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[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

The_tattooist
{ Un peu de Confidence ne Ferait pas de Mal }

Pas avec des murmures graves dans sa barbe que tout s'arrangera. Il décide de boire une gorgée du vin fruité. Bon, excellent. Un peu amateur pour ce qui est du vin. Il est plutôt genre à s'arracher et se retourner le cerveau avec des alcools forts et des substances pour voyager dans le monde de l'au-delà. Pas de nature à laisser les mots franchir ses lèvres, le Tatoueur ferait bien une exception pour une fois. Pour une fois, que cela semble attirer la curiosité sans déclencher un scandale. Il fait tournoyer le verre devant son nez, plonge dans la couleur du vin. Il fait une drôle de moue. Il répond sans conviction particulière:

Je ne suis pas un habitué, je ne connais pas ici. J'y mets les pieds pour la première fois. J'avais un rendez-vous.

Il pose le verre sur le comptoir devant lui:


Pour mon métier.

Faut dire que sa vocation susciter bien des réactions enthousiastes et d'autres bien moins en retour. Il secoue la tête de sa mésaventure à Tours où il avait ouvert sa boutique, la rencontre, le voyage en mer jusqu'à Bazas. S'il le racontait, on ne le croirait pas. Pis surtout, retrouver ici, en cette taverne, la dite, personne en question, en train de combiner, un plan d'escroquerie, puisque sa vie à elle est vouée à cela. Et venir lui reprocher d'être ici pour son travail à lui, le tatouage. Alors qu'elle en fait de même. Il secoue la tête. Sa vie n'est qu'une cascade infinie de chutes spectaculaires.

Il zieute autour de lui dans la taverne, sur l'autre jeune femme silencieuse dans leurs échanges à trois prévu. Il laisse échapper:


Que je cesse de me laisser embarquer dans n'importe quoi...
Maryah
Ah oui, il se la joue dans l'ironie. N'empêche qu'elle a trouvé son faire valoir pour rentrer à l'Aphrodite, et ça faudra bien qu'elle s'en vante auprès de Hilde, qui lui refuse toujours de l'accompagner. Comme quoi, quand on veut quelque chose très fort, on l'obtient !

Elle remarque le petit jeu de la nouvelle serveuse, et elle laisse faire. Elle l'observe, l'air de rien, et lance des regards à Fanchon qui ne cache rien de c'qu'elle pense du talent de la "p'tite". Maryah est bien consciente qu'il faut qu'elle prépare le terrain, vu ce qu'elle s'apprête à demander à Fanchon. Alors, elle sait se montrer conciliante, agréable et même souriante.
Elle s'empêche de répondre trop vite ou à l'instinct, elle ne peut pas se permettre de jeter de l'huile sur le feu pour le moment. Souriante avec l'homme, encourageante avec Marlha, et bienfaisante avec Fanchon. Pas trop, elle se douterait de quelque chose, mais la demande est de taille.

Et comme Fanchon est retenue par les gars d'à côté, qu'elle sait extrêmement bien calmée, Maryah pose un bout d'fesse sur la table précédemment indiquée, et revient au Costaud.


Pour moi, ça s'ra d'la gnole et rien que d'la gnole ; ça m'tient d'bout et éveillée. Les fruits rouges, on va garder ça pour plus tard ; pis la Fanchon elle n'a rien qui r'semble à ça icy. J'crois qu'elle sait même pas comment faire une tisane ...

La bridée sourit en coin, en lançant un r'gard affectueux à la ridée, puis reporte son attention sur l'homme. Elle aime relever les détails, poser des questions, elle aime deviner qui elle a en face d'elle, et jauger la limite à pas dépasser. Mais elle guette aussi la jolie Marlha.

Dis Marlha ... j'rêve ou en plus de m'piquer mon interlocuteur d'un soir, tu bois avec l'client ? C'est mal ça ... c'très très mal ... 'fin tu marquais pas mal de points jusque là, à voir c'que Fanchon en dira ...

Elle saute sur ses pieds, l'temps que la patronne foute à la porte les gars d'à côté, comme elle sait si bien le faire, en douceur et avec du tact ... 'fin d'l'autorité. Elle s'approche du gars au comptoir, et penche la tête sur le côté, en tapotant sur la p'tite malle en cuir contre lui.

T'caches quoi là d'dans ? ta fortune ?
T'inquiète, j'vais pas t'la voler, pis t'es entre d'bonnes mains. Bois un coup, détends toi ; tu n'en seras que plus attrayant pour les donzelles de l'Aphrodite ... car ouais ... tu m'as l'air gourmand, et elles te le rendront bien.


Nouveau petit sourire, pour le mettre en confiance. En attendant, elle commence à s'dire qu'elle jetterait bien un coup d'œil au contenu de la valisette, quand elle l'aura remis entre des mains expertes. Et c'est pas une Marlha qui fera capoter tout ça. Faut juste la jouer serrée.

C'est quoi ton nom ? et c'est quoi ton métier ?
Et un signe à Marlha pour qu'elle ramène du vin. A la cour des miracles, le sang et le vin ont la même couleur ... c'est bien connu.
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Marlha


Quoi, le vin? Ce n'était pas le meilleur de France, loin, de là, mais le meilleur de la Sans-Nom! Et l'un des seuls que Marlha avait déjà goutés. Elle préférait l’absinthe, le whisky, les fortes eau-de-vie. Mais elles pouvaient nuire à la dignité. Pas ce vin là.

Je ne suis pas un habitué, je ne connais pas ici. J'y mets les pieds pour la première fois. J'avais un rendez-vous.
Ah. Il était donc courtisan?! Mais non! Pas possible. Quels objets sexuels gardait cette mallette? Marlha y pensa avec frisson. Certaines femmes étaient des folles! Il fallait dire qu'elle, elle avait été vaccinée, et que les piqures avaient été nombreuses et douloureuses...
Pour mon métier.
Pour moi, ça s'ra d'la gnole et rien que d'la gnole ; ça m'tient d'bout et éveillée. Les fruits rouges, on va garder ça pour plus tard ; pis la Fanchon elle n'a rien qui r'semble à ça icy. J'crois qu'elle sait même pas comment faire une tisane ... S’exclama la bridée en revenant.
Mais le verre de vin était servi, alors Marlha le poussa vers l'homme avec un sourire contrit, avant de servir le tord-boyau demandé.


Dis Marlha ... j'rêve ou en plus de m'piquer mon interlocuteur d'un soir, tu bois avec l'client ? C'est mal ça ... c'très très mal ... 'fin tu marquais pas mal de points jusque là, à voir c'que Fanchon en dira ...
La jeune blonde fit un petit sourire polisson à Maryah. Elle ne rêvait pas. Autant repêcher le client avant son départ. Quant à la boisson... Elle leva son verre, à peine entamé.
Je ne fais qu'ôter quelques gorgées à vin prometteur. Répondit-elle en une fine métaphore, pas forcément compréhensible sans la lecture de son regard. Fanchon saura me punir si j'ai mal agi...
Petit sourire taquin. Mais Marlha pensait ses dires. Fanchon pouvait bien lui interdire tout alcool, que forcément, le client payait. Marlha s'y conformerait - en apparence, convaincue de faire perdre des écus. Même si elle tenait bien l'alcool, Marlha n'était pas à l'abri d'ivresse. Les bonnes serveuses regorgeaient d'astuce pour boire plus qu'il n'y semblait. Mais d'autres.. pour boire moins qu'il n'y semblait!

Deux gars furent expulsés manu militari. Marlha observa le manège de l'Orientale comme elle avait observé le sien. Des questions furent posées. Questions que Marlha n'aurait pas encore osé poser.

C'est très intriguant, une mallette fermée. Et siii bien gardée...
La jeune blonde de dix-sept ans parlait bien, avait du vocabulaire, un accent inexistant, insituable. Elle avait un petit tic de langage qui revenait selon l'humeur de ses phrases. Elle insistait sur une voyelle, souvent un "i", comme pour donner plus de poids à ses paroles. Un jour, une grand-mère lui avait rétorqué que seules les petites filles hypocrites et envieuses parlaient ainsi. Marlha ne l'avait ni écoutée, ni crue. Mais à l'évidence, elle voulait savoir ce que contenait la mallette, car la bridée avait exorcisé sa curiosité, en faible sommeil. Elle l'avait un peu enhardie aussi.
S'adressant à l'homme, badine :

Vous êtes mon premier vrai client... J'aimerai me souvenir de votre nom.
* De ton métier. De ce qui se trouve dans cette putain de valise. Du son de ton argent sur le comptoir. * Pensa la blonde.

Oui, ce job, ici, lui plairait. Si Maryah semblait être ce qu'elle semble être, Marlha et elle s'entendraient bien, se feraient peut-être même complices, avec le temps. Fanchon? Trop tôt pour savoir, mais la blonde se sentait protégée, tout en étant menacée si elle commettait une grande faute.
Mais, soyons honnêtes, l'endroit était moche et surtout, sombre. L'obscurité était sans doute voulue. Mais cette décoration en mode nudité - ou transparence - était dommage. Là où Marlha pourrait peut-être apporter sa touche, ce serai au bar. Avoir un nombre un peu plus important de bouteilles... Les bandits étaient riches. Avoir de beaux verres... Les brigands étaient vaniteux après leur larcins, et aimaient à se prendre pour ce qu'ils n'étaient pas.
Après tout, peut-être n'avait-elle pas tout vu.


C'est quoi ton nom? Et c'est quoi ton métier?
Marlha devrait se trouver un nom de famille. Ce serai classe. Les questions de Maryah ne furent pas brutes, incisives, mais douces, caressantes. Elle fit signe à Marlha de rapporter du vin. Sa main n'hésita pas sur l'étal, et la bouteille fut placée sur la planchette derrière le comptoir, dont le goulot dépassait de quelques pouces.

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{ Que de Mystères pour un Homme si Basique }

Basic Instinct. Le primitif. Le primal. Celui que sa carrure de molosse inspire. Tous les péchés de la luxure, en tout cas. Un écho au comptoir entre les deux jeunes femmes en pamoison, sur la pente redoutable de la curiosité féminine. Il porte son verre à ses lèvres, en savoure sous son palais le liquide fruité. Il laisse se dérouler l'avant-scéne avant qu'il ne fasse son entrée. Questions similaires. Bras appuyé deux fois plus sur la valisette. Il balaye de son regard froid sur la défensive les deux inquisitrices. A tour de rôle, ils se croyent courtisan ou courtisane. Lueur ironique. S'il s'écoutait, il éclaterait de rire. Mais vu le bouge mal famé, il vaut mieux garder un oeil. Récapitulatif. Elles veulent son nom et son métier.

Une main sur son menton, il se permet quelques confidences:


Je suis un officier. J'interroge les suspects. Mais ma spécialité, c'est la torture.

Il pose un doigt sur ses lèvres à lui pour leur faire signe de garder cela secret. Quand à son nom:

Appelez-moi ....Comme vous voulez....Je n'en ai pas d'usuel. Un peu comme ici, le Sans Nom!

Il se redresse. Un tel aveu en taquinerie risquerait fort de lui attirer les pires ennuis. Il les scrute pour voir leurs changement de réaction. Pour les mettre sur la voie de la vérité, il glisse:

Et quand je ne retiens plus les aveux de mes victimes, je les écris, les dessine sur leur peau, à vif, un souvenir pour l'éternité de leur trahison.
Marlha


Deux belles femmes de beauté opposées, intriguées par un homme, un seul. Le plus fort alcool ne montait pas ainsi à la tête! L'inconnu bombait le torse dans une mimique inconsciente, peu visible.
Il était jeune. Son regard était froid, ironique. Double. Il pourrait profiter de leur curiosité, les balader.


Je suis un officier. J'interroge les suspects. Mais ma spécialité, c'est la torture.
Éclat de rire. Balivernes. Il était soit le bourreau le plus improbable, soit le plus mauvais menteur du Royaume! Théâtralement, l'homme posa un index sur ses lèvres charnues, pour leur intimer la discrétion. Marlha, brièvement, leva les yeux au ciel. Elle savait devoir se débarrasser de cette mimique aussi puérile qu'agaçante!
L'homme ne donna pas son nom, taquin. Il était venu pour se détendre? D'accord.

Appelez-moi ... Comme vous voulez.. .Je n'en ai pas d'usuel. Un peu comme ici, le Sans Nom!
Alors inventez-en vous un. Et je ne crois pas que soyez un de ceux qui torturent pour leur jouissance.


Marlha se sentit scrutée par les yeux noirs. Elle y répondit d'un regard appuyé, clair comme le ciel d'été.
Et quand je ne retiens plus les aveux de ma clientèle, je les dessine dans leur peau, à vif, un souvenir pour l'éternité de leur trahison.


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{ Un Mensonge est fondamentalement prés de la Vérité }

Des talents de comique. Il ne s'en offusque. Ont-ils l'habitude d'éclater de rire en cette taverne. Peut-être pas. Son visage se détend sous l'amusement de l'une des deux femmes. Il termine son verre d'un trait. Contenance. Sans lâcher ni de son bras ni de son oeil sur sa valisette. Il refait un geste de la main pour une autre tournée. Un nom. Voyons voir. Juuuudeeeee. Ah non, il ne le mérite plus, celui-là. Il ne se rappelle plus en avoir eu d'autres. Il se retient de pouffer de rire. Il sort sans réfléchir, un visage aux traits posés:

Saturnin, je me nomme Saturnin mais on m'en a trés vite changé pour ne pas que je subisse trop de moquerie.

Il dodeline de la tête:

Une drôle de destinée dés le début. Au final, c'est Jean-Eudes-Morphée qui a retenu l'unanimité.

Il se rappelait cette discution en taverne de Tours avec un groupe de voyageurs. Une Dame Ninouchka lui avait confirmé une préférence pour Morphée. Le grand chanceux qui enlevait toutes les femmes pour les avoir dans ses bras, les endormir. Un voleur de femmes. Ici, en tout cas, cela ne risquerait pas d'arriver. Il garde un oeil sur la silencieuse:

Et vous, ne rejoignez pas Morphée encore, restez avec nous! Nous avons perdu la voisine...
Marlha


Maryah était à côté, pas le moins du monde absente.
L'éclat de rire de Marlha sembla surprendre l'homme. Mais être spontanée, n'était-ce pas une qualité? Sa spontanéité, Marlha avait encore du mal à la réfréner. Perdre son naturel serai dommage.

Saturnin, je me nomme Saturnin mais on m'en a trés vite changé pour ne pas que je subisse trop de moquerie.

Approchez, tous les amis
Les grands et les petits
Regardez bien !
Le cœur fier et l'œil malin
Voici venir au loin
Votre ami Saturnin


Elle chanta à voix haute cet air stupide, de sa voix claire et juste. Saturnin! Marlha imaginait mal un homme se nommant ainsi. Changé pour éviter les moqueries? ma foi, pourquoi pas? Les azurs croisèrent les onyx de Marhya. Elle ne dormait pas, loin de là! Elle était tout ouïe.

Une drôle de destinée dés le début. Au final, c'est Jean-Eudes-Morphée qui a retenu l'unanimité.
Jean-Eudes?! Mais.. hiiiiiiiiii! C'est môôôcheuh! Trop moche. Mais richard, alors la blonde sourit, comme charmée par cette horrible prénom. Jean, c'était commun. Mais Eudes. Eudes, c'était tel un pet remontant entre les fesses. Jamais il n'atteindrait les cervicales, mais il essayait. Eudes, c'était ce genre de pet prétentieux.
Marlha but plusieurs gorgées de vin pour se soustraire à ses pensées loufoques.

Effectivement, c'est mieux que Saturnin. Dites-moi... êtes-vous vraiment bourreau pour ainsi garder cette valise? J'en doute...
Marlha resservit un verre à l'homme. Si elle avait su son métier - tatoueur - elle aurait été mille fois intéressée. Cent fois effrayée. Marquer sa peau velouté à jamais? Oh oui! Mais à un endroit secret. Une aiguille piquant sa peau pour L'inscrire en sa chair.

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The_tattooist
{ A cette Allure, L'Aphrodite lui passera sous le Nez }

Tout est vrai. Même si cela parait invraisemblable. En tout cas, des tranches de sa vie aux souvenirs présents. Il en a d'autres bien plus enfouis qu'il enterre à coups de nuits décadentes dans l'excés de la perte de mémoire. Les comas étyliques sont sa drogue. Il boit ce petit vin fruité comme du petit lait. C'est l'approche de la lente descente vers ce qu'il entrevoit sous le visage de la luxure. Il laisse une lueur amusée traverses ses billes noires, impassibles:

Jusqu'à y a peu, je ne le pensais pas que j'étais un bourreau. J'ai croisé la tête blonde d'un Ange qui m'a donné sa vision. Elle a su en quelques secondes, remettre tout en question, sur le don et l'Art de mon métier.

Il fait tourner le verre entre ses doigts, faillit lui dire,une tête d'Ange comme la vôtre mais se retient:

Il en faut toujours pour ne voir que le côté sombre, néfaste, de toutes choses.

Il plaque sa main bien à plat sur sa valisette, la caresse, lointain:

Je ne me rappelle plus où je 'ai dénichée ni pourquoi elle est comme ma raison de vivre. Alors j'ai du mal quand on y porte un intérêt dessus ou qu'on en critique ce que je suis.

Il semble revenir parmi elles:

Je dessine sur les peaux. Je les grave dans la chair et le sang. A Vie. Pour la Vie. J'avais rendez-vous avec une cliente. Elle a semble-t-il, prit la poudre d'escampette.

Il fait un tour de la taverne, d'un regard suspicieux. Plus là. Non.
Maryah
Maryah reste muette ; loin d'être endormie, elle a plutôt tous les sens bien en éveil. Parce que tout ce qui passe la barrière des lèvres de l'homme, ne lui semble que mensonge. Et pourquoi cacherait-il son identité ? et pourquoi cacherait-il ses activités ? Après tout, on est dans le repère des pires raclures ... Y a qu'à regarder autour : un faux éclopés, un faux écorchés, un vrai lépreux, un joueur voleur, un brigand, deux tire laine, trois grippe sous, ... Ouais franchement pas un pour rattraper l'autre. Pis sa carrure ... l'est d'avis de Maryah qu'il a pas préfabriquée celle là. Pour sûre que ses activités doivent pas être nettes, mais son attitude l'est encore moins bien.

Elle hausse un sourcil, le détaille des pieds à la tête, observe étrangement la p'tite valise, revient sur lui ... Plus elle le regarde, plus elle se dit qu'ça sent le coup fourré. En même temps, un marché est un marché ; et comme la Fanchon a l'air plutôt débordée, l'idée est mal venue d'lui demander pour le gosse et la jeune. Une p'tite nuit de folie, et demain elle s'ra là.

C'est sans compter sur la dernière révélation de l'homme, qui lui fait serrer les dents et frissonner la peau. Elle a cette grimace de haine quand il parle de marquer les peaux ; pour un peu, elle grognerait. Alors elle boit, godet sur godet, histoire de se rincer le gosier et les idées. C'est bon c'coup ci, elle a la rage. Graver ... à vie ... la chair et le sang. Elle réprime un nouveau frisson. Elle repose bruyamment son godet sur la table. Elle l'emmène, elle s'arrange pour lui piquer son fric pendant qu'il n**** ... pardon c'est pour la rime .... Et basta, on n'en r'parlera pas.


Bon le Sans Nom ... c'est pas que j'suis contre l'idée d'faire causette ... et d'tailler l'bout d'gras indéfiniment avec toi. Mais l'marché est là. J't'emmène à l'Aphrodite, tu m'laisses faire, on rentre, je bois et j'disparais pendant qu'tu consommes.
Refais toi une beauté mignon, ils sont tatillons sur la sélection ...


Ni une ni deux, elle saute sur ses jambes, farfouille dans sa besace à la recherche d'une robe qu'elle passera là bas. La traversée du quartier, c'pas une poésie hein. Quoiqu'avec un gaillard comme ça, y a pas trop de soucis à s'faire !

Marlha ? T'peux dire à Fanchon que j'reviens d'main matin ... j'ai un truc à lui dire d'important ... Merci. Allez gars, dit au revoir à not'Marlha ! Et n'oublie pas d'payer !
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{ Rien ne vaut le Naturel en matière de Beauté }

La Tornade emporte tout sur son passage. Les écus sont lancés vers la petite tête blonde au comptoir, en quantité, en abondance, dans une bourse. La valisette se campe contre sa hanche, à l'instant où la brunette saute de son tabouret au sol. Une robe sortie de nulle part. Il entend bien les recommandations précautionneuses. Où l'attire-t-elle ? Dans un guet-apens ? Il plisse les yeux, méfiant. Se fera-t-il dépouiller à peine cette porte franchit ?

Les quelques verres de vin fruités ne lui donnent pas envie de se questionner. Il veut vivre, profiter. Cela ne lui a guère réussit à chaque fois qu'il a lâché prise. Il hausse les épaules:


Bah j'ai rien d'autre sur le dos, ils devront faire avec à votre Paradis

Il salue d'un geste du bras en l'air pour remercier, ne traine pas, sort avec la tornade brune.
Marlha


Enfin! Il se confiait un peu. Elle se retint d'ajouter que les visages d'anges recelaient les pires démons. Puis il dévoila son métier et Marlha sourit. Pas Maryah. Elle semblait même carrément mal à l'aise... Elle déclencha leur départ pour le lupanar, brusquement. Il fallait bien qu'ils y aillent, et puis Marlha avait à se familiariser avec l'endroit.


Marlha ? T'peux dire à Fanchon que j'reviens d'main matin ... j'ai un truc à lui dire d'important ... Merci. Allez gars, dit au revoir à not'Marlha! Et n'oublie pas d'payer!
Ça marche. Bonne soirée!

Et elle empocha la bourse, regardant à l'intérieur sans gêne aucune. C'était des vrais.

    [ Après leur départ ]


Comptoir astiqué, verres lavés, lieu repéré. Ici, c'était le nid des Corléone, de puissants bandits, paraissait-il. Une famille italienne.
Marlha eut beau fouiller, elle ne vit rien qui puisse servir à une infusion. Même le lait était caillé! Beurk. Poubelle. Et maintenant? Bah. Les gens allaient et venaient... Si on avait besoin d'elle, elle était derrière son comptoir.

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Steam
Rien ne va plus.. On suit le vallet.. On ne le quitte plus des yeux..

Steam vidant le pichet sur la table, oublié sans doute par quelques gueux en mal d'affection, laisse ses yeux se balader dans la taverne, quelques corps, connus ou inconnus se rapprochent, se tâtent, s'effleurent, se peignent, s'étirent, s'effilent.. C'est bien l'effilage, parfois cela révèle certaines couleurs que l'on pense juste camouflées au gré du vent, du temps, du présent, du passé ? du futur ? La voilà qui déraille, le verre danse, elle ferme les yeux, se laisse bercer par les murmures, elle aime bien les murmures, ça repose.
Quelques cliquetis éveillent son attention, son petit nez se retrousse..
Appas d'un gain ? Détroussage ? Tiens.. en parlant de détroussage elle perçoit la voix chaude du dessinateur..
Effleurage du bout des doigts sur le linge qui sépare le tatouage du souvenir de..
Grognement de plaisir contenu.. Sourire .. Elle aime les jolis souvenirs et celui là est .. Spéciale.. Très spé...
Elle hume l'air.. Froncement de sourcil.. Il n'est toujours pas là .. Grognement.. Cette fois d'énervement. Ses doigts quittent le linge pour aller se frotter au bois de la table.
Campée sur celle çi de la paume, elle soulève son corps mutilé par l'alcool.. Ouvre ses yeux pairs, ses prunelles venant accrocher l'homme à l'écus polie. Il fera l'affaire.
Sombrera t'il sous les doigts experts du baron ? Les siens auront t'ils le temps de..Les yeux dans le vide.. Elle s'extirpe enfin de la table, s'avance avec légèreté vers les deux hommes.
Un semblant de "je perd l’équilibre", un pardon bref mais d'une voix enjolivée à souhait pour faire perdre les songes du faussaire dans des pensées sauvages non domptées. Elle s'accroche à son bras d'une main, l'autre plongeant dans sa poche.
Ses doigts sur le bras s'enfoncent alors que ses yeux recherchent les siens..
Détourner l'attention.. Se colle à lui.. La main s'enfonce dans la poche..
Secoue ses boucles rousses afin que le parfum s'échappe pour chatouiller ses naseaux maintenant trop prêt à son goût de sa bouche.
Elle effleure la bourse, elle est sûrement emplie de véritable écus.
La tire d'un coup sec pour la cacher derrière son dos.
Et avant de s'écarter..
Penche sa tête sur l'épaule de l'homme et lui murmure..

Soyez très prudent messire, les lieux ne sont pas sure. Et..

Lui montrant de son menton la bourse qu'il a jeté avec désinvolture sur la table

Vostre bourse emplie d'écus finira par attirer les cafards.

Lui sourit. Se détache de lui les mains derrière le dos, se mordant la lèvre comme pour l'inviter à lui offrir quelques verres.
S'éloigne vers sa table. S'assoie, sans lâcher l'homme du regard.
Fait glisser savamment la bourse d'écus dérobée sous sa jupe alors qu'elle s'assoie. Elle en regardera le contenu plus tard..
Elle n'a pas perdu la main, cela suffit à la faire sourire.
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Kijune


[ Bourgogne - Tonnerre ]



Kijune, la Châtaigne, faisait ses affaires. C'était une "notable" de Tonnerre. Du moins, une ancienne. Discrète. Elle avait participé à la bonne vie de façade, si chère à toute ville. Mais c'était fini. Deux ans auparavant, Antoine avait disparu mais surtout, la Vieille était morte. Sa chienne.
Kijune était une trentenaire, jolie. Mais depuis... Elle s'assombrissait. Sa morale baissait plus que son moral. Elle en venait à détester ces "bonnes gens", ayant envie de les étrangler, de répandre leurs viscères comme ils répandaient leurs viennoiseries, leurs chatons et leurs bouteilles de liqueur aux jolis nœuds rouges.

Elle avait trente ans. Pas mariée. Sans enfants. Alcoolique, droguée et, peut-être, un peu folle. Selon elle, entendre la voix de son chien mort, ce n'était pas vraiment être folle. C'était avoir besoin de conseils qui ne venaient pas. Son esprit aurait pu donner vie à un pot de géranium.
Il y avait autre chose. La colère. Bonne, brave, gentille Kijune...


Tu t'en vas?
Oui.
La Vieille - sa chienne décédée - désapprouvait. Elle savait tout de sa maîtresse.
Tu ne connais rien à Paris. Tu vas te faire voler, violer, tabasser, réduire en esclavage, épiler, humilier... Tu le veux?
Oui, mon Père. Je le veux. ... Fous moi la paix.


[ Paris ]


Kiune était bien plus riche que la plupart des Parisiens lambda. Elle avait un sac de vêtements, une cinquantaine d'écus, deux bouteilles de vin, une dague, un mulet et un jeune chien tacheté.
Paris puait. Paris était sale. Kijune tenait Tadoss - son chien - en laisse, et s'agrippait à Bikabouc - son mulet - avançant le plus vite qu'elle pouvait entre les ruelles bondées. Sans son chien, sans Bikabouc, elle aurait été plus sereine. Ses animaux étaient la prunelle de ses yeux.

Halte, paysanne!
Deux hommes, dont l'un, très grand et costaud, avait une figure de boxeur. L'autre ressemblait à un rat. Le dernier ricana, dévoilant ses incisives disproportionnées.
Ton sac! Et ton âne! Et après, nous verrons, mignonne.
La Châtaigne savait se défendre. Être une bonne citoyenne offrait des avantages. La municipalité vous apprenait à vous servir d'une épée, d'une lance, d'un arc, d'une fronde. Et dans le Club des Femmes, Kij avait appris des gestes de défenses, le corps à corps. Le gorille tenait un poignard. L'autre aurait à peine pu tenir ses dents!
Kij calma son chien et se posta devant Bikabouc, dague à la main. Les bandits ricanèrent.

T'es chez les Spiritus, pauvre folle. Ici, les Grands règnent! Alors donne tout.
Mais toi, tu es tout petit. Tu n'auras rien de moi.
Une échauffourée s'ensuivit. Le gros frappa Kijune, dont la lèvre saigna. Elle répliqua par un puissant coup de genou à l'entre-jambe qui le laissa plié en deux dans le caniveau, les mains serrées sur ses parties. En position de combat, Kijune attendait l'autre.
Paris n'était peut-être pas une si bonne idée.



[ Deux heures plus tard ]


Précipitamment, Kijune s'engouffra dans une taverne, laissant Bikabouc au soin d'une écurie miniature, s'assurant l'honnêteté du palefrenier par un généreux pourboire.
Elle entra au culot avec son chien, le tenant avec une courte laisse afin qu'il ne vadrouille pas. Des gouttes de sueur perlaient à son front. Kij posa ses coudes sur le comptoir. Elle n'était pas chez elle, elle risquait gros. Mais elle osa tout de même, apostrophant la blonde au comptoir :

S'il vous plaît! Un whisky. Pour changer de vie!
La Châtaigne sourit, mais elle était lasse. Elle ne devrait pas être ici sans avoir été introduite. Cela ne se faisait pas. Mais les deux brutes l'avaient poussée ici. Encore un peu haletante, elle regarda la jeune serveuse aux yeux de chat.
Maintenant que j'suis ici, tu saurais pas si on peut me trouver un job? ... Hé, un double s'il te plaît! J'ai besoin d'un boulot. Tu pourrais en toucher un mot? ... Je suis.. Kij.
Le double whisky servit, Kijune l’engloutit d'un trait. Paris, ce n'était pas Tonnerre. Tant mieux. Porvu que Bikabouc et Tadoss soient en sécurité, Kijune pouvait bosser. Pour tout, ou presque.

Marlha


La porte s'ouvrit brusquement et celle qui l'avait ouverte la claqua derrière elle, haletante. Marlha remarqua sa lèvre ensanglantée et son air paniqué. Elle n'en fut pas étonnée. Eh vi, c'était monnaie courante, ici. Sauf qu'en général, ils fuyaient la taverne au lieu de s'y réfugier.
Et... Nom d'un chien! Un chien! Il n'avait pas l'air bien féroce. La blonde ignorait si elle devait le flanquer dehors... Il n'y avait pas grand monde et puis la femme semblait y tenir. Autant se montrer un peu conciliante.


S'il vous plaît! Un whisky. Pour changer de vie!
Rien d'tel qu'un whisky pour changer d'vie!
Répondit-elle en souriant.
Elle se baissa par dessus le comptoir pour observer le chien. Marlha baissa le ton :

Gardez votre chien près de vous... Moi, j'ai rien contre mais on sait jamais. Si quelqu'un le flanque dehors à coups de tatane.. enfin, vous serez prévenue.
Marlha prit la première bouteille de whisky venue et servit.
Maintenant que j'suis ici, tu saurais pas si on peut me trouver un job? ... Hé, un double s'il te plaît! J'ai besoin d'un boulot. Tu pourrais en toucher un mot? ... Je suis.. Kij.

Marlha regarda la femme sans dire un mot. On se tutoyait, maintenant?! Elle était plutôt belle mais plus toute jeune. Enfin, assez jeune quand même. C'était une paysanne, ça se voyait! Pour s'embarrasser d'un chien qui faisait même pas peur dans ces quartiers, il fallait être idiot. Ou sentimental, ce qui revenait au même. Et puis, Marlha n'était pas bien ancienne, ici... La requête était donc délicate.
Elle fit glisser le double sur le comptoir, réclamant les écus.

J'sais pas. Tout dépend du boulot. Tu veux être fleuriste, pâtissière? Coudre des napperons pour ce joli palace? Dans l'genre? Car on a plus de macarons, ce serai bien utile, ça, d'en avoir! Se moqua Marlha, pour tester un peu la châtaigne. T'as eu des soucis, dehors? Se réfugier ici, c'est très moyen comme solution...
Elle lui tendit néanmoins une serviette imbibée d'eau pour se nettoyer la lèvre et le menton.
Je suis serveuse, moi. Celles pouvant te trouver un petit boulot ont souvent mieux à faire que paresser dans ce bouge toute la journée. Faudra attendre, donc. Au fait, moi, c'est Marlha. Tu viens d'où, comme ça?

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Kijune


Tadoss était serré contre elle. Ou bien était-ce le contraire? Le grand chiot ne paraissait pas le moins du monde intimidé. Lui aussi voyait la capitale pour la première fois.
La serveuse considéra le chien tacheté d'un œil.. indéchiffrable. Mais pas hostile, c'était déjà ça. Elle observa la Châtaigne de haut en bas lorsqu'elle dit chercher un travail.

J'sais pas. Tout dépend du boulot. Tu veux être fleuriste, pâtissière? Coudre des napperons pour ce joli palace? Dans l'genre? Car on a plus de macarons, ce serai bien utile, ça, d'en avoir!
Je suis peut-être provinciale, mais pas stupide. Et j'apprécie peu qu'on se foute de ma gueule.
Répondit-elle d'une voix sèche mais neutre, sans animosité.
La réaction de cette simple serveuse fit néanmoins douter Kijune. Qui était-elle pour débarquer ainsi? Et de quel droit? Enfin... Paris n'était pas réservé seulement aux parisiens et la province aux provinciaux. Être "étrangère" l'obligerait simplement à faire plus attention. Kij ne comptait pas se faire exploiter ou se faire avoir... Vigilance!


Elle est belle, elle est jeune, elle est serveuse, et elle se fout de ta gueule. Et puis, toi, vendeuse de macarons?! Tu déteste les sucreries. T'es plus du genre à faire des rillettes au Mans, hein? Partons, retournons chez nous... Fit la Vieille dans la tête de Kijune.

T'as eu des soucis, dehors? Se réfugier ici, c'est très moyen comme solution...
Un mouchoir fut tendu, et accepté. La Châtaigne nettoya sa lèvre fendue, rosissant le tissu. La serveuse se présenta et parla plus sérieusement, questionnant. Kij ne comptait pas raconter sa vie. Mais bon, répondre à ces petites questions, ce n'était pas grand chose.
Des soucis? Rien d'important, des voyous sans envergure. Des voyous comme on en trouve un peu partout. Même en Bourgogne. Je viens de là-bas. Tu aurais autre chose que ce whisky? Il est frelaté.

Elle a dit que c'était des "elles" qui pourraient te trouver un boulot. Des maquerelles! Tu vas te faire choper.
Changer de vie. Ce n'était jamais sans danger. Elle se sentait prête.

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