taverne, et pousse la porte d'un vilain coup de pied, comme Tord Fer aimait le faire pour s'annoncer au bon vieux temps. C'coup ci, elle est d'attaque, et pas d'raison de se faire passer pour la sœur d'un mignon qu'y aurait quelques soucis. Aussi, guillerette, elle s'avance d'un pas déterminé vers le comptoir, en lançant :


B'jour les crasseux ! Vous dérangez pas pour moi, hein !

Et toisant la Fanchon, qui renverse la moité des verres servis :

B'jour la Jolie ! Fidèle au poste à c'que j'vois. J'viens aux nouvelles, avant d'me faire la malle dans l'sud pour l'été. J'ai un procès pour trahison à arroser, t'as un truc buvable à nous servir ?
Et retirant sa cape, posant son fessier sur un haut tabouret, elle lui envoya un r'gard reconnaissant :
P'tain ton truc d'attendrir le juge en chouinant, ça marche trop bien ! Faut qu'tu m'en apprennes d'aut'. Ah au fait, j'te préviens, t'es mon alibi pour la prochaine embrouille que j'déclare. J'rêve trop de te voir à la barre !

Icy, c'est un peu comme à la maison !
Surtout pour ceux qui n'ont pas de maison ...

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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Fanchon...
Fanchon ricane, épongeant les dégâts des eaux (de vie) d'une main approximative. Peut-être se figure-t-elle aussi la scène : elle, l'ex-Beauté parisienne, citée à comparaître devant la respectable cour de mon cul sur la commode, roulant sa vieille carcasse suintant les bas fonds au nez des robins provinciaux... Depuis quand n'en a-t-elle plus fréquenté, déjà ? Ça remonte, dame ! à bien loin, le temps ou la Fanée avait assez d'embrouilles pour s'acoquiner avec la magistraille. Et encore : seulement la parisienne. On peut pas dire qu'ça y manque.

- Faudrait d'jà qu'y z'y viennent me chercher. Où donc t'as été t'fourrer là-d'dans, Beauté ? demande-t-elle, en saisissant presque tendrement le jeune menton entre son pouce et son index. C'pourtant vrai qu'elle est belle. Qu'elle a failli se laisser tenter par une vie rangée, aussi. Comme si ça changeait quelque chose. Comme si le sang, la merde, l'âme pour peu qu'ça existe, avaient une autre couleur chez les gens comme il faut. La Fanchon a trop vécu pour se raconter des craques. Que dis-je ? Elle se raconte pas d'craques, c'est bien pour ça qu'elle vit encore.

Une petite tape sur la joue pleine ponctue la réflexion, vite oubliée ; puis la taulière tire deux chopes d'une bière brune et épaisse, et en pose une devant l’Épicée. Trahison. Rien que ça.


- Raconte voir.
Maryah
La Fanchon, j'vous assure c'est quelqu'un ! Et quand elle passe la main sur la joue de Maryah, y a comme une vieille affinité qui r'pointe l'bout de son nez, et la faire sourire comme une enfant
Fanchon, l'indécrottable, l'inratable, l'incontournable ! Le pilier d'un bout de vie de Maryah qui s'est écroulé. Ah le passé !

Maryah attrape la chope, trinque brutalement, et boit une bonne et longue rasade bien fraîche.


C'qui s'est passé ?
L'Epicée se gratte la tête. ça en fait des mois à remonter. Pis finit de se plaindre, la Flétrie connait la vie.

J'aim'pas qu'on m'manque de respect. Comme tu disais, c'est donnant donnant. Tu m'traites bien, j'te traite bien ; mais si tu craches dans mes chausses, t'attends pas à r'voir les tiennes.
Le Cardinal, l'Empereur et son Roitelet de Lotharingie se sont mis dans l'idée d'abattre Genève, et de nettoyer l'Empire de tous les réformés, brigands, mercenaires, mal lotis et tout ça ... les gens pas bien nés comme eux, avec une couronne sur la tête, et qui parlent un peu trop.
Tu t'rappelles quand tu m'disais "nul n'est en sécurité", bah eux ils y ont cru. C'qui sont bêtes ! J'ai contacté d'vieilles connaissances d'icy, t'imagines si l'Roy de France s'mettait en tête de raser la cour des Miracles ?
Du coup, les cloportes d'icy s'en sont donnés à coeur joie. C'est fou c'qu'ils sont nerveux et teigneux les poudrés. P't'êt'leur gros ventre qui les rapproche inéluctabl'ment d'la Mort.

Y z'ont voulu m'coincer pour un prétexte quelconque, y m'ont attrapé en Savoie alors qu'j'allais présenter mon gamin à son père. Les Chiens ! Y n'respecte vraiment rien ni personne ! J'en n'ai pas finis avec eux. Comme tu m'as appris toujours avoir un plan B, C ou D, et savoir partir quand il le faut. Pour toujours mieux rev'nir hein !


Et PAF ! une bonne tape sur l'épaule, ça requinque. Quelques gorgées de plus, et la voix se fait plus rauque, plus moqueuse.

Les C*ns ! Ils m'ont banni des terres, j'avais d'jà emménagé en France d'puis plus d'un mois ! M'enfin, j'venais voir si t'avais des nouvelles des Corleone, c'est grâce à eux tout ça ! T'as revu 'Joy dans les parages, ou Ina ? De sacrés combattantes ces nanas !
Tient d'ailleurs, c'est qui qui t'emploie toi ?!


Hé oui, le moulin à paroles est de retour. C'est qu'la Fanchon, faut la remuer, ça stimule ! Mouahahaha !
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The_tattooist
{ De plein pied dans l'ambiance }

Maitriser est une chose qu'il se targue de savoir. Les éléments extérieurs qui gravitent tels des électrons libres, sont plus durs, à faire évoluer autour de soi sans qu'ils ne viennent l'agresser. Pour cela, que chez lui, les conversations à plus de deux deviennent une source de fatigue perpétuelle. Son attention ne peut se porter que sur un seul son, un seul mouvement. Dans son champ de vision, dans son périmètre de sécurité soudain trop de présences et le silence de sa cliente ne le rassure pas. Aurait-elle changée d'avis.

Ses doigts se resserrent sur sa petite valise en cuir quand la vie prend forme autour d'eux sans les y inclure. Il ne sait si le charme de l'instant est rompu. Il le deviendra surement quand dans son dos, une voix s'exclame, le fait tourner le visage et baisser son regard sur une jeune femme, de tempérament vif, qui prend place sur un tabouret, entame une conversation d'amitié avec la tavernière du lieu.

Les Crasseux. Alors que le mot retentit en son esprit tel un carillon infernal, il reste de marbre à la dévisager, sans se rendre vraiment compte de son attitude, de son expression vitreuse. Les mots se mélangent, s'entrechoquent autant que le verre avec lequel elle le fait. Il semble perdu comme s'il était parti en arrière dans une autre époque de sa vie. Tribunal, Juge. Brigands, Mercenaires, Roy de France. Il serre les mâchoires, ferment les yeux quelques minutes.

Il connait si bien par coeur, les histoires de comptoir. A vrai dire, il n'y trouve que peu d'intérêt, de part, la nature commune, de ce qui en revient toujours à être soit du côté des gentils soit du côté des méchants. Il a comme un déclic, sa tête se secoue un peu pour revenir parmi eux. Il réalise son insistance à dévisager la jeune femme. D'un geste de la main, il fait signe de ne pas faire gaffe, genre, qu'il était dans ses pensées.
Steam
{Quand le coeur se fane et que l'esprit reprend sa raison}

Un parchemin a moitié déchiré entre les doigts, sous son capuchon lui recouvrant le visage, demoiselle écureuil arpentait les ruelles, il lui avait dit la cours des miracles, tourner deux fois à gauche, une fois à droite et de prendre la porte de derrière de la taverne..
La taverne... Il n'y avait que ça des tavernes..
Et la pluie avait effacée la moitié du nom de la fameuse taverne sur le parchemin..
Demoiselle Ecureuil leva le nez vers les ruelles, et soudain la petite porte décrite, les même inscriptions fournies.
Elle entra, sans ôter son capuchon, allant se placer comme à son habitude dans un endroit sombre, le plus sombre possible, elle n'aimait se faire remarquer.
Elle commanda discrètement un verre d’absinthe, délice des dieux, qui viendrait tel du velours se déposer le long de sa gorge, tiède, il viendrait effacer..
Balayant des yeux la pièce..
Reconnaissant une silhouette, elle retroussa machinalement son petit nez.
Un petit grognement amusé sorti de sa bouche.
Elle le pensait dans le gouffre, sous la terre et pourtant, le dessinateur était bien là, bien entouré, comme à son habitude sûrement à exercer ses charmes voilés, sans doute exerçait t'il encore son "pouvoir" de séduction sur cette femme dont il se tenait si prêt, sans doute avait t'il besoin d'être rassuré sur ce qui il était vraiment.
Les lèvres trempant dans le nectar, ses yeux ne lâchaient l'homme qui de ses mains effleuraient la peau d'une brune, peut être était t'elle rousse, elle ne voyait pas très bien d'où elle était et en même temps, elle n'était là pour le surveiller.
Elle avait autre chose à faire.
Et les yeux sur la porte, laissant le dessinateur à ses oies sauvages, demoiselle écureuil attendait..
Il ne devait tarder..
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Silvinho
Il n'était pas à l'heure pour une fois, il espérait qu'elle soit déjà là, il n'aimait pas attendre. Et puis il avait encore d'autre chose à prévoir.
Silvinho, s'empressa de rentrer d'un pas décidé dans la taverne, le col de son mantel remonté jusqu'en dessous des yeux ce qu'il lui permettait de dissimuler son visage.

Un tour d'horizon de la taverne ... elle était là à l'attendre assise dans un coin. Tant mieux, au moins il n'aurait pas a attendre. Il prit place autour de la table, en tirant un tabouret pour y déposer son jolie fessier et salua la dame d'un signe de tête.


Je n'irais pas par quatre chemin, tu sais qui, où et quand, reste plus que le comment !!
Toi et tes hommes vous prendrais place à la tombé de la nuit dans le bois à la sortie de la ville.
Un autre groupe, s'occupera de la diversion sur les portes Murettes, Thier et Fontaine. Ta tâche à toi et tes hommes attaquer en force par Notre Dame. Moi et les miens nous seront à l'opposé du côté de Durance.


Silvinho pointa son doigt sur la carte à chaque porte qu'il prononça.

Grâce à la diversion, nous devrions rencontrer qu'une infime résistance. La grande partie des troupes étant occupées sur les trois portes principaux. Rapidité, Efficacité, Surprise sont les 3 éléments qui permettrons de nous rejoindre devant l'entrée du château ici.

Normalement selon mes renseignement la herse devrait être ouverte, à l'intérieur on prend tout ce qu'il y a de valeur et de facile à transporter, on se s'encombre pas avec les choses lourde.

Dans la foulé on repart de là où on vient et se rejoint tous ensemble là où tu sais.




L'explication terminé, Silvinho laissa le plan à Steam, et reparti aussi vite qu'il était arrivé en remontant son col et prenant soins de remettre en place sa capuche.
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Steam
Elle vit arriver devant elle celui qu'elle attendait, continuant à siroter son verre, l'écoutant tout en zieutant le parchemin qu'il avait poser devant son nez.

Tout avait l'air parfait. En même temps elle n'en doutait pas. Sil savait faire les choses correctement.
Un petit sourire en coin quand à la pensée du prochain trésor apparemment facilement gagné.

Elle le laissa terminer, sans quitter la carte du regard.
Quand il eut finit, qu'il fut partit, lentement elle plia la carte qu'elle prit soin de glisser sous sa robe, bien à l'abris des regards, coincé dans une lanière en cuir qui lui entourait la cuisse tout prêt de son coutelas.

Jetant un coup d'oeil à droite et à gauche, terminant son verre qu'elle posa sur la table accompagné d'un écu.
Elle se leva, réajustant sa capuche, et de passer prêt du tatoueur, et de lui murmurer dans un souffle..

Bonne nuit Jude.. Que ste Illinda vous protège..

Et de sortir de l'antre aussi rapidement et fugacement qu'elle était entrée, tout en faisant un signe de tête à Flex avant de franchir le seuil de la taverne et de s'évanouir dans la nuit noire.
Laissant derrière elle un parfum d'ambre épicé.
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Maryah
Et pendant qu'le moulin à paroles déballent tout c'qu'il peut, d'amertumes en joies cruelles, le p'tit monde des miraculés débarquent ; ça entre, ça sort, ça rentre, ça sort et ça r'commence.
Et la Fanchon s'transforme en mère pieuvre, mille bras pour servir de tous les côtés, s'assurer qu'on la paie, et mener son mini world à la baguette. C'est qu'elle en a la Fanchon, et Maryah admire le chef d'orchestre.

ça pourrait être une soirée tranquille, sauf que l'grand là bas, il la regarde avec insistance et ça, ça lui plait pas du tout. Des p'tites œillades lui permettent de faire le point sur lui : grand, costaud, les ch'veux noirs, le teint comme elle ... mouais nan en fait c'est : trop grand, trop costaud, trop sombre, trop pas d'icy quoi ! Il lui veut quoi l'gars ? Elle le connaît ou pas ? Nan ... connaît pas. Mais s'il continue, pourrait bien apprendre à la connaître. Y a une fille qui s'approche, qui lui dit un truc à l'oreille, pis y a l'gars là bas qui chuchotait ... Tssss ça sent la magouille à plein nez ! D'façon icy y a que ça, mais vu son dernier souvenir du lieu, elle n'a pas envie encore de s'faire prendre en otage. Elle lance un p'tit regard à la Fanchon, qui continue à s'agiter dans tous les sens, genre le regard qui veut dire "MEFIANCE ... tu couvres mes arrières hein ?".

A c'moment là, elle pourrait choisir d'ignorer le gars, de faire comme la plupart des gens qui voient rien, n'entendent rien, ne disent rien. Mais bon ça s'rait pas la Maryah. Pis flûte quoi, il n'a pas l'droit de la regarder comme ça ! Non mais !

Du coup, elle tourne la tête vivement vers lui, et hausse le ton :


Hé toi ! T'as pas l'air du coin ! J't'explique. Icy faut payer même pour regarder. Alors vu comme tu m'lorgnes, va falloir envoyer la monnaie. A moins que ... on s'connaît ?
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Dekhlan
Pile je gagne, face tu perds.

Première arnaque de la journée, tout se passe bien. Paris parie, Dekhlan mise et empoche. Une paire de dés dans une poche, un jeu de carte dans la manche et cet éternel écu qui volette dans les airs, projeté par le mouvement articulaire d’un pouce qui trouve là sa seconde nature, le bourgeois minaude dans la capitale des Gaules. Il arbore une tignasse brune, si sombre que le soleil y révèle des nuances de bleu lorsqu’il est de la partie. Il a le corps élancé et le teint albâtre de ceux qui n’ont pas besoin de se tuer à la tâche sous un soleil de plomb. Il se permet même de siffloter un air de sa composition en marchant, le bougre, sourire en coin vissé aux lèvres. L’écu joue les filles de l’air et retombe dans une paume moitié fermée qui le réceptionne mollement. L’allure est sûre quoi qu’un peu trop relâchée. L’œil alerte ne perd pas une miette de ce qu’il se passe alentour. Un mauvais coup, ça s’improvise parfois. Un jeune domestique, apprenti mouton, qui passe par là et perd la bourse que lui a confiée son maître, quoi de plus appétissant ? Oui mais trop facile pour le joueur invétéré qu’est Dekhlan Letissier. Il lui faut du piquant, de l’épicé. Pourquoi faire simple quand il suffit d’un jet de dé pour rendre à la vie une saveur que l’Orient lui envierait ?

Le pouce se déhanche. L’écu vire et volte. La danse du hasard fait son pasodoble. Le soleil se reflète dans un éclair tournoyant sur le métal précieux. Pile ou face ? Saisit le moment présent. Le temps s’arrête. Tout se fige. La bourse trône au beau milieu du passage. Les liens ont été légèrement desserrés par le choc contre les pavés de la rue. On voit clairement qu’elle est pleine à en vomir sa mitraille sur la pierre sale du dépotoir parisien. Il suffirait d’un mouvement chaloupé pour glisser la main au sol et ramasser l’aubaine ni vu ni connu, vas-y que je t’embrouille. Alors, pile ou face ? A trois on saute. Le mouton s’éloigne sans rien remarquer de sa perte. Le pauvre animal va se faire tondre sans même s’en rendre compte. Le maître le mènera certainement à l’abattoir mais ce n’est pas l’heure des scrupules. Chacun sa chance et les moutons seront bien gardés. Pile vend moi du rêve, face je te coupe la tête. La tranche et c’est la fin du monde. La pièce retrouve son lit palmaire. L’œil aussi clair qu’un ciel d’été se baisse. Sans un soupire, l’homme habillé de noir continue sa route sans un geste pour la ferraille qui traîne sur le tapis pierreux de la roulette parisienne. Pas de martingale pour cette fois, faites vos jeux.

Le jour passe et la nuit tombe, minuit arrive, heure du crime et des plaisirs inavoués. Encore un carrefour et l’embranchement de la vie bat son plein. L’écu part à la volette. Le petit oiseau désigne la droite, quartier Spiritu Sanguis. Ca tombe bien Dekhlan a soif et, au loin, l’enseigne d’une taverne brille de mille feux. Le phare le guide dans sa croisière nocturne. Il navigue en évitant les écueils des corps échoués et ronflants. Ca sent la marée vomissante. Ce n’est pas le moment d’avoir la nausée. Souquez ferme matelots, nous arrivons à bon port. La hune se lève et décrypte un nom gravé : La Sans-Nom. L’effet est immédiat. Un demi-sourire déchire le visage du brun. De l’utile à l’agréable il n’y a qu’un pas qu’il franchit avec souplesse. Taverne bondée, pêche miraculeuse, les deux vont de paire. Le fou prend la dame et se barre avec la caisse. Par ici la monnaie, à votre bon cœur braves gens, le tire-laine au grand cœur et aux poches infinies est dans la place. Une table vide et l’estrade est montée en deux temps, trois mouvements. Le spectacle peut commencer. L’artiste s’installe. Il joue cartes sur table et dépose les objets du délit face découverte.


Par ici mes bonnes gens, à vous la fortune. Trois cartes. Deux rouges, une noire. Trouvez la maure et son trésor vous appartiendra. Dix écus la mise, vingt le gain.


Un sept de carreau, un autre de cœur et le valet de trèfle pour adversaire, la partie est lancée. Face contre terre, les cartes se mélangent, se chevauchent, s’étreignent et se délaissent dans un ballet gracieux. Le jeu de vilain bat son plein. Le valet prend la tangente à gauche alors qu’un nouveau sept de cœur se joint à la sérénade. Premier choix du pécore du coin et premier effet de manche avec pour résultat immédiat, dix écus dans l’escarcelle du manipulateur. Petite révérence et sourire de circonstance : « Monsieur est bien bon ». Les tours de passe-passe s’enchainent. La trésorerie enfle à vue d’œil. Les regards se font bovins. La colère gronde. Les mauvais perdants quittent le navire tandis que le bon tricheur compte ses piécettes. Une petite défaite aide à ne pas trop attirer l’attention. Le manège reprend sa révolution inébranlable. Une manche après l’autre, les cartes s’escamotent puis retrouvent leur place. Une bière posée à côté de lui, Dekhlan se désaltère, les pigeons se déplument. De la farce ou du dindon, lequel est arrivé le premier ?
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