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[RP Ouvert] Quartier Spiritu Sanguis, taverne la Sans Nom

Enjoy
    Rarement la silhouette brune arpentait les ruelles de ce coin de quartier car ses nombreuses occupations l'en empêchaient, elle errait davantage près de l'antre de la désespérance. Là, où se fomentent ses noirs desseins à l'ombre de la maréchaussée et des biens pensants. Ici s'étendait son territoire qui allait du bout de la rue jusqu'à divers embranchements en plein milieu de la cour des miracles. C'était sa tanière mais celle aussi du Cerbère, symbole de la Spiritu Sanguis. Diverses têtes pour un corps musculeux et redoutable de puissance. Telle était l'imagerie populaire, la réalité s'embellissait beaucoup moins de mythologie hors de propos puisque les meneurs de groupe se trouvaient être des femmes. De poigne, de terrain. Implacables, agréablement pourvues et ténébreuses pour une majorité, la lionne en représentait la vieille garde puisque désormais ses talents de cheffe reposaient dans son carquois au côté de ses flèches empoisonnées d'acide afin de mieux déposséder ses contemporains en quelques piques bien senties.

    En ce jour de septembre, l'été mordait encore les passants étouffant la fraîcheur en sa gueule. Des centaines de personnes, aux faciès tous plus désagréables les uns que les autres, déambulaient au milieu des venelles crasseuses et des cadavres d'une nuit endeuillée par l'alcool et ses dérives. Le son entêtant de la foule et des milliers de pas toisent la bâtisse décrépie de la Sans Nom. Un cloaque bien plus qu'une taverne. En ce lieu de débauche, il se trouvait être autant aisé de périr d'une maladie infectieuse que d'être la pauvre victime d'une rixe. Bien entendu personne ici bas n'oserait tâter la croupe de l'italienne et encore moins la défier. Elle n'est pas invulnérable, juste intouchable. Celui qui oserait y perdrait la vie en guise de représailles car une personne tombe et c'est un clan entier qui s'abat en retour.

    Poussant la porte de l'un de ses nombreux points de chute, des bribes de conversations se font happer par l'ouie traînante. Le reliquat de l'échange crache un mot : soucis. Ils étaient légions. S'ils étaient richesse, les pauvres ne manqueraient de rien. Elle plus que les autres le savait. Comme une mauvaise habitude son assise retrouve un tabouret esseulé dans la pénombre. Les prunelles noires scrutent les visages inconnus sans trop chercher à comprendre. Ce bouge acceptait pratiquement tout le monde, les dévorait, les digérait et les renvoyait sans retour ou presque. Tant que les bénéfices finissaient en son escarcelle, tout allait bien.

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Marlha

Un petit sourire effleura les lèvres irisées lorsque la femme.. Kij, déclara qu'elle n'était pas stupide. Elle voulait être prise au sérieux. Un bon départ. Marlha aussi était venue dans cette optique. Être serveuse dans ce bouge ne rapportait pas grand chose, mais pour la blonde, ce n'était qu'une simple étape. Moisir derrière ce comptoir avec un torchon sale entre les mains, ce n'était franchement pas son but, dans la vie.
Dix-sept ans et inconnue à Paris, elle espérait que par le biais de cet emploi, elle ferait son petit trou parmi la faune et pourrait s'attaquer un jour à quelque chose de plus sérieux et enrichissant que des verres à remplir.

Aux dire de Kij sur le whisky, Marlha haussa un sourcil.

Frelaté? Fort possible, mais c'est le seul. Si notre whisky est dégueulasse, la bière est correcte.
La qualité de l'alcool n'était pas le but premier de cette taverne. Il y avait la quantité, c'était déjà ça. Les habitués ne s'en plaignaient pas, qualité ou non, ils finissaient quand même ivres. Marlha en connaissait quelques uns, de ces soiffards et petits voyous. Quant aux autres de plus grande envergure, ils venaient peu.
La porte s'ouvrit sur une belle jeune-femme aux cheveux d'ébène. Enjoy. Pourtant, la blonde et la brune n'avaient pas été présentées. Marlha l'avait déjà aperçue dans le Quartier et savait qui c'était. Enjoy traversa la taverne d'une démarche assurée pour disparaitre dans un coin d'ombre, assise à une table isolée.

Si le whisky ne t'as pas trop dégoutée et que t'es toujours motivée pour un job... là-bas, au fond. C'est elle qui pourra t'aider. Ou pas.
Enjoy était la chef des Corléone. Donc, la personne à voir.

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Kijune

Kijune regarda la femme tapie dans l'ombre. C'était elle qui pouvait l'aider? Bien. La Châtaigne commanda deux pintes de bière mais avant d'avoir pu aborder la brune, celle-ci quitta la taverne *.
Un peu déçue, Kij resta au comptoir. La serveuse, Marlha, ne semblait pas débordée.

Il y a un coin où loger, par ici? Demanda Kij, buvant une bonne lampée de bière.
Ce n'était sans doute pas le meilleur endroit pour rencontrer les bonnes personnes. Ici, il ne semblait y avoir que la lie du quartier, des gens trop ivres pour être efficaces. Kijune n'était pas venue dans ce quartier par hasard. Mais visiblement, ce cloaque ne lui apporterait rien de plus que cette bière buvable et des regards lubriques de la part des puants.
Autant s'installer, voir un peu le mécanisme et les visages du Quartier. Faire preuve de patience.


* JD Enjoy m'a prévenue par MP de sa retraite IG, je me suis donc permise de lui faire quitter la taverne...
The_tattooist
{ Il n'est plus Grand Affront, le Vol de ses Secrets }

L'entrée se fait en silence. Il est transit de froid. Une matinée s'annonce bien difficile pour apaiser son esprit. Même s'il ne semble guère qu'endormi à moitié, calme. Il en est tout autre au fond de lui. Sans prêter attention aux présents, il s'installe d'office prés dans un coin, avec par les fenêtres, vu sur la rue, pour veiller au grain. Moche, vraiment moche d'avoir profité du bonheur d'une nuit qu'il a si bien aimé, apprécié, pour la gâcher dans un beau feu d'artifice d'une roucoulade feinte avec beaucoup de doigté, profiter de sa faiblesse liquoreuse, de son état sur un nuage, pour voler ce qu'il lui tient à coeur, sa vie, son travail, sa passion: la fameuse valisette.

Non point qu'elle renferme une fortune en écus, quoique, un peu quand même. Mais ce qu'elle contient est bien au-delà d'un viol, des plus horribles, pernicieux qu'il soit. The Tattooist s'assombrit soudain. Il réalise à quel point cette situation devient au fil des minutes, sérieuse, grave. Grave de laisser entre les mains d'autrui et grave ce qui va advenir des conséquences que Maryah va en déduire, le garder pour elle ou en référer de ce qu'elle a découvert. Grave l'interprétation que la voleuse va en faire. Grave, parce que quiconque s'évertue à en connaitre le secret, ne peut continuer à vivre. Un bien grand risque.

Il tapote de ses longs doigts sur sa table en face de lui, perdu, dans ses pensées. Il se croit seul en ce lieu. Curieux ici. Une Cliente à tatouer évanouit dans la nature. Une aventure passagère qui surgit. Un ensemble suspect. Un repère de brigands ici ? Il s'enfonce un peu dans sa chaise, pour se prélasser un peu. Sa tête maintenue par un brin de pan de mur, se bras s'entourent autour de son torse. Sa respiration sourde parait retentir tel un écho. Ses yeux vont et viennent entre la porte d'entrée et les fenêtres. Même si Maryah fait irruption, il ne bougerait pas d'un cil, ni d'un poil. Un face à face serait l'idéal. Elle ne peut l'ouvrir que dans un endroit à l'abris, seule, en prendre connaissance rien qu'elle. Ce ne doit pas être très partageur ces animaux-là. Un plissement des yeux, un sourire à peine esquissé. Il prend une grand inspiration. Il lui en veut. Oui. Elle a fichu en l'air ce qu'il n'avait eu de plus beau depuis de longues nuits. L'image de la Barmaid refait surface devant lui, elle l'apaise, quand il y repense à elle. La beauté des mots, la ronde des syllabes, l'engouement de savoir. Première fois qu'il en connait les prémices.

Mais que la valisette puisse en faire apprendre tout de lui, la partie la plus sombre de son être, sans qu'il n'y puisse rien, c'est pire, que tout. Quel sera la punition de Maryah pour cet outrage affligeant, au péril, de remettre tout sa vie, en question?
Maryah
Un bon mois s'était écoulé depuis les incidents, ceux là avaient été des plus étonnants, enfin aussi étonnants qu'ils puissent l'être dans le contexte tout relatif de la cour des miracles.
Maryah avait eu largement le temps d'apprécier et d'user du matériel de la valisette. Les quelques centaines d'écus avaient été soigneusement économisés en vue du départ du royaume de France pour quelques destinations exotiques, la dague et le poignard étaient venus décorer naturellement sa taille ornée d'une jolie ceinture en cuir, les lacets cachés dans un endroit presque introuvables sur elle.

Elle avait disparu du jour au lendemain, sans laisser une seule trace. L'art du déguisement à Paris est précieux. Les vieux amis aussi. Elle avait laissé les sous de trop dans la cachette à Fanchon, et s'en venait y rajouter pour l'héritage de son fils, alors que le mois avait passé. Elle n'avait rien regretté de ses gestes, après la soirée de déception à l'Aphrodite et la découverte du matériel de tatouage, qu'elle avait longtemps regardé de travers, se demandant s'il n'était pas destiné à la torture. Les tatouages, elle détestait ça. Et les tatoueurs, n'en parlons même pas. Elle avait été marqué au fer rouge, alors la beauté des tatouages, elle s'en carrait l'coquillard ! C'était juste ignoble, inutile, et tellement ironique ... Comment pouvait-on choisir de marquer sa propre peau ? En tout cas, pour elle, c'était impensable, le souvenir du fer, l'odeur de chair brûlée, la cruauté de l'homme, les craquements de la chair, la marque de la honte ... Aucun remord !

Les journées étaient froides et la nuit tombait vite. A peine avait-elle eu le temps de rejoindre la planque, et d'y déposer le butin de Niallan. Comment avait-il pu se procurer tant d'argent ? Là était la question. Et puisque la soirée s'avançait déjà, elle décida de s'arrêter dans son endroit préféré, presque un refuge, alors que son fiston était en sécurité avec la blonde et son Pique. La Sans Nom. Y aurait il Fanchon ? ou la courageuse et laborieuse Marlha ? En attendant, quelque soit la serveuse, il y aurait à boire.

Maryah s'avança, conquérante, et entra dans sa tenue de cuir, recouverte par son ample cape de bonne fabrique, compte tenu de ses précédents larcins. Ce n'était pas le haras, mais le souvenir de son enfance la berçait. L'ambiance était tamisée, les effluves assez fortes, et elle jeta un coup d'œil alentour pour s'assurer de l'absence de personnes qu'elle ne tenait pas franchement à rencontrer : Enguerrand, Tord Fer, Niallan ou encore ce pauvre tatoueur. Allez, ce coup ci, promis, elle ne s'attirerait pas d'ennui, car le meilleur l'attendait. Elle allait juste boire jusqu'à plus soif, et emprunter le grenier de Fanchon.


B'soir la Compagnie.
On s'gèle les miches hein ...


Et s'installant au comptoir :
Tavernièreeeeeeee ... c'que t'as d'plus fort, et d'plus exotique ... et m'refile pas ton lait caillé ou ton vieux vin frelaté ! C'est que j' vaux bien plus héhé !

Contente. Ouep, elle était contente. Faut dire qu'elle savait s'faire oublier quand elle voulait, et tout marchait comme elle voulait. Bientôt elle serait loin d'icy, et pendant qu'les nullards se cailleraient sous la neige, elle serait entre dunes et plages. Hé ouais, y a d'la chance que pour la canaille.
Et elle lança une jolie pièce scintillante au dessus du comptoir, attendant de la compagnie pour papoter et se distraire.

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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Marlha


Marlha avait dû s'absenter. Elle avait tranquillement séjourné à Saumur pour affaires personnelles lorsque les autorités Angevines lui avaient prié de quitter le territoire dès le lendemain sous peine de servir de nourriture aux canards ducaux... La jeune blonde avait alors erré entre Chinon et Loches.
Il fallait remonter à Paris, reprendre ses quartiers à la taverne du Sans-Nom.

Le froid arrivant, l'aération du bouge s'était appauvrie. Ça puait autant qu'en été, ici! Si la blonde ne pouvait rien faire pour l'odeur, ni pour la décoration soit bousillée soit inexistante, ni pour la clientèle - une machine à pisse et à dégueulis - elle estimait qu'elle n'avait pas à vivre dans une misère aussi noire. Oh, ce n'était pas si terrible! Marlha avait une chambre à elle, proprette, et avait tissé une amitié avec quelques clients. Elle s'accordait néanmoins quelques libertés et menus privilèges. Rien de nuisible aux patronnes mais bienfaisant pour elle!

La porte s'ouvrit sur une femme. Une femme joyeuse! Marlha reconnut Maryah.

B'soir la Compagnie. On s'gèle les miches hein...
Salut Maryah, bienv'nue! Eh oui qu'on se les pèle! Il fera bientôt nuit à midi si ça continue..!
Parler de la pluie et du beau temps, ce ne serai jamais démodé, jamais! Tout le monde parlait un jour météo.
Maryah vint au comptoir et s'écria, presque face à Marlha :

Tavernièreeeeeeee... c'que t'as d'plus fort, et d'plus exotique ... et m'refile pas ton lait caillé ou ton vieux vin frelaté! C'est que j' vaux bien plus héhé!
Holàà, holàà!! Zoner ici m'a pas encore rendue sourde... Fit-elle en riant.
Alors comme ça la Bridée voulait du fort? Ouais, possible. Du pas frelaté? Mh, à voir. De l'exotique? Genre, plus qu'une bière Belge?? Oulààà...
Marlha avait pris sur elle de commander quelques caisses de bons alcools réservés aux privilégiés et aux gros payeurs. Et la serveuse, quand elle buvait, ne touchait pas à la bière éventée, au vin caillé ou au lait frelaté.

Alors, que servir à la Bridée? Le mot "exotique" posait une colle à la serveuse multitâche. C'est que ce n'était pas un cinq étoiles ici, et le choix n'était pas très varié. Un truc fort et exotique... Un whiskey irlandais? Trop classique. Une vodka russe? Un.. Oh, mais oui! Pourquoi pas?
Saisissant un verre propre lavé à la sueur de ses mains - façon de parler! - Marlha le remplit au trois quart d'un liquide légerement ambré.

Aguardiente. Eau-de-vie portugaise. C'est fort, et j'ai pas plus exotique! Tu m'diras ce que t'en penses! Dit-elle, plutôt fière, poussant le verre vers la brune.
Maryah avait l'air de particulièrement bonne humeur et c'était contagieux. Ça changeait de la morosité ambiante causée par le changement de saison!

Il s'est passé quoi pour que t'ai un tel sourire?

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Steam
Entre deux godets.. Commençant à être un peu souillée par l'alcool la steamette, elle griffonnait avec son ongle sur le bois de la table. Ennuie .. Sommeil.. Jetant un oeil de temps à autre à la fenêtre se demandant ce que pouvait foutre son oncle..
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Maryah
Ah Marlha ... la jeune prometteuse n'avait pas craqué, et la vieille fleur de Fanchon semblait en avoir profité pour s'éloigner des pouilleux. C'était sympa de voir des visages connus : les anciens avaient pris un autre chemin, les jeunots n'étaient pas toujours très conviviaux. Là c'était plutôt plaisant, et Maryah était bien contente d'avoir trouvé une oreille attentive pour ses confidences joyeuses et maritimes.

Ohhhhhhhh de l'Eau Ardente ... ça fait des plombes qu'j'en n'ai pas goûté. ça alors, c'tout fait c'qui m'faut. Mais t'es devin ou quoi ? D'icy qu'tu nous tires les tarots hé hé ...

Et la Bridée ne se fit pas prier plus longtemps, et attrapa le verre, le couvrant de son regard le plus passionné, reniflant ses effluves fruitées, et pour finir le porta à ses lèvres impatientes. Quelques gouttes sur la langue pour retrouver et savourer ce goût inimitable, sentir le liquide bruler sa chair et ses papilles saliver instantanément, puis elle but une bonne gorgée, qui raviva la couleur à ses joues et fit briller ses yeux.

C'est divin, m'zelle la Devin !
Rha goûtes y, c'est moi qui offre, pis j'aim'pas boire seule ... et on dirait qu'c'est pas la Fanchon qui dira quoiqu'ce soit. J'lui dirai pas.


Puis sur le ton de la confidence, veillant à ce que personne n'entende ce qu'elle avait à dire, elle se pencha vers le comptoir et la serveuse :

La vie m'sourit ! J'ai du fric en veux-tu en-voilà, et j'vais même me taper l'luxe d'aider à la construction d'un bateau et d'me faire la malle quelques mois, sous le soleil d'Alexandrie. C'pas beau ça ? L'est pas belle la vie ?

Et de tendre innocemment, mais fermement, son verre vers Marlha.

Et toi, d'vient quoi ? ça a l'air plutôt calme dans l'coin ...
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Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
Marlha


Les conversations les plus passionnantes et les plus joyeuses soumises à la serveuse touchaient essentiellement au temps pourri, au manque d'argent, à la difficulté de chourer de grosses bourses, aux sales gueules de bois... tout ça. Parfois, un client proposait une réjouissante partie de jambes-en-l'air en deux minutes chrono à Marlha, mais la conciliante serveuse aurait préféré se noyer dans une bouillabaisse. Et pour la Nordiste, il n'y avait rien de pire qu'une bouillabaisse. D'ailleurs, le poisson tout court, c'était beurk.


Ohhhhhhhh de l'Eau Ardente... ça fait des plombes qu'j'en n'ai pas goûté. ça alors, c'tout fait c'qui m'faut. Mais t'es devin ou quoi? D'icy qu'tu nous tires les tarots hé hé...
Aaah, elle connaissait! C'était assez rare, l'aguardiente n'était pas si connue que ça. Le sourire de la blonde s'élargit, contente de sa bonne touche avec cet alcool portugèche. Maryah accueillit le verre comme s'il se fut agi d'un amant particulièrement doué retrouvé après de longs mois de déceptions. Le teint de la Bridée, plus mat et plus doré au naturel que celui de la blonde prit de jolies couleurs.
Devin, non, p'têt pas..! Mais après tout, je devrais pt'êt m'y mettre, ça me ferai un revenu de plus! Et puis ça manque pas de couillons pour croire à ces bidules!
Rha goûtes y, c'est moi qui offre, pis j'aim'pas boire seule... et on dirait qu'c'est pas la Fanchon qui dira quoiqu'ce soit. J'lui dirai pas.

La Fanchon! Elle devait être occupée ailleurs. Marlha ne la voyait pas beaucoup mais c'était compréhensible. S'il y avait moyen de passer ses journées ailleurs, la blonde imiterait la vieille Fanchon. Tout de même, elle s'était un peu attachée à cette taverne pouilleuse et puante...

Maryah se pencha par dessus le comptoir et Marlha, de son côté, fit de même.

La vie m'sourit! J'ai du fric en veux-tu en-voilà, et j'vais même me taper l'luxe d'aider à la construction d'un bateau et d'me faire la malle quelques mois, sous le soleil d'Alexandrie. C'pas beau ça? L'est pas belle la vie?
Du fric. Des projets. Un voyage. Du bateau. Du soleil. La perspective des terres d’Égypte. Rien qu'ça?! Quelle chance de cocue!! Maryah poussa son verre vers Marlha, qui le remplit et s'en servi un.
La chance! Tu m'étonnes que t'ai la banane! Ça mérite bien de trinquer! La Fanchon ne dira rien, sûr. J'sais pas où elle est...
La blonde leva son verre et heurta doucement celui de la brune pour fêter ces bonnes nouvelles. Si ç'avait été elle qui avait du fric et de tels projets, elle en aurait sauté de joie des jours durant! Portant ses lèvres au verre, elle but une gorgée d'Eau Ardente, savourant sa chaleur, appréciant son arôme. Aimant les alcools fort et y étant habituée depuis son enfance, elle ne grimaça pas sous sa brûlure. L'enfance de Marlha passée entre familles d’accueil et rue ne lui avait pas été inutile, pour tout un tas de choses.

Et toi, d'vient quoi? ça a l'air plutôt calme dans l'coin...
Un soupir las fut la première réponse de la blonde. Bah ouais, c'était pas la joie. Mais la blonde n'était pas d'un naturel plaintif, pleurnichard et larmoyant. Encore un truc appris dès son plus jeune âge.
Rien ne change au Pays des Merveilles! Toujours les même gens, rien de transcendant, comme tu vois. J'ai bougé vers Saumur voir s'il y avait des gens mais j'ai du revenir. C'est calme ici, sûr. Sauf quelques fois avec les fouteurs de bordel habituels, hein! .. Si t'as une place pour une serveuse en mal d'aventures sur ton p'tit bateau.. j'suis là. Dit la blonde, blaguant à moitié.
Partir quelque part, rien ne lui faisait plus envie! Alexandrie, c'était le bout du monde et y aller devait couter un bras! Marlha avait besoin de ses deux bras. Si elle pouvait garder les deux, elle serait volontiers partie à Alexandrie.. ou ailleurs!


Avisant une rousse qui venait d'entrer, Marlha fit signe à Maryah d'attendre quelques instants afin qu'elle aille prendre la commande de.. La blonde avait déjà vu la rousse mais ne la connaissait pas personnellement. Arrivée à sa table, la serveuse sourit et la salua :
Salut. Je peux te servir quelque chose?
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Anitha
      Such a lonely day
      Shouldn’t exist
      It's a day that I'll never miss
      Such a lonely day
      And its mine
      The most loneliest day of my life

      Lonely day- System of a down


Journée maussade, la pluie au rendez vous, humeur de la Ritale en mode chien, y'a des jours ainsi où bon dieu il vaut mieux rester coucher et ne pas pointer le bout de son nez dehors, et pourtant elle était dehors à roder n'importe où, à soupirer voyant les gens rire, marmonnant quand les couples pouvaient s'afficher joyeux... Elle entra dans cette taverne sans espoir d'y trouver du monde, et pourtant voila sur une table seule une rousse une qu'elle connaissait bien d'ailleurs, elle détourna la blonde, puis se laissa tomber sur une chaise en face de Steam, les pieds sur une chaise ses mains sur son ventre rond.
Ses azurs se posèrent sur la blonde, de sa voix rauque au fort accent italien:

    -"Deux mousses..."


L'ennuis mortel, puis ses mirettes se posèrent sur la déjantée.
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Meomaky
Ce crachin qui vous poursuit et vous gèle les os a de quoi saper la bonne humeur légendaire de mon élève... euh en fait non. Une demi-année déjà qu'elle me suit, que nous sommes liés par un pacte de sang. Six mois que je tiens ma promesse, plus encore même, fondant de grands espoirs en elle. Six mois... et que de bouleversements déjà, mais je ne l'ai pas entraîné jusqu'ici pour bavarder bien gentiment. Pour ne pas changer, j'ai une idée derrière la tête, hormis celle de lui donner un nouvel exercice. Quel intérêt sinon de l'avoir prise pour élève ? Quoique j'en connais au moins un qui saurait me répondre... ce qui m'amène à penser à la Lix. Cette tête à claque de ritale n'a pas été foutu de prendre la plume pour me donner de ses nouvelles. Va encore falloir que je m'y colle.

Maussade donc, je pousse la porte de la taverne choisi, sourd aux protestations et autres invectives des occupants déjà présents. Un coup d'œil quand même, comme toujours, pour y découvrir des visages connus ou reconnus. Là-bas, devant la rouquine, je jurerai que c'est Anitha, le chevalier d'Enguerrand de la Mirandole. L'un de ses chevaliers plutôt, mais les nouvelles le concernant ne sont pas de premières fraîcheur. Ça a pu changer depuis... Et là-bas, je dirai la Sanguinaire. Si j'en crois certaines rumeurs, tout comme Gaïa, elle a porté la progéniture de l'Ozera. Du beau monde présent quoi, voilà qui pourrait devenir intéressant...

Pour l'heure, je m'installe à l'une des dernières tables encore désertées, jetant sans attendre quelques écus sur la table pour attirer l'attention d'une serveuse. Mon élève prend place face à moi, silencieuse pour l'heure. Pour l'heure seulement, le sourire que je lui décroche, elle ne le connaît que trop bien. Mais avant qu'elle ne puisse me retourner une pique cinglante, ou un avertissement duquel je n'aurai cure, nous sommes interrompus par la serveuse alertée par le son des écus qui s'entrechoquent sur le bois.

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Steam
Et de relever la tête et de voir la ritale qui commande deux mousses, sourire esquissé, oeil perçant qui zieute alentours,
non qu'elle soit aux aguets, non qu'elle y cherche quelques têtes connues, la curiosité la pique au vif,
elle aime s'imaginer la vie de chacun, chacune, scruter chaque visage, chaque signe de main, d'épanchement de déplacement,
tout et rien qui lui donnerait indice sur les personnes présentes.
Sa main amputée glisse lentement sur le bois de la table, l'aspérité la rassure, la berce comme une peluche qu'elle aurait pu posséder enfant.
La pénombre, les senteurs, la taverne lui font prendre connaissance de ce qui est, de ce qui ne sera plus..
La rousse est d'humeur attractive, elle cherche, qui de celui çi ou de celle là pourrait les suivre.
Elle sait que tout ce qui attire le monde d'ici n'est que pure hasard pour certain, attirance liée au breuvage pour d'autre, et pourtant ..
Elle se met à sourire, l'heure n'est venue à ses divagations qui pourraient l'entraîner sur le chemin du non dit, d'un peut être ou d'un jamais.
Ce soir elle n'est pas d'humeur pour recruter, ce soir elle préfère se poser et ne plus penser.
Ses yeux se pose sur la ritale, elle lui sourit.
Secouant sa tête pour en apparence relâcher sa chevelure flamboyante, intérieurement pour en chasser les idées qui la submerge.
A croire que les pensées qu'elle a vers un blond la rend morose..
Il est temps de s'imaginer la réalité..

Très bonne idée .. Je meurs de soif..

Et de lâcher un regard rapide sur l'homme qui vient d'entrer, son regard à presque failli croiser le sien.. Étrange.. Sans broncher elle lève légèrement le menton vers lui ...

Ani.. Tu le connais ?
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Ayla.
Elle avance en suivant à bonne distance le maitre se délectant de la brumaille qui colle les mèches folles à son front. Cette atmosphère de grisaille elle s’en délecte, elle est noire tout comme ses pensées, en total accord avec le mal être qui la ronge. Elle ne sait pas où elle va, pourtant aucune trace de peur sur son visage, elle a confiance en lui tout comme en elle.

Meo, il devait apporter la dernière pièce du puzzle. Elle maitrisait la plupart des armes, les poisons aussi bien que les remèdes. Elle jouait avec la vie tout en flirtant avec la mort. Seule faiblesse chez la sauvageonne, le combat à mains nues. C’est là que le brun devait intervenir. Elle s’était liée à lui comme à personne, alors qu’elle s’était promit de ne plus dépendre de personne. Un pacte de sang inviolable.

C’est alors qu’elle le voit pousser la porte de la taverne qu’elle se fige, une grimace flottant sur ses traits alors qu’elle le suit à l’intérieur. L’Écossaise promène un regard froid et discret sur les divers personnages qui animent l’endroit, certains visages ne lui sont pas étrangers pourtant elle ne s’en formalise pas prenant place face à lui.
Elle déteste ce sourire qu’elle connait que trop bien. Elle n’aime pas les gens qui sourient en général.

Alors c’est quoi l’programme ? Je sais que vous ne m’avez pas emmené ici pour boire un verre puisque vous savez que je ne bois pas. Je vous écoute ?


Le regard est plongé dans celui du maitre essayant encore et toujours de le sonder pourtant à cet instant elle a de la chance de ne pas lire les pensées de celui qui lui fait face sinon elle prendrait les jambes à son cou à la simple évocation de l’Ozéra. Si seulement il savait… Mais il ne saura jamais car personne ne sait, pas même Sarah ou encore Lix’. Personne.
La dextre vient caresser le manche sculpté de la dague alors qu’elle surveille du coin de l’œil la serveuse.

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Marlha


Ça s'enchaine. Des gens. Pas les machines à dégueulis habituels. Ma foi, tant mieux! Marlha n'allait pas s'en plaindre.

Deux mousses... Lui lança une blonde en arrivant, s'attablant avec la rousse.
Ça vient.
D'autres entrèrent, la tête à leurs petites affaires. Marlha vint prendre leurs commandes car.. bah, après tout, aussi peu réjouissant fut-il, c'était son job. Les bières furent posées devant les deux femmes, l'argent empoché et la blonde retourna à son comptoir avec la joyeuse Maryah et l'aguardiente qu'il restait dans son verre. .. Si la Bridée ne l'avait pas sifflé en son absence.
Je t'en sers un autre?

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Mickael741
La porte s'ouvrit à nouveau, laissant apparaître le brun qui balaya la salle d'un rapide coup d'œil.
Sous sa pèlerine a capuche, un visage fatigué, marqué par des cernes ainsi que des vêtements tachetés de marques indélébiles de sang qu'il semblait être plus que censé de dissimuler.
Il prendrait le temps de se refaire une beauté plus tard, une promesse était une promesse et il avait dit à la rousse qu'il viendrait dans ce lieu malfamé.

S'avançant de quelques pas, il jeta un coup d'œil en direction de la rousse, déjà attablé en compagnie d'une blonde, une léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
Son regard, trop curieux peut être, s'attarda ensuite sur les différents groupes d'inconnus présents dans la taverne avant d'aller prendre place à la table de Steam.


B'soir la tombe, toujours aussi bavarde?

Un sourire amusé accompagna la légère moquerie qu'il venait de lancer à la rousse, adressant ensuite un signe de tête à la blonde en guise de bonsoir.
La capuche retomba sur ses épaules avant de se passer une main sur le visage dans un soupire.
La seconde se levant pour attirer l'attention d'une tavernière qu'il chercha du regard avant de lancer:

De l'alcool, fort de préférence... Peu importe lequel.
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